Chapitre 14 : La bouteille disparue (Partie 7 : Explications)

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  • Céléna, te voilà enfin, dit Isabel. Tout va bien ?
  • Oui maintenant ça va aller ! Enfin je crois ! Papa nous pouvons aller dans le bureau de Monsieur Mac Fish s’il te plait ?

Lorsqu’ils entrèrent dans la pièce, Céléna s’effondra dans le fauteuil que Mac Fish lui proposa.

  • Merci bien, est-ce que je peux vous demander un deuxième service ?
  • Oui, dites-moi en quoi je peux vous être utile ?
  • Pourriez-vous me laisser un moment seule avec mon père ?

Avant de fermer la porte, il se retourna pour lui dire

  • Je vais prévenir l’inspecteur que vous êtes ici et lui demander de patienter un peu.
  • C’est vraiment très gentil, merci beaucoup.

Dès qu’il fut sorti, Céléna s’effondra en larmes dans les bras de son père, elle tremblait. Harold la serrait fort, il sentait que sa fille avait besoin de lui.

  • Dis-moi ce qui s’est passé ?
  • Papa, il est ici en Ecosse, Martin est à Saint Andrews, il est venu pour me chercher.

Harold se leva d’un bond, Isabel ressentie le besoin de s’assoir.

  • Comment ? Pourquoi ? De quel droit ? balbutia-t-elle.
  • Je ne sais pas, je ne comprends pas ce qu’il attend de moi.

Harold tournait dans la pièce comme un lion en cage, Céléna attrapa la main de son père qui s’apprêtait à franchir la porte.

  • Reste s’il te plait, ne t’en va pas. Et puis Sam et Christophe sont déjà partis à sa recherche. Je ne sais pas de quoi il est capable, aussi ne prends pas de risques.
  • Si je le croise, je ne suis pas sûr de pouvoir me contrôler.
  • Fais entrer l’inspecteur, je l’ai assez fait attendre. Il est temps que je lui raconte tout. Une fois fini, ce sera à lui de prendre les choses en main.

Elle termina sa phrase et Mac Give fit son apparition dans la pièce.

  • Mademoiselle Mac Graigh, je suis soulagé de voir que vous allez bien. Monsieur Mac Fish m’a dit que vous vouliez me voir.

D’un coup d’un seul Céléna déballa toute l’histoire, comme un automate. Elle n’omit aucun détail, en parler la soulagea, la libéra des peurs qu'elle avait pu ressentir et lui permettait surtout de se sentir plus forte. Martin ne la déstabiliserait pas plus.

  • Monsieur Martin Duchais est français, il vit à Bordeaux. Je suis maintenant persuadée qu’il est à l’origine des vols de cet après-midi.

Isabel qui ne tenait plus en place tout en essayant de faire bonne figure, lâcha dans un soupir

  • Et il a essayé d’enlever ma fille.

Céléna lui prit alors la main et lui dit :

  • Maman, rassure-toi, tout va bien. Il est étrange, mais je ne pense pas qu’il m’aurait fait du mal.
  • Pour ma part, je pense qu’il a déjà bien abusé de ma patience. Aussi monsieur l’inspecteur, il a réussi à se tirer des mailles du filet en France, j’espère qu’il en sera autrement aujourd’hui. Nous les Écossais ne sommes pas fait du même bois et il va vite comprendre, qu’il n’est pas le bienvenu sur nos terres.
  • Papa, laissons faire Monsieur Mac Give. Je vais finir de tout vous raconter.

Céléna reprit là où elle en était, l’inspecteur l’écoutait attentivement. À son regard, il semblait choqué. On pouvait lire sur ses traits, qu’il devait lui aussi être père d’une fille parce que ses yeux ne trahissaient pas la colère qui montait en lui.

  • Mademoiselle, je vais vous mettre à disposition deux agents pour le week-end et jusqu’à ce que nous le trouvions.
  • Merci beaucoup, je pense que cela rassurera mes parents d’être entre de bonnes mains.
  • En attendant, je vous conseille de regagner votre hôtel pour vous reposer.
  • Je vais suivre votre conseil, cette journée a été épuisante. Monsieur Mac Fish, rassurez-vous, je vais essayer de trouver au plus vite une solution pour les caisses qui ont été ouvertes. Vous aurez vos lots complets d’ici dimanche.
  • Merci pour votre professionnalisme. Soyez assurée que de notre côté, nous allons mener une enquête interne pour voir s’il a reçu de l’aide de nos employés.

Céléna demanda à son père de rentrer avec Isabel, les rassurant à nouveau. Elle envoya un message à Christophe pour savoir si eux de leur côté avait trouvé quelque chose et surtout pour s’assurer qu’ils allaient bien. Elle eut pour seule réponse : « rien à signaler, continuons nos recherches, nous te retrouverons à l’hôtel ».

Céléna allait quitter le Old Course à son tour, quand un homme l’appela. Reconnaissant Joseph, elle indiqua à ses deux gardes du corps que c’était ok pour elle, il pouvait garder leur distance.

  • Tenez il me semble que ce bijou vous appartient.
  • Où l’avez-vous trouvé ?
  • C’est mon petit-fils, et quand je l’ai vu, je l’ai toute de suite reconnue.
  • Décidément vous êtes un ange, c’est la deuxième fois que vous retrouvez ma broche.
  • Je suis content de pouvoir vous la restituer, elle doit avoir beaucoup de valeur.
  • Vous ne pensez pas si bien dire, c’est ma mère qui me l’a offerte il y a deux jours à peine. Elle se transmet de génération en génération. Je ne m’étais pas aperçu que je ne l’avais plus.
  • Je vois que vous êtes accompagnée de garde du corps ? Tout va bien ?
  • Oui, maintenant tout est rentré dans l’ordre.

Joseph allait regagner la table où Olivia l’attendait quand Céléna le rattrapa.

  • Attendez-moi un instant. Je vais chercher quelque chose.

Céléna partit en direction de la cave, savoir que Joseph se trouvait en haut des escaliers ainsi que les deux agents de la sécurité la soulagea un peu. À peine cinq minutes écoulées, que Céléna réapparut avec dans les mains une bouteille de whisky.

  • Veuillez accepter ce petit cadeau pour vous remercier.
  • C’est bien trop gentil, glissa Joseph. J’apprécie le geste.

Céléna déposa un baiser sur la joue de Joseph, il ressemblait à son grand-père maternel avec ses grands yeux bleus et ses cheveux grisonnant. Cela faisait un an qui les avait quittés et il lui manquait tant. Ce que Céléna n’avait pas perçu, c’est que Joseph avait eu le même pincement au cœur, parce que cette jeune femme pleine de vie aurait pu être sa petite fille.

  • Merci à vous.

Chacun poursuivit sa route, Céléna remonta la rue à pied encadrée par ses deux Highlanders.

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