Il est temps de partir

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Avoir testé les limites de Valentin m'a énormément plu, je sens vraiment qu'un truc se passe entre lui et moi. Certes il n'a pas bougé pour m'interrompre dans mes folies érotiques mais j'ai bien vu que cela le faisait tiquer. Et je trouve ça très mignon de voir un peu de jalousie dans ses yeux, je pense que je vais avoir beaucoup à creuser en lui pour découvrir ses petits secrets.

Je remercie le barman d'un clin d'oeil, cocktail à la main, je cherche Valentin à travers la foule en me faufilant entre les danseurs nus sur la piste de danse, une ambiance particulière.

  • Belle prestation ! Je vois que tu es toujours aussi douée en tentation ! S'exclame la femme de toute à l'heure. Tu te rappelles de moi, Greta ?!

Je me retourne toute tremblante, comment ne l'ai je pas reconnue plus tôt. Je n'espérais pas être révélée et je pensais que mon masque avait bien caché mon identité. J'inspire discrètement en terminant de me retourner.

  • Artémis, quelle surprise ! Répondis-je du tac o tac. Impossible d'oublier un visage et un corps comme le tiens !

  • Alors comme ça tu es en mission à Paris ? Rétorque t-elle. Tu ne crois pas que c'est plutôt à moi d'intervenir ? Tu es sur mon territoire là, tu sais ? C'est ta cible le mec qui se trouve vers les banquettes là-bas ?

Je déglutis silencieusement ne la quittant pas du regard, là j'ai peur pour ma carrière mais je dois rester solide sur mes pieds. Je dois l'affronter comme elle m'attaque actuellement.

  • Je suis en séminaire c'est tout, je n'ai pas bougé de Lyon, répondis-je d'une voix assurée. Donc non je ne joue pas sur ton terrain et je n'aurai pas la prétention de le faire. Tu étais la meilleure d'entre nous, je ne l'ai pas oublié ça. Et si tu réussis dans ton agence, vraiment je te le souhaite, je suis passée à autre chose tu sais, je n'ai plus de rancoeur envers toi ni envers ce que tu as fait. Ma cible est pûrement Lyonnaise alors n'aies crainte pas de rivalité, pas d'animosité entre nous.

  • Ça me fait plaisir de t'entendre le dire, dit-elle narquoise. Et ça, ça vous est toujours resté en travers, que je sois la meilleure ! Et même largement au dessus de Servane ! Mais je peux comprendre qu'elle ait eut peur de perdre son agence. Il faut dire que je suis une tentatrice dangereuse, je faisais peur à Servane ! Tu n'as pas intérêt à empiéter chez moi, je me ferai un malin plaisir de nuire à ta réputation, tu serais contrainte de changer de carrière, et ce serait très compliqué pour toi de trouver un autre travail car tout se sait haha ! J'espère que tu t'es bien amusée ce soir... Car cela pourrait être de très courte durée, j'ai bien vu comment tout le monde bavait sur toi, c'est comme si ils m'avaient oublié ! Et ça, ça ne me plait pas du tout Greta ! T'as intérêt à te casser après ton cocktail, sinon je me charge du reste !

  • Pas du tout, puisque je l'ai admis et puis je ne sais pas pour qui tu te prends ?! Servane a durement taffé pour monter son agence et recruter les meilleures tentatrices ! Tu n'as fait que de te calquer sur elle, je ne vois pas où est le mérite ! Je n'en ai nullement l'intention et puis je ne savais pas que la soirée était sur ce thème là sinon je n'aurai jamais mis les pieds ici, ce n'était pas mon but de ce soir ! Ce sont des menaces Artémis ? Tu sais que ton emploi, c'est le même que le mien, ton agence je peux lui faire casser la gueule en un claquement de doigts, ne te la ramènes pas trop chérie. Tu peux remarquer que j'ai progressé et ça ça te fous les boules, j'ai beaucoup de succès dans mon agence et même ici visiblement ! Je me suis bien amusée, j'ai pas l'intention de rester ici toute la nuit j'ai d'autres chats à fouetter !

  • Tu ne m'as pas répondu, c'est qui cet homme ? Ton mec ? Ta cible ? Un peu des deux ? Car je me souviens que ça t'arrivait souvent de mélanger le privé et le professionnel. Tu finissais toujours par voir naitre des sentiments pour les hommes que tu devais tenter !

  • C'est mon boss répondis-je. J'ai beaucoup d'estime pour lui et je sais me poser aussi. Bref cela ne te regarde pas qui il est. Je ne vais pas m'attarder ici, n'aies crainte on finit notre verre et tu nous verras plus en tout cas tu es toujours aussi garce, un peu de gentillesse ne fait de mal à personne.

  • Et toi toujours dans le monde des bisounours, complète Artémis. Estime douteuse, une cible bien agréable tant par sa belle gueule que par la taille de son engin. HAHAHAHAHAHAHAHA !!!!

Un homme vient vers Artémis, il lui enroule même le cou tout en me dévisageant.

  • Je te présente William, mon petit ami ! déclare Artémis. William voici Greta, une ancienne collègue à moi lorsque j'étais encore sur Lyon.

Je pouffe sans retenue après avoir serré la main du jeune trentenaire et me tourne vers mon ancienne rivale.

  • Petit ami ? '' Hypocrite '' me dis-je intérieurement.

  • Oui exactement, cela fait six mois que l'on se connait, quatre mois que nous sommes ensemble ment la déesse. Hein Will ?

  • Bonheur à vous ! (Je me colle à l'oreille d'Artémis). Charmante cible à qui je pourrai dévoiler ton identité alors ne tentes rien. Au revoir Artémis !

  • Salut Greta, bon retour à Lyon ! Ma pétasse, rétorque t-elle.

Je soupire, mes mèches de cheveux s'envolent lorsque je tourne les talons, je ne comprends pas pourquoi autant d'agressivité de sa part. Valentin me cherche du regard, je me glisse entre les dernières personnes pour le rejoindre. J'effleure son pectorau gauche du bout des ongles avant de frôler son cou de mes lèvres. Mon coeur bat encore à la chamade de ma précédente rencontre, perturbée, je le suis, ma place en péril elle est.

  • Je ne te savais pas aussi... Coquine, me chuchote Valentin. Tu n'as pas peur du regard des autres sur ta nudité.

  • Disons que je me suis laissée emporter par l'ambiance de cette soirée, je ne le referai pas pour autant, répondis-je avec de la retenue. J'ai l'impression que quelque part, ça t'a dérangé. Je me trompe ?

  • C'est que... Ça faisait beaucoup d'hommes qui te regardaient et j'ai trouvé ça un peu spécial qu'ils soient tous en train de se masturber en t'admirant. Tu n'es pas un objet, Greta.

Je lui fais face, blottie contre lui, mon bras qui tient mon cocktail emmêlé au sien. Je relève la tête.

  • Pourtant tu n'as pas eu l'air de te poser la question le premier soir où je t'ai rencontré, dis-je franco.

  • Tu m'as fasciné ce soir là, Greta, tu le sais bien et si tu n'étais qu'un objet, je ne souhaiterai pas à apprendre à te connaitre plus que ça, s'exclame Valentin. Il y avait quelque chose de malsain, de dérangeant dans leurs regards.

  • Tu es jaloux Val, finis-je par dire en rigolant.

  • Non, rétorque t-il. Je ne le suis pas mais ce ne sont pas des milieux pour une femme aussi belle et douce que toi. Ce n'est que mon avis.

J'aspire la boisson en tirant sur la paille, ma main caresse le poignet du trentenaire.

  • Tu as des frères et soeurs sinon Valentin ?

  • Oui, j'ai une soeur de trente-deux ans répond Valentin. Et un petit frère de vingt-huit ans. J'ai de bons rapports avec eux, on se soutient pas mal. Et toi ?

  • C'est beau d'avoir de vrais liens comme ça avec eux, je partage la même chose avec ma soeur de vingt-quatre ans. Et tu as toujours vécu dans le luxe comme ça ?

  • Oui, on peut dire ça, s'exclame t-il. Mes parents m'ont vite mis au sein de l'entreprise Giordano, j'ai eu des responsabilités assez jeune, vers ma majorité, ça n'a pas été évident tous les gens ne m'ont pas fait de cadeau, surtout que la plupart étaient plus âgés que moi donc de se faire diriger par un jeune généralement ça ne plait pas. Et après j'ai développé des filiales dans les domaines qui m'intérressent, et aussi contribué au financement de certaines associations, défendu des causes qui me tiennent à coeur. Je suis quelqu'un de simple malgré tout ça et j'aime parfois prendre des vacances dans des coins perdus de France. Et toi, parles moi de toi ?

  • C'est très généreux de ta part, oh oui de se mettre dans sa bulle, ça fait du bien ! Répondis-je. Je suis comme toi, j'aime les choses simples de la vie... Même si nous sommes dans le cadre du travail, merci pour ce merveilleux séjour, tu ne peux pas savoir, c'est beaucoup pour moi. Une vraie bouffée d'oxygène, ça me coupe un peu du travail. J'ai souvent du mal à décrocher.

  • Alors je vais faire en sorte que tu te détendes complètement ce soir, dit-il d'un air dragueur yeux dans les yeux. Je vais te faire oublier tous tes petits tracas, Greta.

Valentin repose son cocktail vide sur la table, fermement il pose ses mains sur mes hanches pour m'offrir un baiser très lent mais qui me fait fondre sur place. Cet homme me fait de l'effet et je finis par apprécier sa compagnie. Avec gourmandise ma langue s'enroule autour de la sienne, ses pectoraux se soulèvent de plus en plus vite et j'entends son souffle devenir plus fort. Lorsque je relâche sa bouche, je croise le regard d'Artémis qui me fusille.

  • Val, je pense que l'on devrait rentrer je commence à être fatiguée, dis-je.

  • Bien sûr, allons-y, Greta, murmure t-il. Mais il va falloir que tu résistes encore un peu, on a un spa privatisé rien que pour nous.

Nous franchissons les portes de l'établissement, je me retourne une dernière fois vers Artémis qui me fait un sourire démoniaque. Valentin pose sa main dans mon dos pour m'inviter à engager le pas.

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