Chantage de garce

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Le lendemain, je me replonge dans la partie '' administratif '' à mon bureau dans l'agence. Estelle fait relever les têtes sur son passage, une tenue affriolante qui ne peut laisser indifférente. Elle en dévoile beaucoup entre sa mini jupe qui laisse entrevoir le haut de la ficelle de son string et son large décolleté qui fait ressortir la compression de ses seins sous son soutien-gorge lorsqu'elle se penche sur mon bureau.

Je me pose la question sur la raison de sa venue jusqu'à moi, peut-être pour me séduire ? J'en ai tout l'impression. Sa langue passe entre ses lèvres, davantage elle se penche en passant ses mains sur ses seins moyens, je sens la chaleur m'envahir, mes lèvres du bas gonfler.

Athénaïs lance un regard hautain à Estelle comme si sa façon de faire la dérange plus que de raison, elle lève les yeux au ciel en s'installant à son poste.

  • Salut Greta, dit Estelle d'une voix érotique, je vois qu'elle apprend vite. Comment vas-tu ?

  • Salut Estelle, disons qu'avec un paysage aussi divin aux montagnes sensuelles, je ne peux qu'être bien.

Estelle se met à sourire. Mon compliment lui fait du bien puisque sa main s'égare à l'intérieur de sa jupe après s'être agenouillée les cuisses écartées sur l'espace vide de mon bureau. Mes yeux ne peuvent se refuser le spectacle, ils l'effeuillent du regard avec un éclat de désir.

Estelle se penche contre mon oreille, effleure avec tendresse mes épaules.

  • Je n'ai pas de culotte...

Puis elle s'éloigne pour reprendre la place qu'elle occupait. Sensuellement la jupe remonte le long de son ventre, mes joues s'empourprent lorsqu'elle me dévoile son intimité fraichement épilée dans son intégralité, déjà luisante, elle commence à se masturber.

Ses doigts paressent le long de son clitoris, un massage peu sage qui me donnent des frissons. Entêtants sont les fourmillements qui butinent mon sexe. Mes doigts se resserrent dans mon poing posé sur la table, mes tétons durcissent je le ressens au contact du tissu de ma lingerie.

Estelle a bien fait monté la température, son air satisfait me fait remarquer qu'elle l'a remarqué.

  • Greta, j'aimerai te demander un petit service... s'exclame t-elle en se doigtant.

  • Et tu penses l'obtenir en m'amadouant ?

  • Je tente le tout pour le tout, affirme t-elle. Dans tes yeux, brûle la flamme de l'excitation, je pourrai te montrer bien plus si tu acceptais ma requête.

  • Je vois que tu prends modèle, répondis-je. Et cela est plutôt persuasif. En quoi puis-je t'aider ?

Estelle s'interrompt dans ses gestes, le sourire qui rayonne d'elle est victorieux. Elle réajuste sa jupe, descend du bureau et remonte son chemisier sur ses épaules pour faire disparaitre son décolleté.

  • Il parait que tu t'es bien amusée à Paris, s'empresse t-elle de me dire. Et même pas tu m'as raconté l'instant érotique dans le spa en compagnie de Rébecca la secrétaire et Monsieur Giordano ? Je suis quand même déçue.

  • Comment tu es au courant ? dis-je en m'étouffant.

  • J'ai mes sources, déclare t-elle mystérieuse. Dis toi que je n'aurai pas été recrutée comme tentatrice si je n'avais pas ce talent de manipulation. Tu sais, je travaillais régulièrement en tant que serveuse lors des séminaires de Giordano, je l'ai longtemps admiré cet homme. Il a ce petit quelque chose qui provoque du désir chez les femmes. Tu sais de quoi je parle, pour avoir en plus de cela toi même butiné son bâton...

  • Je ne vois pas où tu veux en venir Estelle ?! répondis-je abasourdie. Qui t'a parlé du spa ?!

  • Relax, je vois la panique qui s'empare de ton être, s'amuse t-elle avec un large sourire qui renforce mes apréhensions.

Qui a pu ébruiter cela ? Rébecca ? Valentin ? Je me demande si Estelle a encore des contacts avec l'entreprise Giordano ? Valentin a bien conscience de ses infidélités à répétitions. Mon coeur se resserre, et si Valentin connaissait notre agence et que pour se protéger, il paye un petit bifton de temps en temps à Estelle pour assurer ses arrières ?

  • Je reprends, dit-elle avec un air sadique. Ma cible est baisable mais comparée à Monsieur Giordano ... Enfin ce n'est pas comparable d'ailleurs... Servane s'est un peu foutue de moi ce coup ci, c'est un homme comme Valentin qu'il me faut pour un soir, juste un soir. Alors je te demande la permission, enfin non je ne te la demande pas, j'aimerai que tu me laisses l'occasion de lui prouver mes talents de séduction pour pouvoir le baiser toute une nuit.

  • NON ! Répondis-je en criant à pleins poumons, toutes les têtes se tournent vers nous, je reprends d'une voix plus douce. Non. C'est hors de question, chacun sa cible Estelle. Trouve toi quelqu'un d'autre pour satisfaire tes envies mais pas Valentin, c'est chasse gardée !

  • Je crois que tu n'as pas bien saisis, s'exclame t-elle en se penchant au dessus du bureau, pour s'arrêter à quelques centimètres de mon visage. Ses yeux me détaillent de la tête aux pieds. Je veux que tu t'effaces lors du prochain séminaire et que Valentin n'ait d'yeux que pour moi, vu ta réaction, j'ai l'impression qu'il y a plus qu'une histoire de coucherie de ton côté !

  • T'es complètement folle et perchée, répondis-je me sentant agressée. Pas du tout, je suis professionnelle je joue juste mon jeu et déploie mes cartes comme bon me semble. Mais tu ne te feras pas l'homme que je séduis ! Chacune son terrain de jeu, vas te trouver autre chose à te foutre sous la dent !

  • Ou alors, tu me réserves un chouette moment uniquement toi et moi, s'enflamme t-elle. Et j'oublie Valentin en un claquement de doigts. Je veux jouir, ne plus savoir qui je suis ! Et ta sensualité lors des entrainements me procure beaucoup de plaisir, alors un moment avec toi, cela doit être grandiose. Tu choisis, soit Valentin, soit toi.

  • Non ni l'un ni l'autre, tu n'as que vingt-trois ans, tu débutes dans le métier alors non tu ne me mèneras pas par le bout du nez. Tu restes à ta place, rétorquai-je sur la défensive.

  • Dommage pour toi, je pourrai révéler toute ta carrière à Valentin, peut-être en sait-il déjà bien assez ? s'amuse t-elle. Tu sais tu pourrais en faire autant pour moi, mais moi contrairement à toi je suis là depuis peu comme tu l'as spécifié alors je n'aurai pas grand chose à perdre alors que toi, c'est une grande partie de ta vie. Tu choisis quoi ? Valentin ou toi ?

Elle me dégoûte au plus haut point, les larmes roulent dans mes yeux, j'ai chaud mais je ne lui ferai pas ce plaisir de craquer devant elle, la grande manipulatrice. A contrecoeur je lui fournis une des deux options qu'elle attend.

  • Valentin, dis-je malgré moi.

  • Tu vois quand tu veux, affirme Estelle. Hum ma chatte va être comblée, parait-il qu'il a une grosse queue en plus, à plus tard Greta j'ai du pain sur la planche !

La jalousie me transperce le coeur et mon corps s'affaiblit contre le dossier de mon fauteuil. Les filles de l'agence viennent encercler mon bureau, mes copines de métier et ma rivale.

  • Bah mince alors, qu'est-ce qu'elle t'a dit pour que ça te mette dans cet état ? me questionne Athénaïs en s'asseyant à côté de moi.

Je suis victime de chantage, j'en ai gros sur le coeur et me mets à pleurer de toute l'accumulation qui s'est déposée sur mes épaules. Toutes me soutiennent, leurs mains me caressent les bras et les cuisses au fur et à mesure que je fais mes révélations.

  • Mais quelle salope ! affirme Athénaïs. Ça me mets hors de moi ! Tu ne vas pas te laisser monter sur les pieds quand même ? Je sais pas d'où elle sort celle-là mais elle est cinglée, fais attention à toi, Greta.

  • Tu n'as pas compris ? s'emporte Nyx. C'est sa carrière qui est en jeu ! Greta ne peut rien faire, je comprends son désarroi.

  • En plus, Greta aime vraiment bien Valentin et je comprends que ça la fasse chier d'avoir une tentatrice sur son terrain de jeu, s'exprime Cassis. Alors on va monter un plan contre Estelle...

  • Je crois que Greta a fait ce qu'il fallait faire, annonce Nyx. Très mauvaise idée Cassis, là ce serait toute l'agence de Servane que tu ferais voler en éclats. On va devoir être plus intelligentes, plus rusées que ça !

  • Comme ça tu aimes bien Valentin ? s'interroge Athénaïs. Fais attention à la fine barrière entre ta carrière et l'amour quand même...

  • Allons manger les filles, ajoute Cassis. On aura le temps de réfléchir à tout ça, pourquoi tu te montres aussi sympa d'un coup ?

  • Certes j'aime la compétition et j'ai tendance à écraser les autres pour tirer profit des points, commence Athénaïs. Mais là l'une d'entre nous est en détresse, je ne suis pas insensible à ça et entre nous on doit se serrer les coudes dans ce genre de moments ! Je n'aime pas le comportement de cette garce, et Greta s'est montrée adorable lorsque j'en avais besoin l'autre jour. Je n'ai pas oublié, oui allons manger.

Dans le réfectoire, nous tirons nos chaises pour s'installer les unes à côté des autres. Je n'ai pas la tête à participer aux différentes conversations qui pourtant sont intéressantes mais je ne suis mentalement plus présente.

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