Chapitre 24 : Du rêve au cauchemar (Partie 2 : Notre première nuit)

5 minutes de lecture

Mike ouvrit la porte à Céléna qui s’installa derrière le pilote. Il la rejoignit aussitôt et se blottit contre elle. La proximité de leurs corps ne faisait qu’augmenter le désir que l’un et l’autre partageait. À l’avant les deux tourtereaux chantaient à tue-tête un air cubain qui n’arrangeait rien. Le jeune homme ouvrit légèrement la fenêtre pour reprendre un peu d’air. Plus ça allait et plus il lui semblait en manquer. Il ne savait plus où donner de la tête, son envie de tout contrôler venait se heurter au lâcher prise qu’il souhaitait avant tout. Céléna à côté de lui avait l’air tellement calme et sûre d’elle. Cette jeune femme le faisait totalement craquer, ses mains devenaient moites. Pourquoi était-il dans un tel état ?

Lucinda ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil dans le miroir qui se dissimulait derrière le pare soleil. Elle observa sa cousine, qui était rayonnante. Comment ne pas être heureuse pour celle qui la veille lui confiait ce qu’elle avait vécu en France et le mois dernier à St Andrews ? Le plus étonnant encore était de constater que le beau gosse qui se tenait à ses côtés était tel qu’elle l’avait décrit. Comment ne pas succomber à son charme ? Elle la connaissait depuis si longtemps, et là ce soir dans les rues de Jacksonville, elle se réjouissait de la savoir heureuse. Après tout elle le méritait plus que tout autre. Elle repoussa lentement le pare soleil, ne voulant pas perturber ce moment qui leur appartenait.

La voiture s’arrêta au pied de l’hôtel, Mike descendit et attendit un peu en retrait sa partenaire qui avait été happée par la jeune femme qui se tenait à côté du conducteur. Les deux filles se serraient fort l’une contre l’autre, le câlin qu’elles partageaient ne laisser aucun doute, elles étaient proches., Dans le regard du chauffeur, qui était à côté de lui, brillait la même étincelle que celle, allumée dans le sien. L’Américain lui tendit une cigarette que le golfeur refusa poliment. L’homme porta le mégot à sa bouche, expulsa la fumée et lui dit :

– Tu sais franchement prend soin de ta beauté. Lucinda m’a racontée son histoire et si je n’étais pas autant dingue de ma poupée, je pourrais jouer au chevalier servant sans hésiter.

Mike le regarda un peu surpris par les propos de cet inconnu. Cependant il comprenait très bien ce qu’il voulait dire. Il avait devant lui la femme de son rêve, celle que son cœur attendait, celle pour qui, il donnerait sa vie encore et encore.

Céléna observait Lucinda disparaître au coin de la rue avec son Taxi Boy. Elle lui avait glissé à l’oreille avant qu’elle ne parte qu’elle n’avait pas besoin de l’attendre. Pour la première fois de son existence, la jeune lady savait que cette nuit ne serait que la toute première parmi tant d’autres.

Après être passé par l’accueil, pour s’assurer que tout était en ordre. Mike laissa un message à Wilco, pour lui signaler qu’il le rejoindrait en fin de matinée pour l’entrainement et surtout de ne pas l’attendre. La réponse fut immédiate, comme lui, il ne semblait pas dormir : « pas de soucis. 11h sur les greens. Parfait pour moi- bonne nuit ». Il éteignit son portable et le glissa dans la poche de son blouson avant de s’engouffrer dans l’ascenseur qui n’attendait plus que lui. Le jeune golfeur dut se contenter de l’observer, nos jeunes gens partageaient l’espace avec un couple de retraités qui ne les quittaient pas des yeux.

Elle était là et tout à coup semblait inaccessible. Ses joues prenaient de jolies teintes rosées avec la chaleur qui se diffusait dans l’habitacle. Quelque part sa mémoire photographiait chaque détail. Olivia lui avait appris que la beauté résidait dans de tout petits riens. Il ferma alors ses paupières, et il voyait tout d’elle se dessiner en lui. Sans en rendre compte, il souriait. Son dos plaqué contre la paroi, il n’attendait qu’une chose, la serrer contre sa poitrine.

Céléna attendait sagement que l’ascenseur gravissent chaque étage, bien trop lentement à son goût. Pourquoi n’étaient-ils pas seul ? Elle hésita, elle aurait pu se faufiler pour le rejoindre et bousculer la femme qui se tenait proche d’elle. Hors de question. Elle patienta, elle l’avait fait jusque-là. Comment pourrait-elle décrocher son regard de cet homme ? Tout de lui l’attirait, elle rêvait de déposer ses mains dans ses cheveux, de caresser ses lèvres du bout des siennes.

Finalement, l’impatience avait eu raison d’eux. Descendu cinq étages avant, nos jeunes amants avaient gravi les escaliers des issues de secours. Arrivés sur le palier, ils reprirent leur souffle. Une fois devant la porte, les battements de leur cœur accélérèrent, chacun pouvant sentir celui de l’autre. Mike maladroitement échappa la carte magnétique qui permettait de déverrouiller l’entrée. En se penchant pour la ramasser, leurs têtes se heurtèrent provoquant un fou rire qu’ils ne purent contenir. Le jeune homme n’arrivait plus à réfléchir, son corps pensait pour lui. Sentir son parfum si subtil, effleurer sa peau. Découvrir qu’elle frissonnait dés que ses lèvres s’approchaient de son cou, le rendait fou d’amour.

Céléna ouvrit délicatement la porte, lui prit la main et l’attira vers elle avec tendresse. La lune était à nouveau la seule témoin dans cette nuit. Elle diffusait une lumière irréelle, chacun d’eux devenaient cette ombre qui ondulait, dansant une valse à quatre temps. Elle déposa ses doigts lentement sur sa chemise, effleurant ses pectoraux qui apparaissaient sous le tissu. La pianiste jouait sa partition sur le corps du golfeur qui peu à peu s’abandonnait. Chaque bouton cédait à la finesse de ces gestes. Quand elle découvrit son torse, ses tétons ainsi exposés, elle fit une pause.

À son tour Mike frôla sa poitrine qu’il découvrit lorsque sa main se faufila sous le chemisier de sa si belle écossaise. Avec doigté, il dégrafa le soutien-gorge pour libérer les deux mamelons. Quand il caressa le galbe de son sein, il ne put résister et posa du bout de lèvres un baiser. Céléna frissonnait de plaisir à chaque fois que son amant s’attardait sur une parcelle de son être. Leurs bouches vinrent se blottir l’une contre l’autre, avec sensualité leurs lèvres s’unissaient. Belle gourmandise que celle de leurs langues qui se mêlent et s’emmêlent. Leur fougue se métamorphose avec volupté, ils sont deux amants effeuillant avec passion le corps de l’autre.

Mike prit Céléna dans ses bras, la déposa sur le lit. Un nuage dissimula la lune. Ils étaient seul au monde et firent l’amour pour la première fois

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Attrape rêve ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0