14h08

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Pete marche sur le chemin de ronde derrière l’auberge en observant les alentours avec distraction, puis fixe Elias.

« Elias ! Comment ça se passe au lit entre deux mecs ? »

(Il faut que j’apprenne pour Tat.)

(Pete semble nerveux.)

« La seule différence vient de l’absence de pénétration vaginale. »

« Ok, mais du coup… Enfin, tu sais… »

(Elias est toujours détendu et serein.)

« L’anus est une zone érogène, mais il doit être préparé. »

(Je vais essayer de bien lui expliquer.)

« L’anus ? Je n’ai jamais essayé avec Tatsuya, tu penses qu’elle aimera ça ? »

« C’est possible, mais tu dois prendre le temps d’en parler avec elle. »

« Évidemment ! Je ne ferai rien sans l’accord de Tatsuya, mais, comment on le prépare ? »

« Je vous conseille un lavement, mais utiliser un corps gras est nécessaire. »

« Où est-ce qu’on trouve ça… ? Attends… De l’huile, c’est gras ! »

« Je parle d’un lubrifiant adapté. Ne t’inquiète pas, je t’en donnerai. »

« Géniale, merci ! »

(Heureusement qu'Elias est ouvert d’esprit, sinon j’aurais jamais pu en parler.)

« Il est nécessaire de constamment communiquer, et de savoir s’arrêter à tout moment. »

« C’est évident ! Merci de parler de ça sans tabou, je me coucherai moins con. »

« Je suis surpris que tu sois aussi ouvert d’esprit, Pete. »

(Tatsuya a dû le pousser à demander.)

« Tu sais… Je ne suis pas gay, mais je pense que le plus important, c’est le bonheur de ma femme. »

« Se concentrer sur ceux que l’on aime, plutôt que sur une généralité, est un très bon point de vue. »

Les sens de Michel deviennent mes perceptions.

*** *** ***

Il effectue toujours des pompes plongeantes à l’entrée d’Hanakaze.

(Mizuki n’est toujours pas rentré… Je vais laisser mon sac et aller voir les stands des marchands.)

Michel s’arrête puis se relève tranquillement, avant d’essuyer son front avec une serviette.

(Je ne pensais quand même pas qu’elle traînerait autant, je commence à être inquiet.)

Mes perceptions passent sur les sens de Shana.

*** *** ***

Les filles sont près de la rivière sur le chemin menant à Hanakaze. Shana sort une serviette de son sac puis la donne à Mizuki.

« Est-ce que tu peux surveiller les alentours, Mizuki ? »

« Je m’en occupe, prends ton temps, Shana. »

« Merci ! »

(Je dois me dépêcher, ça devient urgent.)

Shana s’éloigne, et mes perceptions passent sur celles de Mizuki.

*** *** ***

Elle commence à se laver le visage et les mains. Après un court moment, elle marche jusqu’à un large rocher où elle s’assoit.

Mes perceptions reviennent sur Shana juste au moment où elle baisse son short.

*** *** ***

Sa culotte suit, puis elle s'accroupit avant d’uriner dans l’herbe cachée derrière un buisson. Après un instant de soulagement, elle récupère une culotte dans son sac et change de sous-vêtement.

(Mon short reste humide, mais je n’en ai pas de rechange.)

Mes perceptions passent sur les sens d’Emma.

*** *** ***

Elle observe avec attention le stand de Meita sur la place centrale de Hanakaze.

(Cette femme attache donc ses cheveux bruns mi-longs en double couette.)

« J’adore ce collier, c’est combien ? »

(Cet homme est bizarre, mais j’adore ce qu’il vend !)

(Son visage ovale respire la curiosité, et son regard auburn est joyeux.)

« Deux pièces d’argent. »

« Quoi ! Mais c’est super cher ! C’est la moitié de mon salaire, mais il est si beau… »

(Sa robe est décousue.)

« Je ne baisserai pas mon prix, c’est un produit de qualité. »

J’ai récupéré plusieurs souvenirs de mon passé, mais il m’en manque encore pour reconstituer le puzzle de mon existence. Cependant, un point me semble évident, ce dont je me rappelle de ce village m’appartient, sans m’appartenir.

« Hum… Il me fait vraiment envie, mais je ne peux pas dépenser autant d’un coup. »

Michel se rapproche avec un regard curieux, alors qu’Emma est en pleine réflexion.

« Bonjour Emma, tu as un souci. »

(Un Michiyuki ? C’est la première fois que j’en vois un.)

« Oh ! Salut Michel, je voudrais acheter ce collier, mais je ne peux pas dépenser autant d’un coup. »

Meita ne laisse rien paraître et observe la situation avec calme.

« Je vois… Bonjour, je m’appelle Michel Ashura. »

« Ashura ? Dis-moi, connais-tu une fille qui s’appelle Mizuki ? »

(Emma ne fait pas son âge, dire qu’elle a trente-quatre ans.)

« Oui, c’est ma sœur. »

« As-tu quelque chose à me dire ? »

« En effet. Vous devriez adapter votre prix aux ressources de vos clients. »

« Je serais perdant en faisant ça. »

« Actuellement, la priorité des Michiyuki est d’augmenter leur notoriété, si je ne me trompe pas. »

« Exact, et des clients peu fortunés pourraient en effet être utiles pour ça. »

« Demandez un service en échange d’une réduction. Par exemple, de parler des Michiyuki. »

« Je vois, quoi d’autre ? »

« Faites de vos clients des amis, vous éviterez ainsi de transporter des marchandises inutiles. »

Approche intéressante, Mirina avait à peu près la même et disait :

Connaît par cœur la personne à qui tu parles, et tu lui feras ainsi faire exactement ce que tu désires.

« Emma ! Une pièce d’argent pour le collier si tu dis du bien des Michiyuki. »

« Parlez-moi de votre peuple ! Il faut que j’en sache plus sur eux pour pouvoir être objective. »

Emma sort un carnet et un crayon. Le registre de Linda dit que c’est la mère de Chloé et Tom.

(Si Emma n’avait pas voulu en savoir plus, j’aurais su immédiatement que seul l’argent la motivait.)

Les sens de Mizuki me guident de nouveau.

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