Estelle, que renferme t-elle ?

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Nos joues sont encore empourprées lorsque nous ressortons du salon de massage, pour un lâcher prise, on ne peut pas rêver mieux. Ces deux hommes ont été incroyables tant avec nous qu'avec Servane lorsque nous avons assisté à ses ébats sulfureux. Je me sens ressourcée, vidée de toutes énergies négatives et sexuellement comblée. Ce petit masseur était je dirai bien agréable, son membre avait fière allure lorsqu'il était déployé.

Cependant mon cerveau ne s'est pas mis en pause, Athénaïs a fondu en larmes durant de longues minutes dans les bras de son masseur après qu'il lui ait donné l'orgasme ultime, celui qui ravage tout un corps, le perçant d'émotions jusqu'au coeur. Le beau métisse l'a bercée longuement dans ses bras musclés et même si à présent elle est apaisée, je sens bien qu'elle n'est pas dans son état normal. Etant une vraie éponge, cela me fait mal de la voir aussi fade et je ne peux m'empêcher de repenser aux confessions de Servane, le chamboulement que j'ai pu ressentir quand elle m'a mise au petit secret. Et puis ma mission, ne l'ai-je pas accepté trop rapidement ?

Athénaïs se pose sur son lit une fois arrivée au dortoir, en tailleur sur son lit elle consulte son portable pour donner des nouvelles à sa famille. Ses cils châtains clairs perlent de larmes, ils s'humidifient et par fierté elle se mord la lèvre pour ne pas s'effondrer de nouveau.

Estelle semble satisfaite, un sourire carnassier dévore le calme de son visage, ses yeux fous me dévisagent, hors de question de baisser les yeux.

  • Tu sais ma vieille que ta mission, elle est loin d'être bouclée, affirme la merdeuse. Valentin semble aimer les jolies femmes.

Mon coeur furieux se met à battre dans ma poitrine, je chancelle sur mon lit me demandant ce qu'elle a bien pu faire encore.

  • Il suffit d'une petite photo sexy mystère et l'affaire est dans la poche, s'exclame Estelle.

Je fronce les sourcils, fière d'elle elle me met son portable sous les yeux. C'est donc comme ça qu'elle s'est occupée pendant notre massage la petite pute ? Je me contiens de tout halètements mais je me sens perdre le contrôle. Mon coeur s'emballe à l'intérieur de mes tempes, cette fille va me rendre folle ? A quoi joue t-elle ? Une vue imprenable sur l'avant de son string en dentelle, gambas bien écartées, deux doigts sur le citoris et les seins débordant presque du soutien-gorge, elle n'a pas hésité à ajouter '' une inconnue secrete qui a très envie de toi '', elle se permet même d'évoquer que Valentin a d'abord cru que c'était moi, je vois rouge.

  • J'aime le faire languir, il démarre au quart de tour, fanfaronne t-elle. Il est curieux en plus ! J'aime ça !

Mes mains se mettent à trembler face aux messages qu'a envoyé Valentin, le trouble est bien présent en moi, le voir flirter avec Estelle me fait beaucoup de mal. Je n'ajoute rien, ma gorge est sèche et mon estomac est tout comprimé à la limite du réflexe nauséeux.

  • Par contre un peu déçue, poursuit Estelle. Rien reçu en retour, je m'attendais à une photo croustillante mais non, rien.

  • C'est peut-être là où j'ai réussi, répondis-je sèchement. Il a le droit de regarder mais pour ne pas avoir envoyé de photos, il est sans doute déjà conquis ! Je te laisse à tes ... Occupations je vais faire un tour au bord de l'eau.

Je presse le pas, chopant au passage mon sac de plage, Cassis m'emboîte le pas pour me rejoindre. L'eau vient lécher nos orteils aussitôt enfouis sous le sable, mes cheveux virevoltent sous le vent marin.

Nous faisons descendre nos petites robes pour ne garder que notre tanga pour un peu de pudeur vis à vis des autres baigneurs. Les vagues s'écrasent contre ma poitrine, je pousse un petit cri surprise par la fraicheur de l'eau qui vient faire pointer mes tétons.

  • Greta, toi qui est l'adjointe de Servane, commence mon amie. Pourquoi ne dégages tu pas Estelle ? Je vois bien qu'elle te fait du mal.

  • Parce que je ne sais pas de quoi elle est capable, répondis-je. Ma carrière... J'ai même peur pour moi tu vois, j'arrive à me demander ce qu'elle pourrait bien me faire... Je crois qu'elle est capable de tout et qu'elle est difficilement arrêtable. C'est une manipulatrice, calculatrice, une connasse qui veut parvenir à ses fins. Lorsqu'elle est dans les parages je ne suis pas tranquille, j'ai toujours un oeil attentif !

  • Cette femme, elle a un grain, elle est flippante, déclare Cassis en se mouillant le ventre en lui envoyant de l'eau dessus. Je comprends tes craintes Greta, il y a quelque chose de pas sain chez Estelle, je n'arrive pas à savoir quoi. Son comportement est très obsessionnel mais uniquement envers toi, c'est douteux.

  • Je t'avoue que le dortoir, ça ne me rassure pas, elle pourrait me sauter dessus durant la nuit ou m'étouffer avec un oreiller ! Dis-je en chuchotant. Oui elle me met mal à l'aise, vraiment ! Vous avez des contacts avec elle, un peu ?

  • Non, avec Nyx, on la fuit dès qu'on peut, rigole Cassis. Je n'ai pas très envie de m'entourer d'une personne comme Estelle. J'ai enquêté sur elle, les entraînements pour hacker les réseaux des gens m'ont beaucoup servi. J'ai découvert qu'elle a fait une tentative de suicide à l'âge de dix-huit ans et qu'elle était harcelée au lycée par d'autres filles de sa promotion de bac restauration/hôtellerie. Elle renfermerait un secret d'après mes informations mais je n'ai pas réussi à trouver d'autres choses sur elle.

  • C'est déjà beaucoup Cassis, merci mais cela n'excuse en rien son comportement de petite garce salope allumeuse et j'en passe, renchéris-je agacée. Elle fait tout pour faire chier et la seconde d'après elle est mielleuse !

  • Elle est instable Greta, me répond Cassis. Et même si on voulait la changer on n'y parviendrait pas, le mal est fait ! J'ai peur qu'elle fasse une connerie dans nos locaux... Il y a quelque chose de dur en elle, elle pourrait très bien vouloir mettre fin à ses jours de nouveaux. Ecoute, je pense que l'on devrait rencontrer Servane pour échanger à ce sujet ! C'est plus grave qu'on le pense !

  • Ok, nous devrions rentrer ! dis-je pensive.

Nous ne prenons pas le temps de nous sécher plus que ça, nous enfilons nos vêtements humides et quittons la plage au plus vite.

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