250. Le démiurge

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Aux petites heures du jour, l'ombre du démiurge se détachait à peine de la nuit, mais nul besoin de lever les yeux pour ressentir son aura intimidante.

Pas tout à fait écrasante puisqu'Il nous guide, tenta de se rappeler Anatoli en remontant les allées entre les immeubles du raïon de Syktyvdin. Dans les tours qui le dominaient, les lumières s'éclairaient, signe indéniable du redémarrage quotidien du monde ouvrier.

Pour attraper son zeppelin, comme hier, on se hâtait pour ne pas rater son bus, Anatoli pressa le pas sur la neige craquante, ses pensées tournées vers l'homme dont on avait érigé la statue partout à travers la nation. Iosseb Illievitch Ouranov n'était-il pas celui qui avait redressé la Russie, lui avait rendu son lustre d'antan et nombre de ses terres spoliées à la chute du mur de Berlin par les désirs indépendantistes ? Les idées d'Anatoli dérivèrent vers son fils, tombé au front pour les fantasmes expansionnistes du Vojd.

Grandeur ne rimait-elle pas avec folie ; démiurge avec tyran ?

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