Scritch, scritch, scritch...

La nuit était tombée depuis longtemps sur le palais, mais le Père du Peuple continuait de travailler.

Scritch, scritch, scritch...

Ce que Lénine avait initié, le Vojd désirait le perpétuer, mais le pays était si corrompu, si décadent qu'il nécessitait une purge en profondeur.

Scritch, scritch, scritch...

Pour parvenir à ses fins, le Secrétaire général du Comité central dressait des listes de ses opposants, des criminels qu'il condamnait sans autre forme de procès à la rééducation dans les plaines gelées de Sibérie. Parfois à des fins plus abruptes.

On pouvait le traiter de tyran, mais il agissait pour le bien du peuple qui se laissait trop facilement influencer par les idées des Américains. Alors, il sacrifiait ses maigres heures de repos pour nettoyer la nation.

Par-dessus son épaule, Ryuk souriait. Ce que Staline notait, c'était un véritable festin pour le Dieu de la Mort.