04 : Discrimination et agression

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 Aux alentours des seize heures, Riley arrivait. Question boulot, la demoiselle était du genre sérieuse, puisqu'elle devait travailler dur pour subvenir à ses propres besoins. En effet, elle ne vivait plus avec ses parents, et ce depuis quelques mois. Elle était plus que satisfaite d'avoir enfin pu mettre de la distance entre le taudis dans lequel elle avait vécu une bonne partie de sa vie, mais ce qui lui plaisait surtout, c'était de ne plus voir ses parents, car elle ne les considérait plus réellement comme tels. C'est certain, qu'après avoir été obligée de s'éduquer presque toute seule, ce terme ne signifiait plus grand chose pour elle. Et puis, s'ils avaient été un tant soit peu à son écoute, ils auraient prit le temps de faire en sorte que leur fille ne subisse plus le harcèlement. Malheureusement, ce ne fut pas le cas.



 Entrant dans le bar-restaurant en poussant la porte, où la cloche émit un tintement joyeux, Riley se faufila entre les tables et passa à l'arrière du comptoir, en poussant une autre porte, qui donnait sur une cuisine. Elle traversa un couloir qui longeait cette dernière, puis, se dirigea dans les toilettes, réservées au personnel. Elle posa nonchalamment son sac sur la cuvette rabaissée, et sortit une petite trousse. Riley se força à s'appliquer une minuscule couche de maquillage, chose qu'elle ne supportait pas, et enfila une perruque blonde, contrastant avec ses cheveux courts et bruns. Ensuite, elle rangea ses affaires, et sortit des toilettes. Un rapide passage aux cabines pour déposer son sac et enfiler son tablier d'un blanc immaculé, et le tour était joué.


 Et oui ! Le patron imposait à ses serveuses une certaine norme, un certain physique. C'était assez discriminatoire de sa part, mais Riley n'avait pas réellement eu d'autres choix : il a été le seul a accepter un CV plutôt vierge. Alors elle serrait les dents, comme toujours, et faisait ce qu'on lui demandait, même si cela demandait quelques sacrifices.


 A cette heure de la journée, les clients n'étaient pas encore très nombreux. La foule débarquait la plupart du temps aux alentours des dix-huit heures trente, une heure propice à l'apéritif en terrasse. Riley espérait que la soirée se passe rapidement, car pour une fois, elle finissait tôt : vingt-et-une heures au lieu de minuit. Cela lui éviterait de rentrer chez elle en pleine nuit, une chose qu'elle détestait. Depuis quelques temps aux infos, circulaient des cas inquiétants, comme des viols, des agressions, des kidnappings et autre folies. Le pire, c'est que la ville entière était concernée, une ville d'habitude décrite comme calme et paisible. A croire que les malheurs la suivaient partout où elle allait. Comme un karma qui s'était accroché à elle et ne la quittait plus.


  • Riley ! Table trois et quatre ! Prends les commandes et magne-toi !
  • Tout de suite chef !

 Riley rouspéta. Le patron était intrépide, sans pitié avec ses serveuses, à moins d'être son chouchou ou d'avoir eu une aventure avec lui. Selon lui, la rapidité et l'efficacité était de mise. Un faux pas et c'était tant pis. Et puis, monsieur tenait à ses notations Google, à hauteur de 4.5/5 étoiles, ce qui n'était pas rien, de son point de vue.

 Riley s'approchait de la table numéro trois. Un groupe d'amis, uniquement des jeunes hommes, entre les seize et dix-huit ans, s'y trouvaient. Ils semblaient venir fêter quelque chose, mais la demoiselle ne comprit pas tout, écoutant à peine la conversation, se contentant de faire son travail.


  • Bonjour, que désirez-vous ? Demanda-t-elle d'une voix qu'elle se forçait à être agréable à l'oreille.

 L'un d'eux leva le regard, et exprima un petit sourire.


  • Bonjour mademoiselle, vous êtes ravissante. Lui dit-il.

 Riley ignora. "Une belle bande d'ados" se dit-elle intérieurement.


  • Eh bien, déclara un deuxième, nous allons prendre un café latte avec des beignets pour mon ami (il désigna un blondinet semblant avoir le même âge que lui) et moi, et je pense un croque-monsieur et du coca pour ces deux morfals (il les désigna également).
  • Bien, je note. Ce sera tout ?
  • Oui, merci.
  • Hey, je peux avoir ton numéro ? Demanda le jeune homme qui la trouvait "ravissante".
  • Chut, Brandon, calme tes hormones un peu, dit celui qui avait prit la commande, sur le ton de l'humour.

 Riley leur adressa un faux sourire et se dirigea derrière le comptoir, où elle annonça la commande. Elle repartit dans le sens inverse et alla à la table numéro quatre répéter la même opération.

 Cependant, quand elle constata a qui elle avait affaire, elle se figea. Une bande de gros motards ricanaient fortement de leur grosse voix. L'un d'eux puait déjà l'alcool à des kilomètres. Elle inspira un grand coup, et s'avança.


  • Messieurs, bonjour. Avez-vous choisi ?

 Les motards se tournaient et certains d'entre eux se mirent à siffler à l'adresse de la jeune fille.


  • Bien le bonjour mademoiselle.

 Le patron, d'une humeur maussade (comme presque toujours), se pointa assez rapidement à l'entente des sifflements.


  • ON NE SIFFLE PAS LES SERVEUSES ICI ! Leur hurla-t-il en pleine face, avant de se tourner vers Riley. TOI ! Va dans la cuisine !

 Riley, stupéfaite, n'osa bouger.


  • MAINTENANT ! Répéta son patron, avant qu'elle ne s'exécute et ne parte en cuisine.

 Au loin, Riley entendit le brouhaha s'accentuer, avant que des bris de verre, des hurlements et une porte enfoncée violemment ne se fasse entendre, le tout en l'espace de quelques minutes.

 Retenant son souffle, Riley attendait son tour.

 Car pour le patron, ce n'était jamais la faute des clients. Toujours celle de ses serveuses. Pourquoi ? Aucune d'entre elles ne le savait.


 Faisant voler les doubles-portes, le patron avait le front rougit quand il arriva devant Riley.


  • Toi... Dit-il en la poitant du doigt. Tu ne devrais pas te vêtir de cette manière ! C'est de ta faute s'ils t'ont sifflé, c'est trop... Trop !

 Il fit des grands gestes avec ses mains. Riley, offusquée et mécontente des propos de ce dernier, prit la parole avec beaucoup de courage.


  • Désolée mais, c'est vous qui avez imposé ce code vestimentaire m'sieur. Ce n'est aucunement ma faute comme vous portez à le croire ! S'il m'arrive quelque chose, c'est vous qui devrez en payer les frais.

 Elle croisa les bras et afficha une expression colérique. Le patron vit rouge.


  • Comment osez-vous répondre à votre chef ! Après deux semaines de bons et loyaux services, c'est comme cela que vous me remerciez ! N'oubliez pas que personne ne vous aurait prit avec une absence totale de compétences.

 Au fur et à mesure qu'il parlait, il s'était avancé, forçant Riley à reculer jusqu'à atteindre un mur. En appuyant sa tête, sa perruque bougea d'un pouce, mais malheureusement, l'homme en face le remarqua.


  • Qu'est-ce que...

 Furtivement, il arracha d'une main la fausse chevelure blonde et découvrit avec stupéfaction la coupe courte et brune de Riley. Sans attendre la moindre explication, il se recula et jeta la perruque au loin.


  • DEHORS ! VOUS ÊTES VIRÉE ! ALLEZ-VOUS EN, ET QUE JE NE VOUS REVOIS PLUS METTRE LES PIEDS DANS MON RESTO !

 En tête de chien battu, Riley s'exécuta et enleva son tablier avant de le jeter au sol, sous l'œil médusé de certaines de ses collègues.


 A bout de nerfs, elle enleva ses chaussures et les envoya en pleine face sur le patron. Elle retourna aux vestiaires pour récupérer ses affaires et sortit pour de bon du bar-restaurant.

 Riley grogna fortement, n'en revenant pas. Non mais, virée pour une perruque, fallait le faire !


 Marchant a pas rapides, Riley grommelait. La plupart de ses boulots ne duraient jamais longtemps, tout au plus deux ou trois semaines. Elle avait presque tout essayé dans sa ville, sans grand succès.

 A sa montre, il était aux alentours de dix-sept heures. Elle songea qu'il était encore tôt pour rentrer. Une sensation de fraîcheur lui fit baisser la tête. Ses chaussures étaient encore dans le bar.


  • Merde...
  • Hey, attends !

 Au loin, une voix féminine l'interpellait. Elle se retourna et vit l'une des serveuses accourir vers elle. Elle s'arrêta une fois à sa hauteur.


  • Tu... Tiens, tes chaussures. Dit-elle avec timidité.

 Surprise, Riley reprit ses chaussures et les enfila.


  • M...merci... hum...
  • Rachel ! Je m'appelle Rachel.
  • Ah... Merci Rachel.

 Riley se passa une main dans sa nuque. Les compliments et autres politesses de base n'étaient pas son fort.


  • Dis-moi... Comment tu fais pour le supporter ? Demanda-t-elle a Rachel en parlant du patron.
  • Et bien... Jusqu'à maintenant, il n'avait jamais agi de cette manière. Enfin, il est déjà arrivé qu'il s'emporte, mais pour si peu... En tout cas, si ça se reproduit une nouvelle fois, je démissionnerais sur le champ. Je ne peux pas me permettre une telle maltraitance. On a tous besoin de ce boulot, mais si l'on est considérées comme des esclaves... D'ailleurs, tu t'es bien défendue, je n'aurais jamais pu à ta place. J'aurais fini par exploser.

 Elle lâcha un léger rire qui déstabilisa Riley.


  • Ecoute... J'ai l'habitude...

 Rachel pencha la tête sur le côté.


  • L'habitude tu dis ?
  • Mouais, je préfère ne pas en parler (elle haussa les épaules). Ce serait... Trop dur et complexe à expliquer en détails.
  • Ah... Et ben dans ce cas, si à l'occas tu veux en parler, ou même simplement faire plus ample connaissance... Viens chez moi un de ces quatre !

 Rachel sortit un bout de papier et écrivit machinalement son adresse avant de tendre le papier à Riley.

 C'était à même pas quinze minutes à pied de chez elle.

 Riley ne savait trop quoi dire. Une telle gentillesse, cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Devait-elle y aller ?

 Elle n'avait confiance en personne. Malgré tout, cette Rachel ne semblait pas... Quoique. Elle pourrait la lui faire à l'envers, comme Stacy.


 Plongée dans ses réflexions, elle ne remarqua pas que la serveuse était partie depuis belle lurette.

 Riley reprit donc sa marche vers un petit parc.


 Elle s'installa sur un banc, et se plongea dans de nombreuses réflexions. Chaque acte positif de chaque personne un peu trop positive pour elle la faisait réfléchir. Au bout d'un certain moment, elle se décida à regarder sa montre.

 Dix-huit heures trente.

 Déjà ?!

 Elle se leva, et regarda autour d'elle.


  • C'est par-là.

 Reprenant sa route vers son appartement, elle plongea ses mains dans... Et mince, elle ne s'était pas changée.

 Elle remonta l'allée en marchant sur le trottoir. A cette heure, les voitures étaient plus nombreuses, ainsi que les passants, certains pressés de retrouver leur cocon familial, d'autres pour faire le piquet contre un mur avec des amis, ou d'autres encore qui attendaient leur compagnon pour s'adonner au loisir d'une sortie en amoureux.


 Regardant le sol, elle entendit des garçons la siffler. Ce n'était pas un sifflement habituel pour appeler un ami, non, CE sifflement... Était très particulier.

 Elle accéléra le pas, ne faisant pas attention aux gars qui semblaient bien décidés à la suivre.


  • Hey, ralentis beauté ! Comment tu t'appelles ? On ne t'as jamais vue dans le coin, t'es nouvelle ?

 Riley grogna au fond d'elle, pressant un peu plus le pas. Elle marmonnait, se préparant au pire. Elle était prête à se défendre au cas où.


  • T'en va pas ! (L'un d'eux ricana) On veut juste discuter !

 "Juste". Âneries.

 Elle voulu se mettre à courir, mais un des gars lui agrippa fortement le bras. Elle se débattit du mieux qu'elle pouvait, malheureusement la personne était trop forte.


  • Ben dis donc, c'est que la demoiselle se défend ! Aller, bouge pas, on va papoter.

 Ses amis rigolaient. Riley failli vomir. Ils sentaient tous l'alcool, et le mélange était très mauvais au nez.

 Râlant, elle tira sur son bras.


  • Mais lâche-moi bâtard ! cria-t-elle.
  • Ooouuh mais quelle violence ! C'est pas joli des mots comme ça dans ta bouche... Tu mérites mieux...

 Les autres continuaient de rire, l'un d'eux semblait plié en quatre sur le sol, de façon littérale. Après quelques secondes, un autre type aida le premier, prenant l'autre bras de Riley. Ils la forçait à se rendre près d'un mur, et ils la collait contre celui-ci. Elle regarda vaguement le lieu. Sombre, et peu d'éclairage. Un endroit parfait sur ce dont elle redoutait. Tremblotant, elle respira longuement pour garder son calme. Elle devait se sortir de là, rapidement, et sans faire de dégâts.


  • Tu veux un petit joint ma jolie ? Demanda l'un d'entre eux en lui sortant une sorte de cigarette mal roulée.

 Pour toute réponse, Riley fronça les sourcils, et lui cracha au visage.

 Le gars en face d'elle fit une grimace, essuyant la salive avec la manche de sa veste.

 Son visage se déforma, et sans répit, répliqua en envoyant sa main sur la joue de Riley. Du sang sortit de la bouche de la demoiselle.


  • Sale poufiasse. Allez, tenez-là bien.

 Tous les hommes venaient autour de la demoiselle. Au total, ils étaient cinq. Deux pour les bras, un qui lui enlevait les vêtements de force, l'autre qui supportait ses amis. Le dernier, commença à déboutonner son jean et relevait sa veste ainsi que son t-shirt délavé.

 Riley ne perdit pas pour autant la face.


  • C'est ça que tu appelles discuter, pervers ?! Envoya-t-elle sans détours.

 Ses jambes étant libres, elle en profita pour relever le genou rapidement, sèchement et avec force. Son agresseur se tordit en deux, se tenant les parties intimes, lâchant un gémissement plaintif qui s'ensuivit d'un "sale pute" suraigu.

 L'un de ses amis, semblant choqué, se tourna vers Riley.


  • Pourquoi t'as fait ça, salope ?
  • Toi, tu vas manger.

 Et sans qu'elle puisse répondre, ils sautèrent sur elle et la rouèrent de coups. Cachant son visage avec ses mains, elle bougea son corps dans tous les sens pour éviter au maximum les poings qui s'abattaient sur elle, mais également pour s'extirper du cercle.

 Au fond d'elle-même, elle pleurait. Elle pleurait de colère, enfermée dans une bulle impossible à franchir.

 Elle se demandait quand est-ce que tout cela déciderait enfin de s'arrêter. Elle se demandait encore quel était le but de sa vie, sinon que de subir à chaque coin de rue des choses qu'elle n'a jamais voulu, encore moins réclamé.


 Elle le savait.

 Ce n'était pas une vie.

 C'était un enfer. L'enfer, avec un "e" majuscule.

 Et le tourbillon qui ne cessait de tourner et de la plonger dans des profondeurs de plus en plus obscures...

 Intérieurement, elle priait les âmes de là-haut pour que sa vie s'arrête, ou change enfin, pour de bon.


                      ***



 Sirènes.


  • Merde, on bouge les gars, magnez-vous !

 La bande des cinq gars décampèrent rapidement, laissant la pauvre Riley dans un état assez lamentable : ses vêtements étaient partiellement déchirés, ses bas étaient presque baissés, et son corps était nouvellement parsemés de bleus, de blessures rougeâtres, et autres lésions plus ou moins graves.

 Difficilement, elle se redressa, et s'appuya contre le mur pour se mettre debout. Elle se rhabilla machinalement, respirant fortement. Des larmes s'échappèrent, et petit à petit, la peur d'être victime d'une agression sexuelle se transforma en une rage.

 Une rage tellement forte, que des larmes tombèrent toutes seules de ses yeux. Elle hurla, à pleins poumons. A s'en déchirer la poitrine.


  • POURQUOI !! Hurla-t-elle. POURQUOI MA VIE EST-ELLE UN ENFER ! ENFOIRÉS !! TOUS, AUTANT QUE VOUS ÊTES ! SALETÉS DE PARENTS, SALETÉ DE BOULOT, SALETÉS DE GARS, TOUS ! JE VOUS HAIS ! VOUS m'avez détruite... Monde... cruel...

 Elle s'agenouilla au sol, vidant tout ce qui lui pesait sur le cœur, depuis bien trop longtemps. Elle pleura, jusqu'à ne plus avoir de larmes.


 Entretemps, les policiers étaient passés devant elle, mais étant dans un endroit trop sombre, ils n'avaient pas pu la voir. Elle tapa du poing sur le sol. Sa peau s'écailla par endroits sous l'effet du choc.


 Rabattant ses jambes contre elle, elle lutta contre l'air frais qui la faisait trembler.

 Comment... Pourquoi... qu'est-ce qui la poussait encore à lutter ? Qu'est-ce qui la maintenait ici, dans le monde des vivants ? Pourquoi n'avait-elle pas fait de ses cauchemars une réalité ? Quelle était donc la raison, qui la poussait à continuer sa vie ? Alors que sa vie, était réduite à néant ?

 Pourquoi elle ? Pourquoi tout lui arrivait ? Pourquoi pas une autre personne, après tout, elle n'avait rien demandé... Alors pourquoi ? Etait-ce un stratagème de Dame nature pour l'emmener vers un chemin encore inconnu, qui peut-être l'enverrait à un destin... Et d'ailleurs ce destin, ce but, où l'emmenait sa vie ? Où allait-elle, elle n'avait aucun objectif précis.

 C'est comme si sa route était recouverte d'un brouillard épais. Elle ne voyait que ses pieds sur une parcelle de ce sentier, qui était plus sinueux que droit.

 Elle, qui n'avait connu que la violence... Le harcèlement, les agressions...

 Quand est-ce que tout cela allait changer ?

 Et est-ce qu'un jour seulement cela changerait ?


                    ***



 Marchant avec difficulté, Riley reniflait, avançant tête basse, tout en remontant l'allée. Son appartement n'était plus très loin.


  • Plus fort Evan, plus fort !

 Une faible lumière parvenait à éclairer la rue sombre. Deux grandes portes étaient ouvertes sur la droite.


  • Montre-moi c'que t'as dans le bide, Evan ! Mais non ! Non, tu fous quoi là ?!

 On pouvait entendre quelqu'un frapper dans quelque chose de solide avec hargne. Une autre personne, plutôt un homme avec une voix assez rauque, criait sur le premier. Riley s'arrêta une minute, ne sachant pas si c'était de la motivation, ou de la réprimande. Puis, elle reprit sa route.

 L'autre homme qui frappait cria presque en amenant son coup dans la chose dure, qui résonna jusqu'à l'extérieur, et jusque dans les oreilles de Riley. Surprise, elle tourna la tête dans la direction du bruit.


 Elle se stoppa net.


 Ses pupilles s'agrandirent.

 Elle inspira un coup, et l'air semblait différent.

 Son cœur intensifia sa cadence.

 Quelque chose l'avait scotché.

 Elle ne savait pas décrire cette sensation, mais c'était certain, elle avait trouvé.

 Elle en était persuadée.

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