À toi, mon premier amour — innocent, mais pourtant si présent,

Je ne savais pas ce qu’était ce sentiment étrange qui naissait en moi.
Tu m’as fait tomber sans même t’en rendre compte.
Chaque matin, sans que tu le saches, je me faisais belle pour toi —
dans l’espoir, secret et naïf, que tu finisses par m’aimer.

Ton sourire me réchauffait.
Ta façon de vivre, libre, insouciante, un peu enfantine,
me touchait plus que je ne l’aurais imaginé.

Il y a eu de beaux moments.
Des regards partagés, des instants simples, doux.
Et il y a eu des blessures aussi.
Tu m’as rendue jalouse, incertaine, parfois invisible.
Mais malgré tout, je t’ai aimé.

Je t’ai aimé un certain temps, peut-être plus longtemps que je n’aurais dû.
Et puis, un matin, comme si tout s’était effacé,
je suis devenue une inconnue à tes yeux.

Je ne t’en veux pas.
Tu as été mon premier frisson, ma première attente, mon premier silence douloureux.
Tu as été mon premier amour.
Et même si tu ne l’as jamais su, je te remercie d’avoir existé dans mon cœur,
le temps d’un battement.