La rentrée de mars

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Je ne pourrais pas vous décrire ce qu’il s’était passé le matin, mais c’est le dernier cours qui m’a marquée — et j’en ressens encore les frissons.
C’était un cours de sport.
Nous faisions pour la première fois de l’acro-sport. Le but était de construire des pyramides humaines.Monsieur Jouane nous montrait des exemples de pas de danse et je pouffais de rire en le voyant lever les mains en V au dessus de sa tête après avoir effectuer un tour sur lui même.
Le prof aborda le point de l’ATR (le poirier, ou l’équilibre). Ceux qui savaient faire devaient se lever et montrer.
Je me suis levée avec quelques filles et on a exécuté un ATR.
Le cours s’est poursuivi jusqu’au moment où le prof nous a dit qu’on allait travailler par groupes.
Les groupes se sont formés et le travail a commencé.J'étais avec Lila et quelques autres filles douées en danse.Nous avions testé la première pyramide et nous nous étions écrasées, à terre, empilées les unes sur les autres, hilares.
Rapidement, le groupe de garçons m’a appelée :
— Hé, s’il te plaît, comment on fait l’ATR ?
Je leur ai montré.
Je me suis retrouvée « missionnée » pour leur apprendre. Logan a essayé et s’est écroulé par terre. Je lui ai expliqué, puis il a réussi.
Puis ce fut son tour. Il a essayé et s’est écrasé, les jambes contre le mur, la tête levée vers moi.
Et c’est à ce moment-là. Ce moment précis.
Quand j’ai baissé la tête et qu’un sourire — un sourire que je n’avais jamais vu sur ses lèvres — a illuminé son visage.
C’est là que j’ai ressenti cette drôle de sensation.
Son éclat de malice dans les yeux, il me regardait et riait aux éclats tant sa chute était désastreuse.
Son regard ancré dans le mien, j’ai senti mon ventre se retourner, et comme quelques papillons tournoyer dans mon estomac.
Every butterfly in my stomach...
C’est la phrase que j’ai murmurée, inaudible, juste pour moi-même.
On a passé le reste du cours à se chamailler et à se taquiner.
Il était assis sur les tapis, et j’ai attrapé ses pieds pour le tirer et le faire atterrir dans la fosse de mousse.
Il m’a regardée, le même sourire aux lèvres… et je commençais à penser qu’il ne le réservait qu’à moi. Mon cœur lui a donné une minute pour le conquérir. Il m’a fait rire aux éclats et me senti comme réelement vivante, il lui restait 58 s.

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