Erika Vyltmöss

13 minutes de lecture

Le diable à deux cornes, l’orgueil et le mensonge.

Lanza del Vasto, mystique chrétien

Secteur 4

Hôtel Le Fidèle

Le hall de l’hôtel, immense et froid, forçait l'admiration.

Le comptoir d’accueil, en bois mal vieilli, s'étalait sur toute la longueur du mur qui regardait l’entrée. Derrière lui, trois réceptionnistes en combinaison jaune citron et au sourire forcé, se consacraient aux clients qui défilaient à tour de rôle. La plupart jetaient des coups d'oeils distraits aux grands écrans muraux vieillots qui vantaient, dans une résolution médiocre, les services du pseudo palace et certains des délices de la cité-état. Ils semblaient tous éblouis par la lumière criarde diffusée par les nombreux petits plafonniers et qui se reflétait sur le carrelage imitation marbre, trop brillant pour être honnête. Un concentré de mauvais goût. Nous étions bien à Oumane.

Le Fidèle, premier bâtiment réimprimé de la ville, le fut du vivant du Grand Monarque. Officiellement, pour servir de vitrine au tourisme haut de gamme qui allait se développer dans la nouvelle cité-état indépendante. Officieusement, parce que le propriétaire du lieu, un ami de longue date de l'autocrate mégalo, un compagnon de route, lui lêchait le cul. Aujourd’hui, l’hôtel proposait une expérience unique à ses clients, la mise à disposition d’un service d’étage 24h/24h. Une performance notable, qui permettait d’apprécier l’ampleur du désastre touristique oumanais.

À droite du sas d’entrée, un guichet en plexiglas, où clignotait le mot “orientation”, était tenu par un transoP non genré. À travers sa combinaison ultra-moulante, je constatai sa transformation définitive. Son chirCom avait du l’opérer à l’aide d’un programme défaillant. Ses seins trop hauts pointaient sur les côtés et il restait un bout de sa pomme d’Adam qui saillait tel un menhir. Il se tenait debout comme un I et fixait les portes avec toute l’attention d’un expert cherchant un défaut sur une toile de maître.

Aussitôt le sas franchi et saisi par ce regard, vous n’aviez d’autre choix que de vous présenter devant le guichet. Le non genré arborait l’affreux costume de l’hôtel, une barbe de trois jours et des cheveux mi-longs violets. Il me sourit, puis me salua avec respect, en joignant ses mains aux ongles vernis assortis à sa chevelure. Sa voix détonna. Un baryton. Je ne pus m’empêcher de penser que la science permettait d’accomplir aujourd’hui de très belles choses.

En présentant mon badge, je lui demandai à rencontrer la collaboratrice directe d’Abel Monrivaje. Je n'envisageai pas une seconde un refus de sa part, mais en toutes circonstances il fallait rester poli. Le baryton déguisé en citron se gratta la barbe, et m'implora de patienter dans le grand salon. Il accompagna sa supplique d’un geste de la main, qui cherchait à être gracieux, pour me désigner une ouverture derrière son guichet. J’acceptai son invitation.

Dans la pièce, un hologramme projeté depuis le plafond rappelait que vous entriez dans le grand salon. Une sphère bleutée tournait sur elle même et affichait les mots “GRAND SALON”. J’observai ce kyste lumineux, le temps de me dire qu’un type qui se voulait génial avait réussi à imposer cette idée à d’autres. À Oumane en matière de tourisme on n’avait jamais su faire. Je m’assis au hasard et attendis.

J’espérai que cela ne fut pas trop long, le fauteuil était aussi confortable qu’un lit de fakir.

Erika Vyltmöss apparut dans le grand salon quelques minutes plus tard. Elle était accompagnée par le non genré aux cheveux violets. Il me souriait du même rictus idiot qu’affichaient tous les employés du Fidèle. L’espace d’une seconde, j’imaginai un nouveau client entrant dans l’hôtel, et se retrouvant perdu devant le guichet “orientation” vide. Comme pour répondre à cette pensée, le ni lui-ni elle cessa de faire risette et disparut aussitôt.

Je me levai, pour mieux accueillir Erika Vyltmöss, qui venait vers moi du pas décidé d’un proD de statut majeur. Elle ne présentait aucun signe apparent de transOpération ou d’augmenTation. C’était un cul-plat, mais son attitude renvoyait un savant mélange d’arrogance et de noblesse, une femme sûre d’elle-même et de sa supériorité. Sûre de son envoûtante beauté.

Elle ressemblait à Natacha.

— Louées soient les Data, lança t-elle.

— Nous rendons grâce au Consortium.

C’est elle qui me tendit la main.

— Erika Vyltmöss.

— Waldo Sirce, fis-je, quelque peu déconcerté.

Les européens conservaient cette vielle coutume. Nous n’avions pu faire valoir notre exception culturelle à Oumane, depuis l’Annexion on se saluait à la chinoise. Vae victis aurait dit Brennus.

Cette constatation ralluma des souvenirs que je croyais disparus, cet instant où j’avais serré une main pour la dernière fois. C’était il y a quatre ans. Au moment de l’annexion d’Oumane par les chinois. L’expérience fut froide et molle.

La poignée de main d’Erika Vyltmöss était ferme et chaude. Son regard perçant. Son parfum enivrant. Je l’invitai à s’asseoir sur le fauteuil faisant face au mien. Une petite table, faite dans le même bois mal vieilli que le grand comptoir du hall, nous séprait.

Avant son arrivée, pendant que je patientais, mon servCom me transmit assez de données pour savoir l’essentiel à propos d’Erika Vyltmöss. ProD de statut majeur, astrophysicienne, responsable en chef du Grand Lancement. Célibataire. Sans enfants. Pas de liaison connue.

Le servCom m’afficha la dernière donnée en gras souligné. Sa façon d’être drôle ou bien une transmission de pensée. Voilà une question que je ne me posais jamais : Tom était-il capable de lire dans mon cortex ?

Erika Vylmöss s’assit avec l’élégance d’une reine anglaise du siècle passé. Je restais debout longtemps à la regarder. Elle finit par rompre le silence.

Ses yeux verts avaient la même forme que ceux de ma sœur, ronds surmontés de sourcils arqués à la perfection.

— Vous ne vous asseyez pas ?

Visiblement elle trouvait le fauteuil à son goût.

Tom incrusta l’expression [Sujet curieux] sur le verre intérieur droit de mes hologlasses.

— Bien sûr, fis-je avant de lui présenter mon badge et de m’asseoir.

— Sirce, comme Romain Sirce, l’ingénieur ?

— Oui. C’était mon père.

— J’ai été désolée d’apprendre ce qui lui est arrivé. C’est tragique.

Incrustation [Sujet vraiment désolé].

— Oui. Mais c’est vieux maintenant tout ça. C’était dans une autre vie.

— Le Service d’Enquête du Consortium s’inquiète pour moi ou pour ce qui est arrivé à Abel ? demanda t-elle de sa voix chaude.

Je compris alors pourquoi les grosses huiles du consortium avaient contacté Angelo à 06:00:00 du matin. Cela venait de s’afficher à un centimètre de mon œil et je n’y avais même pas prêté attention. Elle supervisait le Grand Lancement.

— Il s’inquiète pour les intérêts du Consortium qu’il se doit de protéger, dis-je en ôtant mon chapeau.

— Je suis donc un “intérêt”, dit-elle en souriant.

Incrustation [Sujet amusé].

Natacha souriait comme elle, d’un sourire sincère dévoilant des dents rangées à la perfection.

— Non. Bien sûr que non, balbutiai-je, comme un adolescent pris en flagrant délit de mensonge. Ce que je dis, c’est que l’assassinat de Monsieur Monrivaje est un coup direct porté à notre consortium et rien ne nous indique que vous n’êtes pas exposée à un risque, puisque vous étiez le bras droit de la victime. A ce niveau de l’enquête nous devons envisager toutes les possibilités. Était-ce seulement l’homme qui était visé ou notre organisation ?

— Je n’étais pas son bras droit, c’est lui qui l’était. Avec Abel, nous nous étions mis d’accord pour que les choses se passent comme ça. Je n’aime pas être exposée.

Incrustation [sujet décontracté].

Qu’est-ce qui m’arrivait ? Je menais cet entretien à la manière d'un bleu de première. Je me sentais comme un papillon aveuglé par les lampadaires biolum du secteur 4. Certes, l’ingénieure possédait une beauté indécente. Mais devais-je pour autant en oublier les rudiments du reniflage ?

Elle marqua une pause. Je crus déceler une tendresse manifeste dans sa façon de prononcer “Abel”. Elle se frottait les mains comme si elle se les enduisait de crème hydratante. Sans doute sa manière de dissiper une certaine nervosité. Chez les proD de statuts majeurs dissimuler ses émotions étaient un principe érigé en règle absolue. En revanche, accéder à celles des autres demeurait d’une primordiale nécessité.

Je commençais à me demander si l’analyseur d'émotions de mon strappho ne subissait pas l’effet de contre mesures. Même si rien ne m’indiquait qu’elle dissimulait ses sentiments véritables, ou qu’elle les filtrât.

Elle ne portait pas de strappho, ni de hologlasses. Comment pouvait-elle se passer de servCom ? Disposait-elle d’un nouveau modèle indétectable ? Dans ses boucles d’oreilles style aztèque par exemple, ou dans un des compartiments de sa ceinture à poches.

J’allais devoir pousser la dame dans ses retranchements, mais en douceur.

— Je n’arrête pas de me dire qu’il est certainement mort à cause de ça, reprit-elle.

— Pardon, fis-je.

Je sortis de ma rêverie à la façon d’un chat s’extrayant d’une piscine. Je secouai la tête, piteux et gêné.

Elle sourit encore. Je ne me lassais pas de voir ses dents.

— Je pense qu’on a tué Abel parce qu’on voulait s’en prendre à moi.

— Vous avez eu connaissance de menaces ?

— Non mais…

Un serveur grassouillet, le sosie de Pacman, vint nous éblouir avec sa combinaison jaune fluo, et nous demanda si nous souhaitions boire quelque chose. Erika opta pour un thé à l’hibiscus et moi un café. Nous dûmes passer la commande deux fois. Le gros citron ne savait pas utiliser son antique périphe de prise de notes.

— Vous disiez ? repris-je, une fois que le serveur eut déguerpi.

— Abel était inquiet ces derniers temps, il y a même des moments où je pense avoir perçu de la peur chez lui.

— Avez-vous une idée sur l’origine de cette inquiétude ? Vous en a-t-il parlé ? Le lui avez-vous demandé ?

Je l’observai avec une attention décuplée, pour que la caméra de mes hologlasses ne manque aucun froncement de sourcil.

— Non mais je pense que cela avait quelque chose à voir avec le Grand Lancement qui doit avoir lieu dans une semaine. Nous ne parvenions pas à nous mettre d’accord sur le discours d’ouverture de la conférence. Il y a deux jours, nous avons eu une grosse dispute lorsque je lui ai dit que j’avais décidé d’écrire l'allocution sans lui. Lorsque je lui ai présenté l’ébauche, il s’est mis dans une telle colère qu’il a brisé le portable où j’avais tout rédigé. Je ne l’avais jamais vu comme ça.

Incrustation [sujet troublé].

— Qu’y avait-il de si extraordinaire dans ce discours ?

Elle prit le temps de mettre ordre ses souvenirs comme un joueur de poker avec ses cartes.

— Rien d’extraordinaire a priori. Cela ne parlait que du Grand Lancement, des contraintes techniques et humaines à surmonter, de l’installation des colons, de terraformation…

— Vous pensez vraiment pouvoir poser mille fusées sur Mars et y débarquer cent mille femmes et hommes dans six mois ? l’interrompis-je.

Erika Vyltmöss venait de froncer très légèrement ses sourcils épilés avec le plus grand soin. Un mouvement discret, mais mon servCom le détecta. À y regarder de plus près, elle était ébahie, mais à la façon d’une proD majeure ou comme le serait un moine bouddhiste découvrant une statue de l’Éveillé recouverte de merde.

— Vous doutez des compétences du consortium ?

Incrustation [sujet agacé].

— Loin de moi cette idée, fis-je, hypocritement. Je me pose des questions. Mille fusées, mille passagers par lanceur, deux cent vingt millions de kilomètres à parcourir en six mois, il y a de quoi avoir le tournis quand même.

Pacman revint à ce moment précis pour nous servir notre commande.

— Soixante quatre millions, reprit-elle.

— Pardon ?

— La distance à parcourir sera de soixante quatre millions de kilomètres. Mars et la Terre seront en opposition périhélique le 27 juin de cette année, le voyage sera donc plus court. Votre servCom a allongé le trajet de cent cinquante six millions de kilomètres. Je comprends mieux votre tournis.

Incrustation [sujet acerbe].

Son absence de sourire m’agaça et je maudis mon servCom .

Tom ne m’avait pas incrusté les bonnes données, mais il confirma les propos de l’astrophysicienne aux airs supérieurs. Je dois avouer que je dus produire un effort considérable pour conserver mon calme. L’effet des tranZ se dissipait tel le brouillard sous le soleil. Je n’avais pas de relaX et le café était brûlant.

Machinalement, je glissai la main droite à l’intérieur de ma poche de veste. Pour je ne sais quelle raison, j’avais remarqué que le contact tiède du petit cube vibrant m’apaisait, comme le ronronnement d’un chat.

— Il n’empêche que le Consortium prend un sacré risque et Monsieur Montrivaje aurait pu prendre conscience de ça. Son comportement

— Revenons au contenu de votre discours si vous voulez bien. Vous en étiez à la terraformation de Mars, repris-je en relisant la dernière question posée.

Le fil de notre discussion, encore incrusté sur le verre gauche de mes hologlasses, défilait. Je scrollais par de subtils mouvements oculaires.

— Oui et c’est à peu près tout, si ce n’est les remerciements habituels qui devaient conclure son intervention.

— Vous a-t-il dit ce qui n’allait pas dans ce discours ? Vous a t-il reproché quelque chose ? A t-il tenu des propos inhabituels ?

— Non. Après avoir fracassé mon périphe il est sorti de ma chambre et s’écriant que tout ça n’était qu’un vaste tissu de conneries.

— C’est en effet un sacré risque que prend le Consortium. A quelques jours du Grand Lancement Monsieur Montrivaje aurait pu prendre conscience de ça. Non ?

— Bien sûr que non, fit-elle. Abel était un scientifique comme moi. Il connaissait les contraintes et les risques. Mais il ne doutait pas des compétences du Consortium, il savait que les choses étaient possibles. L’intrication quantique nous a offert la Singularité, il n’y a plus de limites. Et surtout, il avait une foi inébranlable en notre dirigeant, Nels Kumo.

— Le diable à deux cornes, l’orgueil et le mensonge, murmurai-je.

Bon sang, c’était sorti comme ça. Tom me l’avait incrusté sans que je le lui demande. J’avais pensé très fort à la réflexion de l’astrophysicien “vaste tissu de conneries”. Aussi sûr que deux et deux font quatre, j’associai connerie à mensonge. Et vlan !

— Qu’est-ce que vous dites ? me demanda t-elle.

Incrustation [sujet troublé].

Par chance, elle n'entendit pas ma réflexion, ou bien elle simulait à la perfection. Cela confirmait au moins une chose. Si elle possédait des audioThèses, alors son filtrage des émotions ne servait à rien.

— Rien de bien important. Je me disais juste qu’il y a assez de problèmes sur Terre pour ne pas aller s’en rajouter sur Mars.

Incrustation [sujet effaré].

Même ahurie elle restait très belle. Je lui trouvais une allure de guerrière viking.

Son regard désemparé me confirma qu’elle ne portait ni audioThèses, ni filtre à sentiments. Je pouvais poursuivre la partie.

— Et après ? Vous vous êtes revus ? repris-je.

Elle cligna des yeux plusieurs fois avant de me répondre. Elle semblait sonnée.

— Quelques heures plus tard, il est revenu dans ma chambre pour se confondre en excuses. Il m’avait acheté un nouveau périphe. Il me dit que tout ce projet le mettait sous pression et qu’il n’arrivait pas à gérer ce trop-plein de stress. Il exprima encore ses regrets en m'assurant qu’il allait se reprendre, qu’il ferait le discours et qu’il était très bien écrit. Il m’a demandé de ne rien dire à propos de ce qui venait de se passer.

— Vous l’avez cru ?

— Non, mais dans l’immédiat ce qui importait c’était son retour dans le projet. La priorité restait le lancement, même si je voyais bien que depuis l’incident Abel se montrait quelque peu distant. Hier nous nous sommes pour ainsi dire pas vu. Mais je préférai le laisser tranquille. Je pensais que nous disposerions du temps nécessaire, ensuite, pour tirer tout cela au clair, une fois que la pression serait retombée. Nous nous sommes parlés à une dernière occasion, hier, au début de la soirée. Il m’a dit qu’il allait dans un narcobar pour se changer les idées et qu’il avait besoin d’être seul.

— Vous a t-il donné le nom de ce narcobar ?

— Non il ne m’a rien dit d’autre.

Incrustation [sujet

— Avant sa mort avez-vous parlé de cet incident avec quelqu’un ?

— Bien sûr que non, je l’avais promis à Abel.

Incrustation [sujet vexé].

— Madame Vyltmöss, vos relations avec Abel étaient-elles que professionnelles ?

Nul besoin de lire l’incrustation pour comprendre que cette question la mettait en colère. Le regard courroucé qu’elle me lança suffit.

— Puis-je savoir ce que cela changerait agent Sirce ?

Elle insista sur le mot agent, comme savait le faire les proD de statut majeur. Leur façon habituelle de rappeler aux proD de statut inférieur leur place

— Bien sûr. Vous ne seriez pas dans la même colonne.

— Je ne suis pas certaine de comprendre.

— Lors de mes enquêtes, j’ai l’habitude de classer les personnes impliquées en deux catégories. Celles qui n’ont rien à cacher et les autres.

Nous nous regardâmes de longues secondes dans les yeux, même si les miens n’étaient pas aussi visibles à travers mes hologlasses teintés. Il ne manquait que le cri des hyènes et les trompettes.

— Monsieur Sirce pourquoi travaillez-vous pour notre Consortium ? finit-elle par me demander.

Elle serrait les mâchoires comme un alligator.

— On ne m’a pas laissé le choix, dis-je.

— Je comprends mieux, reprit-elle. Abel et moi avons été amants. Mais c’était il y a longtemps et je pense que c’est sans aucun lien avec son assassinat. J’aimerais conclure cet entretien si vous le voulez bien. J’ai du travail qui m’attend. Le Grand Lancement a lieu dans une semaine.

Incrustation [sujet vindicatif].

Son “si vous le voulez bien” tenait plus de l’ordre que de la demande polie et déjà elle se levait de son fauteuil.

Si je ne voulais pas créer d’incident diplomatique, et m’expliquer devant les pontifes du conso, j’allais devoir mettre un terme à cette entrevue. Je marquai une longue pause, comme pour signifier que je réfléchissais. Avais-je d’autres questions ? À vrai dire non. Je disposais de tout ce qu’il me fallait, même si pour le moment ce n’était rien de très précis mais une plongée loin des servCom allait être nécessaire.

Nous prîmes congé. Elle remonta dans sa chambre sans me serrer la main.

Je la regardai traverser le hall à grandes enjambées chaloupées. Elle me sembla aussi belle de dos que de face.

J’espérai la revoir très vite.

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