"La couleur du sang"

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« La couleur du sang » Un nouveau film, véritable blockbuster qui n'attendait plus que Nolwan, Jérémy et Karin au cinéma. Au lycée c'était l'heure de la cantine, et le sujet était déjà tout trouvé pour nos trois amis.

- Prêt pour la super soirée ! S'exclama Jérémy qui s'asseyait en face de ses amis avec son plateau dans les mains. Demain à vingt-deux heures, place à l'horreur.

- A fond ! Répondit Karin. J'ai déjà réservé les places. J'espère juste qu'il sera plus effrayant que le précédent. Il était classé moins de dix-huit mais il me fais ait plus penser à un cartoon qu'à un film d'horreur. Vous avez bien la permission ?

- Tu veux rire ? Lui répondit Jérémy en rigolant. Avec ma mère il n'y a pas de couvre-feu. Elle me laisse faire tout ce que je veux juste pour s'attirer mes faveurs auprès de mon père. Remarque ça ne me déplaît pas.

- Moi de mon côté, c'est bon aussi. Déclara Karin.

Ils se tournèrent vers Nolwan qui baissa alors les yeux.

- C'est pas vrai, s'étonna Karin. Tu lui a pas encore demandé ?

- Ben à vrai, dire, normalement vingt-deux heures c'est mon couvre-feu. Et je peux vous dire que ma sœur est plutôt catégorique. Essayer de négocier avec elle c'est comme se mettre au devant d'une tempête. Impossible de l'arrêter.

- T'aurais pas un peu peur toi ? Lui demanda Jérémy d'un ton narquois.

- J'aimerai bien t'y voir, lui répondit Nolwan qui savait de quoi il parlait. Mais bon, je vais me débrouiller c'est bon.

Enfin, plus facile à dire qu'à faire. Durant l'après-midi, Nolwan se creusa la tête pour trouver une solution. Mais comment faire. Il n'avait pas exagérer la chose auprès de ses amis. Elle était très difficile à convaincre, mais rien ne coûtait d'essayer.

Il eut donc l'idée de l'attendre directement à la sortie de son travail. Ce qu'il ne faisait d'ailleurs jamais. Son plan était simple, commencer d'abord par la mettre de bonne humeur. Cela faciliterait grandement les négociations.

Il se rendit donc devant une supérette. Celle où sa sœur y travaillait comme caissière. Il attendit quelques minutes devant. Dix-neuf heures et elle n'était toujours pas sortie alors qu'elle finissait d'habitude à dix-huit heures trente. Nolwan décida donc d'entrer. Le magasin n'était plus très rempli. Quelques clients faisaient leur course d'autres attendaient à la caisse.

Cependant, il remarque un petit attroupement d'une dizaine de personne à l'une des caisses. C'était celle de sa sœur. Nolwan se fraya tant bien que mal un passage entre les personnes.

Un client, un homme d'une trentaine d'année s'énervait contre Samanta. Son nez était anormalement rouge et il parlait en gesticulant, perdant parfois l'équilibre comme s'il avait trop bu.

- Je vous avait dit que... Hic ! ...J'avais pas assez pour... Hic ! ...Tout payé, vous êtes bouchés ?

- Vous devriez rentré chez vous monsieur. Lui demanda Samanta. Vous n'avez pas l'air dans votre état normal.

- Qu'est-ce que vous en... Hic ! ...savez, hein? S'énerva l'homme. Je vous ai rien... Hic ! ...Demandé moi !

Il commençait à faire de grands gestes. Nolwan, qui eut peur qu'il n'en vienne aux mains, intervint et attrapa le bras de l'individu.

- Je pense que vous avez assez dérangé de gens comme ça. Lui dit Nolwan. Vous feriez mieux de partir !

- Nolwan ! S'exclama Samanta, surprise de le voir ici.

L'homme se retourna vers Nolwan en lui jetant un regard mauvais.

- Pour qui tu te prends sale... Hic ! ...Gamin ! S'énerva l'homme en soufflant au passage son haleine puante d'alcoolique au visage de Nolwan qui toussota sur le coup.

D'un grand geste désinvolte, l'homme mit alors un coups de poings à Nolwan pour qu'il le lâche. Cependant, au moment de l'impact, le pouvoir de Nolwan se manifesta à nouveau et ce dernier vit sa joue se couvrir d'argent. L'homme qui avait frappé Nolwan se retrouva donc à cogner contre du métal et se mit à hurler en se tenant la main.

Par chance, le pouvoir de Nolwan était apparu aussi vite qu'il s'était volatilisé. Personne n'en avait donc été témoin et Nolwan était tombé au moment de l'impact pour faire croire que ça lui avait fait mal. Sa sœur s'était précipité vers lui.

- Nolwan ! Mon dieu, ça va ? Lui demanda Samanta, affolé.

- Ouais, ouais ! Répondit Nolwan en faisant semblant de se tenir la joue de douleur.

Tandis que l'individu se roulait par terre, plié par la douleur, des vigiles vinrent pour le maîtriser. « Il l'a bien cherché ! » pensa Nolwan.

Sur le chemin du retour. Samanta était encore bouleversé par ce qui venait d'arriver. C'était le moment où jamais. Nolwan simula une nouvelle douleur.

- Ça va Nolwan ? S'inquiéta t-elle.

- Disons que j'ai connu des jours meilleurs. Répondit Nolwan en se tenant la joue. Mais au fait est-ce je pourrais aller au ciné demain, à vingt-deux heures, avec mes amis ? Demanda t-il le plus naturellement du monde.

- Si tu veux mais rentrons à la maison. Je vais te mettre de la glace et une bonne nuit de sommeil !

Nolwan n'y croyait pas. Il avait réussi ! Finalement, il y' avait tout de même un bon côté dans cette mésaventure.

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