– Alors comment puis-je vous aider au mieux Mademoiselle Mac Graig ?

– En me fournissant en orge pour les deux années qui viennent.

– De quelle quantité auriez-vous besoin et surtout avant maltage ou pas ?

– Avec le maltage, vos méthodes d’exploitations correspondent à ma philosophie. Seriez intéressés pour un partenariat ?

– Je vous écoute.

– Je vous ai dit que je souhaiterai produire de mon côté ma céréale, aussi seriez-vous partant pour m’aider dans cette démarche ? Vous pourriez venir me conseiller sur les terres que je veux exploiter si vous étiez disponible.

– Voilà un projet intéressant, laissez-moi un peu de temps pour y réfléchir, je dois en discuter avec mes fils.

Céléna et Monsieur Lroy s’installèrent dans la pièce qui jouxtait la zone de maltage, elle était agrémentée d’un bureau fait d’une planche de bois et de deux chaises en paille, la seule modernité était l’ordinateur qui se trouvait dessus comme un objet que l’on aurait posé là par hasard. Ils relurent de leur côté les formules de leur partenariat et signèrent le document.

– Maintenant que nous sommes mis d’accord sur les modalités, passons à table.

Céléna se joignit à l’ensemble de la famille, composée d’une petite fourmilière, les deux fils étaient mariés et avaient chacun deux enfants. Cette tablée était des plus sympathiques et Céléna y avait été accueillie comme un membre à part entière de la famille.

– Excusez-moi, vous permettez, je dois aller chercher quelque chose dans la voiture.

Céléna s’éclipsa, et quand elle revient dans la cuisine, les enfants étaient partis à l’école. Seuls les adultes étaient restés à table. Elle se présenta avec un coffret qu’elle déposa délicatement sur la table.

– Je tenais à vous offrir ce whisky, avec les verres que nous avons conçus avec ma maman.

– Quelle excellente idée, rien de tel qu’un bon élixir pour sceller un contrat.

Céléna versa à chacun un doigt de whisky, et ils commencèrent la dégustation. Les conversations allaient bon train, quand Céléna réalisa que l’heure filait.

– Je suis désolée, je vais devoir vous laisser, mon père m’attend au Old Course pour un nouveau contrat, enfin je l’espère. Je dois présenter ce whisky, qui sera offert aux dix meilleurs joueurs de l’événement.

– Nous sommes honorés d’avoir pu le goûter en avant-première.

– Merci à vous tous de m’avoir reçu, ce matin en venant ici je ne savais pas à quoi m’attendre. À cette heure, je repars avec bien plus que je n’espérais.

– Je vous donnerai une réponse rapidement pour votre projet.

– Prenez le temps qu’il vous faudra, je me tiens à votre disposition. En attendant, je vous laisse également six invitations pour le gala qu’organise ma maman dimanche soir, si vous avez le temps, je serai ravie de vous y accueillir.