27. Le fermier
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Ce matin-là, la brave Betsy renâclait à tirer la charrue, mais le vieil Abel n'y prêtait aucune attention.
Quelques heures plus tôt, il avait intercepté le courrier livré par le facteur et depuis, son esprit rejouait en boucle l'un des dictons préférés de son grand-père :
" Les larmes de nous autres, fermiers, sont les cailloux que nous trouvons chaque année à l'heure de labourer. "
Dans la liasse d'enveloppes, il avait trouvé une lettre du War Departement. Dans les brumes diaphanes de juillet se cachaient bien de sombres présages. Et Abel préférait annoncer lui-même la funeste nouvelle à Edna plutôt qu'elle la découvrit par le biais d'une missive impersonnelle.
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