4/5. La taquinerie de trop ?

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— Alors cette promenade ? Vous ne vous êtes pas tués ?

— Nan, il a promené le chien, tout s'est bien passé. Enfin.. Dylan a rompu avec moi parce qu'il ne m'aime plus et qu'il savait qu'il allait pas tarder à me tromper alors.. voilà.

— Oh non ma puce.

Et bien qu'Emy soit la plus jeune des deux, elle était toujours plus expressive et protectrice que Jessica, alors elle se rua pour la réconforter.

— Je vais bien, t'en fais pas. Le chien m'a aidé à ne pas craquer devant Dylan, et Valentin qui était arrivé entre-temps, s'était mis un peu plus loin derrière nous, il ne s'est pas imposé mais je sais que si j'avais eu un problème, il serait venu.

— Tu vois qu'il n'est pas si méchant, il faut juste vous apprivoiser comme pour les animaux. Dylan est un con, il ne sait pas ce qu'il perd mais je suis là pour te soutenir.

— Merci. Je me sens comme si j'avais un poids en moins sur les épaules, même si ça fait mal, je crois que c'est un mal pour un bien.

— Tout à fait ! Ce soir, tu ne penses plus à lui et on s'amuse ! Commençons par les crêpes, il m'en reste à cuire mais tu peux manger celles qui sont déjà faites.

Elles sourirent puis allèrent dans la cuisine pour goûter les crêpes.

Alors qu'Emmy venait de terminer la cuisson de la dernière crêpe, Valentin entra dans la maison, sans prévenir de sa présence parce qu'ils étaient habitués à entrer sans prévenir l'un chez l'autre. Seulement, Jessica qui était concentrée à manger sa crêpe au nutella en papotant, n'entendit pas Valentin arriver derrière elle, et lui écraser sa crêpe sur le visage. Résultat, le visage de Jessica avait du nutella un peu partout et elle insultait de nouveau Valentin, mais elle finit par rire avec sa sœur et Valentin.

— T'es vraiment qu'un enfoiré !

— Ouais je sais, tu me le dis à chaque fois qu'on se parle.

— Tu vas me faire regretter notre accord si tu continues !

— La grincheuse est de retour, yes !

Emy qui avait terminé de faire la vaisselle, suivait leur conversation en essayant de comprendre de quoi ils parlaient.

— Mais de quoi vous parlez ?

— Monsieur Valentin, ici présent, est venu se soumettre devant moi. Il a réclamé que l'on fasse une trêve de méchanceté, après réflexion j'ai accepté parce que je sais que notre comportement peut fatiguer notre entourage à la longue.

— Ooooh si c'est pas mignon, les deux personnes que je préfère sur terre et qui se "détestent" font la paix. Affaire à suivre .

Les deux concernés roulèrent des yeux en même temps, désespérés.

Elle les regarda avec un air malicieux accroché au visage. Elle pourrait paraître contradictoire, elle avait toujours beaucoup aimé Valentin, elle avait toujours espéré qu'il veuille sortir avec elle mais il la respectait trop pour se permettre de ruiner une si belle et longue amitié pour une relation. De plus, elle avait toujours su qu'il était attiré par sa sœur, et c'était pour ça qu'il l'avait toujours taquiné, pour tenter d'avoir son attention. La petite dispute qu'elle avait eu avec sa sœur la veille lui avait permi de réfléchir, elle ne pouvait pas éternellement espérer quelque chose qui ne se produira pas, elle voulait du sérieux et pas juste une histoire d'un soir, elle savait aussi très bien que Valentin n'avait jamais été vraiment intéressé par une seule fille, il profitait de son succès auprès de la gente féminine, un peu plus depuis qu'il était célèbre. Mais elle n'en voulait ni à Valentin, ni à Jessica qui d'ailleurs ne s'était rendu compte de rien, sûrement trop occupée avec la haine qu'elle ressentait à l'égard du jeune homme. Peut-être ouvrira-t-elle les yeux comme sa petite sœur Emy? Peut-être laissera-t-elle une chance à Valentin, d'entrer un peu plus dans sa vie? Elle l'espérait, parce qu'ils ont le droit au bonheur, au vrai, pas à l'illusion éphémère du bonheur.

Ils discutèrent tout en mangeant puis une fois terminé, tout lavé et rangé, ils se changèrent pour aller se baigner dans la piscine des filles.

Ils avaient mis de la musique sur une enceinte pour ajouter de l'ambiance. Entre leurs goûts différents pour la musique, et les photos, vidéos prises à l'insu les uns des autres,ils rirent bien.

C'était une fois posée au calme, que Jessica regarda sa sœur jouer avec Valentin dans la piscine et qu'elle se rendit compte qu'elle avait peut-être perdu du bon temps à cause de sa haine et de ses jugements envers Valentin. Il était vrai qu'elle n'avait jamais pris le temps de voir les différentes façons d'agir selon les gens avec qui il était. Elle prenait juste en compte qu'il cherchait toujours à la provoquer et se disputer, elle le détestait parce qu'elle se sentait toujours attaquée et pas respectée mais en réfléchissant plus et avec ce "pacte de paix", elle se rendit compte que finalement il n'était pas si irritant qu'elle ne le pensait. Il était fou et gamin la plupart du temps, vulgaire et provoquant, il fumait et buvait souvent, choses qu'elle détestait mais il était plutôt sympathique, drôle et amusant. Et puis, elle s'avoua à elle-même qu'elle avait été vraiment touchée du fait qu'il ait tenté de la réconforter au retour de la promenade. Elle savait qu'il n'était pas vraiment du genre à être expressif ou affectueux, du moins pas avec elle, et ça l'avait fait revenir sur ses opinions le concernant. Elle s'en voulait de juger trop facilement les gens, sur leurs faits, gestes et paroles sans les connaître vraiment, eux, leurs problèmes et leurs raisons d'agir.

Perdue dans ses pensées, elle ne s'était même pas rendu compte que Valentin était sorti de la piscine, il était presque devant elle avec la ferme attention de la jeter dans la piscine.

Elle n'eut pas le temps de se préparer à fuir qu'elle était déjà dans les bras de Valentin qui courrait en direction de la piscine. Elle criait, l'insultait par peur de se noyer. Elle ne savait pas vraiment nager mais il ne devait pas le savoir.

Emy eut tout juste le temps de dire à Valentin que sa sœur ne savait pas nager, qu'ils étaient sous l'eau. Jessica paniquait,elle resta accrochée à Valentin, elle s'agrippa même plus fermement à lui, pour pouvoir être en sécurité face à l'eau qui lui procurait la certitude qu’elle allait mourir.

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