Chapitre 33

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Les deux compères descendirent avec empressement l'escalier. Côte à leur côte, leurs doigts se frôlaient. Ils s'échangèrent un dernier regard avant de suivre les éclats de voix que les menèrent vers le salon. Pourvu que Cloe n'ait pas compris !

Les lumières avaient été allumées, le jour commençait à décliner bien que c'était à peine la fin d'après-midi.Quand il aperçut Gerald, Tyler se transforma : un sourire poli apparut sur ses lèvres, il se redressa légèrement et enfonça une main dans sa poche pour se donner une contenance.

— Gerald, ça fait longtemps !

À l'écoute de son prénom, l'homme se retourna. Il avait à peu près le même âge qu'Edward mais étonnement, ne ressembla pas à sa fille.

— Tyler, mon garçon ! Tu n'aurais pas grandi, toi ?

Il se leva pour serrer chaleureusement la main que lui offrait le jeune homme.

— Penses-tu, de quelques millimètres peut-être. Je te présente Ace, un ami. Il est venu cet après-midi pour travailler sur un projet pour la fac.

Ace jeta un coup d'œil à la jeune femme qui se tenait en retrait tandis qu'il saluait son père. Elle lui adressa un immense sourire. Aussitôt, un pincement tordit son estomac. Impossible de savoir ce qu'il se manigançait derrière ce visage angélique.

Cloe se leva quand son ami s'approcha.

— Très cher, comment vas-tu depuis la soirée ? Je ne t'ai pas vu quand je suis partie, lui reprocha-t-elle.

— Je devais être en train de boire, tu me connais, lui répondit-il à voix basse.

Elle hocha la tête avant de se tourner vers Ace.

— Toujours aussi beau, toi ! Dommage que tu sois déjà pris.

L'Espagnol sentit un frisson glacé descendre le long de son dos. Cette petite garce n'allait pas la fermer ! Il déglutit et dut se faire violence pour lui faire la bise.

— Ne t'inquiète pas, ton petit secret est bien gardé. Je ne suis pas aussi cruelle que tu ne le crois.

Son cœur rata un battement. Elle savait. Comment, il n'arrivait pas à l'imaginer. Cela était-il aussi visible que ça ? Ou avait-elle compris depuis le début, Tyler se liant d'amitié avec quelqu'un comme lui, c'était trop louche pour qu'il n'y ait rien de plus en dessous. La voix d'Edward le fit sursauter.

— Je ne savais pas que tu avais une petite amie, Ace !

Cloe gloussa, Ace lui jeta un regard noir. C'était impossible qu'elle ne dise rien, il en était certain.

— On peut dire ça comme ça. Ce n'est que le début, on essaye d'y aller doucement, sans se précipiter.

Au moins, ce n'était pas un mensonge. Il résista à l'envie de regarder Tyler.

— Tu as raison, s'exclama Cloe. Les filles adorent qu'on soit patient avec elles.

Il pria pour que quelqu'un la fasse taire, à coup de massue si ça devait être nécessaire.

— Laisse-le ma fille, il est timide, taquina Gerald.

— C'est un petit coquin qui cache bien son jeu.

— Parce qu'il est bien connu que tu ne caches aucun secret à ton père, intervint enfin Tyler.

Les deux amis échangèrent un regard. Ace sentit une tension s'installer dans la pièce. Le blond devait savoir des choses sur Cloe que la jeune fille ne voulait pas ébruiter.

— Allons, les enfants, nous n'avons pas le temps de nous lancer dans un tel débat, les coupa Edward. Gerald et moi devons partir, nous avons un avion à prendre.

Le brun sentit la tension quitter le corps de son ami. Il le surprit à passer une main dans ses cheveux. Ce n'était pas la première fois qu'il remarquait ce tic, il le faisait souvent quand la situation lui échappait des doigts. Il trouva ça attendrissant, Tyler paraissait emprunt d'une confiance en lui absolue et pourtant, son corps le trahissait à la moindre occasion. Sa présence avait-elle déjà provoqué ce geste inconscient dans le passé ?

Il prit conscience du regard inquisiteur du blond qui le fixait. Il se détourna rapidement, pointe des oreilles en feu sous les yeux bleus incandescents.

Ils les raccompagnèrent jusqu'à l'entrée et essuyèrent une dernière remarque de Cloe avant qu'elles ne déguerpissent enfin derrière son père et Edward. Tyler referma la porte d'entrée.

— Enfin, bon sang. J'ai cru qu'ils n'allaient jamais partir.

Il s'appuya contre la porte.

— Je crois que Cloe a compris...

— J'en suis sûr, rétorqua Ace. Elle me l'a fait comprendre, tout à l'heure. Elle m'a dit qu'elle ne dira rien, mais je ne pense pas qu'on puisse lui faire confiance.

Tyler grimaça.

— Je ne sais pas. Elle n'a jamais eu besoin de taire quoi que ce soit, auparavant.

Son ami leva ses yeux azur.

— Je sais.

Les anciennes conquêtes de Tyler devaient être en accord avec leur sexualité. Elle n'avaient pas eu besoin de le cacher.

Ace grinça des dents. Il mettait encore une fois son ami dans une position inconfortable. Leur relation était secrète par sa faute, Tyler était son secret.

— Hé...

Il sentit la main du blondinet se poser sur son bras. Il la suivit des yeux quand elle glissa jusqu'à son poing fermé.

— Cloe ne dira rien, je vais le lui demander. Et tu n'as rien à te reprocher.

Ace leva les yeux et son camarade lui sourit. Il plongea dans le regard bienveillant de son ami, dans le ciel bleu clair de ses iris. Il laissa ses doigts se faufiler entre les siens.

Tyler l'attira à lui et se referma ses bras autour de sa taille. L'Espagnol enfouit aussitôt le visage dans le creux de son cou et respira l'odeur de sa peau. Il se sentit immédiatement apaisé.

— Tu veux faire quoi, maintenant qu'on est tranquille ?

Un gargouillis l'empêcha de répondre. Ace releva brusquement la tête et sentit ses joues s'échauffer.

— Désolé...

Tyler éclata de rire. Il plongea la tête contre le torse de son ami, honteux.

J'ai compris, ricana-t-il. Il est l'heure nourrir cet amas de chair !

Il pinça les côtes d'Ace, ce qui lui arracha un glapissement. Il emprisonna les mains de son ami dans les siennes. Une lueur de malice s'alluma dans les yeux du blond. Ils l'embrassa et profita qu'Ace ait baissé sa garde pour recommencer. L'Espagnol gémit contre sa bouche. Tyler pouffa avant de se séparer de lui.

C'est que du muscle, d'ailleurs ! cria Ace.

Il sourit quand il l'entendit rire. Il le regarda s'éloigner, s'attarda sur l'ombre de ses fesses que son jogging dessinait.

Un fourmillement chatouilla son ventre. Il s'empressa de le rejoindre.

Les deux jeunes gens entreprirent de cuisiner ensemble. Enfin, Tyler se chargeait de leur préparer un plat tandis qu'Ace, assis sur un tabouret, le regardait faire. La cuisine n'était pas son domaine et le blondinet semblait s'en accommoder parfaitement.

Petit, il adorait cuisiner avec Isabella. Mère et fils pouvaient passer des heures à faire toute sorte de plats, principalement des desserts. Il n'attendait qu'une chose : pouvoir lécher les ustensiles encore plein de chocolat ou les récipients poisseux de préparation. Et quand Cassie les rejoignait, les deux enfants se chamaillaient pour en avoir le plus. Lorsqu'ils quittaient la pièce, on aurait dit qu'une tempête avait ravagé la cuisine.

Tandis que l'eau bouillait pour les pâtes, Tyler préparait une sauce. Quand il levait les yeux sur son ami qui le mangeait du regard, il ne pouvait pas s'empêcher de se pencher par-dessus le plan de travail pour l'embrasser. Puis, il reprenait à sa tâche.

Ils dégustèrent le repas devant un film. Tyler faillit étouffer son ami avec ses pâtes lorsqu'il prétendit être un critique gastronomique et critiqua leur assaisonnement.

Ils finirent par regarder la télévision, enlacés. Le brun avait posé la tête sur le torse du blond qui s'amusait distraitement avec ses cheveux. Une douce sensation de bien-être envahit Ace, comme s'il était plongé dans un nuage cotonneux. Emmitouflé dans la chaleur du blond, rien au monde n'aurait pu l'obliger à la quitter.

Il était tard quand les garçons décidèrent de monter se coucher. Tyler n'avait pas eu besoin de convaincre Ace. L'Espagnol acquiesça immédiatement lorsqu'il lui proposa de rester. Il entra le premier dans la douche, se dépêcha. Ses gestes rapides trahissaient le stress qui commençait à s'emparer de lui. Quand il sortit, il croisa son regard dans le miroir et se redressa. Il ferma les yeux, expira doucement, se forçant à calmer les battements de son cœur qui s'affolaient quand il pensait à ce qui allait se passer dans quelques minutes. Il se trouvait ridicule, pourquoi le simple fait de s'imaginer dans le même lit que Tyler le mettait dans tous ses états ? Ce n'était pas la dernière fois qu'il dormait avec quelqu'un, il ne comptait plus les nuits qu'il avait partagées avec Andreï quand ils étaient gamins et s'invitaient mutuellement pour rester des heures devant l'ordinateur à mater toutes sortes de vidéos stupides qu'ils trouvaient sur internet. Il s'était déjà retrouvé au lit avec des femmes, et même s'il n'avait jamais dormi avec elles, le principe restait le même. Alors pourquoi n'arrivait-il pas à dompter la sensation qui broyait son estomac ?

Peut-être parce que Tyler n'était pas qu'un simple ami avec qui on faisait une soirée pyjama, ni une conquête d'un soir. C'était un mélange des deux, et bien plus que ça. Quelque chose qu'il n'avait jamais connu, quelque chose qu'il lui échappait des mains. Bon sans, qu'est-ce qu'il détestait la nouveauté !

Il s'empressa de se sécher et d'enfiler ses affaires de nuit. Il sortit quelques secondes, un air naturel composé sur le visage. Ils échangèrent leur place. À moitié allongé sur le lit, il s'empara de son téléphone, parcourant ses réseaux sociaux, refermant et rouvrant en boucle les mêmes applications dans l'espoir de tromper son esprit.

Le nez dans son téléphone, il ne prêta pas attention à ce que faisait Tyler, qui venait de rentrer dans la chambre. Le bruit qu'il faisait finit par attirer son attention et il jeta un coup d'œil par-dessus son téléphone. Il tenta de replonger dans son téléphone mais ses yeux étaient pervers.

Le blond était sorti de la salle de bains en caleçon, dévoilant pour la première fois des parties de son corps qu'Ace n'avait pour le moment que simplement imaginer. Il lui tournait le dos, occupé à ranger ses affaires dans son armoire, lui permettant d'observer sa fine musculature. Ses cheveux blonds, mouillés, paraissaient plus foncés sous la lumière. Mais sa peau en ressortait plus blanche encore. Ses épaules étaient dessinées, contrastant avec sa taille fine.

Il se retourna et Ace replongea immédiatement dans une fausse contemplation de son téléphone. Mais il sentit le regard brûlant de son ami sur lui. Il leva les yeux et accrocha ceux de Tyler, comme une ancre pour éviter de dériver pour ne pas se trahir. Son estomac fit un looping quand il s'approcha de lui. Mais il se contenta d'éteindre la lumière et de se glisser dans les draps. Seule la faible lumière de la Lune à travers les rideaux perçait l'obscurité de la chambre. Indécis, Ace resta quelques instants à ne pas savoir quoi faire. Il finit par imiter son ami. Il avait une conscience aiguë de la présence de Tyler à côté de lui. Son corps irradiait de chaleur et le parfum de son gel douche emplissait l’atmosphère.

Un soupir s'échappa des lèvres de Tyler suivi d'un bruissement de draps.

— Bonne nuit.

— Bonne nuit, répondit Ace, la voix pâteuse.

Ils restèrent de longues minutes immobiles dans le lit. Ace avait peur de faire le moindre mouvement, son cœur résonnait si fort à ses oreilles qu'il craignait que Tyler ne l'entende. Le corps chaud du blond était comme une tentation du diable, il mourrait d'envie de plonger dans la chaleur de son feu. Mais il était tétanisé, les quelques centimètres qui les séparaient lui paraissaient être pire qu'un gouffre sans feu. Sa couardise lui donnait envie de rire, lui qui se vantait de ne rien craindre. Il n'aurait jamais pensé que Tyler serait la raison de sa peur.

Il retint sa respiration quand il sentit bouger dans le lit. Quand il releva la tête, il rencontra les yeux bleus de son ami qui brillaient dans la pénombre. Ils semblaient pris d'une vie propre, comme si la couleur se mouvait autour des pupilles.

Il ne sut exactement quel avait été le signal. Une inspiration de Tyler plus forte que les précédentes ? Lui avait avalé sa salive ?

Quoi qu'il en soit, leurs lèvres se rencontrèrent. Très vite, leurs corps se rapprochèrent et Ace put plonger la main dans le feu ardent. L'obscurité agissait sur eux comme amplificateur ; ils se sentaient à l'abri du monde, dans leur bulle à eu. Les simples baisers devinrent plus pressants. Un froissement de drap plus tard, Tyler bascula sur lui.

Leurs dents s'entrechoquèrent brutalement. Les mains du blond se faufilèrent dans la tignasse du brun, assoiffées de son être. Il s'affaissa sur lui, collant son torse au sien. Ace balada ses doigts sur son dos, effleurant la moindre parcelle de sa peau.

Tyler vint mordiller le lobe de son oreille, lui arrachant un râle de plaisir. Sentant son souffle contre son cou, la hardiesse du blond augmenta : il glissa ses mains sous le débardeur d'Ace et, après avoir obtenu son assentiment, il le fit passer par-dessus sa tête. Là, il se redressa, suivit lentement du doigt les tatouages apposées sur ses clavicules, frôla le fin duvet de son torse.

Ace frémit sous le regard perçant de son amant. Le désir illuminait ses traits, ne laissant aucun doute. Il ne s'était jamais senti aussi flatté.

Ses poumons chassèrent tout l'air emmagasiné lorsque Tyler lécha son téton. Il ferma les yeux quand il le mordilla, serra par réflexe les draps entre ses poings. Il se laissa faire quand son ami comprit qu'il était chatouilleux à certains endroits ; il s'amusa à déposer des baisers ou à sucer la peau au creux de ses reins, ce qui lui arrachait des spasmes incontrôlables. Un gloussement résonna avant que des lèvres ne s'écrasent contre les siennes.

— Laisse-toi aller, murmura Tyler quand il posa une main sur sa poitrine.

Ace prit conscience d'à quel état de stress il était. Son cœur était affolé, et pourtant, il en avait tellement envie. Il avait envie de sentir Tyler contre lui, de parcourir l’entièreté de son corps, de goûter chaque recoin de sa peau.

Il hocha la tête, ferma les yeux et prit une grande inspiration. Quand il les rouvrit, il se sentait plus apaisé.

Ainsi allongé entre ses cuisses, à sa merci, Tyler comprit à cet instant qu'il avait entièrement le dessus sur le puissant et rebelle Espagnol, et il frémit de plaisir. Son rêve était en train de se réaliser.

Ace avait fermé les yeux, transcendé par la chaleur qui émanait des mains expertes du blond sur sa peau déjà brûlante, ainsi que leur incroyable dextérité à faire monter en lui le désir. Son sexe était tendu depuis le moment où Tyler l'avait effleuré et il commençait à être douloureux.

Anticipant son envie, le jeune homme se pencha et suivit la ligne de poils bruns qui allait se perdre dans le short. Alors, il déposa un baiser à l'endroit où se trouvait une bosse.

Ace rencontra son regard. La dernière fois que son désir s'était autant manifesté, il avait repoussé le blond avec violence. Aujourd'hui, il ne ferait pas la même erreur.

— Tu le veux ?

Ace lui sourit. Bien sûr qu'il le voulait ! La peur lui rongeait l'estomac, pas cette peur de dévoiler son corps ou d'être rejeté mais celle qu'on ressentait tout en haut des montagnes russes, juste avant de plonger dans la vertigineuse descente et de crier d'effroi et d’adrénaline à la fois. C'était cette appréhension mêlée d'euphorie, cette impatience grandissante de découvrir le corps de l'autre, de se mettre à nu devant lui, témoignage de la confiance qu'on lui donnait.

— Oui, souffla-t-il.

Tyler répondit à son sourire. L'Espagnol se redressa, soudain soucieux.

— Mais je veux y aller pas à pas, je suis pas prêt pour...

— Ne t'inquiète pas, je ne parlais pas de ça, gloussa-t-il.

Il l'embrassa. Il se laissa faire quand Ace voulut s'occuper de caleçon. Avant même qu'il ne puisse se rendre compte qu'il était nu, le brun avait fait valser son short. À genoux face à face, ils laissèrent leur regard s'attarder sur le corps de l'autre. Une immense vague de soulagement submergea Ace. C'était idiot mais il avait tellement redouté ce moment. Un immense sourire s'étalait maintenant sur son visage, devant un Tyler perplexe.

— Tu es beau, souffla-t-il.

Il jura le voir rougir. D'un geste, le blond le fit s'allonger. Leurs sexes se rencontrèrent lorsqu'il l'embrassa ce qui fit gémir Tyler. Il s'empara du membre d'Ace et commença des va-et-vient. Le corps du brun se tendit avant de s'affaisser dans le matelas. Alors, doucement, comme s'il se tenait face à un animal sauvage qui s'apprêtait à s'enfuir, il descendit tout en embrassant la peau caramel de son amant. Arrivé, il le lécha sur toute la longueur. La respiration de l'Espagnol s'emballa. Décidant qu'il était tant, Tyler le prit en bouche. En sentant l'humidité se refermer sur son membre, Ace gémit de plaisir.

Puis, ce fut une explosion de sensations dans tout son être. Même si ça n'était pas la première fois, les sentiments qu'il éprouvait pour son ami décuplaient le plaisir qui irradiait par vagues.

Il enfouit ses mains dans la tignasse blonde et donna la cadence. Mais ses pensées devinrent erratiques, tout comme ses gestes, et il finit par se laisser totalement guider par Tyler. Ce dernier menait la danse et Ace ne pouvait que le suivre, au risque de se noyer.

La seule fois où il osa le regarder, ce qu'il vit faillit lui causer sa perte. Le blondinet, penché sur lui, se soulageait aussi d'une main experte. Ses cheveux blonds collaient à son front humide, ses yeux bleus étaient aussi sombres qu'une mer agitée et ses doigts libres caresser sa cuisse. Il se redressa juste assez pour venir caresser sa joue du bout des doigts, avant de replonger dans la tourmente de plaisir.

— Tyler, je vais venir, prévint Ace.

Il le sentit redoubler d'efforts.

— Non, attends, parvint-il à articuler.

Il le força à s'arrêter en prenant son visage au creux de ses mains. Il l'embrassa son front, sa joue puis sa bouche, le goût de sa sueur se mêlant à celui salé de ses lèvres. Il s'allongea à côté de lui, et prit le membre dur du blond sans sa main. Tyler en fit de même, sans décrocher son regard des yeux émeraude de l’Espagnol. Quand le plaisir arriva à son apogée, les deux hommes se regardèrent droit dans les yeux et dans un râle de bonheur, rencontrèrent ensemble la jouissance.

Tyler s'appuya contre Ace, terrassé par les ondes de l'orgasme qui secouait son corps. Le brun referma ses bras autour de lui et le serra contre son cœur. Ils restèrent ainsi dans la sphère de bonheur qui les englobait, calmèrent les battements de leur cœur et leur respiration erratique par des baisers et des caresses. Ils étaient dans leur cocon, et ne n'avaient pas envie d'en sortir. Ils voulaient rester pour toujours ici, enlacés, tandis que la lune illuminait la chambre d'une faible lueur, presque féerique.

Mais Tyler remua contre lui.

— T'es tout collant, grogna-il en se dégageant.

Comprenant ce à quoi il faisait allusion, Ace éclata de rire. Il le saisit par le bras et le tira vers lui. Il s'affala contre lui et son ami rouspéta, un sourire aux lèvres.

— Allons vite prendre une douche pour que je puisse continuer à te serrer contre moi, proposa Ace d'une voix basse dans les cheveux du blond.

Aussitôt, il bondit du lit.

— Ce sera la douche la plus rapide de ma vie, crois-moi.

Et ce fut le cas. Quand ils se glissèrent sous les draps, Ace entoura de son torse massif son dos. Il referma les bras autour de lui, emprisonna ses jambes entre les siennes et posa la main sur son ventre. Ils n'échangèrent aucune parole. Ils n'en eurent pas le temps ; le sommeil les cueillit bien avant.

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