C13.3 Bannissement

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— Alors ! Que faisons-nous d’eux ? s’empressa Hestia.

— Ils ne peuvent pas rester ici. Deux sont gravement blessés. Deux encore sont des hauts dirigeants humains, deux sont des guerriers gradés et les autres... sont sans importance, constata Thémis.

— Clotho, tu peux t’en occuper ? demanda Hadès.

— Oui et non, ils ont progressé sur leur propre voie, je peux leur offrir une destinée mais ils n’oublieront rien de ce qu'il s’est passé ici et pendant la guerre. Je ne peux pas retirer la rancœur et les malheurs qui les ont marqués. Mes pauvres protégés, je suis désolée, ajouta Clotho en bidouillant ses fils nerveusement.

— Ils sont donc une menace, ils pourraient lever une armée et pousser toute l’humanité à lutter contre nous. Un tel acte pourrait avoir des conséquences que nous ne pourrions anticiper, ajouta Erèbe nerveusement.

— Sauf s’ils sont soumis à un contrat avec l’Harmonia, l’interrompit Thémis.

— Ça pourrait marcher ? s’étonna Hestia.

— Bien sûr ! Je pourrais lier leur langue et les empêcher de parler de ce qu'il se passe dans le cristal. Comment lever une armée si l’on ne peut pas évoquer ce qui nous motive ? argumenta Thémis.

Un long silence.

Les Vexens n’étaient pas convaincus. Hadès serait celui qui trancherait.

— Voilà mon idée, nous offrons à ces humains ce qu’ils désirent et nous les marquons du sceau de kríma. De cette manière, nous réparons les dommages que nous avons causés mais nous les gardons à l’œil, acheva Hadès.

— Rien de ce que vous pourrez nous offrir ne rachètera ce que nous avons perdu ! s’énerva Erel.

Les visages inexpressifs se tournèrent vers le petit être humain qui parlait en dessous d’eux. Clotho avança son minois voilé de feuilles de lierre et envoûtant vers sa protégée, bien qu’elle ne puisse pas la toucher, de sa voix elle essaya de la calmer. Mais les humains s’agitaient, mécontents qu’on ne les traite pas comme du bétail ou des animaux de compagnie. Ils souhaitaient se défendre et faire comprendre aux êtres éthérés qu’ils ne les dirigeraient jamais.

— Ce que les humains m’agacent ! Fais-les taire, Clotho ! s’énerva Hestia.

— Ils sont stressés, ils ne comprennent pas ce qu’il se passe. Sois un peu tolérant, Hestia ! Répondit avec véhémence la Vexen. Puis se tournant de nouveau vers les humains, son ton s’adoucit. Mes protégés, ne vous en faites pas. Je vous traiterai bien, vous verrez que vous n’aurez rien à craindre de nous.

Dans leur bulle, Ainhoa et Red-An hurlaient, ils tentaient de se faire entendre mais aucun son ne sortait de leur prison. Erel se débattait tout comme Duskara et Gaven mais les liens qui les entravaient ne bougeaient pas. Lysandre prit la suite des négociations. Il était libre et pensait pouvoir négocier avec les Vexens. La lutte était terminée, ce qu’il fallait viser c’était ce que l’Empereur Emett, son père, appelait “le moindre mal”.

— Si nous acceptons de ne pas dresser les autres êtres humains contre vous, alors vous pourriez nous faire sortir du cristal sain et sauf ? Même les blessés ? Demanda Lysandre naïvement.

— Et bien, vu qu'ils ne sont pas encore morts, techniquement nous pourrions les soigner avant de les faire sortir, répondit Erèbe avant de se tourner vers Hadès.

— Que proposez-vous, jeune être humain ? Questionna Hadès.

— Si l’on nous demande, nous ne dirons que ce qu'il s’est réellement passé dans le cristal-lumière. Nous laisserons la population humaine décider si oui ou non elle vous accepte. Nous n’interférerons pas. En échange de nos vies, expliqua le jeune Draxak.

— Mon jeune protégé, ce n’est pas suffisant. Oh, tu aimais tellement ton grand frère, mon pauvre. Laissez-nous vous prouver que l’on peut vous rendre heureux et si... commença Clotho.

— Ça suffit Clotho ! L’Harmonia sera rétablie de toute façon, l’Ordre reprendra sa place dans ce monde. Nous n’avons rien à prouver, le coupa Thémis sèchement.

— S’il-vous-plaît ! Je suis d’accord avec vous tous. Ces humains ne doivent pas être uniquement récompensés. Voilà pourquoi, Clotho, tu pourras satisfaire leur plus profond désir mais ils seront marqués du sceau kríma. De cette manière, vous serez toujours sous l’œil de Thémis, jugea Hadès avec fermeté.

Nouveau silence. Les Vexens avaient trouvé un compromis. Il était évident que le sort de ces humains en cas de trahison envers eux serait d’être changé en Maudit. Comme Blasius.

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