Chapitre 1 Partie 4

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-Alors suis-moi, Théa ! ordonna-t-elle en lui attrapant la main. Je vais t'amener à notre prochain cours de Biologie humaine.

Apolonia se m'y à courir à travers les couloirs de l'université, riant aux éclats lorsqu'elle bousculait d'autres étudiants. Elle sautillait dans tous les sens. Sa tenue virevoltait dans tous les sens, sa jupe flottait au vent tout comme ses cheveux à mi-épaule. Son blaseur lui serrait le buste, elle avait enlevé chacun des boutons pour le garder constamment ouvert malgré le mécontentement des surveillants et de la directrice.

-Ici, on est libre comme l'air d'être nous-même, déclara Apolonia. C'est se que j'aime dans cet endroit, je me sens comme à la maison.

Elle tira à nouveau la main de Dorothéa, l'amenant vers une salle tout au fond du deuxième étage.

-C'est la salle Z21, annonça Apolonia face au regard interrogateur de Dorothéa. C'est ici qu'on a cours avec Madame... Jouy !

Un sourire sincère étirait les lèvres d'Apolonia. Elle paraissait vraiment déchantée et joyeuse.

-ça fait longtemps que tu connais cette université ? demanda Dorothéa.

-Je vis à Biol, depuis toute petite, raconta Apolonia. Mes parents n'ont jamais voulu quitter la ville malgré toutes les histoires autour de ma famille.

-Lesquelles ? questionna-t-elle curieuse. Je viens d'arriver, je ne connais pas grand chose à part le fait que mes géniteurs ont vécu ici.

-Je suis Apolonia Ropek, fille de Michel Ropek, répondit Apolonia, son regard s'était éteint à la prononciation du nom de son père. Il est coupable d'une tueurie.

Dorothéa recula. Il était un meutrier ? Pendant un instant, elle se perdit dans ses souvenirs à la recherche de ce journal, où elle avait vu le nom "Ropek".

~Le 20 Août 1947,

Michel Ropek est reconnu coupable de la mort de plusieurs familles de Biol.

Il sera amené à la prison Bolte. Les défunts seront enterrés le 24 Août.

Apolonia Ropek est reconnu en tant que Victime. Monsieur Ropek ayant tenté de l'utiliser à des fins macabres. La fillette âgé de 6 ans, a été retrouvé inconsciente dans le cave de sa maison.

L'affaire est conclue. Le calme peut revenir sur nos contrées."

-Je me rappelle de cette histoire, s'écria-t-elle. Il voulait t'utiliser d'après les journeaux.

-Je ne souhaite pas en parler, Théa.

Le visage d'Apolonia s'était assombri, l'éclat de ses yeux étant inexistante. Elle venait de perdre la joie qui l'animait en un claquement de doigt. Dorothéa repensa aux photos d'Apolonia, de ce journal qu'elle avait retrouvé dans les affaires de ses parents. Est-ce que la famille Ropek connaissait les Kotarba ?

-Je suis désolée, Apolonia, murmura-t-elle en déposant une main réconfortante sur son épaule.

Elle déposa sa main par-dessus, serrant légèrement celle de Dorothéa. La tristesse se frayait un chemin dans le corps d'Apolonia mais pas seulement... elle sentait la colère remonter en elle. Comment pouvait-elle expliquer aux autres qu'ils se trompaient totalement sur cette affaire ? Son père n'était pas un meutrier mais un homme généreux et doux. Il n'aurait jamais fait de mal à quique se soit. Il était même incapable de préparer de la viande sans penser à l'animal qui avait souffert avant.

-Mon père était quelqu'un de bien, déclara-t-elle. Je le sais.

Apolonia décida d'arrêter la discussion là, en rentrant dans la salle, suivie de près par Dorothéa.

Les deux jeunes filles se retrouvèrent à l'opposé. Apolonia rejoignit une autre élève de la classe tandis que Dorothéa s'asseyait seule au fond.

Elle commençait à griffonner sur son cahier avant que la professeure n'arrive. Ses dessins n'étaient pas les plus esthétiques mais ils lui permettaient d'extérioriser.

~Ce symbole me revient constamment en tête. Que peut-il bien vouloir dire ?~

Une sorte de "F" se dessinait sur sa feuille. Elle le voyait dans ses rêves, dans chacun de ses écrits et même dans ses croquis. Dorothéa se prit la tête entre les mains, mordillant son crayon.

~Je dois découvrir ce qu'il se cache ici.~

-Eh, Théa ? intercepta une voix féminine, en la secouant. Le cours est fini.

Dorothéa releva le regard, croisant les yeux ambrés de Apolonia. La classe était vide et le professeur rangeait ses affaires. Qu'est-ce qu'il c'est passé ? J'ai regardé ce symbole pendant une heure ?

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