Chapitre 5 : Invitation au bal
Le jour se leva doucement sur la cité, l'éclairant de ses chaleureux rayons. Altaïr avait finit par s'installer sur un toit, adossé a une cheminée. Il ouvrit les yeux quand le soleil franchit la limite des toits. L'atteignant pour dévoiler les traces de sang sur sa tenue. Avant de s'endormir, il avait bandé son épaule, mais le pansemant était rapidement devenu rouge du au sang qui coulait encore de façon importante de la plaie. Sa capuche et son foulard avaient été tachés quand Aguilar lui avait ouvert l'épaule. Sans parlé de sa main et son avant bras encore rouge du sang de son frère. Silencieux, l'assassin observa la ville s'illuminer a mesure que le soleil montait dans le ciel dégagé. Les façades de pierres bordeaux prenaient un éclait vif tandis que le bois massif des maisons a colombages trançandaient la morosité des infrastructures. Doucement, la grande place s'anima et les marchand mirent en place leurs étandars de produits diverses et variés. Poissons. Fruits et légumes. Tissus en tout genres. Bijoux toujours plus extravagants pour les gentes dames. Bouchers et boulangers commencaient a faire publicité de leurs produits aux premiers passants de la matinée. Levés aux aurores pour s'approprier les produits les plus frais et les plus gouteux de tous. Voir la grande place ainsi animée fit sourire le jeune homme. Cette vie paisible que menaient les villageois n'était pas pour lui, mais il se plaisait a les regarder jouïr de leur quotidien. Lui ne pourrait certainement pas s'offrir ses saumons alléchants ou ses cuisses d'agneau a l'odeur exquise. Il se contentait d'un morceau de pain ou des restes de viande laisser par les restaurants. Une vie de chien. Mais en contre partie, il était libre. Libre d'aller la ou son coeur le guidait. Libre de briser la routine. Cette routine qui l'avait poussée a quitter la Confrérie. Mais peut on réèllement parler de liberté quand son coeur est tourmenté par un sentiment qui ne pourra jamais être satisfait ?
Alors qu'il fixait les arcades en bois de chêne, grouillantes de vie, Altaïr leva les yeux vers le soleil. Le jour était assez avancé et la reine devait se tenir dans la salle du trône. Il souffla longuement et se leva pour se rendre au château. Pour cela, il devait traversé la grande place. Ce qui lui réchauffa le coeur. Il sauta dans une ruelle qui coupait le carré fermé de la place. Puis il s'engouffra dans la foule de gens déjà présents. Ce faufilant en bousculant sans violence les citoyens. La tête baissée, il écoutait les différentes discussions qui atteignaient son ouïe sans faille. Beaucoup parlaient d'un bal organisé par Messire Delacroix, un homme de lois a la forte influence. Tous l'appréciaient pour cause de ses agissements afin de maintenir la paix au sein du peuple. Il écouta ensuite deux femmes tergiverser sur le prix d'un ruban orné de bijoux et fausses pierres. Ah, les femmes. Attirées inexorablement par ses babioles sans importances. Qui, soit disant, les mettraient en valeur et feraient démonstration de la richesse de leur maris, ou de leur pères pour les jeune filles. Et ne parlons même pas des femmes de nobles, couvertes de la tête au pieds de tissus en peaux d'animaux et de bijoux a en perdre le compte. Des caches misère, se disait le jeune homme. Rien de plus que des cailloux colorés et de pauvres bêtes tuées pour le plaisir de quelques sans coeurs. Les murmures du marché s'estompèrent doucement quand il quitta la place pour rejoindre le château. Il s'arrêta a l'ombre d'une ruelle pour observer l'immence façade en pierre blanches ornées de gargouilles et d'un fronton représentant le Sacrement Royal. Illuminée et mise en valeur par la lumière du soleil. Les portes de bois et d'or brillaient tellement qu'il dut plisser les yeux pour les regarder. Il finit par décroiser les bras et sortit de l'ombre pour se présenter devant les gardes. Leur expliquant calemement qu'il venait rendre rapport a la reine. Il put sans mal remarquer leur regard dédaigneux quand ils hochèrent la tête et ouvrirent la porte. Mais il avait l'habitude, il les voyait tous presque tous les jours et il se savait peu apprécié des employés du château. Pourtant, il entra sans même leur jeter un regard et traversa le couloir principale qui menait a la salle du trône. Un couloir maintenu par de superbes colonnes blanches et dorées, dont le sol de marbre était recouvert d'un tapis de laine rouge, et les murs décorés de tableaux représentant tous les hommes et femmes ayant foulés le sol de cet endroit pour en être les souverains. D'un démarche légèrent et sûr de lui, l'assassin traversa ce couloir et pénétra la salle du trône. Une pièce immence colorée en rouge et doré, aux teintes de la royauté. Des vitraux en guise de fenêtre, donnant a la pièce une ambiance plutot chaleureuse. D'immences rideaux ouverts sur le blason de la famille royal. Un blason qui représentait un dragon posé et rugissant sur des montagnes pourpres. Devant lui, au sommet de quelques trois ou quatre marches, le trône. Un siège d'or accompagné de deux épées dorées. La reine y était assise dans une position peu digne de son rang. Les jambes croisées sous sa robe rouge, son coude était appuyé sur l'accoudoir et sa tête reposait sur sa main. Son regard désignant le mur face a elle, elle semblait complètement ailleurs. Une attitude qu'Altaïr ne releva pas. Il se contenta de poser silencieusement un genoux a terre et d'amener son poings a son coeur en fermant les yeux, laissant sa cape reposer au sol.
- Votre Majesté. Je vous apporte des nouvelles a propos de notre fauteur de troubles. Enfin... Si l'on puis dire.
- Parles.
Cette réponse, aussi froide que désintéressée, eut l'effet d'un coup de poignard en plein coeur. Le jeune assassin faillit même en perdre l'équilibre alors qu'il sentait le regard neutre de la reine posé sur lui. Il cacha bien sur se ressentit et serra le poings contre son coeur. Son ton de voix avait été si sec. Il ne l'avait pas entendu depuis sa toute première discussion avec elle. Comme si. Comme si il était redevenu un parfait inconnu pour la reine. Et ceci... Il eut l'impression d'être le seul au monde avec qui elle se comportait ainsi. Comme si il subissait sa colère. Altaïr garda la tête baissée... Non, il l'a baissa encore plus, serrant les dents quand sa blessure a l'épaule lui rappela sa présence. Surprit, le jeune homme se rendit compte qu'il avait perdu ce qu'il voulait dire. Il réfléchit rapidement, sentant toujours le regard ardant de la reine sur lui, se torturant l'esprit jusqu'a ce que cela lui revienne enfin.
- ...Je suis parvenu a mettre la main sur lui durant la nuit... Je n'ai pas pus empêcher le meurtre qu'il a commit, mais j'ai fais en sorte qu'il ne puisse plus agir durant plusieurs jours.
- Ceci est tout de même une bonne nouvelle; répondit la reine qui avait retrouvé une position adéquate. Tu as bien fais.
- Souhaitez vous que j'accomplisse une tâche ? demanda le jeune homme en posant une main sur son épaule de plus en plus douloureuse.
- Oui. Continues de le surveiller. Malgré le fait qu'il ne sera plus un danger durant quelques jours, une fois guéri il le redeviendra.
- Bien, Votre Majesté.
Altaïr resta alors immobile et silencieux, attendant que la reine l'autorise a se retirer. A leur deux entrevues précédentes, le jeune homme s'était retiré sans son accord pour fuir un sujet devenu trop génant. Mais il savait ce geste être un manque de respect passible d'emprisonnement. Alors, cette fois, il suivit la régle et ne bougea pas jusqu'a ce qu'il en ait l'autorisation royale. C'est alors qu'un homme entra dans la pièce. A en jugé par sa tenue, composée d'une tunique en lin rouge et de collants blancs, ainsi que par ses nombreux bijoux et sa canne d'or, ce devait être un noble. L'assassin fut bousculé a son passage et serra les dents quand son épaule le lança douloureusement. Mais il ne dit mots, il n'en avait pas le droit. Le noble l'ignora complètement et vint saluer humblement sa souveraine.
- Votre Majesté, bien le boujour.
- Qui vous as permis de pénétrer en ces lieux sans vous annoncer ? lança la reine qui semblait ne pas avoir apprécié la venue impromptue de cet homme. Qui plus est en manquant de respect à l'un de mes serviteurs.
- Quel serviteur ose se présenter devant notre sublime souveraine dans un tel état ? demanda le noble dont la question ressemblait plus a une affirmation dédaigneuse alors qu'il avait tourné un regard empli de dégout en direction de l'assassin, qui s'était relevé en grimaçant pour faire demi tour. Ce roturier ne mérite même pas de ce présenter devant vous.
A ces paroles, Altaïr s'arrêta juste avant de passer la porte de la salle du trône pour reprendre le grand couloir. Silencieux, il regarda sa main, couverte de sang. Cet homme n'avait pas tord. Il avait eut la négligeance de se présenter devant la reine couvert de sang. Quel idiot. Décidément, il n'avait vraiment pas la tête a agir respectablement ces temps ci.
- Laissez moi juger ou non du mérite de se présenter devant moi; le reprit durement la reine.
- Bien sur votre majesté; obéit le noble en s'inclinant respectueusement. J'aimerais savoir si vous souhaiteriez m'accompagner pour le bal de messire Delacroix demain soir. Nous serions ravi de vous avoir a nos côté.
- Je n'y vois aucun inconvénient; répondit la reine sur un ton ou Altaïr reconnu le dégout et le mécontentement. Mais permettez moi de venir accompagné d'un de mes soldats, en précautions.
- Si cela peut vous aider a vous sentir plus a l'aise, bien évidemment.
L'assassin, qui était dos au trône, souffla et cacha sa blessure sous sa cape avant de s'avancer vers la sortit. Il n'avait plus rien a faire ici. Autant quitter les lieux avant de ce prendre une nouvelle remarque cinglante. Quoi que...en ce moment, rien ne pouvait l'atteindre plus que le comportement froid de la reine a son égard. Il devait le caché pour le bien de tous et pour celui de la reine. Mais il savait les sentiments qu'il avait pour elle, il l'avait comprit mais ne l'acceptait pas. Il reniait ses sentiments. Et malgré ça, la froideur de la reine lui avait broyé et déchiquetté le coeur.
- Très bien. Qu'il en soit ainsi.
- Vous m'en voyez ravi, Votre Majesté; sourit l'homme de riche lignée avant de se tourner vers l'assassin en remarquant le vif regard que la reine lui avait porté. Quel comportement exécrable. En plus de se présenter aussi salle, il ose partir sans mot dire. Comment pouvez vous laisser passer un tel comportement ? Vous devriez l'envoyer au cachot, Votre Majesté.
Une fois de plus l'assassin s'arrêta. Mais cette fois, il tourna la tête pour regarder le bourgeois. Un regard ou se mélangeait méprit et colère mais qui cachait aussi une lueur de peine. Il était si simple pour lui de lui trancher la gorge sur le champ. Mais ce n'était pas un lieu approprié et surtout, il n'avait aucune raison valable de le faire. Le tuer lui apporterait encore plus de problèmes. Et peut être même, la reine ne voudrait plus jamais le voir et avoir a faire a lui. Alors, silencieux, il retint sa lame.
- Je ne vous permet pas de dire cela ! gronda Daenerys a l'encontre du bourgeois. Mes choix m'appartiennent et personne ne peut les juger.
- Pourquoi vous emportez pour un roturier, ma reine ? Il n'a pas plus de valeur que les paysants qui traînent dans les rues.
- Pardonnez ma présence, Votres Majesté; intervint l'assassin qui approuva les dires du noble. Pour eux, un homme comme lui n'avait pas plus de valeur qu'une pierre sur un sentier. Qu'un rat au milieu des provisions. Je me retire de ce pas.
- Reviens au crépuscule; ordonna la reine. J'ai une mission a te confier.
Il resta silencieux et se contenta de hocher la tête sans un mot avant de sortir de la pièce et du chateau par le même chemin. Un fois dehors, il s'éloigna un peu dans les rues toujours sombres de la ville, replongeant dans ses ténèbres qu'il connaissait si bien. Avant de s'arrêter face au mur en brique rouge d'une petite maisonnette pour ce mettre a le frapper a grands coups de poings. Extériorisant sa colère et sa rancune. Faisant abstraction de la douleur qui lancinait son épaule a chaque seconde et s'accentuait a chaque coup. Savoir qu'elle allait se rendre a un bal avec cet homme, entourée de bourgeois malhonnêtes, le mettait hors de lui. Mais il ne pouvait rien faire. Rien. Rien a part ruminer contre lui même, contre les dieux. Rien a part souhaiter jusqu'au plus profond de son âme qu'il ne lui arrive rien. Quand il se calma enfin, il s'assit sur un tonneau qui devait servir de poubelle et se mit a jalouser le soldat qui accompagnerait la reine au bal sous sa demande. Lui aussi était sous ses ordres, mais les soldats avaient un rang social différent du sien. Un rang qui les rendaient plus apte a accompagner les souverains a de telles receptions.
Au lieu de ce rendre chez Luke pour y passer l'après midi a discuter dans le but de se changer les idées, l'assassin ne fit rien de cela et retourna a la place principale ou il s'installa sur un banc et passa l'apres midi a ruminer en regardant le marché. Plusieurs fois, des enfants venaient lui demander pourquoi il restait tout seul et pourquoi il était habillé ainsi. Ne voulant pas se montrer méchant, le jeune homme leur fit a chaque fois un sourire faussement amicale et leur raconta des mensonges pour satisfaire leur curiosité juvénile. Les enfants en étaient content et repartaient toujours en trottinant tous raconter a leur maman qui ne se trouvait jamais bien loin. Celles ci souriaient a l'assassin qui le leur randait avant qu'elle ne reprenne leur chemin.
Après avoir passé plus de deux heures assit sur ce banc, Altaïr se releva et disparut de la vue de tous dans les ruelles. La, il se sentait plus a l'aise. Caché dans l'ombre des façades blanches ou bordeaux de toutes ses petites maisons. Les ombres étaient son monde, son territoire. Il vivait dans les ombres. Il agissait comme une ombre. Le soleil et la lumière l'effrayaient. Même si ce premier lui était toujours agréable aprés une nuit bien fraîche.
Quand le soleil commença a se faire dévorer par l'horizon et que les tulmultes du marché disparurent, l'assassin repartit au château. Il salua de nouveau les gardes qui le regardèrent avec dédain avant de le laisser passer. Il traversa le grand couloir, le pas un peu plus lourd que ce matin et les épaules plus affaissées. Qu'il redressa en arrivant dans la salle du trône pour poser un genoux a terre devant sa souveraine. Celle ci s'étant levé de son trône en le voyant entrer, reprenant son attitude royale et calme.
- Je m'excuse de la froideur dont j'ai fait preuve ce matin. Je n'aurait pas dut te parler ainsi.
- Vous n'avez pas a vous excuser, Votre Majesté; répondit Altaïr dont leur coeur sétait apaisé en entendant le ton plus calme de la reine. Mon comportement n'était pas digne d'un serviteur de la reine. J'ai mérité ce traitement.
- Non, c'est faux. J'ai juste souhaité paraître aussi neutre et impartiale que je devrait l'être. Mais changeons de sujet. J'aimerais que tu soit celui qui m'accompagnera au bal de demain soir.
- Votre majesté; bégailla-t-il légèrement, surprit que ce soit de lui dont elle parlait lors de sa discussion avec le noble. Je n'ai certainement pas le droit de me rendre a une telle réception. Que penserez Messire Delacroix en vous voyant arriver avec un roturier a son bal ? Pardonnez moi, Votre Majesté, mais je ne peux acceder a cette demande.
- Lorsque je dit "accompagner", c'est en tant que garde du corps, en tant que soldat. Tu seras là pour me protéger en cas de besoin et tu aura la possibilité de mener tes recherches pour trouver l'employeur du Mamba Noir. Mais je comprend que tu refuse… Après tout, tu dois avoir une vie toi aussi, une famille, peut-être même une fiancé. Je ne veux point te séparer d'eux de force.
- Pardonnez moi de paraître un peu... intime, Votre Majesté; sourit doucement le jeune assassin amusé qu'elle pense ceci. Mais si j'avais une famille comme vous semblez le penser, je ne me serais jamais mit a votre service. Je refuse cette demande car je suis un assassin, un traitre. Et je ne mérite largement pas de vous accompagner. Que ce soit pour vous protéger ou pour accomplir une mission.
- Je… ne supporte point ces bals. Être entouré d'autant d'hommes et de femmes avares et égoïstes m'est insupportable. C'est pourquoi je t'avais choisis toi pour m'accompagner. Contrairement à un de mes soldats, tu me comprendrais.
- Vous me voyez touché par vos paroles, Votre Majesté; lui repondit l'assassin en grimacant de douleur. Mais, pardonnez moi, il faut que j'aille changer la bande de mon épaule.
- ...Très bien...
- Ne le prenez pas mal, Votre Majesté. Je réfléchirais sincèrement a votre demande. N'auriez vous pas de l'alcool médical, s'il vous plais ?
- Bien sûr. Suis moi.
La reine lui fit signe et partit a la droite du jeune homme. Se tenant l'épaule, celui-ci lui emboita le pas. Ils sortirent de la pièce pour traverser un couloir bien différent du celui qu'il arpentait pour se rendre a la salle du trône. Celui la était bien plus fin et sombre, ainsi que beaucoup moins haut. Des tableaux ornaient aussi les murs ainsi que d'autres décorations dont il ne pouvait même pas imaginer le prix.
La reine s'arrêta après quelques pas devant une porte vitrée, qui laissait passer une lumière blanche légèrement bleutée. Elle la poussa d'une main et entra sous les salutations d'un homme en blouse blanche qui devait surement être le médecin du château. La reine lui expliqua calmement l'objet de sa venu et l'homme partit, sans attendre, chercher les instruments de soin dont il avait besoin. Altaïr ne voulait pas rentrer, disant qu'il ne tarderait pas en ses lieux. Mais la reine ne lui laissa point le choix et lui prit même la main pour le tirer a l'intérieur. L'assassin tressaillit quand il sentit sa main dans la sienne. Elle était si fine et douce. Si fragile. Quand elle l'assit sur l'un des lits présents dans la pièce, il secoua la tête pour ce sortir de sa torpeur. La reine partit ensuite ouvrir une armoire pour y récupérer de l'alcool, du fil, et une auguille pendant que le médecin posait, sur un petit chariot, des bandes et un ciseaux. Il demanda ensuite a Altaïr de sortir la bande qu'il avait déjà. Ce que fit silencieusement le jeune homme, qui commença par enlever une partit de son haut. Puis il s'attela a défaire la bande et grimaça en arrachant la partie collée a la plaie. C'était vraiment douloureux, comme si il s'arrachait lui même la peau. Et au vu de la douleur, il en déduit sans mal que la plaie était encore fraîche et sanglante. La douleur étant difficilement supportable, l'assassin termina de retirer la bande d'un coup de lame habile. Laissant ensuite libre cours au médecin qui trempa un morceau de coton dans le l'alcool pour le passer sur la plaie et la nettoyer.
Altaïr ne broncha pas a la brûlure du désinfectant. A vrai dire, il avait désormais la tête ailleurs, fixant sa main encore couverte du sang de son frère. Il n'avait aucunement eut l'intention de le tuer. Juste l'inciter a ne pas laisser aller sa folie meurtrière. Mais il lui avait tout de même causé une grave blessure et ça ne lui plaisait pas. Après tout, il s'agissait de son frère et lui, contrairement a Aguilar, n'avait aucune raison de le haïr. Il l'aimait toujours comme dans leur jeunesse, lorsqu'ils étaient encore inséparables tous deux. Il revoyait leurs escapades nocturnes. Leurs entraînements secrets. Leur rigolades discrètent pendant les leçons de morales. Aujourd'hui, tout ceci était bien loin et ne se produirait plus jamais. Ca trahison avait détruit sa complicité avec son frère de toujours et il ne la retourverait pas.
La voix de la reine le ramena a la réalité quand elle le mit en garde contre la douleur qu'il s'apprétait a devoir encaisser. Effectivement, la plaie était propre et la reine avait préparée le fil et l'aiguille pour le recoudre. Quand l'aguille pénétra sa peau, déjà meurtrie, il serra les dents mais ne réagit pas plus. Il était vrai que se faire recoudre sans anesthésie était douloureux, mais ça n'était rien comparé a ce qu'il avait du endurer par le passer. Une blessure qui avait laissée une marque indélébile dans son dos mais qu'il gardait cachée avec ses vêtements. Une fois la plaies refermées, la reine banda l'épaule de l'assassin, effectuant plusieurs tours pour être sûr que cela tienne comme il le faut.
- Voila; dit-elle en s'éloignant pour se rincer les mains.
- Merci, Votre Majesté; fit le jeune homme en bougeant un peu l'épaule.
- Je t'en pris; lui sourit-elle. Je n'allais tout de pas te laisser perdre ton bras.
- Elle aurait finit par se refermer toute seule.
- Certes, mais moins vite et tu aurais souffert d'autant plus.
- Vous êtes vraiment différente de vos confrères, Votre Majesté; affirma le jeune homme qui n'avait pas retenu un léger sourire derrière son foulard, touché par le caractère soucieux de la jeune reine.
- Vraiment ?
- Rare sont ceux de votre rang qui se soucis autant de leur serviteurs. Surtout si ils ne sont que des roturiers sans importance.
- Je ne vois pas mes serviteurs comme des moins que rien. Et je ne me vois pas supérieure face à eux. Nous sommes tous des êtres humains, après tout. Nous naissons et mourront tous de la même façon.
- Ce sont des paroles nobles et sages; mit en valeur le jeune homme en baissant respectueusement la tête. Digne de vous, Votre Majesté.
- Je te remercie, Altaïr.
- Je ne vais point vous importuner plus longtemps, Votre Majesté; souffla Altaïr en se levant.
- Très bien; dit-elle en hochant la tête. Réfléchis tout de même a ma proposition.
- ... Votres Majesté; réfléchit l'assassin. Si j'accepte. Il va falloir que je m'habille comme un soldat.
- Je pense que c'est le mieux, oui. Mais tu pourra mettre un casque pour cacher ton visage si tu le souhaite.
- Alors disons que j accepte; souffla-t-il, préférant la suivre plutot que de la laisser y aller seule. Mais... Je n ai aucune tenue appropriée. Je n ai même pas de quoi changer mon haut déchiré.
- Je te donnerai une tenue.
- C est simplement pour que ses rustres reste loin de vous, Votre Majesté. Et pour enquêter sur l affaire Mamba Noir. Vous êtes sur que vous aurez ma taille ? Je doute d avoir la même carrure que la plupart de vos soldats.
- Je demanderai à un de mes soldat d'en apporter plusieurs de différentes tailles.
- Je reviendrais donc demain pour les essayer.

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