- LA LOI DE KEPLER -
Le lendemain matin, Billy et Tchad furent réveillés par le soleil levant à l'horizon, il éclairait la plaine d’une magnifique couleur orangée qui semblait donner à cette plaine une identité terrestre. Billy croyait voir sous ses yeux le soleil se lever sur les étendues sauvages et ardentes du comté de Maricopa. Ils s'assirent alors tout deux face à ce spectacle grandiose. La lumière émise par la gigantesque boule de feu semblait faire fondre l'horizon et le faire reculer jusqu'à perte de vue. Tchad s'adressa alors à son ami :
"Tchad - C'est magnifique !
Billy - Je ne sais pas pour toi, mais j'ai vraiment l'impression qu'on est chez nous
Tchad - Mais, on est chez nous !" Dit alors Tchad en arborant un sourire complice. Billy reprit alors :
"Billy - Tchad, rien n'est acquis, j'ai bien réfléchi cette nuit
Tchad - Et qu'est-ce que tu en as déduis ? La façon dont tu vas arracher la tête de tes ennemis ou alors tu as déjà trouvé une tactique pour les ratatiner
Billy - Du calme Tchad, du calme, on n’en est pas encore là, je pense que nous ne sommes pas prêts à affronter de telles épreuves
Tchad - Comment ça ?
Billy - Tchad, on est trop jeune, on ne peut pas risquer d'être blessé ou pire, de mourir ici, pour une espèce qu'on ne connaît que depuis 24h
Tchad - Tu l'as entendu hier non ? Si l'on ne fait rien, Vinci va arriver au portail avec une gigantesque armée, et va venir foutre le bordel dans notre monde
Billy - Tchad...
Tchad - Mais non, l'avenir de l'humanité est en jeu et tu préfères jouer les lâches
Billy - Tchad...
Tchad - Laisse-moi terminer ! Tu voudrais qu'on parte en douce et les laisser crever ici, et bien sûr après, quand Vinci aura traversé le portail tu te demanderas pourquoi tout ça arrive
Billy - Tchad, notre implication sera minime, tu ne sais pas contre qui tu vas te battre, tu ne sais rien de ton ennemi
Tchad - Billy, l'important c'est pas tant de connaître son ennemi, c'est surtout de nous connaître nous
Billy - Justement, je ne pense pas qu'on soit à la hauteur
Tchad- Tu ne sais peut-être pas ce qui se cache en toi, tu ne sais pas jusqu'où tu pourrais aller pour sauver ton pays, pour sauver ton peuple, pour sauver ta planète
Billy - Je ne nous sens pas capable d'affronter une armée cent fois plus nombreuse
Tchad - Il le faudra Billy, en tout cas moi je le ferai." Tchad se leva et commença à s'éloigner de Billy.
Tout à coup ce dernier lui dit :
"Billy – Et pourquoi ça devrait absolument marcher ?
Tchad – Parce que moi j’y crois. » Dit Tchad en fixant son ami droit dans les yeux. Edison vint alors pour parler à Billy :
"Edison – Petit homme !
Billy – Oui ?
Edison – Kepler est parti en éclaireur un peu avant le lever du soleil et devrait revenir d’ici peu
Billy – Où est-il allé ?
Edison – Il semblerait que le portail soit ouvert
Billy – Et c’est mauvais signe ?
Edison – Il s’ouvre quand quelqu’un prévoit de le traverser
Billy – Donc Lloyd va revenir avec plus d’hommes ?
Edison – J’en ai bien peur
Billy – Qu’est-ce qu’on doit faire maintenant ?
Edison – Attendre pour le moment, il nous faut le témoignage de Kepler pour organiser un plan d’action
Billy – Je pense qu’il n’y a rien de mieux à faire. » Se résigna Billy.
Le temps passe et Kepler n’est toujours pas revenu, le groupe commence à s’inquiéter. Tout à coup, à l’horizon, une forme sombre semblait boitiller en revenant vers le campement, la forme se rapprochait et très vite, le groupe compris que c’était Kepler, et qu’il avait sûrement eu des ennuis. Kepler n’était plus qu’à une centaine de mètres quand il s’écroula, à bout de souffle.
Edison et les autres accoururent aussitôt à lui. Billy s’approcha de son visage et lui demanda doucement :
"Billy – Kepler, tu m’entends ?
Kepler - … » Kepler lâchait de petites bouffées d’air saccadées et semblait avoir du mal à respirer. Billy réitéra sa question :
"Billy - Kepler, est ce que tu m'entends ?
Kepler - Petit homme...
Billy - Il nous entends, que s’est-il passé ?
Kepler - Les autres hommes...sont arrivés...
Billy - Lloyd ! Il arrive sûrement avec une armée complète
Kepler - Le grand homme...m'a tiré dessus
Billy - Il t'as tiré dessus ?" Le groupe ne ce n’était pas rendu compte que Kepler boitait car il avait reçu une balle à l'arrière de la jambe. Ce dernier avait déjà perdu beaucoup de sang et ça ne s'arrêterai pas si personne ne ramène vite un bandage ou un morceau de tissu pour compresser la plaie. Sakharov souleva alors Kepler et le posa sur son épaule pour l'emmener au campement et pouvoir le soigner.
Une fois arrivé, Curie partie immédiatement chercher quelques morceaux de tissus et de vieux étendards pour pouvoir y déposer Kepler et soigner sa jambe. Ce dernier semblait de plus en plus faible et commençait à s'évanouir. Curie semblait comprendre ce qu'il se passait sans dire un mot aux autres. Edison, Sakharov et Billy était autour de Kepler, tentant de le garder éveillé, tentant de soigner sa plaie le mieux possible, rien n'y faisait Kepler semblait partir de plus en plus, pourtant sa jambe était fortement compressée dans un morceau de tissu vert. Curie s'avança vers eux et exprima donc son pressentiment :
"Curie - Edison, arrêtez !
Edison - Mais si nous arrêtons il va partir
Curie - Il est déjà mort, vous ne voyez pas qu'il a perdu beaucoup trop de sang
Edison - C'est seulement sa jambe qui est touchée, on peut encore le garder en vie
Curie - C'est trop tard, faites-vous une raison...
Edison - Il n'est jamais trop tard, nous allons devoir l'amputer pour que l’infection ne se répande pas dans tout son corps
Curie - Non ! Arrêtez ! C'est trop tard, vous allez amputer un cadavre...
Edison - Sakharov, Faraday, éloignez la d'ici, je ne veux pas qu'elle assiste à ça...
Curie - Non !" Dit-elle tout en se faisant emporter par Sakharov. Edison se resigna à amputer son jeune frère, il donna alors quelques consignes à Billy :
"Edison - Billy ?
Billy - Je vous écoute
Edison - Te sens-tu capable de faire ça ?
Billy - Je pense que je n'ai pas le choix, sinon Kepler va mourir
Edison - D'accord, très bien, prend ce vieux morceau de tissu et déchire un morceau !"
Billy se saisit alors du morceau de tissu et en déchira une large bande. Edison continua :
"Edison - Très bien, maintenant soulevez doucement sa tête et fait le tour avec la bande et fait un nœud au-dessus de sa nuque." Billy souleva alors délicatement la tête de Kepler, fit un nœud et plaça ensuite l'épais morceau de tissu entre les dents de Kepler. Edison s'adressa alors calmement à ce dernier :
"Edison - Kepler ?
Kepler - Oui..." Ce dernier réunissait toutes ses forces pour pouvoir répondre aux questions de son frère. Edison reprit :
"Edison - Tu as été blessé, si nous ne faisons rien l'infection va gagner du terrain, tu seras mort dans une semaine et dans une grande souffrance
Kepler - Je sais
Edison - Nous n'allons pas te laisser mourir, le seul moyen de te sauver maintenant ça va être de t'amputer…" Kepler ouvrit alors grand ses yeux, et commença gesticuler pour se dégager de l'emprise d'Edison et Billy. Kepler dit alors :
"Kepler - Non ! Non !
Edison - Nous n'avons pas le choix...Billy, appuies bien sur ses épaules, il ne faut pas qu'il bouge trop, ou je risque de rater ma cible."
Edison appela alors Sakharov :
"Edison - Sakharov ! Il nous faut de la poudre noire !" Évidemment, Edison parlait de poudre à canon. Billy demanda alors :
"Billy - De la poudre à canon ? Pourquoi faire ?
Edison - Une fois que nous aurons amputé la jambe, il nous faudra éviter que la plaie ne soit à nouveau infectée, n'ayant pas vraiment de matériel de précision, je vais l'amputer avec ce rocher, et ensuite je devrais cautériser la plaie avec la poudre que je vais enflammer pour désinfecter la plaie
Billy - Il va avoir mal n'est-ce pas ?
Edison - Évidemment, il risque de convulser et de bouger dans tout le sens à cause de la douleur, tu devras donc tenter de le retenir le mieux possible
Billy - J'ai peur de ne pas y arriver
Edison - Tu y arriveras, je sais que je te demande quelque chose de très dur, mais tout seul je risque de ne pas pouvoir y arriver
Billy - Je ferai de mon mieux, je vous le promets
Edison - Très bien." Edison se saisit alors du rocher, Billy s'assit alors sur le buste de Kepler et appuya fortement sur ses épaules.
Edison souleva le rocher et le frappa sur la jambe de son jeune frère. Ce dernier se tordit d'une immense douleur, il mordit également le plus fort possible dans le morceau de tissu.
Edison répéta alors son geste, et Kepler eut à nouveau la même réaction. Billy appuyait de toutes ses forces et semblait avoir de plus en plus de mal à retenir les mouvements répétés. Edison frappait, encore et encore, Kepler semblait en train de s'évanouir de douleur.
Au bout de dix minutes, il parvenu à bout de la jambe et Kepler s'était évanoui. Billy était exténué et se laissa tomber en arrière. Edison disposa alors de la poudre dans la plaie et avec une torche embrasa la plaie. Aussitôt, Sakharov enroula la plaie dans un morceau de tissu. Edison s'adressa alors à un Billy extrêmement fatigué et à bout de force :
"Edison - Tu as fait du très bon travail petit homme !
Billy - Merci..." Dit-il tout en expirant à grosses bouffées.
Annotations