Assise devant son miroir, elle attendait le moment où elle pourrait enfin se l'avouer. La tête dans les mains, elle se replongeait dans cette après midi, qu'ils avaient partagée. Cela semblait si loin. Pourtant il avait fermé la porte, il y avait à peine deux heures, la laissant seule, nue sur son lit.

Elle s'était assoupie, bercée par le coucou de la vieille horloge, souvenirs d'un temps passé. Après une heure de cette sieste improvisée, elle avait remis lentement ce déshabillé qu'il lui avait ôté avec tant de douceurs. Le contact de la soie sur ses seins, réveilla en elle, les premières caresses de ses mains.

À présent, assise devant sa coiffeuse, le miroir renvoyait seulement son reflet. Il avait disparu, lui qui lui avait offert ce collier de perles. Cette bagatelle était en souvenir de ces quelques mois passés dans cette chambre de bonne qu’il lui avait dénichée. Ils avaient partagé tant de gourmandises. À cette évocation, elle ne put résister à laisser sa langue voyager sur ses lèvres.

Elle restait songeuse, elle aurait tant voulu pouvoir le retenir, juste pour passer encore une nuit à l'enlacer, l'embrasser. Et ils se seraient ensuite endormis, peau contre peau, la chaleur de leurs corps les drapant d'une douce volupté. Le contact du marbre fit frissonner son corps, l'extirpant de ce rêve éveillé. Elle ne put résister au plaisir de déposer ses mains sur ses cuisses. Il le faisait avec tant de subtilité dès qu'il le pouvait.

Elle saisit sa brosse pour démêler ses cheveux. C'était la seule chose qu'elle était encore capable de dénouer. Il lui avait fait de belles promesses et souvent elle n'avait pu résister à ce sourire qu'en plus il lui offrait. Elle descendit le long de ses belles boucles dorées comme les blés, cette chute progressive vint réveiller tous ses sens. Tant de fois ses lèvres, sa bouche , sa langue avaient glissé sur sa peau, s'abreuvant de son corps allangui par ses assauts répétés.

Elle ne put s’empêcher de s'offrir à nouveau le plaisir de stimuler son propre désir. Ses doigts partirent à la découverte de ce jardin secret qu'il lui avait appris à aimer. Une légère tension, un premier frisson et ses gestes se firent plus précis. Une idée lui traversa l’esprit, l’envie de regarder l'image que le miroir lui renvoyait. Et qui sait ?

La tête dans ses mains, des larmes plein les yeux, elle s'était assoupie. Elle avait déposé la brosse et le collier, symboles d'un amour peut-être oublié. Sur ses épaules, sa tignasse s'était déposée et son corps s'était délassé après ce jeu qu'elle avait instauré.

Le coucou sonna minuit, la réveillant en sursaut. Pourquoi ne l'avait-elle pas mis en veilleuse? Cet oiseau ne comprenait rien de son chagrin. Le bruit de la clé dans la serrure s'ajouta à cette lamentable mélodie. La porte s'ouvrit. Il était revenu, sa silhouette envahissait l'espace. Il l'a prise dans ses bras tellement heureux de la retrouver. Il lui avoua qu'il était trop malheureux à l'idée de l'abandonner. Il la souleva telle une plume qu'il déposa sur le marbre de la coiffeuse. Leurs deux corps s'unirent devant la psyché qui devint le témoin de leur nouvelle intimité.

Attrape rêve

Défi Lilas Bookine

L'amour, le désir, l'envie, l'attirance, la passion... J'ai besoin (et je suis sûre que vous aussi) de lire des textes brûlants d'amour.

Parlez moi d'une personne et de ce qu'elle ressent envers une autre personne. Les contraintes :

- La deuxième personne ne doit pas être dans la même pièce au moment ou ça se passe

- l'amour peut être réciproque ou non

- utilisez aussi le "show don't tell", c'est à dire "montrez ne dites pas". exemple : "Elle serra ses poings à s'en faire mal aux phalanges, bouillonant d'envie de..." au lieu de "Folle de colère, elle brûle d'envie de...". J'arrive à me faire comprendre ?

- Il peu y avoir des allusions érotiques mais surtout du sensuel, de l'affection, de la délicatesse...

Bref, montrez nous de quoi vous êtes capable quand il s'agit d'amour !