Chapitre 4 : Une virée avec Grand-Ma (Partie 2 : Une rencontre touchante).

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Sur le parking, les habitants du camping-car venaient à leur tour profiter de cet éclairage matinal, quelle ne fut pas leur surprise de voir qu’ils n’étaient plus seuls. Deux petites têtes blondes venaient dans la direction de Mike et Olivia, curieuses de voir qui étaient les personnes assises sur le pont, et surtout pouvoir caresser Hugh.

– Bonjour Madame, qu'est-ce que vous faites ici ?

Olivia leur montra le tableau qui était en cours. Hugh, de son côté venait de trouver deux enfants avec lesquels il pouvaient jouer. Mike se contentait de regarder, amusé.

– Déborah, Karl, n’embêtez pas ces messieurs-dames, grondèrent leurs parents qui arrivaient à leur suite.

– Vous habitez ici ? lança Déborah.

– À quelques miles d’ici, à Stornoway, répondit Mike.

– Nous, nous avons un an pour réussir notre road trip avant de rentrer à Glasgow, répondit Karl.

– C’est génial ! s’enthousiasma Mike. Quelle aventure !

– Du coup, on fait l’école buissonnière, s’empressa d’ajouter Déborah.

– Pas tout à fait, précisa sa maman.

– Si vous me le permettez, je veux bien leur donner un cours de dessin, proposa Olivia.

– Dis oui maman, s’il te plait.

– C’est vraiment gentil, pourquoi pas ?

– Mike, ça te va ?

– Oui Mumy, je vais aller travailler mes sorties de bunker pendant un moment. J’avais pris mon sandwedge au cas où.

– Vous jouez au golf ? demanda le papa.

– Demain, il va faire ses premiers pas sur le parcours Pro de Saint Andrews, dit fièrement Olivia.

– Trop cool, dit Karl. Je peux venir avec toi, moi le dessin ce n’est pas trop mon truc.

– Dis Karl, ce n’est pas très gentil, déclara Déborah.

– C’est la vérité, dit Karl en lui tirant la langue.

– Allez, je t’emmène avec moi, annonça Mike. Hugh, nous accompagnera aussi.

Les parents des deux jeunes gens repartirent en direction de leur camping-car afin de vaquer à leurs occupations matinales, laissant leur progéniture prendre des cours privés qu’ils n’avaient pas programmés. Comment auraient-ils pu refuser devant tant d’enthousiasme !

– Encore merci, Madame.

– Tu peux m’appeler Olivia, si tu veux Déborah.

– Est-ce que vous êtes une artiste ?

– Oui, je fais cela depuis que je suis toute jeune. J’ai commencé à dessiner quand j’avais six ans. Et je prends toujours autant de plaisir à le faire à soixante-huit ans.

– Il est trop beau ton tableau.

– Il n’est pas encore terminé, en attendant je vais te montrer quelques petites astuces.

Olivia donna une feuille de son carnet et prêta quelques pastels à la petite fille. Rouquine, avec de grands yeux verts, elle ressemblait à sa maman. Olivia eut un pincement au cœur. Cette demoiselle lui rappelait tant sa fille Julia. Elle avait le même sourire et la même espièglerie au même âge. Ce bond dans le passé lui donna à nouveau l’envie de transmettre son savoir. Elles étaient assises l’une à côté de l’autre, l’océan face à elle. Le soleil quant à lui avait poursuivi sa course dans le ciel d’octobre. La bruyère autour d’elles était parée de son manteau brun et rouge flamboyant. Pendant ce temps, en contre bas Karl suivi de Hugh dévalaient la butte pour rattraper Mike. Ce terrain de jeu était idéal pour un enfant, un chien et un golfeur pro en devenir.

– Dis Mike, tu es comme Tigger Woods.

– Oula, non, c’est un grand champion, je ne suis qu’un débutant à côté de lui.

– Comment ça s’appelle ce que tu fais avec ton club ?

– C’est un sandwege, c’est le club que l’on utilise pour sortir d’une situation épineuse, tel qu’un bunker.

Après cet interlude dans leur matinée, Olivia et Mike raccompagnèrent Déborah et Karl.

– Merci encore à vous deux d’avoir pris du temps pour nos enfants, remercia la maman.

– Ils sont particulièrement attachants, répondit Olivia.

– Ce voyage nous permet de faire de belles rencontres, souhaitez-vous partager notre déjeuner ?

– Cela aurait été avec plaisir, mais ma sœur nous attend.

Après avoir échangé leur numéro de téléphone, se donnant rendez-vous à la semaine prochaine pour une visite guidée de Stornoway, Olivia et Mike s’éclipsèrent, et Mike s’installa au volant.

– C’était une belle matinée.

– C’était facile, tu étais avec moi et cette famille était touchante.

– Allez en route, Beth nous attend.

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