04h56
Henri incline la tête vers le bas et regarde Annie s’approcher lentement de lui. Le salon de coiffure, est au rez-de-chaussée de la maison des Watson. la petite pièce parfaitement organisée, sièges en cuir, miroirs, matériels de coiffure et produits de beauté. Au fond, près de l'escalier, une cabine derrière un rideau. Les minutes passent pendant que j'observe, mon ERA baisse également à chaque déplacement. Tout semble calme, tandis que la voix puissante d’Henri, envahit l'espace.
« Je vais devoir partir, Annie ! Les gardes attendent mes instructions. »
« Pas si vite, mon grand gaillard ! D’abord mets-toi à genoux ! »
Il s’agenouille rapidement, tandis qu’Annie l’embrasse d’un geste assuré en plaquant sa poitrine contre lui. Il pense soudain avec calme, mais surprise.
(Ses petits seins se frottent contre mon buste.)
La longue chevelure brune et soyeuse d’Annie frotte contre le visage d'Henri, qui passe sa grande main dedans alors que le baiser s’achève doucement. Sans corps je n’éprouve pas d’excitation physique, mais j’aime cette émotion de tendresse que vit Henri. Les pensées coquines d’Annie me parviennent aussi.
(Son féroce regard brun me fixe comme s'il voulait me dévorer tel un lion.)
« Il faudrait que tu apprennes à déléguer tes fonctions, Henri ! »
« Je ferai de mon mieux pour me libérer, Annie. »
D’un geste lent, il fait glisser sa main le long du dos d’Annie, puis saisit son petit derrière bien ferme.
« Mon grand coquin ! »
Annie ressent de l’excitation, ses pensées sont plus confuses, mais très perceptibles.
(Sa grande main m’excite, mais ce n’est pas le moment.)
Elle observe le crâne rasé d’Henri et sa contrariété est perceptible dans son regard. Henri lui sourit avant de répondre d'une voix ferme, mais douce.
« On dirait que le fait que je garde mon crâne rasé te contrarie toujours ? »
Annie lui sourit également avec une grande sérénité, avant de caresser sa joue tendrement, pendant que Henri pense de nouveau en fixant son regard.
(Ses iris ambrés sont si beaux.)
« Oui ! Mais n’insistons pas ! Dis-moi plutôt qui as-tu sous tes ordres ce matin ? »
« De mémoire, j’ai Tatsuya, Pete, Noémie et Elias avec moi. »
Annie tourne légèrement la tête sur le côté, puis rit doucement en mettant sa main sur sa bouche. Ces pensées sont visiblement coquines.
(Je parie que ces deux-là sont déjà en train de le faire.)
« Bonne chance, alors ! »
Annie se moque doucement. De son côté, Henri pense calmement en la regardant.
(Je me doute fortement de ce qu’elle imagine en ce moment.)
« Ça ira, Annie ! Je sais les gérer. »
« Je n’en doute pas, mon amour ! D'ailleurs, je parie qu’ils sont au poste de garde en ce moment. »
« Bon ! Je dois me préparer correctement, car on a des choses importantes à régler aujourd’hui. »
« D’accord, mais n’oublie pas, Henri ! J’aimerais passer une matinée complète avec mon mari. »
« Je sais ! Il faut juste que je choisisse qui va prendre l’intérim pour une journée. »
« Pourquoi pas, Elias ? »
« C’est une bonne idée, je lui en parlerai. »
« File vite ! Ce serait un comble que tu arrives en retard à ton poste. Cher capitaine de la garde. »
« Avant de partir, laisse-moi te dire que, malgré les années, ta beauté reste intemporelle. »
« Merci ! Tu remercieras Kenji de nous avoir forcés à sortir ensemble il y a vingt-cinq ans ! »
Henri se relève, tandis qu’un léger frisson parcourt Annie.
« Tu as raison ! Embrasse Mélanie pour moi. »
« Pas de souci, je m’en occupe. »
Henri jette un dernier regard à Annie, puis quitte les lieux d’un pas assuré. Une dernière pensée d’Annie m’envahit.
(Le carrelage est trop froid le matin, je vais aller enfiler des chaussettes.)
Ma perception change et les sens d’Henri laissent leur place à ceux de Kuroki.
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