- VERS L'HORIZON -

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Billy et Tchad de leur côté avançaient toujours tout droit, vers l'horizon. Tchad ne manqua pas de faire une remarque :

« Tchad – Billy, tu n’en as pas marre de marcher
Billy – Si tu veux qu’on découvre des aliens, il faut bien essayer d’en trouver
Tchad – Logique, mais est-ce que ça veut dire qu’on doit marcher des plombes ? » Billy se retourna vers son ami et lui lança un regard de mépris et dit :

« Billy – Tchad parfois je me demande si tu es débile
Tchad – Bah nan je suis tout à fait capable de réfléchir comme tout le monde
Billy – Pourquoi tu ne le fais pas alors ?
Tchad – Tu es en train de m’insulter d’idiot là ?
Billy – Non, je dis juste que certaines fois, on a l’impression que tu es plutôt limité sur le plan intellectuel
Tchad – Ne me prends pas pour n’importe qui ! Je suis Tchad Aloïs Clayton, celui qui va découvrir une cité perdue sur une planète extraterrestre !
Billy – À défaut d’être intelligent, tu as de l’ambition
Tchad – Billy, arrête tout de suite, je te préviens !
Billy – Arrêter quoi ?
Tchad – Ce que tu es en train de faire, me faire passer pour l’idiot de service
Billy – Je dis pas que t’es idiot, je dis juste que si t’étais capable de relier tes deux neurones on serait peut-être pas en train de se balader à des millions de kilomètres de chez nous, tout ça pour que « monsieur » Clayton puisse passer pour le mec qui au découvert une planète extraterrestre inhabitée !
Tchad – Ça suffit ! » Dit Tchad en sautant sur Billy, les deux tombèrent d’une falaise, et glissèrent le long de la paroi.

Ils arrivèrent en bas, avec plusieurs égratignures et les vêtements recouverts de poussière. Tchad se releva le premier et ne manqua pas de mettre un coup de pied dans le dos de Billy, puis s’éloigna. Billy se tordait de douleur, il se plaignait de s’être cassé quelque chose, évidemment cela était faux mais il savait que Tchad allait faire demi-tour car c’était son ami avant tout. Tchad fit donc demi-tour et s’approcha de Billy en lui disant :

« Tchad – Ca va vieux, rien de cassé ?
Billy – Je crois que...
Tchad – Que quoi ?
Billy – Je crois que tu m’as cassé une côte…
Tchad – Nan vieux…je voulais pas te faire de mal
Billy – Ahhhh ma côte…
Tchad – Non…non…non…non » Répéta alors incessamment Tchad :

« Tchad – Oh non je m’en veux vieux
Billy – Qu’est-ce qui t’as pris ?
Tchad – Tu m’as mis en colère
Billy – N’empêche que tu m’as explosé une côte
Tchad – Puisse le seigneur m’en pardonner, maintenant lève-toi on a encore du chemin »

Billy rigola tout à coup et dit :

« Billy – Tu aurais dû voir ta tête, t’y a trop cru
Tchad – Pas du tout, je savais très bien que tu blaguais
Billy – Menteur, tu étais en pleine panique
Tchad – Heu… non d’abord…bref, bouge-toi ! » Bredouilla alors Tchad. Ils reprirent alors la route pour un long moment, le paysage passa d’une pleine aride à une grande étendue rocailleuse avec des chaînes de montagnes de part et d’autre d’un sentier. C’est alors qu’au loin Tchad aperçu une forme suspecte, il s’écria alors :

"Tchad - Billy ! Là-bas !
Billy - Quoi ? Qu'est-ce que tu vois ?
Tchad - Y'a quelque chose au loin
Billy - Je ne vois rien !
Tchad - Je te dis qu'il y a une ombre !
Billy - Si tu le dis" Et tous deux commencèrent à courir vers cette fameuse forme sombre. La forme devenait de plus en plus claire et on parvenait à distinguer des tours et des murs d'enceintes cela semblait ressembler à une sorte de vieux fort ou un ancien château.

Ils s'en approchèrent et on l'on parvenait à affirmer avec certitude qu'il s'agissait d'une fortification en ruine.

Tchad était tout excité et ne manqua pas de faire remarquer qu'il avait eu raison :

« Tchad – Tu vois qu’il y a quelque chose ici ! » Répéta Tchad en hurlant tandis que Billy restait bouche bée devant l’impressionnante structure. La porte principale devait mesurer au moins dix mètres, elle était entièrement en fer et semblait impénétrable. Tchad s’approcha de la porte pour essayer de l’ouvrir, bien évidemment le rapport de force était ridicule et Billy ne manqua pas l’occasion de se moquer de son ami :

"Billy - Tu ne croyais quand même pas que t'allais réussir à l'ouvrir ?
Tchad – Si…
Billy - Tchad, cette porte doit faire au moins trois tonnes
Tchad - Et alors ?
Billy - Tu ne veux pas qu'on essaye d'escalader plutôt ?
Tchad – Ha, donc monsieur préfère escalader des murs de trente mètres de haut plutôt que d’essayer de pousser une porte de trois tonnes
Billy - Et déjà si tu t'y connaissais un minimum en château fort, tu serais qu'une porte comme ça s'ouvre vers l'extérieur
Tchad - Je le savais très bien…" Dit Tchad en grimaçant.

Billy scruta la façade à la recherche de point d'appui pour l'escalader, il vit que les pierres étaient disposées avec un certain décalage, sûrement dût à une construction bâclée, il en conclut qu'il pourrait s'y accrocher afin d'atteindre le sommet.

Tchad quant à lui, n'était pas très emballé par cette idée malgré le fait qu'il veuille à tout prix pénétrer dans cette immense forteresse, c'est alors qu'il lança à Billy :

"Tchad - Finalement, je n’ai pas tant envie que ça de rentrer là-dedans s’il faut escalader un mur de pierres qui m'a l'air très fragile
Billy - Il faudrait savoir ce que tu veux à la fin ! Tu me fais le coup à chaque fois
Tchad - Mais Billy, ce mur a peut-être des milliers d'années
Billy - Pourtant il est toujours debout !
Tchad - Il tient debout par l'opération d'une force divine, c'est du suicide de monter là-haut
Billy - Moi je monte, tant pis pour toi !
Tchad - Billy rappelle-toi de ce que tu m'as dit quand j'étais sur le point de passer à travers le portail, on y va ensemble !
Billy - Bah ramène toi, parce que moi j'escalade, opération divine ou pas
Tchad - Quel tête de mule !" Soupira Tchad
Billy - Qu'est-ce que t'as dit ?" Lança Billy qui était en train de s'accrocher au mur
Tchad - Rien...rien" Dit Tchad en levant les yeux au ciel.

Billy posa un pied sur une grosse pierre, sûr qu'elle tiendrait sous son poids, il leva les bras et saisit une pierre au-dessus de lui, mais lorsqu'il prit appui, la pierre bougea brusquement et quelques minuscules cailloux chutèrent de la façade. Cela n'avait rien de très rassurant bien au contraire, Tchad semblait plutôt perplexe à l'idée d'escalader cette muraille fébrile.

Il continua tant bien que mal d’escalader jusqu’à parvenir en haut sans tomber malgré, les pierres instables et la faible qualité d'appui que lui donnait la structure.

Billy était à peine arrivé au milieu du mur, que toute la structure se mit à vibrer et à osciller de gauche à droite, il s'agissait d'un minuscule séisme qui était en train de se produire sous les fondations du vieux fort. Tchad, terrorisé par ce spectacle, lança brusquement à Billy :

"Tchad - Descends ! Descends tout de suite !
Billy - J'y suis presque, je ne vais pas redescendre maintenant
Tchad - C'est trop dangereux, tu pourrais tomber
Billy - Ne t'inquiète pas je m'accroche
Tchad - Billy revient, je t'en prie, c'est trop dangereux
Billy - Non, je monte !" Lança Billy d'un ton ferme qui rendit compte de sa détermination sans faille. Billy semblait grimper sereinement cette immense et abrupte paroi, sans prêter attention au mouvement des pierres et de leur équilibre précaire. Il s'agrippa alors durement à l'une d'elle, ce qui ne manqua pas de déséquilibré la structure déjà bien endommagée.

La pierre se brisa et Billy perdit son premier appui, il s’accrocha alors de toutes ses forces avec son bras gauche sur le peu d’espace qu’il y avait entre les pierres. Tchad aussitôt pâlit et l’ont le vit se crisper de peur, il hurla : « BILLYYY ! » Son ami était quant à lui entre deux feux, d’un côté, il était vraiment attiré par cette indéfinissable soif d’aventure mais aussi par la peur qui surgit et qui le précipite vers une mort certaine. Il rassembla alors toute la motivation qu’il avait en lui, et continua d’escalader les quelques mètres qui le distançaient du sommet.

Il posa alors sans jambe sur le rebord et poussa de toutes ses forces pour rouler son corps dans un minuscule intervalle entre les remparts. Tchad en contrebas hurla alors : "Billy ! T'y es ? " Billy était à bout de souffle, ses bras semblait pesait le double de leur poids et il peinait à respirer. Ne pouvant pas parler il se mit debout sur le haut du mur et fit alors de grands signes de bras à Tchad, ce dernier était rassuré et surpris par opiniâtreté de son ami. Billy de son côté devait descendre afin de trouver un moyen de faire rentrer Tchad à l'intérieur du fort.

Il descendit alors un immense escalier et arriva enfin dans la cour du fort. Il s'avança alors pour retirer la planche de bois qui obstrué l'entrée, avant de pousser l'immense porte afin de faire rentrer Tchad.

Avec beaucoup de peine il réussit à faire s'entrebâiller la porte de quelque centimètres et Tchad pût aussitôt se faufiler à l'intérieur. Ils commencèrent alors à fouiller les environs à la recherche des mystères que pourrait renfermer ces ruines.

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