- HOME SWEET HOME -

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Tchad et Billy était toujours poursuivi par trois jeeps, et avait du mal à les semer. Tchad eut alors une idée, il fallait leur faire prendre des risques mais c'était le seul moyen de se débarrasser de leurs poursuivants. Il expliqua alors le plan à son ami, qui lui, était totalement concentré et avait les yeux rivés devant lui, conscient du danger, mordu par la peur mais propulsé par l'adrénaline qui traversait son cerveau et bientôt l'ensemble de son corps :

"Tchad - Billy !
Billy - ...
Tchad - Billy !
Billy - Tchad tu ne vois pas que je suis en train de conduire !
Tchad - J'ai une idée
Billy - Super ! Je t'écoute
Tchad - Il va falloir prendre des risques mais je pense que ça peut marcher
Billy - Mais alors, ton idée, c'est quoi ?
Tchad - Les rochers
Billy - Comment ça ?
Tchad - On va s'en servir pour leur barrer la route
Billy - Mais comment ?
Tchad - Tu vois ce gros rocher là-bas ?
Billy - Le gros rouge là-haut ?
Tchad - Oui celui-là, il va falloir que tu t'en rapproche un maximum

Billy - Mais comment on va faire, ce machin doit peser au moins une tonne
Tchad - On à ce qu'il faut." Dit Tchad tout en attrapant un crochet et une corde à l'arrière du camion, Billy lui dit :

"Billy - Non ! Tu n’es pas sérieux !
Tchad - Tu te rappelles le film qu'on avait regardé l'autre fois ?
Billy - Indiana Jones ?
Tchad - Tout juste, on va s'en inspirer
Billy - Mais Tchad, c'est un film, du cinéma, de la mise en scène !
Tchad - Film ou pas film, nous faut qu'on file !
Billy - Te prends pas pour un poète !" S'exclama Billy tout en hochant la tête et en levant les yeux au ciel.

Tchad attacha alors la corde au châssis du camion, et grimpa sur le toit de la cabine. Il agita la corde comme un lasso avec le crochet au bout. Il la lança et agrippa le rochet, entraîné par le camion, la corde disloqua l’immense amas de pierres. Le camion remua de gauche à droite et Tchad perdit l’équilibre. Il tomba mais parvint à se rattraper au cadre de la fenêtre.

Les deux pieds dans le vide, il se débattait pour revenir à l'intérieur et hurlait : "Billy !" à de multiples reprises. Mais heureusement, l'éboulement avait emporté deux jeeps qui étaient tombées dans un ravin. Tchad était toujours fortement agrippé à la corde, quant à Billy il devait continuer de se concentrer tout en tentant de se débarrasser de la dernière jeep qui était en train de le rattraper.

Dans le rétroviseur, Billy aperçu la jeep qui se rapprochait dangereusement. L'un des soldats sortit par la fenêtre et commença à tirer sur le. Tchad hurlait comme une fillette, et les balles fusaient autour de lui.

Le bruit des balles qui s’encastraient dans la carrosserie, n’était que peu rassurant Tchad qui était toujours en train de se débattre sur le flanc du camion. Billy eut une idée, il se pencha tout en gardant un œil sur la route, agrippa la poignée et ouvrit la portière. Elle s’ouvrit en entier et Tchad se dissimula derrière, alors que les balles continuaient de siffler dans tous les sens. Malgré le bruit infernal des balles, Billy tenta de communiquer avec son ami :

"Billy - Tchad !
Tchad - Quoi !

Billy - J'ai une idée pour te faire revenir à l'intérieur
Tchad - Je t'écoute !
Billy - Il faut que tu reviennes de l'autre côté de la portière
Tchad - Mais tu es malade ! Tu ne vois pas qu’ils essayent de me trouer la peau ?
Billy - T'en fais pas, ça va marcher !
Tchad - Qu'est-ce qu’on ne doit pas entendre." Soupira Tchad, peu rassuré. Il tenta de revenir sur l'autre face de la portière. Quand il y fut, Billy freina très sec tout en tournant le volant comme un fou dans la direction opposée. L'arrière du bahut chassa immédiatement et la portière repartit dans l'autre sens, ramenant Tchad à l'intérieur.

La jeep qui les suivait fut surprise et fonça dans le camion avant de repartir en direction de la falaise. Le camion était arrêté, en plein milieu de la route. Derrière le volant, Billy respirait fort et avait l'air tétanisé. Sur le siège passager, Tchad se tenait la tête et transpirait à grosse gouttes.

D'un moment à l'autre chacun des deux regarda l'autre, le fixa dans les yeux, se rendit compte qu'ils venaient de survivre à l'impossible, et finalement sourirent bêtement et se mirent à rire ensemble. Billy interrompit ce moment de joie en posant une question à son ami :

"Billy - Tchad ?
Tchad - Ouai ?
Billy - On fait quoi maintenant ?
Tchad - Écoute on vient d'échapper à la torture, peut-être même la mort, on a échappé à des militaires à bord d'un camion volé que tu conduis alors je pense qu'on peut se reposer, au moins cinq minutes ?" Tchad toujours sarcastique souriait bêtement, Billy reprit :

"Billy - Je suis sérieux Tchad, qui sait ce qui nous attends, ce n'était peut-être que le début
Tchad - Relax, pour l'instant faut qu'on rentre
Billy - Et on va expliquer comment à tes parents qu'on ramène une race extraterrestre à la maison ?
Tchad - Il faut dire que là, tu marques un point, j'imagine qu'on doit trouver un endroit où les cacher
Billy - Bien vu, on est bientôt sorti d'affaire c'est sûr !
Tchad - J'ai une idée
Billy - Je t'écoute Einstein !
Tchad - Dans la grange, derrière chez toi !
Billy - Mon grand-père utilise cette grange !
Tchad - T'as une autre idée ?
Billy - Je pense qu'on doit essayer de les garder au plus près de nous, histoire que personne ne les voit
Tchad - C'est vrai que voir débarquer des extra-terrestres, ça ferrai un choc à tout le monde
Billy - Pour l'instant le mieux ça va être de rentrer
Tchad - Mais, tu t'es pas dit qu'ils nous attendent sûrement dans la salle du portail
Billy - C'est la seule façon de retourner chez nous
Tchad - Prie pour qu'il n'y ait personne là-bas alors
Billy - Il nous faudra sûrement de l'aide, on a déjà perdu quelqu'un et eux arrivent avec une armée
Tchad - J'ai peut-être une idée là-dessus
Billy - Pour l'instant on rentre." Billy remit le contact et reprit la direction du portail.

Ils arrivèrent au portail et le crépuscule commençait à se montrer. Le grondement du camion déchirait le silence de plomb qui régnait sur ces immenses étendues à l'apparence lunaire. Le camion s'arrêta auprès du portail, et les deux descendirent pour aller ouvrir les portes arrière, pour enfin libérer leurs amis, otages de cette prison de fer depuis plusieurs heures. L'odeur qui y régnait était indescriptible, la chaleur ardente les avait terrassés, ils étaient presque inanimés, victimes de la faim, de la fatigue et de la déshydratation. L'un d'entre eux avait même du mal à respirer et peinait à rester éveillé.

Billy monta sur le plateau, seulement éclairé par la lumière bien pâle de la pleine lune. Il demanda :

« Billy – Edison ! Sakharov ! Tout le monde va bien ? » Aucune réponse, seulement de profonds soupirs et le bruit infernale des respirations suffocantes. Billy demanda de l’aide à Tchad, il fallait les déplacer sans plus tarder. Seul problème, Billy ne pouvait pas en prendre plus d’un à la fois, et Tchad devait partir en éclaireur. Aucune autre solution, ils devront faire ainsi. Tchad s’avança doucement vers le portail, et le traversa, un pied après l’autre.

De l'autre côté tout avait changé ou presque. Les murs se décrépissaient, et une épaisse substance noirâtre s'écoulait du plafond. L'ordinateur avait commencé à fondre et les placards en acier se tordait sous l'effet d'une chaleur extrême. Pourtant Tchad, n'avait pas chaud, au contraire la pièce était plutôt fraîche, qu'est-ce qui avait bien pu se passer ici.

Tchad sorti de la pièce et s'engouffra dans le couloir, l'air était légèrement plus chaud mais il s'y dégageait toujours une sorte d'insupportable courant d'air froid. Il jeta rapidement un œil et fit machine arrière. Il retourna auprès de Billy, ce dernier tentait de déplacer Edison. Tchad lui dit :

"Tchad - Billy !
Billy - Ouai !
Tchad - Y'a rien, on peut y aller !
Billy - Aide moi alors, on y arrivera bien mieux à deux !" Tchad se baissa et attrapa l'autre bras d'Edison.

Ils avancèrent alors et retraversèrent le portail. Billy était à son tour surpris par cet étrange décor. Il s'exclama :

« Billy – Qu’est-ce qui s’est passé ici ?
Tchad – J’ai vu ça aussi, regarde l’ordinateur !
Billy – Il a…fondu ?
Tchad – Ouai, regarde ça aussi ! » Dit Tchad tout en pointant du doigt l’étrange substance, Billy reprit :

« Billy – Qu’est-ce que c’est ?
Tchad – Aucune idée, j’ai d’abord cru que c’était du pétrole ou quelque chose comme ça
Billy – C’est moi où il fait froid ici ?
Tchad – C’est drôle de se dire que l’ordinateur et les étagères ont fondu alors qu’il doit faire tout juste une dizaine de degrés ici
Billy – Étrange ça c’est sur… » Billy peut rassuré par cet environnement malsain reprit le bras d’Edison et continua à avancer vers la sortie.

La porte électronique était entre-ouverte et le laboratoire semblait totalement désert. On aurait dit que tout le monde avait disparu, le système électrique avait disjoncté, les caméras ne fonctionnaient plus. Ils traversaient les couloirs vides, chacun de leurs pas résonnait à travers tout le complexe. Il n'y avait plus qu'eux, plus qu'eux dans cette immense structure, cet immense laboratoire qui semblait avoir finalement livré tous ses secrets...quoi que...

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