La fée

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    Alors que je trouvai enfin une idée pour une fin heureuse à mon roman, j’entamai en mai une nouvelle étape dans ma quête.  

    Après mon inscription sur le site lesbien, je l’avais un peu abandonné, détestant la lenteur et le look vieillot de l’endroit. Mais, un jour, je vis dans mes mails que quelqu’un m’avait laissé un message et une demande d’abonnement sur le site. Pas plus motivée que ça, je retournai sur le fameux site et lu le message. 

« J’ai beaucoup aimé ce que tu as écrit sur ton profil. Je m’appelle Vivianne et je suis une artiste. Je souhaiterais que nous fassions plus ample connaissance. Et toi ? »

    A l’issue de la lecture de ce message assez laconique, je cliquai sur le profil de la femme qui m’avait contactée. Sous un pseudo, je trouvai la fameuse Viviane. Randonneuse, artiste peintre ne vivant pas de son oeuvre et organisant des stages de relaxation ou de peinture. Elle était brune aux yeux noisette, dans mes âges, plutôt mince, une mine sympathique et souriante. 

    J’entamai alors avec elle une longue correspondance via Gmail. Très vite, grâce Google notre ami, elle tomba sur un de mes blogs et y lut certains de mes poèmes. Elle les trouva beaux et me félicita gentiment. Je suis faible lorsqu’on me fait des compliments sur ma production littéraire alors, elle avait déjà gagné un point.  

    Passée une période de paranoïa où j’eus toutes les peines à lui faire comprendre que j’étais bien une vraie femme et que mes intentions étaient bienveillantes, notre relation épistolaire se normalisa. Bientôt, suite à un problème d’ordinateur, elle me fournit un n° de téléphone pour pouvoir discuter. J’hésitai quelques secondes et puis, je me lançai. Tout d’abord, elle ne répondit pas. Mais, alors que j’avais raccroché depuis quelques secondes seulement, mon mobile sonna. C’était elle. S’entama alors une longue conversation de plus d’une heure entre nous. J’entendais sa voix tout à fait charmante, son rire très communicatif. Il y avait enfin de la vie. De la chaire derrière l’écran. Une vraie personne. Et, de mon côté, je n’avais aucune peur. C’était comme si je la connaissais depuis des lustres. 

    Les jours qui suivirent, nous échangeâmes de nombreux petits mails égrainés au fil de chaque journée. A chaque nouvelle missive reçue, je souriais. Nous continuions à nous découvrir peu à peu à coup de réflexions et de questions. Bientôt, je la surnommais ma bonne fée. En effet, elle m’avait mise de si bonne humeur que j’avais bien réussi une réunion importante au boulot.

    Elle me proposa de nous rencontrer. J’acceptai avec joie. Outre que nous nous entendions très bien intellectuellement, j’avais la ferme intention de savoir si cela aller fonctionner aussi bien IRL.  

     

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