14h47

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Linda est assise avec Noémie dans la salle à manger de la maison des Yuéda. Elle observe Amélia qui est dans la cuisine ouverte.

« Merci de nous inviter chez toi et de nous offrir le repas, Amélia. »

(J’aime sa cuisine ouverte.)

(Elle aurait pu cuisiner avant, quand même.)

« Oui c’est vraiment cool, Amélia. Et ça sent bon. »

Linda se penche sur la table et chuchote rapidement.

{Noémie, tiens-toi correctement !}

Amélia sort de la cuisine avec un grand plateau, puis commence à servir un repas équilibré et décoré avec soin dans de jolies assiettes.

« Depuis quand tu as une si belle vaisselle ! »

(Les longs cheveux auburn d’Amélia sont frisés ?)

« Depuis que Paul me l’a offerte le mois dernier, Noémie, et ne mange pas avec les mains ! »

« Je vois que tu as changé de coiffure ? »

« En effet, Linda. Je voulais faire plaisir à Paul, il préfère les cheveux frisés. »

« Comment tu peux cuisiner aussi bien ? Tu as seulement un an de plus que moi ! »

« Merci du compliment, Noémie, mais c’est uniquement parce que je m’exerce. »

« En plus, je suis jalouse que tu sois déjà mariée. Même si Paul n’est pas le plus bel homme. »

« Les critiques envers mon époux n’étaient pas nécessaires ! »

(Noémie est désespérante parfois, mais le sourire d’Amélia montre qu’elle ne lui en veut pas.)

« En tout cas, un repas gratuit, j’adore, et c’est tellement bon que je me régale. »

« Je vous offre le repas, parce que je veux que Linda m’aide à écrire un livre de cuisine. »

« Bien sûr, mais j’en veux un exemplaire gratuit ! »

« Ce n’est pas à toi que je demande de l’aide, Noémie. »

« Je t’aide contre la moitié des droits d’auteur, plus ta promesse de ne pas quitter le village. »

« Marché conclu ! »

Les filles se serrent la main, mais Noémie intervient en posant les siennes sur les leurs.

« Eh ! Ne m’excluez pas, moi aussi je veux aider et je peux faire plein de choses. »

« Bien ! On va voir comment tu peux aider. »

(J’aime bien les iris ambrés d’Amélia et sa peau légèrement bronzée, mais je sais que le nom de Murad est tatoué sur son bras gauche, bien qu’elle le cache avec ce bandage.)

Alors que la pensée de Linda me parvient, mes perceptions repassent sur les sens de Shana.

*** *** ***

Elle regarde Mizuki revenir vers elle.

« C’était impressionnant, Mizuki, tu crois que je peux y arriver. »

« Bien sûr, je vais t’apprendre. »

Mes perceptions passent sur les sens d’Éline.

*** *** ***

Elle est derrière le comptoir de la boucherie qui est au RDC de la maison des Bélim et discute avec Amara.

« Tu es resplendissante ! Le bébé a-t-il commencé à te donner des coups de pieds, Éline ? »

« Oui, mais je parie qu’il a adoré le festival des quinze. »

« C’était très animé en effet, et j’aimerais en faire un aussi bien pour mes enfants. »

« Je suis sûr qu’il sera génial et je ferai de mon mieux pour t’aider. »

« Merci, en tout cas, la viande que tu vends est toujours d’aussi bonne qualité. »

« Merci, je suis contente qu’elle te convienne, tu peux me la rapporter s’il y a un problème. »

« Ne t’en fais pas, je sais que tu ne vendras jamais de la viande de mauvaise qualité. »

« Au fait, je vois que tu as coupé tes cheveux au niveau des épaules. »

« Oui, les avoir longs me gênait. »

(Son regard azur est vraiment joli et ressort bien avec sa peau bronzée et ses cheveux châtains.)

La pensée d'Éline me parvient juste avant que les sens de Shana redeviennent mes perceptions.

*** *** ***

Je ressens sa fatigue, tandis qu’elle s’allonge dans l’herbe de la zone d’entraînement.

« C’est tellement difficile… J’ai besoin d’une pause. »

(Mizuki garde les yeux fermés ?)

« Pas de problème, prends ton temps. »

(J’aime sentir le vent frais sur mon visage.)

« Est-ce que tu as des souvenirs qui t’ont vraiment marqué dans ton enfance ? »

« Bien sûr, par exemple, mes premières règles étaient très douloureuses ! »

« Vraiment ? »

« Je me rappelle avoir pleurée comme un bébé. Heureusement, papa et Michel étaient là pour me soutenir. En plus, Yumi, Annie et Etsuko m’ont expliqué plein de choses sur le sujet pour que je puisse mieux le gérer. »

« C’est vrai que les règles sont parfois très douloureuses. J’ai eu de la chance, car ma mère avait bien pris le temps de m’y préparer en m’expliquant tout dans les moindres détails. »

« Une fois, quand j’avais treize ans, je me suis baignée toute nue dans la rivière où on est passé. »

« Attends ! Tu t’es baignée nue au milieu de la forêt ! N’as-tu pas ressenti de la gêne ? »

« Au contraire ! L’eau rafraîchissait ma peau, le soleil la réchauffait, la brise séchait lentement mes cheveux humides. Une sensation de liberté où il n’y avait que moi et la nature ! »

« Bon… Chacun est libre de faire ce qu’il aime. »

Cette discussion me rappelle que Mirina non plus n’avait aucune pudeur.

« Au fait, Mizuki, pourquoi n’utilises-tu pas d’arme, comme les autres artistes martiaux. »

« Parce que ça me permet de me sentir libre et de n’avoir aucune contrainte. En plus, au besoin, je peux par exemple utiliser des pierres ou d’autres objets que je trouve pour les lancer. »

Mirina se baladait souvent en culotte, couverte uniquement par sa blouse.

« Et toi Shana, tu as des souvenirs particuliers de ton enfance. »

« Eh bien… Mon père m’a appris comment viser efficacement ainsi qu’à vérifier la tension de mon arc. J’en ai utilisé un pour la première fois à sept ans en touchant ma cible du premier coup. »

Mirina disait tout le temps :

S’habiller est une perte de temps dans la plupart des situations. Si tu es gênée par ma nudité, ce n’est pas mon problème, et de toute façon, avec le temps, tu t’y feras, Noran. Le corps humain sait s’adapter quand il prend l’habitude d’une situation.

« Tu es vraiment douée, Shana ! Utiliser un arc, ce n’est pas facile ! J’ai essayé, mais je cassais la corde à chaque fois, alors j’ai laissé tomber, car de toute façon ce type d’arme ne me plaisait pas. »

Pourquoi ce souvenir particulier me revient d’ailleurs, c’est assez étrange d’y repenser.

« C’est vrai qu’il est important de choisir une arme qui nous convienne avant de commencer un entraînement, car cela demande du temps, de la rigueur et une grande patience. »

Mes perceptions passent sur les sens d’Emma.

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