Chapitre XIX

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Il sommeillait paisiblement lorsqu’un doux tapotement contre sa porte l’extirpa de ses rêves. Celui-ci se mariait si bien avec ses songes qu’il crut un long moment qu’il émanait d’eux. Petit à petit, doucement, langoureusement presque, ce petit son le réveilla. De façon si mélodieuse et délicate qu’il en vint à passer du sommeil à l’éveil sans vraiment le réaliser. La réalité continuait son imagination plus qu’elle ne la rompait. Machinalement, il se dirigea vers l’entrée. Il connaissait le rythme de ces tocs, leur timbre, ils lui étaient familiers, doucereusement familiers. Comme hypnotisé, il tituba vers l’origine de cette mélodie et lui ouvrit sa chambre. Dimitra. Son inconscient avait donc décidé de lui accordait tout ce qu’il désirait. Il la prit par la main, et, à demi conscient, l’entraina avec lui.

Au premier pas, il s’extasia et se réjouit d’avance des délices qu’elle allait lui apporter. Au second, il réfléchit aux parties de son corps qu’il embrasserait en premier, à celles qu’il caresserait, effleurerait, saisirait et lécherait. Au troisième, les cliquetis de la pluie se rappelèrent à son ouïe. D’un revers de la pensée, il tenta de les balayer. Au quatrième, il se renfrogna. Pourquoi ce maudit déluge venait à lui gâcher jusqu’à ses fantasmes ? Au cinquième, un grondement d’orage le sortit de sa torpeur. Il réalisa qu’il se trouvait réellement debout, qu’il n’était pas dans son lit puisqu’il se trouvait juste devant et donc que Dimitra n’émanait pas de sa psyché. Décontenancé, mal éveillé, il articula difficilement un :

— Qu’est-ce que tu fais là ?

La dame aux allures de jouvencelle minauda. Elle remonta de ses petits doigts la main qui enserrait la sienne. La main, puis le bras jusqu’à arriver à la joue.

— Tu n’es pas heureux de me voir ? asséna-t-elle en lui tendant ses lèvres.

Ferdinand hésita. Elle s’offrait à lui, au moins du corps à défaut de l’âme.

— Arrête ton petit jeu ! para-t-il. Tu n’es pas là sans raison. Tu ne fais jamais rien sans raison.

— Mon plaisir et le tien ne suffisent pas ? contrattaqua-t-elle.

L’homme se sentit vaciller. Elle le surpassait de cent coudées à cette discipline. Déjà l’excitation grimpait. Pour l’instant, elle empoignait son sexe, bientôt elle atteindrait le cerveau. Non. Jouer à son petit jeu signifiait perdre. Il ne fallait pas lutter, il fallait refuser la lutte. La refuser tant qu’il le pouvait encore. Parvenant mal à se contrôler, il serra les épaules de l’Ilnéenne, qu’elle était belle. Il se retint de humer son parfum, elle sentait le thym. Il la retourna, non, il ne devait pas penser à ça. Il l’éconduit jusqu’à la sortie, quelle folie ! Il la poussa dehors, avait-il tort ? Il referma la porte sans l’écouter, elle pleurait. Lui avait-il fait mal ? Non ! Ne pas rouvrir, surtout ne pas rouvrir !

L’écoulement de ses larmes couvrait jusqu’à la tempête. Il enfonça sa tête entre ses oreillers. Même isolé, les râles de ses tripes écrasaient, encore une fois, le froid raisonnement de son esprit. Il se fit violence pour ne pas y succomber. Il tremblait, il hurlait dans ses coussins, il se tordait de douleur. Il demeura ainsi toute la nuit, souffrant comme frappé d’une terrible maladie. Il encaissa, pas sans broncher, les coups de son âme qui se soulevait contre sa tête. Pour tenir, il se répéta comme une incantation « Demain tu verras, demain tu verras que ça en valait le coût ! » Il ne se rendormit plus. Le supplice dura, s’éternisa, variant au gré des regrets et des souvenirs qui le harcelaient.

Ceux de sa rencontre avec elle lors d’un banquet organisé par monsieur Ombail. Ces échanges de regard, ces blagues qui faisaient mouches même lorsqu’elles s’avéraient mauvaise, cette évidente attirance réciproque. Il ressassait ces jours de bonheurs qu’ils passaient, main dans la main, à arpenter les belles rues de la cité. Aucun d’eux n’aimait marcher seul au gré du vent mais, à deux, cela devenait le plus merveilleux des loisirs, la meilleure façon d’écouler la journée jusqu’à la soirée. Ils descendaient la balade des princesses, contemplaient l’océan jadis calme de la baie, savouraient quelques bars et autres espadons chez Maurice, en bord de plage, puis rentraient via le grand marché. Ils y achetaient sans cesse quelques pâtisseries ou friandises, en attendant celle plus sulfureuses des nuits d’amour. Le ciel nocturne leur réussissait encore mieux que le ciel bleu d’été.

Et puis, comme par contraste, s’ensuivaient ou plutôt s’introduisaient les réminiscences des évènements d’à l’instant. Non, il ne s’était pas montré si rude ! Non, elle ne l’aimait pas plus aujourd’hui qu’hier ! Évidemment qu’elle feignait ses sanglots ! Il contrait chacune de ces images, se refusait à la culpabilité et, pour étouffer la flamme d’un amour jamais réellement éteint, il lui déversa sa haine. Une haine sans nom. La catin ! la sorcière ! La diablesse ! l’Ilnéenne ! La méthode fonctionna. À force de ressasser les mêmes pensées, les mêmes adjurations, la douleur diminua, degré par degré jusqu’à, au petit matin, se transformer en fierté. Le sevrage s’était avéré difficile mais il y était parvenu !

Il tâta son pouls : normal, il jaugea son âme : apaisée. Un étrange sentiment d’ataraxie s’était emparé de lui. Etonnement calme, il se risqua à descendre et à croiser Dimitra. Pour la première fois, il parvenait à penser son nom sans que son cœur s’emballe. Il se remémora sa figure. Pareil. Un léger sursaut l’assaillit lorsqu’il la croisa mais il se ressaisit aussitôt. Il la méprisait. Et plus il la méprisait, plus il s’enorgueillissait de la domestication de son être. Il avait asservi son âme et son intellect triomphant le récompensait par un sentiment de toute puissance et de supériorité à toute épreuve. Pour la première fois depuis qu’il était né, il se sentait libre. Il toisa la dame, la fixa dans les yeux pour lui signifier tout le dédain qu’elle lui inspirait, puis sortit mener ses dernières affaires. Il avait un clergé à gagner à sa cause.

Sur le chemin, il réfléchit à son approche. Il craignait que la fidélité à des dieux plutôt qu’à des biens ne constitue une assise pour lui résister. Il verrait bien. Au pire, il aviserait. Il trouverait bien un ou deux hiérarques raisonnables. Et puis, jusque-là, tout lui réussissait. Ne restait plus qu’à se rendre au Grand Temple du Blanc pour achever sans délai ses obligations. Jamais de sa vie une telle confiance ne l’avait habité. Il voulait courir, hurler et se battre. L’adrénaline le possédait. Il se sentait prêt à affronter le monde. À l’affronter et à le vaincre. Que valait une poignée de prêtres à côté de cela ? Le Rouge, le Bleu, le Jaune, il aurait défié et défait tout l’arc en ciel s’il le fallait. En cette heure, la providence l’accompagnait. Celle-là même qui ne lui avait jamais souri et qui, soudain, après trois années à le laisser souffrir et dépérir, se rappelait de son existence. Elle tenait visiblement à se rattraper pour cette odieuse négligence. Monsieur Laffont avait un destin et celui-ci ne l’attendait pas au plus profond des bas quartiers mais bien quelque part sur les cimes de la cité, non loin du grand palais.

Il traversa à nouveau la rue des abeilles mais tourna cette fois-ci sur l’avenue André Noussillon, trisaïeul du contemporain, puis bifurqua sur l’allée des contremaîtres pour enfin déboucher sur la promenade des dieux, donnant directement accès à la Cathédrale Immaculée, saint des saints de l’Église et épicentre du pouvoir religieux. Le monument était articulé autour de trois bâtisses : une basilique rouge en brique et en tuile, une sorte d’amphithéâtre bleu l’océan aux reflets turquoises tourné vers et une sphère jaune maculée de rayons d’or. Le tout se réunissait au centre pour former un enchevêtrement d’arches et de voûtes qui grimpaient aux cieux jusqu’à tutoyer les étoiles : le Grand Temple du Blanc. Soustrait aux yeux des mortels et profondément enfoui dans les profondeurs de ce lieu sacré, se trouvait celui du Noir dont nul, à part les morts et quelques prêtres, ne savait rien.

La solennité du lieu doucha quelque peu l’enthousiasme de l’arriviste. Son allure tonitruante ralentit, ses yeux tournés vers les nuages se posèrent à nouveau sur la terre et ses rêves de grandeur et de richesse perdirent de leur superbe. Face à cet ouvrage séculaire, fruit du travail des hommes au service du divin, même le plus athée des cœurs ne pouvait que se convertir à l’humilité. La déférence promue par le culte se matérialisait à travers cet édifice mieux qu’au travers de mille paroles. Toute âme douée de sensibilité ne pouvait que se soumettre au commandement de modestie et adorer, si ce n’est les dieux, au moins le chef d’œuvre qu’on avait bâti en leur nom.

Une foule de monde se trouvait agglutiné ici. Chacun bénissait ses divins maîtres et plus particulièrement le Bleu, saint patron d’Ornemer, qui avait, dans sa grande mansuétude, permis le passage de suffisamment de nourriture. On lui faisait offrande du petit saphir qu’on se transmettait de génération en génération, de la robe cyan qu’on avait porté pour son mariage et parfois même d’un de ses enfants en guise de remerciement. Le clergé ne manquerait pas de membres pour les prochaines années. Sur l’autel du jaune, on déversait son or, sur celui du rouge, on déposait quelques gouttes de son sang. Tout le panthéon se voyait adoré et il y avait fort à parier que même des couleurs plus mineures, comme le Vert ou le Violet, recevaient en ce moment des présents à leur mesure. Aux portes de ces sanctuaires, allégresse et ferveur religieuse communiaient dans une douloureuse harmonie. On rampait devant ses sauveurs, on se fouettait jusqu’aux larmes en signe de repentance, on poursuivait un peu plus le jeûne de ces derniers mois pour prouver sa dévotion. Par la souffrance on exprimait sa reconnaissance, par son sacrifice on manifestait sa piété.

Tout cela dépassait Ferdinand. Même à l’apogée de sa naïveté, il n’aurait jamais plongé si bas dans les abimes de la crédulité. Depuis la fin de la monarchie, les dieux ne lui paraissaient n’être plus que de vieilles reliques dépassées, des superstitions d’un temps révolu, des fables tout juste dignes de figurer aux côtés des contes de fée. Et pourtant, le peuple croyait toujours. Les pauvres, par-dessus tout, croyaient toujours. Ceux à qui on avait tout donné au dépend des plus démunis recevaient en retour leurs suppliques et leur adoration. Par leur potentielle quoiqu’improbable existence, ces idoles les écrasaient et, en échange, les damnés de la terre les révéraient. En fait, ils les révéraient d’autant plus que les seigneurs des cieux les écrasaient. « Les idiots d’en bas ne valent pas mieux que les sangsues d’en haut », cracha monsieur Laffont. Et encore, il l’avait expérimenté, de ces deux vices, la bêtise se payait bien plus cher que la voracité. En fait, sans châtiment ni rétribution transcendante, la seconde devenait même vertu. Il laissait à ces misérables les promesses du Blanc, lui se contenterait des bienfaits d’ici-bas.

Devant l’immense porte du grand temple, il enfila une des robes blanches laissés à disposition et s’introduisit dans le hall des prieurs. Les innombrables arceaux enchevêtrés ménageaient de légers espaces entre eux, sur lesquels étaient insérés des vitraux filtrant la lumière, créant ainsi des dizaines de halos blancs qui éclairaient la pièce et dont les trois plus important convergeaient pour illuminer l’autel central. Sous chacun de ces pâles rayons, se tenait un fidèle ou un clerc adressant ses prières à son protecteur, les mains jointes et les yeux rivés vers l’origine de l’éclat. À droite, non loin d’un petit chandelier, à genou sur les dalles froides, une jeune femme remerciait la récente guérison de son fils. Plus à gauche, couvé par une lueur un tantinet plus chaude qu’ailleurs, un soldat rendait grâce pour sa survie. Au centre, debout et les bras écartés, se tenait un évêque louant le plus grand de tous les dieux pour l’étendue de ses bénédictions. Toutefois, celui-ci demeurait trop bas dans la hiérarchie. Ferdinand voulait s’adresser au chef suprême du culte, au pontife en personne, la sainte Angélique, qui trônait sous la cascade étincelante au fond de la cathédrale.

Elle ne pouvait guère plus se lever. Elle avait connu le dernier roi, c’était d’ailleurs lui qui l’avait ordonnée et, depuis sa chute, elle restait cloitrée dans son temple, se contentant de prier pour le salut des âmes. À ses pieds, une foule d’adorateurs se bousculaient pour la toucher, pour effleurer l’ultime Sainte car plus personne ne pourrait bénir la suivante. Elle, de son côté, demeurait de marbre, indifférente aux ovations et aux étreintes que le peuple lui accordait. Tel était son dernier devoir, le seul qu’elle restait en mesure d’accomplir à son âge. Si le capuchon cachait son visage et ses rides, rien ne pouvait camoufler son dos vouté et ses tremblements. La dernière de son ordre attendait la mort comme une délivrance, mais elle ne la mériterait qu’après avoir accompli toutes ses obligations ici-bas. Aussi, sans effusion aucune, sans émotion non plus, adressait-elle de courtes paroles à ces mendiants de bonté, caressait-elle quelques joues de ses mains gantées et nourrissait-elle de son pain personnel les plus affamés. Même dépourvus de réelle empathie, ces gestes touchaient ces malheureux au plus profond de leur être. Ils les emplissaient d’une joie intense, d’une joie si intense, d’une joie plus intense encore que ne leur procurerait la pleine et entière possession du monde.

En temps normal, lui faire décrocher un simple mouvement de tête relevait de l’exploit mais, heureusement connaissait le mot magique pour accaparer son attention, un peu l’équivalent « d’Ilnéen » avec l’amiral ou « d’or » avec Charles. Il s’avança religieusement à travers le grand hall, évitant soigneusement la lumière, de peur sans doute qu’elles révèlent le prédateur qui sommeillait en lui. Pour l’instant, il devait garder l’apparence d’un tendre agneau ne demandant qu’à rejoindre sa bergère. À pas de loup, il se dirigea vers sa proie. Il attendit patiemment son heure, manant après manant, brebis après brebis. La plupart cherchait à lui toucher les doigts ou à lui baiser les pieds. Lui se contenterait de lui souffler quelques mots à l’oreille. Si celle-ci ne se révélait pas trop dure, le reste coulerait tout seul.

Lorsque vint son tour, il s’avança révérencieusement vers la vieille dame, se pencha tout près de sa tête, jusqu’à presque toucher son capuchon, puis, aussi distinctement que silencieusement il lui susurra :

— Le retour du roi est pour bientôt.

Ces sept mots ne provoquèrent pas une réaction machinale comme cette ancêtre devenue automate en produisait tant. Imperceptiblement, des tremblements vinrent s’ajouter à ceux de la maladie, des trémolos apparurent dans sa voix lorsqu’elle gratifia ses adorateurs d’une parole et elle tourna doucement la tête vers l’auteur de cette phrase. Naturellement, il était vêtu du tissu blanc obligatoire en ce lieu mais son faciès dégageait un sérieux qui, s’il pouvait encore laisser la place au doute, ne pouvait pas être négligé pour autant. D’un geste de la main, Angélique signifia que c’était tout pour ce matin et débouta la ribambelle de croyants qui attendait encore son tour. Deux prêtres raccompagnèrent les adorateurs, desquels aucune protestation n’émana et qui s’inclinèrent tous respectueusement. Seul Ferdinand demeura aux côtés de la Sainte. Lorsqu’il acheva de contempler cette grappe d’idiots s‘en aller, il se retourna vers la maîtresse des lieux et aperçut deux fines tranchées humides se dessiner à travers le voile de son couvre-chef.

— Si vous me mentez, je pense que je ne le supporterai pas.

— Il n’y a point de mensonge, votre sainteté. Dans deux jours, un coup d’état aura lieu avec pour ultime objectif de redonner un roi à Ornemer.

Elle le jaugea à nouveau. Et à nouveau, l’apparente simplicité de Ferdinand fit mouche. D’instinct, Angélique le crut ou, a minima, voulut le croire. Elle n’avait jamais oublié le précédent monarque qui, juste avant son exécution, l’avait bénie à ses quatre ans. Il avait, comme ultime acte souverain, donné au peuple qui s’apprêtait à le tuer un guide et un phare auquel se référer dans la nuit qui s’annonçait.

« Sois un bonne Sainte, vis longtemps pour eux, accomplis ton devoir et pardonne les pour ma mort car, moi, je les ai déjà pardonnés. »

Telles furent les dernières volontés de Jean II, dernier roi d’Ornemer, qui ne le méritait pas. Elles avaient muri dans sa tête, avaient pris un sens différent à chaque étape de sa vie et l’avaient guidée jusqu’à aujourd’hui. Enfin, après presque neuf décennies d’existence, elle entrevoyait l’espoir de, à l’instar du seul homme qu’elle n’ait jamais réellement admiré, ne pas abandonner la cité au courroux des dieux. S’il y avait un roi, alors il y aurait une Sainte après elle.

— Promettez-moi, promettez-moi devant le Dieu Blanc que vous ramènerez notre bon roi !

Ferdinand observa les gargouilles, statues et vitraux du grand hall. Ils les regardaient, eux, ne le regardaient pas.

— Je vous le jure !

Les fins écoulements d’eau devinrent cascades. Il l’entendit pleurer à chaudes larmes et ne put s’empêcher d’éprouver une certaine pitié pour cette dévote. Non seulement elle n’aurait pas ce qu’elle désire dans la vie, mais il y avait tout à parier qu’elle serait frustrée jusque dans la mort du paradis qu’elle attendait.

— Alors je vous donne ma bénédiction… Sauvez Ornemer de la colère des dieux et sauvez son peuple de lui-même.

— Oh, une dernière chose… Avez-vous déjà entendu parler du Dieu Unique ?

Surprise, Angélique tourna complétement la tête vers son interlocuteur et lui répondit :

— Jamais entendu parler !

Son évident affolement hurlait l’inverse.

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