Me voilà ailleurs.

Cette fois, les murs sont mauves et ondulent comme une illusion. Tout du long, une personne en costard se promène sur les pavés noirs et blancs. Il observe les tableaux qui apparaissent au fur et à mesure de son passage. J’ai l’impression qu’on ne voit pas la même chose. Bon sang...

Pourquoi est-ce que seulement tu existes ?

• Hello, dear.

Il n’a même pas pris la peine de se retourner, bien que ce ne soit pas par dédain. Quel homme complexe : Chuck est un mystère à mes yeux.

• Je suis flatté.

Je me demande comment même j’ai pu créer un tel personnage ? A cette réflexion, ses yeux perçants se posent sur moi. Son sourire est illisible.

Il est maintenant devant moi.

• Vraiment ? Hum, pouffe-t-il.

Lui, il le sait, parce qu’il me dépasse. J’ai créé quelqu’un de supérieur, quelqu’un que je suis incapable de comprendre. Sa hauteur est inatteignable.

Il à l’air heureux de ces compliments :

• J’aime, en effet… qu’on m’apprécie à ma juste valeur.

Ses sourcils se haussent. Il me fait passer un message.

• Tu sais y faire. Tout autant que Chuck Ibiss. Les mots sont essentiels et tu les utilises avec raison, de manière à ce qu'on te croit. Tu as un beau parlé, n'ai pas honte d'être une manipulatrice...
• Je ne suis pas…
• Une gentille manipulatrice. C'est ça qui est magique.