D'où vient le père Noël

5 minutes de lecture

Il y a fort longtemps, vivait une petite famille, la famille Bredele. Celle-ci habitait dans une chaumière qui partait en ruine. La fin d’année approchait et les finances également.


La mère travaillait à l’atelier de couture tandis que le père allait miner du charbon tous les jours. Tous deux avaient beaucoup de mal à ramener de quoi vivre pour leurs deux enfants. La mère avait beaucoup d’invendus parce que les personnes riches préféraient les tissus fins au coton, alors que le père, lui, c’était dû au manque de charbon dans les mines.


Les deux enfants, du haut de leurs dix ans, se demandèrent ce qu’ils pourraient faire pour que leurs parents retrouvent le sourire. Le frère, Nicolaï, réfléchissait au problème à l’école tandis que la sœur, Élisa, le faisait pendant qu’elle aidait sa mère à la composition de vêtements.


Une nuit Nicolaï rêva qu’il s’habillait en clown pour faire rire sa famille et cela lui donna une idée. Il ne pouvait pas utiliser le même costume qu’en rêve, car le costume en question était celui de son père. Il avait déjà essayé d’y rentrer, mais l’habit était trop grand pour Nicolaï. Il garda l’idée du costume dans un coin de sa tête et en parla à sœur.

  • Sœurette, j’ai pensé que l’on pourrait se transformer pour la fin d’année.
  • Tu sais très bien que maman n’aime pas que l’on s’amuse avec ses tissus. Il faut qu’ils restent propres pour qu’elle puisse essayer de les vendre lors des marchés dans la grande ville d’à côté.

Le grand frère, savait que sa sœur avait raison, mais lui ce qu’il voulait plus que tout au monde, c’était voir un énorme sourire sur le visage de ses parents et de sa sœur. Alors il réfléchit à une autre solution en se disant que la nuit prochaine lui apporterait une idée meilleure que la précédente.
La nuit, il fit le même rêve. Il était en tenue de clown et faisait rire sa famille. Il en avait marre de faire ce rêve sans réelle explication, alors il décida d’aider sa maman à l’atelier.


Quand la maman demanda à Nicolaï d’aller chercher du tissu dans le stock, celui-ci put voir tous les tissus qu’elle avait. Il y avait beaucoup de longs morceaux de tissus rouges et beaucoup de pelotes de laine blanche. Les autres couleurs étaient en minorité. Il ramena à sa maman ce don’t elle avait besoin tout en pensant à ces deux couleurs. Nicolaï pensait que s’il prenait le tissu rouge le plus long avec la laine, sa maman ne le remarquerait pas. Le petit souci, c’est qu’il n’avait jamais volé quelque chose, et encore moins à sa famille. Il se dit qu’il garderait cette idée dans sa tête le temps de chercher une autre solution.


Quelques jours passèrent, mais aucune solution ne lui vint en tête et la fin d’année devait arriver dans six petits dodos. Il se décida finalement à emprunter le tissu et la laine à sa maman sans rien lui dire.


Nicolaï attendit que le repas du midi soit fini, voyant toujours le visage de ses parents tristes et fatigués, renforça son envie de les faire sourire. Il alla à l’atelier de sa maman et prit le plus long tissu rouge qui était en coton. Il le mit comme si c’était une serviette de douche. Le souci, c’est que ce tissu ne tenait pas en place. Nicolaï réfléchit. Il ne voulait pas abîmer les tissus de sa maman, car c’était son gagne-pain. Il fouilla dans l’atelier et découvrit une grosse ceinture noire qui lui allait. Alors il mit le long tissu autour de lui qu’il fit tenir grâce à sa ceinture. Ses épaules et ses jambes étaient couvertes par des vêtements que sa maman lui avait fait. Finalement, il avait une tenue rouge et blanche. En sortant de la salle de stockage, Nicolaï vit un bonnet rouge avec un pompon blanc, il se dit que ça irait bien avec sa tenue. Il sortit de l’atelier et le vent le fit éternuer. Il retourna vite dans l’atelier en repensant à la pelote de laine blanche, mais quand il arriva là où il l’avait déposée, il trouva une fausse barbe blanche assez longue et à sa taille. Il décida de l’enfiler.


Nicolaï sortit avec sa nouvelle tenue et vit que le soleil s’était déjà couché. Il courut rentrer à la maison pour rassurer ses parents. Quand il arriva devant la porte de sa maison, au lieu d’entrée, il toqua à la porte trois fois. « Toc Toc Toc ». Il entendit des pas arrivés vers la porte. Élise lui dit :

  • C’est qui ?

Ne sachant pas quoi répondre, il improvisa en essayant de modifier sa voix au mieux.

  • Je suis le père Noël et je viens vous redonner le sourire.

Sa sœur ouvrit la porte avec un grand sourire et vit son frère déguisé transportant une hotte. Dans celle-ci, il avait mis des dessins et des petites figurines qu’il avait faits de ses propres mains. Il entra dans la maison, vit sa maman et son papa assis sur le canapé. Dès que ses parents l’ont vue, ils lui sautèrent au cou. Sa soeur parla aux parents :


  • Papa, maman, je vous présente le père Noël.
  • Bonjour père Noël, souhaitez-vous mangez avec nous ce soir ? demanda la mère.
  • Ho ho ho, bien entendu, répondit le père Noël.
  • Par contre, nous vous offrirons que ce que nous pourrons, dit le père avec sa voix triste.
  • Ho ho ho, ne vous inquiètez pas, je vous remercie pour cet accueil.

Nicolaï alla s'installer à table avec le reste de sa famille. Sa mère avait préparer un Baeckeoffe , un repas composé de trois viande, des pommes de terres, un bouquet garni et quelques oignons principalement . C'est un des plus grand repas que cette famille pouvait s'offrir. Le repas se déroulait joyeusement. Nicolaï et sa famille jouaient le jeu.


Le plat principal fini, la table se débarrassa avec l'aide du père Noël. Le père parla :

  • Désolé père Noël, nous n'avons pas de dessert à vous proposer.
  • Ho ho ho, le repas était bien bon, répondit le père Noël avec une idée derrière la tête. Je peux vous proposer quelque chose à la place du dessert ?
  • Nous ne voulons pas abuser de votre gentillesse, mais si cela vous tient à coeur, allez y, lui répondit la mère en revenant dans la salle à manger.
  • J'aimerais que tout le monde se rassoit et ferme ses yeux.

La mère se rassit et tout le monde ferma les yeux. Nicolaï déposa devant chaque membre de sa famille deux cadeaux. Il courut dans sa chambre, enleva son costume et vit une enveloppe sur son bureau où il était inscit : "Lis-moi à table". Nicolaï perplexe retourna au salon et s'assit à sa place en fermant les yeux.


  • Papa, maman, soeurette, on peut ouvrir les yeux ?
  • Oui Nicolaï, répondit la mère heureuse.

La famille ouvrit tous leurs yeux et découvrit des cadeaux devant eux. Il n'y en avait pas que deux devant chaque membre de la famille, mais cinq. La magie de fin d'année avait fonctionné. Nicolaï ouvrit la lettre et lue :


"Cher Nicolaï,

je t'écris ces simples mots pour te remercier.

Tu as activé la magie de Noël grâce à ton costume et tu as redonné le sourire à tout celles et ceux que tu as croisés.

Merci pour tout.

Signé le père Noël vivant au Pôle Nord."


Dès qu'il eut finit de lire la lettre, celle-ci disparue, laissant sur la famille des sourires pour toute l'année.

Annotations

Vous aimez lire Youmie Lebarigro ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0