Astra-Log 01 "The sunset wind"

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Elle avait atteint la sortie de son dortoir : la douceur de l'été lui caressait le visage quand elle poussait la porte de service métallique qui était peinte en matte noire.

L'entrée était d'une propreté exemplaire, car le capitaine Jensen était soucieux de la propreté. Il avait pendant une de ces balades trouvée des restes de Fast-food jetés près d'un dortoir.

Son message était le suivant :

Si vous ne savez pas vivre avec des règles élémentaires d'hygiène simple, je ferais personnellement le chemin vers le poste de garde et je regarderais personnellement tous les enregistrements vidéo pour attraper la personne qui se fiche de la propreté.

Après, je la ramerai pour ma part vers la sortie de la base.

Cassandra avait compris que corriger ces défauts maintenant était important, car dans l'espace la moindre négligence pourrait être catastrophique. La faute en elle-même était minime, mais il avait profité de l'occasion pour montrer son intérêt à des détails anodins et surtout sa fermeté. Elle savait par expérience que c'était important pour la cohésion d'un groupe, en plus il était le commandant de la base alors, laissez passer, cela serait une invitation à faire pire.

La base était comme une fourmilière, mais vers les 17 h le rythme de la journée de travail et d'entrainement touchait à sa fin. C'était là où la base commençait à être déserte. D'ailleurs, c'était là où la cantine était pleine à craquer de groupes qui se rejoignaient pour un petit encas ou un goûter, mais aussi pour discuter de la journée et distribuer les ragots de la base.

C'était là-bas que Cassandra avait appris qu'une personne des ressources humaines avait divulgué des informations secrètes à son sujet.

Ce qui avait énervé Cassandra. Elle l'avait appris après avoir questionné quelques personnes sur l'endroit où se trouvaient d'habitude les employés du service des ressources humaines. Quelques minutes après, elle avait un endroit et une description d'une jeune femme et d'un jeune homme pause. Elle réfléchit un peu au pourquoi des ragots à son sujet, mais surtout, la divulgation d'éléments de son dossier militaire était un gros problème. Notamment, ces relations avec le S3C.

Elle avait une cible et un objectif alors, elle se dirigeait vers leurs tables.
Cassandra était reperer par son compagnon de table. Il parlait à la jeune femme qu'il avait appelée Jessica.
Elle était énervée, c'était trop tard pour les excuses. Elle remarquait cette jeune blonde qui devait avoir dans les vingt-cinq ans tout au plus. Comme un bon nombre de personnes travaillant pour les ressources humaines, elle était jolie, mais plutôt petite.

Cassandra la toisait du regard et les veines saillantes de ce bras muscle vibraient. elle était prêt à l'action. Elle avait fait une séance de musculation à la salle de sport alors son corps était encore rempli d'adrénaline. C'était important pour elle d'être prête à l'action a tout instant. Son entrainement de soldat avait marqué ces muscles, car ils étaient encore fermes et fiers de leur puissance. La jeune blonde avait remarqué le tremblement de ses biceps. Elle était devenue blanche comme un spectre.

Elle n'avait pas aimé qu'on parle de son dossier militaire, celui-ci était comme une pierre tombale, il ne devait pas être lu ni commenté par une jeune blonde des ressources humaines. Elle ne pouvait pas comprendre l'horreur de ses lignes ni la signification des rédactions en noir. Le pire pour elle était d'être jugée par un civil qui n'avait pas lutté pour autre chose que son salaire et son statut social.

Cette jeune blonde n'aurait pas tenu une seule minute à la place de Cassandra faute de courage, d'entrainement et de bravoure. Cette jeune blonde n'avait pas de sang sur les mains alors, elle pouvait la juger.

C'était ça vraiment qui l'énervait . L'injustice de la justice a la jugée coupable d'avoir participé à une guerre dont la cruauté avait été passée sous silence. C'était complètement injuste d'être jugée par des innocents qui n'avaient pas de sang sur les mains. C'était juste, c'était aussi paradoxal et d'une logique certaine. Un soldat ne pouvait pas entièrement en juger un autre sans être hypocrite soi-même.

Cassandra était énervée un peu plus. Elle serait ses poings à présent. Elle sentait la tension musculaire dans ses phalanges qui avait après toutes ses années à frapper sur un sac la dureté de l'acier. Étant petite, un de ses oncles faisait de la boxe en amateur. Quand elle était en âge d'apprendre, elle passait pas mal de temps en sa compagnie. Il lui parlait beaucoup de ses origines et d'où elle venait. Elle apprenait aussi la boxe. C'était difficile pour elle au départ, mais avec les années, elle était devenue plutôt douée et ces poings étaient assez solides pour briser la mâchoire d'une personne sans qu'elle ne se soucie de fracture. Malheureusement, cassez des mâchoires des fois par défense, des autres fois par manque de self-contrôle.

C'était la différence secrète qu'elle avait par rapport aux autres femmes. Elle frappait comme un homme, sans doute sans peur.

Pour autant, elle était encore un peu plus énervée, un peu comme le grondement de la cascade qui était toujours puissant. Il n'y avait pas de niveaux faibles ou intermédiaires.

Non, la chute d'eau était toujours à son débit maximum.

Cassandra était une chute d'eau en apparence calme, mais tumultueuse.

Elle aurait plus laissé le problème sans le régler, mais cette jeune personne ne savait pas ce qu'elle pourrait provoquer.

Surtout que le S3C n'était pas si loin que ça. Elle le portait intègre à son poignet. Son implant d'identification pour sa combinaison était la propriété du SC3. Elle pourrait s'en ficher, mais cette personne finirait sur le radar du S3C ce qui ne voulait dire qu'une chose.

Elle disparaitrait.

Accident ou kidnapping, elle se volatiliserait et son corps sans vie sera retrouvé quelques mois ou quelques semaines plus tard. Peu de personne était au courant des véritables pouvoirs ou de l'institution.

Cassandra savait qu'elle devait intervenir, quitte à appeler le commandant Jensen. Elle ferait surement renvoyer cette personne, mais c'était préférable à l'autre possibilité.

Pourtant, elle aurait frappé cette jeune blonde en suivant sa colère naissante qui lui rongeait le cœur et l'âme. Elle aurait laissé sa rage prendre le contrôle, un peu comme sa combinaison PHALANX. Elle serait pilotée par la même rage que le dieu de la guerre ARES.

Ses poings endurcis comme enveloppé de titane et d'une couche de Nano-carbone qui frapperait sans relâche. À chaque coup, la vie de Jessica, cette jeune blonde, s'écoulerait tout doucement en un flot ininterrompu, ni par les cris ni par les personnes qui étaient aux alentours. Personne ne l'arrêterait tout comme une déesse égoïste : elle prendrait cette jeune vie, car elle le pouvait.

Ce n'était pas ce que Cassandra voulait. Elle l'avait compris depuis un moment, le temps de la bataille était passé pour elle. Elle comprenait à présent que la paix n'existe pas vraiment. C'était plutôt l'absence de conflit qui existait à la place. Elle aurait hurlé son indignation à cette jeune blonde de raconter son histoire sans sa permission. Ça n'aurait aussi servi à rien finalement, elle serait quand même coupable, mais ce n'était pas si grave tant qu'elle écarterait cette jeune personne d'un funeste destin. Elle l'avait compris après ses luttes passées : protéger les autres était ce qui l'a poussé à revêtir son armure de combat. Elle avait mis du temps à comprendre cette vérité.

Sa vérité.

Une parmi tant d'autres, celle de cette Cassandra qui voulait se projeter dans le futur. Voilà tout. Des fois, on pouvait faire le bien en ne faisant rien. Cassandra avait aussi appris cette leçon. L'action dans l'inaction, le paradoxe du soldat

C'était son rôle de capitaine d'évaluer les risque tactiques, alors des fois, on ne pouvait pas justifier les pertes et les dommages collatéraux, ensuite, on ne faisait rien.

Ici, si elle ne faisait rien, la jeune fille serait le dommage collatéral, mais ce serait elle qui aurait en quelque sorte le blâme. On penserait surement à tort que c'est ce genre de personne qui sacrifiait les autres comme des mouchoirs.

Ça n'arrangerait sûrement pas sa réputation, mais elle pourrait vivre avec ça. Par contre, elle ne pourrait pas supporter le décès d'une autre personne à cause de ses choix. Le pire, c'est qu'elle avait vu cette jeune personne de ses yeux. Une jeune vie luttant dans ce monde n'est pas un numéro de sécurité sociale ou un profil. Le choix était plus dur quand on connaissait les visages et leurs sourires. La faute était plus tangible et le poids plus lourd de conséquence. Elle était entrainée pour cela pour faire ses choix sans hésitation, car plus de personnes perdraient la vie et leurs sourires.

Elle ne pouvait que souligner l'ironie de la situation. Cassandra tentait de sauver la jeune femme en détruisant son avenir immédiat comme cela. Elle serait la guillotine qui lui trancherait ses espoirs de carrière chez Astra. Surtout qu'une fois écarté, cela sera pour toujours. On ne revient pas sur ce projet, car celui-ci finirait bientôt dans l'espace vers l'inconnue, à des années-lumière de la terre. C'était aussi le dilemme du soldat, il sauvait et détruisait aussi malgré lui.

À contrecœur, elle se rapprochait de la table et lançait l'enregistrement de leur conversation en toute discrétion sur son terminal Sphinx. Elle avait tiré une balle sur la carrière de cette jeune personne. Une victime de plus, mais aussi de moins.

Étrangement, Cassandra n'était plus énervée, non, elle était détachée et sereine d'avoir fait le bon choix, celui qui sauve, mais elle aurait aussi la colère et la tristesse a juste titré de cette jeune femme. Elle pourrait s'en accommode même de l'animosité des autres, car elle savait que le S3C réglerait le problème d'une manière efficace et définitive.

C'était ça aussi un autre dilemme du soldat. On pouvait faire des choses horribles en se disant : je n'avais pas le choix. Pourtant, on l'avait d'une certaine manière toujours. Cassandra l'avait lu dans un livre parlant des samouraïs d'antan. Cela suivait un code d'honneur drastique qui souvent finissait par leurs morts ou leurs suicides. Si un samouraï refusait d'obéir, alors, il n'avait pas d'autre choix que de se donner la mort pour éviter que sa famille ne finisse dans la pire des hontes. Quelquefois, ce n'était pas suffisant : si le samouraï avait des enfants, ainsi, lui aussi, mourrait pour effacer la lignée génétique et l'affront. C'était cruel, cela montrait qu'on avait toujours un choix même si on devait choisir le pire qui ici était le sacrifice ultime. Le don de sa vie pour les autres. C'était comme un soldat qui voulait défendre sa nation et sa famille, mais aussi les familles des autres. Bien sûr, tous les soldats n'étaient pas animés de ce sentiment, d'autre prenaient cela comme une profession et d'autre pour assouvir des désirs de violence inavouée.

Cassandra pensait qu'il y avait une certaine poésie là, quelque part entre les protecteurs et les meurtriers.

Cassandra revenait au présent, car elle avait enregistré assez de preuves et entendait assez d'arguments sur sa carrière de militaire. Le ton était dur et accusateur, mais comme ses phrases ne venaient pas d'un autre soldat. Elle n'était pas si blessée que ça. Le nom de la jeune fille lui venait à l'esprit, la victime était Jessica, une jeune femme blonde. Elle avait les yeux vert clair qui s'encadraient dans un fin visage ovale qui projetait une certaine aura de confiance. Jessica avait de longs sourcils noirs qui rendaient encore plus agréable son visage. Ces sourcils étaient fins et arqués d'une couleur brun clair. Son nez était assez long, mais relativement fin et bien proportionné. Elle avait de petites oreilles sans bijoux.

Ses cheveux étaient coiffés en une sorte de chignon.

Elle était relativement jolie, ce qui la démarque, c'est sa voix qui était chaude, mais aussi dure et tranchante.

Ce soir, Jessica serait davantage légère, une porte gigantesque se fermait sur sa carrière et ses rêves.

Elle parlait de sa voix forte et puissante de capitaine d'escouade de l'escouade 725 :

— Je viens d'entendre la divulgation par vos soins de mon dossier militaire. Celui-ci est confidentiel autant pour le personnel non militaire, donc en vertu de mon grade de capitaine. Je vais en informer le commandant de la base, soit Monsieur Jensen, de votre manquement et non respect de l'accord de confidentialité que vous avez signé à votre entrée en fonction.

— Mais non, je… n'ai rien dit, vous vous trompez madame !

Cassandra demandait à son terminal Sphinx de passer l'enregistrement de la conversation, ce qu'il fit :

— Tu as vu ça, ils prennent même un héros dans leur équipe de reconnaissance. En plus le dossier de cette Cassandra Reyez est vraiment bizarre : déjà tout est classé, la seule chose qu'on voit, c'est son parcours avant cette fameuse guerre où une IA avait pris le contrôle d'un silo nucléaire. Elle était là-bas, tu te rappelles ce qu'ils disaient aux infos.

C'était une vraie boucherie, mais elle a survécu à ce carnage ? En plus elle était un soldat PHALANX, de réels psychopathes déjà, il ne faut pas être net pour monter dans une de ces armures.

Cassandra, après avoir joué l'enregistrement, appelait le commandant Jensen, car elle en avait l'autorisation. Jessica via le haut-parleur du SPHINX ainsi que toute la cantine entendait la voix puissante du commandant Jensen.
***fin de l'enregistrement***

— Ce que je viens de recevoir sur mon terminal SPHINX m'attriste vraiment, déjà qu'un employé des ressources humaines discute de dossiers en dehors de ses heures de travail. Ces heures sont prévues pour la détente et le repos et pas le colportage de ragots.

Je vous signale que vous avez tous signé un accord de non-divulgation d'information.

Je me vois dans l'obligation d'arrêter le contrat de cette personne qui à présent ne fait plus partie de la base.

Vous allez vous rendre dans votre chambre et préparez vos affaires pour un départ dans une heure trente. Tout refus d'obtempérer sera vu comme une menace à la sécurité de la base.

En plus, comme vous avez vocalement un certain amour pour les soldats en armure PHALANX, vous serez escorté de la base par deux de ces « machines à tuer ».

J'en profite pour rappeler que chacun d'entre vous sera bientôt loin de tout ce que l'humanité connait. Je vous prie de garder cela en tête : chacun est différent. Ne jugez pas sans savoir, car nous avons tous commis des fautes à un moment de notre vie, mais nous sommes bien que nos fautes bien plus ! Le Capitaine Cassandre est un héros de guerre, c'est vrai.

Elle est plus que son dossier militaire. J'ai entendu beaucoup de bien des personnes qui l'entraînent. En plus autant en profiter pour rendre la nouvelle officielle. Je l'ai choisie personnellement pour être à la tête de l'escouade d'exploration. Voilà, ce sera tout.

Que tout le monde se repose, car le jour du décollage approche.

Après ce message du commandant, Jessica regardait Cassandra avec un mépris dans le regard. C'était à son tour d'être furieuse, mais elle l'avait cherché. Elle sortait de la cantine parce que son temps était compté à présent.

En plus, elle ne pourrait pas assister au décollage du Voyager. L'aventure la plus extraordinaire de tous les temps lui avait été refusée. Cassandra pouvait compatir mais elle n'avait pas eu le choix..

Après tout, elle rebondirait et arrêterait peut-être de juger sans vraiment savoir, comme l'a dit justement le commandant Jensen. Soudain Cassandra entendit dans la cantine le groupe de soldats PHALANX lever le poing gauche vers le ciel et taper leurs bottes militaires en cadence.

Ils criaient son nom.

— CASSANDRA ! CASSANDRA ! CASSANDRA !

Cassandra avait un sourire radieux aux lèvres et une douce chaleur l'envahissait : celle du souvenir de ses camarades, les blagues et l'étrange lien qui se lie entre tous les soldats blindés d'armure assistée. Le savoir que malgré tout chacun serait comme son armure fidèle à la protection de son porteur. Elle sentait que ces jeunes avaient compris l'essentiel de leurs entrainements.

Une pointe de fierté la submergeait et tout son entrainement réussit à retenir une larme qui pointait. Elle levait le poing gauche et on voyait briller son implant métallique sous les lumières de la cantine. Elle avait un grand sourire et son bras musclé que son débardeur militaire ne cachait plus, montrant comme autrefois la vertu de sa détermination et son entrainement physique assidu.

Puis les soldats, comme une seule voix puissante semblable à un canon, prononcèrent ceci :

— Bravo Cassandra !

Cassandra pleine d'allégresse redescendait son bras et criait :

— Rompez ! alors qui va payer la tournée ?

Tous les soldats éclatèrent d'un rire sincère ; ensuite chacun plein de joie se rapprochait de Cassandra pour la féliciter par une poignée de mains.

Puis un immense câlin de groupe, mais c'était quelque chose qui ne la dérangeait pas. C'était ça aussi : être un soldat, ne rien se cacher et être honnête avec son compagnon d'armes.

Les autres groupes qui virent les soldats se mirent à applaudir aussi Cassandra.

Ainsi la cantine succombait à une vague d'allégresse générale qui brisait pour certains la glace.

Le petit drame que Jessica avait lancé avait fini par une étrange façon de rapprocher toutes les équipes en leur faisant comprendre inconsciemment qu'ils étaient tous logés à la même enseigne alors autant apprendre à ceux connaitre. En quelque sorte, cette journée avait été le premier pas vers un voyage fantastique au travers du temps et de l'espace.

Mais c'était aussi un exemple de la chaleur humaine irrationnelle, mais qui repoussait le mal pour un temps.

Ça, c'était réellement une victoire.

Que la camaraderie était quelque chose de capital, mais aussi semblable à la chaleur d'un feu qui repoussait doucement les tracas de la vie et le froid de la solitude. C'était un vrai trésor qui ne valait pas commercialement quelque chose, mais qui était le plus beau trésor que les humains possédaient en eux.

Ainsi, pendant cette soirée, Cassandra discutait énormément, ce qui lui fit du bien.

Cassandra revint au present.

Une bourrasque caressait le visage de Cassandra qui souriait. Elle laissait passer les pensées sombres et sa balade lui ferait du bien.

Ce qui était sûrement pour cela que la capitaine Jensen avait choisi ces créneaux horaires. Cassandra avait apprécié ce choix qui lui permettait de faire une balade en solitaire. Ces derniers jours, l'esprit la tourmente quelque peu.

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