7. Accalmie

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Elena ouvrit lentement les yeux, le regard flou et l'esprit encore engourdi. Elle ne connaissait pas l'endroit où elle se trouvait et une sensation étrange l'envahit, entre confusion et malaise.

Lorsqu’elle tenta de bouger sa jambe, une douleur vive, comme un fer chauffé à blanc, traversa son pied et lui arracha un cri étouffé. Elle haleta. Elle tenta de comprendre ce qui lui arrivait et les souvenirs commencèrent à affluer. Ils revenaient par bribes, fragmentés comme des morceaux de rêves épars.

Elle se revit, arrivant en voiture dans une maison inconnue dont l'intérieur restait un peu flou. Elle se souvenait vaguement s'être assise sur un canapé. Puis Julien qui lui offrait une boisson chaude, la sensation d'une couverture sur ses épaules.

Après ça… plus rien !

Elle porta un regard autour d'elle. La petite chambre dans laquelle elle se trouvait était baignée d’une douce lumière dorée, filtrée à travers des rideaux en lin clair. Les murs, peints d'un beige apaisant, dégageaient une sensation de calme. Son lit était plutôt grand et douillet, recouvert d’une couverture en laine tricotée, et sa tête reposait sur plusieurs coussins moelleux empilés contre la tête de lit en bois vieilli.

Sur le sol, un tapis épais en fibres naturelles l'accueillerait au moment de sa levée. De vieux livres aux couvertures usées reposaient sur une petite étagère en bois. Ils témoignaient de nombreuses heures passées à lire dans cette retraite intime. Une lampe à abat-jour, parfaite pour les soirées paisibles, se dressait sur une table de chevet rustique, juste à côté de son lit. Une odeur subtile flottait dans l'air, qu'elle ne reconnut pas. Elle provenait d’un petit diffuseur. Tout dans cette pièce invitait à se détendre et à se sentir enveloppé d’une chaleur réconfortante.

Le cœur battant, elle tenta à nouveau de se redresser, mais la douleur la contraignit à rester immobile. Elle essaya de garder son calme malgré la panique qui croissait en elle.

Où était-elle ? Et surtout... où était Julien ?

Une foule de questions assaillit son esprit, sans qu'aucune réponse ne lui parvînt jusqu'au moment où la porte de sa chambre s'entrouvrit. Le visage maintenant familier de son nouvel ami apparut. Il entra délicatement dans la pièce, précédé d'Elisa qui sauta directement sur le lit d'Elena :

  • Tu es réveillée ? Je t'ai porté un chocolat chaud. Tu veux autre chose, tu as faim ?

Elle le regarda, ses yeux encore embués de sommeil et de confusion.

La vue de Julien, avec son visage empreint de douceur et d’inquiétude, la rassura instantanément. Un poids sembla se lever de sa poitrine, et bien que la douleur soit toujours présente, une partie de son angoisse se dissipa.

  • Où suis-je ? chuchota-t-elle, sa voix presque inaudible.

Julien s’approcha doucement et posa la tasse de chocolat chaud et le verre de jus de fruit sur la table de chevet. Il tira de l'angle de la chambre une chaise qu'il approcha près du lit et s’assit auprès d'Elena, ce qu'elle ressentit comme une présence réconfortante.

  • Tu es en sécurité, chez moi. Comment va ta cheville ?
  • J'ai très mal ce matin.
  • C'est normal, tu as beaucoup trop forcé sur ton pied, hier, pendant la descente. Maintenant, il te fau du repos.

Il lui tendit le verre de jus de fruit et un antalgique :

  • Ça va soulager tes douleurs.

Elena ressentit une émotion nouvelle envers son hôte. Outre sa beauté, elle le trouvait incroyablement attentionné et prévenant. Elle tendit sa main et prit la sienne :

  • Tu es vraiment gentil. Je sais vraiment pas comment te remercier.
  • Tu sais, j'ai rien fait d'exceptionnel, tout le monde aurait fait la même chose.
  • Non, je crois pas. Elle le regarda intensément avant de lui offrir un sourire. Tu peux me rendre un service ?
  • Oui, bien sûr.
  • Peux-tu me donner mon cylindre, s'il te plaît. Skila.

Julien ouvrit le tiroir de la petite table de chevet. Il en sortit l'objet métallique qu’il tendit à Elena :

  • Il t'a pas quitté un seul instant.
  • J'aimerai te montrer quelque chose.

Elle parla dans sa langue natale, et le cylindre émit un hologramme parfaitement défini. Il représentait un système stellaire. Lorsqu'elle le vit s'allumer, Elisa sauta du lit les oreilles en arrière et se sauva en courant dans la cuisine. Elena poursuivit :

  • Notre astre s'appelle Seyriss. Ma planète est la troisième en partant de l'espace. On l'appelle Lyräan. Elle ressemble beaucoup à la tienne, avec des océans aussi vastes et puissants que les vôtres et des montagne hautes et enneigées. La grande différence, c'est que nous vivons tous en paix sur Lyräan, contrairement à votre civilisation.

Elle marqua un temps d'arrêt et l'observa avant de continuer :

  • Tu te souviens de la question que tu m’as posée ?

Julien avait compris l'allusion de sa nouvelle amie :

  • Si tu étais humaine, c'est ça ?
  • Oui, c'est bien ça. En effet, je le suis. Nous le sommes tous dans mon monde, et j'aurais tant aimé trouver des êtres humains ici aussi.

Son regard sincère se fit soudain triste. Julien s'en rendit compte :

  • Qu'est-ce que tu es venue faire ici ?

Elena hésita avant de poursuivre :

  • Un vaisseau-mère est en orbite autour de votre étoile. Je suis en mission sur votre planète, comme d’autres de mon peuple sur d'autres mondes. J'ai fait des études de médecine, de biologie et de botanique. Je collecte des données afin de les utiliser pour notre propre habitat.

Julien l’écoutait avec une attention soutenue :

  • Tu as dit que tu portais un savoir que tu pouvais pas divulguer. Qu’il fallait que je t’aide à quitter ma planète ?
  • Oui, c’est vrai, confirma Elena. Ce savoir est lié à mon vaisseau spatial. Celui qui repose au fond du lac où tu m'as trouvé. En plus de la technologie avancée de l'aéronef dont les militaires de ta planète pourrait se servir pour concevoir des armes, c’est également là qu’est stocké le savoir le plus précieux de notre civilisation. Si quelqu'un découvre son emplacement, s'il s'en accapare, cela pourrait causer des problèmes majeurs pour notre monde.

Il la regarda avec une profonde inquiétude :

  • Mais comment tu peux récupérer ton vaisseau au fond du lac ?

Elena soupira, une lueur de tristesse dans les yeux :

  • J'ai dû procéder à un atterrissage d’urgence et pour éviter qu’il ne soit découvert, je l'ai dirigé vers ce lac. C'était la meilleure façon de le cacher. Il était endommagé mais... Elle s'interrompit une seconde avant de poursuivre :
  • Il faut qu'il soit réparé avant que les tiens ne le découvrent.
  • Mais comment faire pour le réparer ? demanda Julien, conscient du danger.

Elle évita de répondre à sa question :

  • Je dois retourner là-haut mais c'est une zone que je ne peux pas atteindre seule sans attirer l'attention. J’aurais besoin de ton aide.

Julien réfléchit un moment, puis hocha la tête :

  • Ok, je t'aiderai. Comment on doit procéder ?

Elena se détendit légèrement, comme si elle se sentait reconnaissante.

  • Il nous faudra être discret, y arriver la nuit, si possible. Une fois sur place, je localiserai facilement le vaisseau. Mais, nous devrons être préparés à tout imprévu. Il est fort probable que quelqu'un d'autre soit à sa recherche.
  • L'armée ?
  • Oui, ton armée. Certainement.

Julien acquiesça :

  • Très bien. On va se préparer pour tout ça. Je te promets de faire tout ce que je peux pour assurer ta sécurité et t'aider à récupérer ton vaisseau.

Elena sourit , visiblement soulagée :

  • Merci, Julien. Ta gentillesse et ton courage signifient beaucoup pour moi.

D’un geste presque hésitant, elle prit sa main et la porta à ses lèvres pour y déposer un baiser léger. Il sentit son cœur se serrer. Une vague d’émotions lui monta à la gorge. Sans prévenir, une pensée furtive pour Michèle lui traversa l’esprit. Elle rendit l'instant plus lourd de sens.

  • Je me souviens aussi de t'avoir fait une promesse.

Julien baissa la tête :

  • Rien ne t'y oblige, Elena. Si je t'aide, c'est parce que... Il s'arrêta de parler. Il hésita. La jeune femme l'invita à poursuivre d'un regard.
  • C'est parce tu es en difficulté et que tu as besoin de moi. Je suis en mesure de t'aider et je le ferai, sans aucun compromis.

Elena pensa à la maladie dont il souffrait. Elle acquiesça, sans ajouter un mot. Le ton de Julien changea soudain. Il se voulut plus léger :

  • De toute façon, on ne pourra pas quitter la maison avant plusieurs jours. Le temps nécessaire pour toi de soigner ta cheville et de reprendre des forces.
  • Bien, docteur ! s’exclama Elena, un éclat de malice dans la voix.

Elle se mit à rire, d'un rire cristallin qui résonna dans la pièce. Cela brisa la tension et Julien se laissa emporter par son écho joyeux. C’était la première fois qu’il entendait ce son chez elle, et ça le réchauffa.

Lorsqu’elle se leva avec son aide pour aller à la salle de bain, il la regarda s’éloigner, le cœur étrangement plus léger. Alors qu'il entendit l'eau couler derrière la porte, il se dirigea vers une vieille bibliothèque en bois massif. Il parcourut du doigt le dos de quelques livres abîmés par le temps. Il en sortit un ouvrage sur la botanique, qu'il déposa sur la grande table de la salle à manger.

Dans un silence paisible, il se rendit ensuite à la cuisine pour préparer un café. Ses gestes étaient lents et mécaniques. Ils laissaient ses pensées vagabonder. Pendant qu’il attendait le retour d’Elena, il feuilleta distraitement quelques pages du livre, l’esprit ailleurs.

Quand elle revint enfin, elle avait revêtu son peignoir de bain bien trop grand pour elle et ses cheveux encore humides retombaient sur ses épaules. Sa mine était reposée et une lueur tranquille brillait dans ses yeux. Leurs regards se croisèrent. Pendant un instant, le temps sembla suspendu. Elena avait utilisé son parfum mais il n'avait pas la même odeur sur elle.

Il lui sourit :

  • Tu sembles déjà mieux.
  • C'est grâce à mon médecin personnel, répondit-elle doucement.

Le silence qui suivit n’était plus lourd de non-dits, mais empreint d’une sérénité apaisante. Julien posa une main sur celle d’Elena, comme une promesse silencieuse :

  • Regarde ce que j'ai trouvé.

Il posa le vieux livre sur la table où Elena était assise et en ouvrit délicatement la première page. Elle dévoila de vieux croquis de plantes, des illustrations soignées et poétiques. Le regard d'Elena fut instantanément captivé par ce qu'elle voyait. Ses yeux parcourèrent chaque détail, comme si elle redécouvrait un univers oublié.

  • Ce livre est incroyable, Julien. Où l’as-tu déniché ?

Sa voix, empreinte d’émerveillement, résonna comme une douce mélodie dans la pièce. Il la regarda, heureux de voir l’effet que ce simple ouvrage avait sur elle :

  • Je savais qu'il te plairait, murmura-t-il, amusé de sa réaction. Il était là, caché sous la poussière. J’imagine qu’il attendait d’être redécouvert par quelqu’un comme toi.

Sans un mot de plus, assise sur le banc près de la table, elle continua de tourner les pages jaunies par le temps avec délicatesse, comme si chaque feuillet avait une histoire à lui raconter. Puis, sans lever les yeux, elle tapota doucement la place à côté d’elle, une invitation muette à partager ce moment. Julien hésita une seconde, puis, un sourire aux lèvres, il s’assit près d’elle.

Leurs épaules se frôlèrent à peine, mais la proximité était douce et naturelle. Ensemble, ils s’immergèrent dans le livre. Leurs respirations s'accordèrent au rythme tranquille de leurs découvertes. Chaque page semblait être une porte ouverte vers un monde différent : des plantes étranges, des anecdotes oubliées sur leurs propriétés médicinales ou des légendes racontées depuis des siècles.

  • Regarde cette plante ! La lunaire ! Elle est censée repousser les mauvais esprits ? dit Elena en tournant une page. Elle était fascinée par les légendes qu’elle lisait.
  • C'est peut-être pour ça qu'il n'y en a pas chez moi, plaisanta Julien. Il lui jeta un coup d’œil amusé.

Ils se perdirent dans les pages, comme deux voyageurs dans un univers à part, où le temps semblait suspendu. Le crépitement discret du feu dans l’âtre et la lumière dorée du jour filtré par les voilures de lin accroché au fenêtre conféraient à la scène une ambiance intemporelle.

Ce moment, simple et partagé, leur fit oublier, l’espace d’un instant, les dangers et les incertitudes qui les attendaient au-delà des murs de la ferme. Ils passèrent la journée à discuter. Leurs voix se mêlèrent aux murmures du vent qui soufflait à travers les arbres.

Elena racontait son monde avec une intensité presque palpable. Elle décrivait des paysages lointains, des cultures et des technologies que Julien n’avait jamais imaginées. Ses yeux brillaient de passion à mesure qu’elle partageait les histoires de son peuple, leurs espoirs, et les défis qui les attendaient.

De son côté, Julien, fidèle à son instinct d’avocat, écoutait avec attention. Il ne pouvait s’empêcher de faire des parallèles avec son propre monde. Il défendait ses frères, les hommes et les femmes de la Terre, avec cette conviction caractéristique qui l’avait toujours animé au tribunal. Il parlait de minorités, de justice, des batailles sociales qui avaient façonné les mentalités depuis quelques décennies. Il évoquait les luttes pour l’égalité, le long chemin vers l'acceptation des différences, et les progrès, certes lents mais réels, qui avaient changé la société.

Mais au fond, il savait que la cause qu’il tentait de défendre aujourd'hui était bien plus complexe, bien plus profonde. Face à Elena, à ses récits sur la richesse et la diversité de son peuple, il se sentait parfois presque démuni. Les mots qu'il employait, ceux qui avaient toujours eu un impact dans les salles d'audience, semblaient cette fois moins puissants, moins tranchants. Il ne s’agissait plus simplement de justice ou de loi, mais d’une lutte bien plus intime et universelle : celle de la compréhension entre deux mondes, entre deux âmes.

  • C’est bizarre, tenta-t-il d'expliquer. Il fixait un point au loin, comme perdu dans ses pensées. J’ai toujours pensé que plaider une cause était une chose facile à faire. Convaincre, argumenter, démontrer... Et c’est ce que je sais faire de mieux. Mais aujourd'hui, je suis démuni, je suis...

Il marqua une pause, comme s'il cherchait ses mots.

  • Aujourd’hui, je réalise que la cause que je défends ici, devant toi, est la plus difficile de toute ma carrière.

Elena l'observait. Elle sentit la sincérité dans ses propos :

  • Pourquoi tu dis ça ? Ton monde a accompli des choses incroyables. Vous avez surmonté tant d'obstacles. Pourquoi serais-tu incertain maintenant ?

Julien tourna la tête vers elle, son regard empreint d’une gravité nouvelle :

  • Parce que ce n’est plus simplement une question de justice ou d’arguments. C’est une question de cœur, de ce que nous sommes capables d’accepter, de tolérer. Il ne s’agit plus seulement de lois ou de changements sociaux. C’est... l’humanité toute entière que je dois défendre et aujourd'hui, elle est difficilement défendable.

Le silence qui suivit n'était pas lourd, mais empreint d'une compréhension mutuelle. Elle tendit la main, et leurs doigts se frôlèrent dans un geste presque instinctif.

  • Peut-être que, pour une fois, ce n'est pas à toi de tout plaider. Peut-être que ce n'est pas un combat à gagner, mais une paix à trouver.

Il absorba ses paroles comme une révélation. Il avait toujours été dans la lutte, la défense, l'argumentation. Mais ici, avec elle, ce n'était plus nécessaire. Il ne s'agissait pas d'imposer des idées, mais de construire un pont entre deux mondes, de reconnaître la beauté dans leurs différences.

La matinée avançait lentement. Le ciel se teintait de nuances rosées et dorées. Leurs voix avaient baissé, la discussion devenue chuchotée. Ils parlaient de tout et de rien, de leurs rêves, de leurs peurs, des espoirs pour leurs mondes respectifs. Chaque mot partagé renforçait ce lien fragile mais profond qui se tissait entre eux.

Et en cet instant, malgré les incertitudes du futur, malgré les défis qui les attendaient, il n'y avait plus de cause à défendre. Il n’y avait que ce moment, précieux et suspendu, où deux êtres, si différents, trouvaient enfin un terrain commun.

Une brise fraîche s’insinua par la fenêtre entrouverte. Elle emplit la pièce d’un parfum de terre humide et de bois. Sans un mot, Julien prit une inspiration. Il savourait l'instant. Au fond de lui, il savait que ce calme précieux était éphémère.

  • On devrait toujours garder des moments comme celui-ci en mémoire. Pour se rappeler pourquoi on se bat, pourquoi on ne doit jamais abandonner.

La voix d'Elena avait été légère comme un souffle. Ses yeux étaient retournés vers les pages du livre. Ils continuèrent leur discussion alors que Julien préparait le déjeuner.

Après le déjeuner, elle s'installa sur le canapé, un livre entre les mains, Elisa se coucha à ses pieds. Julien, lui, parcourait les étagères de la bibliothèque. Il tomba sur un vieux livre, relié de cuir, qu’il n’avait pas ouvert depuis des années. Il le feuilleta et redécouvrit des passages qu'il avait autrefois survolés sans vraiment les comprendre.

Mais aujourd'hui, chaque phrase semblait résonner différemment. Les mots, les idées, tout semblait plus profond, comme s'ils prenaient une nouvelle signification à la lumière de ce qu'il vivait avec elle. Il se mit devant le canapé, un sourire léger sur les lèvres :

  • Écoute ça ! On dit que les âmes se rencontrent souvent bien avant que les corps ne se connaissent.

Elena releva les yeux de son livre, un éclat dans le regard :

  • Ça te rappelle quelque chose ? répondit-elle avec un sourire mystérieux.

Julien sourit en retour, puis replongea dans sa lecture. Il sentait la présence d’Elena à ses côtés comme une ancre, un équilibre nouveau. Il comprenait enfin, dans ce silence partagé, dans ces moments simples, qu'ils construisaient quelque chose de plus fort que toutes les batailles qu'il avait menées.

Il tourna la tête vers elle, son regard adouci par la lumière déclinante. Il repensa à ce qu'elle avait dit dans la matinée. Et, elle avait raison. Dans ce monde incertain, c’étaient ces moments volés, faits de sérénité et de partage, qui les rendraient plus forts pour affronter les tempêtes à venir.

Le ciel commença à virer à l’ocre.

Ils restèrent ainsi, plongés dans la lecture, jusqu'à ce que la nuit tombe doucement sur la ferme. Elle les enveloppa dans la tranquillité apaisante de l'obscurité. Tous deux savaient que les jours à venir seraient difficiles, que l'inconnu les attendrait au bout du chemin.

Mais pour l’instant, tout ce qu’ils voulaient, c’était profiter d'un rare moment de calme... avant la tempête.

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