Il allait partir, lorsque quelque chose l’interpella. S’il s’agissait bien d’une idylle, le comportement du jeune homme le choqua. Il tenait la demoiselle, et elle de son côté semblait essayer de se dégager. Il voulait l’embrasser, mais elle n’avait pas l’intention de se laisser faire. Mike comprit alors qu’il ne s’agissait pas d’un amour partagé, l’homme essayait de contraindre sa partenaire. Il se leva pour intervenir et se dirigeait vers eux, avec l’intention de demander au jeune homme de bien vouloir laisser la jeune femme partir. En entendant du bruit derrière lui et une voix qui l’interpellait, il lâcha le bras de la demoiselle qui n’en espérait pas tant. Elle avait réussi à se libérer, et elle partit en courant en direction du restaurant. Mike se mit sur le chemin de l’homme qui tentait de la rattraper.

• Monsieur, je pense que vous devriez la laisser partir, dit Mike en attrapant Martin par le bras.
• De quoi tu te mêles toi, je ne t’ai rien demandé. Laisse-moi passer. Elle ne sait pas ce qu’elle veut. Elle est à moi. Si tu veux, je te la prêterai après.

Mike fut offusqué par ses propos, comment pouvait-on parler ainsi de quelqu’un ? Il se retenait de lui mettre son poing dans la figure, en d’autre temps il aurait pu provoquer le malotru en duel.

• Monsieur, nous ne nous connaissons pas, et à votre accent, vous n’êtes pas d’ici. Je pensais que les Français étaient des gentlemans apparemment vous n’êtes pas de ceux-ci.

Mike n’eut pas le temps de finir sa phrase, que l’homme qui se trouvait face à lui le poussa en arrière prêt à en découdre. C’était mal connaitre son adversaire, Mike esquiva le poing de Martin, qui fut déséquilibré et se retrouva à quatre pattes sur la pelouse.

• Nous allons en rester là si vous le voulez bien. Je ne voudrais pas vous faire mal, dit Mike.

Mike tourna les talons et à son tour se dirigea vers le club, laissant le gougeat les fesses dans le gazon. Il n’espérait qu’une chose, ne plus croiser sa route et surtout que la jeune femme était en sécurité.

Céléna avait su profiter de cette opportunité pour échapper à Martin, elle courait le plus vite qu’elle le pouvait, heureusement qu’elle avait choisi la tenue pour un tel marathon. Elle ne se retourna pas, elle voulait mettre le plus de distance entre elle et lui. Quand elle arriva proche du restaurant, elle ralentit pour vérifier qu’il ne l’avait pas suivie et fut rassurée d’être entourée de tant de monde. Il lui tardait de retrouver son père pour se blottir contre lui.

• Céléna, te voilà enfin, nous étions morts d’inquiétude.

En voyant son ami Christophe, Céléna se jeta dans ses bras, et s’effondra en larmes. Elle avait du mal à retrouver son souffle, et à parler.

• Oh mon dieu, que t’arrive -t-il ? demanda Sam.
• Il est là ! bégaya Céléna.
• Qui ? interrogea Sam. Qui peut te faire aussi peur ? insista-t-il.
• Christophe, il est venu jusqu’en Ecosse !
• Martin, je m’en doutais, j’avais eu des informations à ce sujet. Je ne t’en avais pas parlé sans en avoir une preuve.
• Qu’est-ce qu’il t’a fait ? s’emporta Sam.
• Je pense qu’il est à l’origine de la disparition de la bouteille et des caisses endommagées.
• Non je voulais dire, cela fait une plus d’une heure que ton père te cherche, que tu ne donnes pas de nouvelles, enchaîna Sam.
• Il voulait que je vienne avec lui, il voulait que je le suive je ne sais pas où.
• Il est où maintenant ?
• Je ne sais pas. Il essayait de m’embrasser quand un homme est intervenu et j’en ai profité pour m’échapper.
• Tes parents t’attendent, va vite les voir.
• Et vous ? Venez avec moi.

Céléna entra quand elle réalisa que ses deux amis ne l’avaient pas suivie. Où étaient-ils passés ? Ils avaient dû aller s’assurer que Martin ne rodait plus dans les parages. Elle avançait lentement, perdu dans ses pensées, quand elle aperçut son père, alors elle accéléra le pas et vint se blottir dans ses bras.