II-La divine inconnue : Taurin

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Elle est là, sa chevelure longue et ébène à me fixer avec une belle attention. Ça me touche qu’on s’intéresse à ma personne autre que mes plantes. Je me demanderais à jamais, comment Gorgin avait-il pu réussir à voter la loi de Séparations des Sangs ?

Mon nom par chance n’est pas relié du moins, ma famille n’est pas au courant que j’ai fortement accélérer ce point-là, alimentant désormais pour les autres, une mélange d’acceptation de l’autre autant que la crainte d’une descendance sans saveur.

En effet, il n’y a que chez les mortels, qu’on observe une absence de dons chez les couples mixtes. C’est une ridicule pensée ! Personne n’est à l’abris de ne posséder rien de bien croustillant pour briller.

Mon frère a juste propager son racisme, affirmant que ce sont des êtres inférieurs et surtout qu’il faut se méfier des femmes, des sorcières voulant s’accaparer de sang supérieur. Et des hommes pour leurs désirs de nous détruire à coups de leurs génies militaires.

— Tout va bien ?

— Pardon oui, tu m’excuses quelques minutes ?

Je n’ai jamais l’habitude de m’éclipser surtout en présence de qui que soit. L’odeur marin me revigore et la mouette m’intime d’être un homme.

— Quoi ? Elle me déstabilise. Tu ne crois pas que c’est un coup de Gorgin ? Je n’ai même pas demandé son prénom ! Elle ne ressemble pas à Bélinda et puis, elle est décédé il y a bien des lustres. Ok, ok. Il n’y a qu’une seule façon de savoir la vérité et…non ! Pas elle !

— Hum…Excuse-moi, je me suis permise de t’emmener un verre d’eau. Tu es plus mal que moi.

L’oiseau se moque et il a bien raison ! J’ai parlé seul ! Elle a bien dû m’écouter.

— Merci, ton prénom ? Ho et navré de ce moment. J’ai, des secrets que je ne peux enfin…

— Dorine. Tu sais, je crois qu’avant de m’embarquer à connaître les règles ici, on pourrait faire connaissance.

Elle s’avance en resserrant sa robe qui se confondait avec la parure de mon lit. Sa beauté me transperce et c’est effleurant légèrement son épaule qu’un courant électrique me parcourt. Oui, mes doutes, ma confidence à se piaf ce confirme.

Dorine a une part de Belinda. Suza la sorcière que je considère celle la plus véreuse d’Olyndor, est bien la plus amène d’accomplir un tour pour le compte de mon frère. Reste que deux points.

Premièrement, je n’ai pas très envie de lui demander à cette pourriture, des comptes. Et l’autre point ? Quand, pourquoi, comment ? Enfin, quelque soit l’ordre, le fait est passé. Je lui manque donc tant pour qu’il s’amuse des années après ?

— Que voudrais tu savoir sur moi ?

— Sur Terre, j’avais quelques amies avant que mon serpent de mari m’obligeait à tout quitter pour lui servir de punchingball.

— Question indiscrète mais vous avez consommer ? Je veux dire, enfin, chez vous les mâles frappent les femmes ? S’il doit commettre ça c’est qu’il ne tient pas à avoir des enfants, non ?

Elle se rit gentiment de ma naïveté. Malgré mes lectures, je n’ai peu eu d’échanges avec des humains. Faut dire que je suis repoussant parce que j’ai le triste constat d’être identique à Gorgin. Ma solitude le confirme, mise à part quelques amis d’autres races…

— Non, en général, ces hommes violents cumulent des interdits. Battre son épouse ou une femme voir un homme est punissable. Parfois, quand les femmes refusent leurs avancent, ça s’appel un viol. C’est interdit aussi. Et aussi, sache que les femmes toxiques, manipulatrices, violentes envers leurs conjoints existent, c’est rare et tout aussi illégal.

— Ok.

— Et chez vous ?

— Personne ne bat ou commet de tels choses. Et pourquoi il t’a tué ?

— On ne coucher jamais. Aucune idée de pourquoi selon lui, j’étais là pour la cuisine, le ménage, les courses. Femme au foyer quoi ! Je l’ai accusé d’impuissance, ça l’a mise en rogne !

— Belinda aussi était considéré comme tel par Gorgin.

— Je t’ai entendu parler d’elle. Tu as le courage de l’évoquer ?

— Le secret sauf si tu me donnes toi un. En échange, je te l’explique, surtout qu’en fait, ça concerne la reproduction entre vous et nous.

Son sourire, son clin d’œil me donne chaud au cœur. Elle est déjà prête à rentrer dans le royaume, me donne confiance pour la suite et l’important, elle ne fuit pas en ma présence.

— Ok, Taurin c’est ça ?

— Oui.

— Je ne l’ai déjà jamais avoué devant un autre être humain, pas même mes amies et c’est étrange de le dire devant une créature mais voilà. J’ai toujours rêvé de piloter un avion. Tu sais ce que sait ?

— Jamais vu en vrai hors je vois bien. Un beau rêve cependant si cela existerait ici, je ne pourrais m’assoir avec ma carrure ! Tu as raison de rire car voilà, mon secret.

Elle reste de marbre devant ma passion pour l’ancienne humaine avant d’être émue de savoir qu’elle est morte devant moi à cause de Gorgin. Elle acquiesce devant la compréhension de la loi face à mes arguments contre avant de lâcher durement :

— Moi aussi je hai les racistes, les mauvais. La liberté dois être pour tous et c’est bien triste de voir que personne n’a protesté contre.

Qui aurait cru qu’un jour, une telle personne viendrais s’échoué ici pour m’offrir un tel discours ?

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