Mon étoile filante
À toi, K,
Tu ne t’es jamais posé de questions.
Tu fonçais, libre, comme une étoile filante.
Et moi… moi, j’étais vide.
Tu m’as éblouie sans même t’en rendre compte.
Pendant que je cherchais encore à comprendre qui j’étais,
toi, tu m’as fait rire, tu m’as fait pleurer.
Tu m’as fait t’aimer et te détester dans la même seconde.
Ta simple présence me faisait stresser, comme si je n’étais jamais assez.
Je t’ai connu il y a longtemps.
Au départ, je ne t’aimais pas —
on était juste de bons amis.
Tu étais drôle, proche de ta famille,
cool, dans ce genre de façon que tout le monde admire sans savoir pourquoi.
Tu m’as fait rencontrer des gens,
tu m’as embarquée dans des souvenirs qu’on ne vit qu’une fois.
On a fait les cent coups ensemble.
Et même s’il n’en reste qu’un seul souvenir… il est précieux.
Alors merci.
Merci de m’avoir pardonné mes injustices,
mes accusations parfois absurdes —
c’était la peur qui parlait.
La peur d’être blâmée, d’être vue autrement.
Tu es parti.
Et je n’ai pas été triste…
pas parce que tu ne comptais pas,
mais parce que je n’étais pas encore consciente de ce que je perdais.
Un jour, je t’ai vu.
Peut-être que tu m’as reconnue.
Moi, j’ai baissé les yeux.
J’avais peur de te parler.
Je me suis souvent dit que je te reverrais demain.
Mais ce demain… n’est jamais arrivé.
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