LE DOUTE

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Darla trébuchait, vacillante, comme si ses jambes avaient oublié comment marcher. Sainta était là, à quelques pas, mais quelque chose clochait. Ses gestes étaient… irréguliers, maladroits, presque comme s’il ne contrôlait pas son corps. Et ses yeux… ses yeux glissaient parfois ailleurs, fixant rien et tout à la fois.

— Pourquoi tu… pourquoi tu bouges comme ça ? murmura-t-elle, plus pour elle-même que pour lui.

Sainta leva les mains, hésitant, et balbutia :
— Je… je…

Darla éclata d’un rire sec, nerveux, qui se brisa en sanglots.
— Je… je comprends rien ! cria-t-elle. Tout est… bizarre ! Tout… trop bizarre !

Elle se mit à tourner sur elle-même, frappant l’air, ses mains, ses jambes, chaque geste désordonné, incontrôlé. Sainta recula, ses mouvements décalés, saccadés. Chaque pas semblait peser sur lui comme s’il marchait dans du sable invisible.

Une voix surgit dans sa tête, insistante, comme un fil fragile au milieu du chaos :
Darla… fais attention… il n’est pas ce qu’il paraît…

Elle sursauta, les yeux fous, cherchant partout l’origine de ce murmure.
— Qui… qui parle ? sanglota-t-elle.

La voix se fit plus claire, pressante, mais elle ne pouvait la saisir pleinement :
Ne le laisse pas… ce n’est pas sûr…

Darla secoua la tête, riant et pleurant en même temps, frappant Sainta, le sol, elle-même :
— Arrête ! Tout est… tout est faux ! hurla-t-elle.

Sainta fit un pas, hésitant. Ses mains tremblaient, ses doigts se tordaient comme s’il cherchait un appui invisible.
— Darla… je… je…

— Non ! cria-t-elle. T’es pas réel ! T’es… t’es… t’es… t’es… trop bizarre…

Elle recula, trébucha, ses genoux heurtant le sol. La voix dans sa tête reprit :
Écoute… tes instincts… tu sens que quelque chose cloche…

Darla frappa l’air, ses doigts tremblants effleurant les mains de Sainta puis rien, vide.
— Non… non… je… je peux pas… je… je… je peux pas… murmura-t-elle, la voix tremblante.

Ses gestes étaient brusques, incohérents : elle s’agrippait à lui puis le repoussait, tombait puis se relevait, le souffle haché. Sainta restait là, immobile un instant, puis ses mouvements reprenaient, maladroits, comme s’il essayait de trouver le rythme de son corps.

Ne le laisse pas… chuchotait encore la voix.

Darla secoua la tête, balbutiant des phrases sans suite :
— Je… je sais pas… je sais plus… je peux pas… je peux pas… je… je…

Sainta s’approcha, lentement, mais chaque pas semblait désordonné, incertain. Ses mots se brisaient en balbutiements :
— Je… je veux… je…

Darla recula, frappant l’air, elle criait et riait en même temps, comme si sa tête éclatait :
— Arrête ! Arrête ! Arrête ! Je peux pas… je peux pas…

Elle sentit un vertige, une confusion totale : la voix, Sainta, ses propres émotions… tout se mélangeait. Elle comprit vaguement qu’elle devait distinguer la voix, Sainta et ses délires, mais ses mains tremblaient, ses jambes ployaient, son souffle haché la faisait chanceler.

— Je… je dois… je dois… murmura-t-elle, presque pour elle-même. Je dois… pas… me perdre…

Sainta, immobile, maladroit, semblait à la fois présent et absent. Et dans ce chaos, Darla sentit pour la première fois qu’elle pouvait sentir l’écart entre lui et la voix, mais que sa folie rendait toute certitude impossible.

Darla recula, trébuchant sur le parquet, les mains dans les cheveux. Elle avait cette sensation que tout autour d’elle vacillait, que la pièce se déformait, que Sainta n’était ni totalement présent ni totalement réel. Ses gestes étaient étranges : saccadés, maladroits, parfois trop rapides, parfois trop lents, comme s’il essayait de suivre un rythme que son corps refusait.

— Pourquoi… pourquoi tu bouges comme ça ? murmura-t-elle, la voix tremblante et brisée.

Sainta haussa les épaules, recula un pas, puis tenta de s’approcher. Ses yeux glissaient ailleurs, parfois fixant un coin vide, parfois la regardant de manière intense. Ses mains tremblaient, ses doigts cherchaient à se poser sur quelque chose… mais il ne savait pas quoi.

— Je… je… je… balbutia-t-il, incapable de terminer une phrase.

Darla éclata d’un rire sec, nerveux, presque hystérique, et frappa l’air devant elle. Ses gestes étaient irréguliers : un coup sur le sol, un coup sur le mur, un autre sur ses genoux. Elle criait et pleurait en même temps.
— Tout est… tout est… bizarre ! Tout est faux ! hurla-t-elle.

Et dans ce chaos surgit une voix dans sa tête, insistante, glissante, qui n’était ni la sienne ni celle de Sainta :
Darla… ne lui fais pas confiance… il n’est pas ce qu’il paraît…

Elle sursauta, reculant d’un pas, ses yeux fouillant l’espace autour d’elle.
— Qui… qui parle ? sanglota-t-elle.

Écoute tes instincts… ne te laisse pas tromper…

La voix se mêlait à ses délires, à sa peur, à sa colère. Elle frappa Sainta par réflexe, trébucha, se releva, et ses mains effleuraient parfois le vide, parfois son « sauveur », parfois le mur imaginaire.

Sainta s’approcha, maladroit, les gestes désarticulés, presque grotesques.
— Je… je veux… je veux juste… je… murmura-t-il.

Darla le fixa, la respiration saccadée, les yeux brûlants :
— T’es pas… t’es pas ce que je crois… t’es… t’es… t’es… étrange… trop étrange…

Elle comprit vaguement, entre deux éclats de folie, que cet homme n’était pas un ami, ni un sauveur. Ses gestes, sa manière de parler, ses hésitations… tout montrait un passé fracturé, un danger latent. Mais son esprit délirant ne lui permettait pas d’avoir une discussion rationnelle.

Ne le laisse pas… insistait la voix.

Et dans un mélange de peur et de fascination, elle réalisa : cet homme n’était pas censé être là, il n’avait rien à faire dans sa maison, et pourtant… il était là. Il avait fui un asile, échappé à sa propre vie, et trouvé Darla… et elle l’avait accueilli, presque par instinct.

Ses mains tremblaient, ses yeux pleuraient et riaient à la fois, ses jambes ployaient sous elle. Elle criait, hurlait, parlait à la voix et à Sainta en même temps.
— Je… je peux pas… je peux pas… je… je…

Sainta recula encore, trébucha, maladroit, les mots se brisant dans sa gorge.
— Je… je suis là… je… je…

Darla, en proie à un délire violent, frappa l’air :
— Tout est faux… tout… tout… tout…

Et dans ce chaos, elle sut une chose : Sainta n’était pas un sauveur. Il était un étranger, un homme perdu, dangereux par ses gestes, son passé, et ses intentions qu’elle ne pouvait comprendre. Mais son esprit instable, délirant, ne pouvait pas encore tout relier, et le doute la dévorait.

— Je… je dois… je dois… murmura-t-elle, presque pour elle-même, les mains tremblantes. Je dois… pas… me perdre…

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