Chapitre 6 : Cœur tourmenté
Un peu plus tard, Altaïr entra dans le bistro de son ami de longue date. Cet endroit était si conviviale, si agréable. Décoré de meuble en bois de chêne et de quelques tableaux de nature morte. Les bougies qui éclairaient les lieux lui donnait une ambiance détendue, profitable au moral des personnes qui entraient. Ici, les gens venez passer du bon temps entre amis. Même des inconnus se parlaient. Les gens étaient chaleureux et aidaient un inconnu sans hésitation. Aucune bagarre en ces lieux, elles étaient interdites pour garder intacte la paix et l'harmonie de ce petit coin de paradis. Le jeune assassin venez ici pour se détendre, discuter avec le propriétaire et écouter les conversations des autres, qui pouvaient parfois lui apprendre des choses. Il aimait entendre deux amoureux se dire des mots doux. Les enfants rire et jouer. Il se plaisait a fermer les yeux pour mieux profiter du calme reposant de ce bar. Grace a son ami, il avait un endroit ou se réugier. Jamais Luke ne devoilerait quelque chose sur lui, il le savait. Il avait confiance en lui. Luke était un homme de parole. Droit et la tête sur les épaules. En plus d'être amical et bienveillant. Nombre de fois, Altaïr était venu lui chercher conseils quand il était en situation difficile. De plus, il avait des oreilles partout et pouvait lui apporter des renseignements sur les hommes qu'ils recherchent. En ce moment, il s'agissait d'Aguilar. Mais malheureusement, ses sources ne parvenaient pas a avoir assez de détails pour aider le jeune homme. Le meurtrier était bien trop discret. Evidement, c'était un assassin après tout. Il vivait ainsi, tout comme Altaïr. Celui-ci ne pouvait donc pas compter sur son ami pour débusquer son frère, il devait se débrouiller seul et espionner les conversations des habitants pour en apprendre d'avantage. Mais pour l'instant, Aguilar était hors d'état de nuir a la cité au vu de la blessure qu'il avait reçu. Quand il s'assit au bar, Altaïr ne pensait pas a lui. Il était plus occupé a essayer d'oublier la douleur que lui faisait subir son épaule. Il n'avait rien montré devant la reine par fierté, mais quand il était sortit du château, il avait bruyamment grogné. Se faire recoudre sans anesthésie faisait autant, voir encore plus mal que si il s'était arraché la peau. Assit sur un tabouret, il posa ses coude sur le bois du bar en soufflant. La barman se tourna vers lui en nettoyant un verre alors qu'il sortait calmement son capuchon et son foulard.
- Altaïr ? Ca va ?
- Pour quelqu'un qui vient de se faire charcuter l'épaule a coup de fil et d'aiguille ? Je suis au mieux de ma forme; lui répondit le jeune homme en levant le pouce.
- Ha ? fit le barman dans une grimace. Et bien… Tu tiens plutôt bien. Moi je ne pourrait point rester aussi calme avec la douleur.
- Quand on c'est fait ouvrir le dos. Ca n'est rien a cote; ricana Altaïr.
- Ca doit tout de même piquer. Tu t'es fais soigné par quelqu'un ?
- Par notre souveraine; lui répondit le jeune assassin en ce demandant comment il aurait fait pour se recoudre lui-même.
- J'avais entendu dire qu'elle soignait des habitants blessés. Mais je n'en était point sur. C'est une personne au grand coeur.
- Je vais te surprendre; sourit Altaïr.
- Ha oui ?
- Je suis convié, par notre reine, au bal de Messire Delacroix demain soir; lui apprit-il en prenant un air digne des bourgeois.
- Ha ? Mais c'est que tu vas passer de l'autre côté, ma parole; ricana Luke d'un air moqueur.
- Non. Jamais. Elle m a demandé de venir pour la protéger et pour enquêter sur l employeur d'Aguilar.
- Détends toi, je plaisante; dit-il avant de reprendre du sérieux. C'est une assez bonne idée qu'a eut notre reine.
- Franchement ?
- Oui. Elle se protège et elle te permet de continuer tes recherches en même temps; lui expliqua le barman en fermant les yeux.
- C'est vrai. Mais cela n'empêche que je reste un roturier et un assassin.
- Cela s'avère vrai aussi. Mais dieu seul sais. Cela pourrait changer.
- Qu'est ce que tu insinues ?
- Rien. Rien; siffla le barman en détournant le regard.
- Parles; insista Altaïr.
- Je ne faisais que plaisanter; ricana Luke en se grattant la nuque. Cela n'est rien de sérieux.
- Luke; l'interpella Altaïr qui savait que son ami aimait jouer avec les mots. Parles.
- Tu pourrais finir par aller plus loin avec elle; souffla enfn le barman en croisant ses bras sur le bar, tout sourire.
S'y attendant grandement, le jeune assassin ne réagit pas aux yeux du barman. Mais il soupira intérieurement. Entre lui et la reine, il ne pouvait rien y avoir. Ils étaient bien trop différents et venaient de deux mondes opposés. Deux mondes qui se vouaient une haine sans limite depuis des siècles. Les Hideos. Un groupe semblable aux assassins, dirigé par un seul homme, menait le royaume a la baguette et même les souverains ne pouvaient s'opposer a eux. Leur but. Créer un monde oû leur organisation dominerait tous. Un monde ou tous deviendraient des esclaves. Un monde de corruption. De famine. De pauvreté. Et ils étaient prêt a tous pour arriver a leur fin. Manipuler. Torturer. Tuer. Rien ne les effrayaient. La était leur force. Et depuis des siècles, les assassins oeuvrent pour les détruire et offrir au peuple paix et liberté. Plusieurs fois, les deux camps s'étaient livrés bataille. Beaucoup de sang avait coulé ce dernier siècle. Et cela allait continuer encore temps que ses hommes n'abandonnaient pas leurs idéaux inhumains. Altaïr savait que la reine n'avait rien a voir avec eux et qu'elle rejetait certainement leur façon de faire. Mais, la mort était le prix a payer pour les obstacles a leur desseins de domination suprême. Alors elle était dans l'obligation d'obéir et de les laisser agir. Car la plupart des soldats qui se tenaient au château étaient des Hideos. Voila la raison de leur regard dédaigneux au passage de l'assassin. Celui-ci regarda sa main gauche, celle que la souveraine avait prise pour l'obliger a s'assoir. Un poigne douce et légère qu'il ne parviendrait surement pas a oublier. Il se mit a sourire. Un sourire différent de celui qu'il avait d'habitude. Celui la habitait une lueur d'amusement mais aussi une lueur de tendresse et surtout une lueur de peine. Cette femme n'était qu'un rêve illusoire. Un mirage qui disparaît quand on s'approche de trop prêt. Et pourtant, au fond de lui, il continuait d'y croire. Pourquoi ?
- C'est impossible...; soupira-t-il.
- Officiellement oui; lui répondit le barman en le regardant calmement.
- Et toi ? Ou en es-tu ?
- Dans ma vie sentimentale ?
- Oui.
- Mais, je suis prit et fiancé; sourit fièrement Luke.
- Content pour toi, mon ami; lui rendit le jeune homme, cachant derrière un sourire, la jalousie qui enserra son coeur. Luke vivait une vie simple et heureuse. Il l'enviait même si il ne se voyait pas vivre ainsi. Il finirait par s'ennuyer dans une routine comme la sienne.
- Courage mon ami; le poussa en avant celui-ci.
- Ne t'en fais pas pour moi va. Je n'ai pas besoin de ça. Ma vie de renégat me va très bien.
- Je sais qu'elle te vas très bien. Mais je suis sûr de ne pas me tromper si je m'avance a dire que tu souhaites aussi l'affection d'une femme en particulier.
- Mais je ne pourrais point l'avoir, alors je continuerai ma vie de vagabon libre et sans contraintes; lui apprit le jeune homme après avoir baisser les yeux.
- Tu peux l'avoir, mais pas officiellement.
- Sa majesté Daenerys mérite bien mieux qu'un traitre assassin. Quand a moi, je ne mérite même pas qu'elle pose les yeux sur ma personne.
- Mais tu l'aimes. Ca ne se contrôle pas, et le renier revient à se détruire.
- Mais cela est tout aussi destructeur d'espérer quelque chose d'impossible. Et même si nous le pouvions, je risquerais de la mettre grandement a danger. Et tu sais très bien que si il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est que quelqu'un soit en danger par ma faute. Elle et moi, c'est et cela restera impossible. Une douce illusion.
- Je ne sais pas quoi te dire.
- Il n'y a pas grand chose a dire. Sers-moi quelque chose, je te laisse le choix.
L'homme hocha silencieusement la tête et se tourna vers ses étagères pour attraper un verre et une bouteille d'alcool. Il remplit le verre aux trois quart et le posa devant l'assassin qui ne tarda pas a en avaler le contenu. Souriant en appréciant la chaude liqueur qui vint réchauffer sa cage thoracique.
Le jeune homme passa le reste de l'aprés-midi a discuter avec son ami et certains clients qui voulaient bien lui adresser la parole, étant des habitués des lieux. Quand la lumière du soleil ne suffit plus a éclairer le bar et que Luke partit allumer ses boujies a l'aide du serveur qui travaillait pour lui, Altaïr le salua et quitta le bistrot en cachant de nouveau son visage derrière sa capuche et son foulard. Seul, il se mit a vagabonder entre les maisonnettes, dans les rues sombres de la cité qui se transformèrent en ténèbres lorsque le soleil disparut complètement. Sa vue ne lui étant pas d'une grande utilité dans cette obscurité, l'assassin misait tout sur son ouïe aiguisée. Le moindre petit bruit lui parvenait. Un volet qui claque a cause du vent. Un chat ou un chien errant fouillant dans les poubelles en quête de nourriture. Le sifflement du vent dans les ruelles. Plus personne ne trainait dehors a cette heure ci. Sauf deux ou trois personnes agées sorties pour discuter ou un couple amoureux se retrouvant en secret. Tout était calme et, comme il l'avait espéré, rien ne vint déranger ce calme reposant. Aucun meurtrier pour gacher le sommeil de quelques villageois présents au mauvais endroit au mauvais moment. Bien évidement, Altaïr ne parvint pas a trouver le sommeil et passa sa nuit a érer dans la ville, se fondant dans les ombres pour se rendre invisible et tromper l'éclat cristallin de la lune. Enfin, jusqu'a ce qu'il décide de se poser sur un toit pour se reposer un peu. La, il fixa l'astre lunaire. Ce cercle lumineux aux couleurs envoutantes le fascinait plus que le soleil le réchauffait. Il se plaisait a l'observait pendant des heures, se baignant dans ses rayons argentés. Il parvint a trouver le sommeil juste avant que le soleil remplace la lune et dormit toute la matinée sans bouger de son toit. Ce furent les tulmultes bruyant du marché en effervescence qui le réveillèrent doucement. Dans un soupir, il se leva et s'étira avant de descendre pour traverser le marché. Le bal de Messire Delacroix était sur toutes les lèvres. Il n'entendit parler que de lui en passant dans la foule. Les hommes jaloux le critiquaient lui et celui qui l'avait organisé. Tandis que les femme rêvait de pouvoir y aller. D'avoir d'aussi jolie robes que les bourgeoises s'y rendant. De pouvoir porter autant de bijoux. Et de pouvoir trouver un homme riche. Toutes ses paroles désespérèrent Altaïr qui quitta la place après avoir salué deux enfants qu'il connaissait. Souriant en voyant leurs yeux brillants d'admiration. Il était si simple de faire croire n'importe quoi a ses bambins encore insouscients. Mais leurs sourires et leurs regards remplis d'étoiles lui faisait toujours chaud au coeur.
Mais ce petit moment agréable ne dura pas quand il se retrouva face aux grandes portes du château royal. L'un des gardes lui intima de le suivre tandis que le second le regardait rentrer avec ce même regard mauvais, avant de refermer les portes. Le soldat le guida a travers le grand couloir mais bifurqua dans un second juste avant d'atteindre la salle du trône. Altaïr restait méfiant. Il n'avait pas confiance en ces hommes qui n'étaient autres que ses pires ennemis, des Hideos. La cerpe noire qui ornait leur armure en était la preuve ultime et il n'avait pas mit longtemps a le remarquer il y a trois ans, quand il est entré au service de la reine. L'homme le conduisit dans une pièce sombre qui devait être l'entrepôt ou ils rangeaient armes et armures. Une fois entré, il ouvrit un coffre et donna une première tenue a l'assassin qui s'éloigna un peu pour l'enfiler. C'était une armure complète, constituée essentiellement d'acier et de côte de maille, lourde et encombrante. Il l'enleva et la lui rendit, elle ne lui plaisait pas le moins du monde. Le garde grogna vigoureusement avant de lui en donner une seconde. Celle-la était plus simple. Un t-shirt simple rouge et un pantalon noir, le tout accompagné d'une veste noire sur laquelle était délicatement brodé un camelia rouge dans le dos, et des dessins quelconque sur les pants. La tenue était accompagnée de bottes et de gants en cuir noir, ainsi que d'un masque cachant le haut du visage de l'assassin. Son foulard pour cacher le bas de son visage, Altaïr était décidé, il prenait celle-la. Elle était légère et agréable a porter. Bien que ne pas avoir de capuche le mettait un peu mal a l'aise, mais il s'en contenta. La garde le mena ensuite dans le couloir et lui dit d'attendre la reine a cet endroit avant de repartir a son post. La soirée approchait a grand pas et le jeune homme s'était adossé au mur pour réfléchir. Les bras contre son torse et une main au menton, il n'entendit pas la reine approcher et sursauta quand elle se racla la gorge pour attirer son attention. Quand il posa par le suite le regard sur elle, il en resta de marbre. Elle était magnifique, une déèsse. Vétue d'une robe longue tissée avec du fil d'or et d'améthyste, s'imagina-t-il. A moins que ce ne soit qu'une teinte. En tout cas, elle mettait en valeur ses fins cheveux couleur blé, coiffés librement et quelque peu ondulés sur les pointes. Deux mèches encadrant son visage qu'elle avait attachées en arrière, comme une sorte de tiare sur lesquelles reposait sa couronne. Et ses beaux yeux couleurs flammes. Son corset parfaitement ajusté a sa silhouette élégante, faisait pensé a des bois de cerf. Et le pant de la robe était ouvert sur l'une de ses jambes. Pour illuminer le tout, elle portait un petit bracelet en chaine d'or attaché a son annulaire, et s'était légèrement maquillée avec des couleurs doré.
Après un moment sans réagir, hypnotisé par la beauté de sa souveraine, le jeune homme secoua la tête et s'inclina pour s'excuser de ne pas l'avoir salué plus humblement. Toujours aussi souriante, elle le pardonna et l'invita a la suivre jusqu'au carosse qui les attendait a l'entrée du château. Altaïr obéit et la suivit. Elle monta la première a l'intérieur de la voiture. Le jeune homme regarda autour de lui avec l'impression d'être épié, avant de monter a son tour pour s'assoir a l'opposer de la reine et fixer l'extérieur par la petite fenêtre, nerveux. Sa nervosité ne tarda pas d'ailleur a se faire remarquer par la reine alors que le carosse partait pour la résidence de Messire Delacroix. L'assassin s'excusa au prêt d'elle et elle le complimenta sur sa tenue. Compliments qui le firent sourire et légèrement rougir alors qu'il les lui rendit. Après une vingtaine de minutes, le carosse s'arrêta enfin devant les portes de la résidence. Un grand manoir perché sur les hauteurs hauteur de la cité. Contruit avec de la roche blanche dans le même principe que les maisons a colombages, les poutres de bois coupant les murs en formes géométriques. Altaïr descendit le premier et tendit la main, pomme vers le haut, en s'inclinant respectueusement, laissant sa seconde main dans son dos.
- Laissez moi vous accompagner, Votre Majesté.
- Je te remercie.
Humble et fière, l'assassin se redressa quand la main légère de la reine se posa dans la sienne. Puis il la bloqua doucement avec son pouce et la mena jusque devant les portes de la grande demeurre. Ces dernières s'ouvrirent a leur arriver sur une grande pièce déjà pleine de monde. Plusieurs tables nappées de blanc étaient disposées dans la pièce, sur lesquelles étaient déposés des dizaines de plateaux d'argent remplis d'amuses bouche. Les fenêtres étaient ornées de rideaux brodés d'or et un tapis bleu camouflait le marbre blanc du sol. L'endroit était magnifique mais l'assassin se sentit de nouveau mal a l'aise. Ca n'était pas son monde, loin de la. Sans qu'il n'ait le temps de dire quoi que soit, le bourgeoi qui avait invité la reine au bal vint a sa rencontre et lui baisa la main avant de l'amener avec lui prêt d'un buffet. L'incitant a gouter l'un des mets qui y trônait. Lui expliquant qu'ils avaient été cuisiner par le meilleur gourmet de la cîté. Altaïr regarda la scène et soupira. Après tout, il faisait tâche ici, il n'avait rien a faire la. Alors pourquoi ces nobles ferait état de sa présence ? Le jeune homme s'appuya contre le mur prêt de la porte et observa la pièce, écouta les conversations. Tout en gardant un oeil sur la reine et en guettant un éventuel comportement suspect. Mais un jeune homme de sa carrure et de sa prestence ne pouvait restait invisible aux yeux des femmes. Rapidement, trois bourgeoises, de jeunes femmes, vinrent courtiser l'assassin et l'inciter a venir danser avec elles. Il refusa tout d'abord, mais elles insistèrent d'autant plus et il ne put qu'accepter et accéder a leur demande. Se lançant sur la piste de danse sans grande envie. Il fit tour a tour danser les trois jeunes femmes qui riaient et souriaient sans même savoir qui se cachait derrière ce mystérieux jeune homme masqué. Leur insouscience et celle de tous présents dans cette grande pièce, exaspérèrent le jeune homme. Assassiner quelqu'un serait chose aisée dans ses conditions. Même le plus jeune des apprentis de la Confrérie y parviendrait sans problèmes. Il était le seul "garde" présent. Aucune défenses en cas d'attaques. C'était pitoyablement inconscient. Quand il eut danser pendant quelques dizaines de minutes, les jeunes femmes lachèrent enfin l'assassin qui retourna dans son coin, pensant être enfin tranquille. Mais c'était sans compter sur une bourgeoise plus agée qui ne semblait pas attiré par le physique du mystérieux jeune homme, mais plutot par sa voix qu elle avait entendue un peu plutot. Il refusa sa demande au chant mais elle ne lui laissa pas le choix et l'amena dans un coin de la pièce, qui avait aménagé de sorte a ce que le bruit résonne et se déplace dans toute la pièce. Un aménagement conçu pour les représentations de théâtre ou de chant. Altaïr n'eut d'autre choix que de ce lancer et de faire étalage de sa voix au publique présent. Par chance, la structure n'était par surélevée, il se serait sentit encore plus mal a l'aise. Mais quand il commenca a chanter, sa voix grave et douce en même temps, porta dans toute la pièce, attirant le regard des invités.
Ne s'y attendant pas, l'assassin leva la tête et ouvrit les yeux quand une autre voix ce lia a la sienne en entamant le deuxième couplet de sa chanson. Dos au publique jusque la, il se tourna pour voir de qui il s'agissait. Bizarrement, quand il vit Daenerys chanter, cela ne le surprit pas et fit s'emballer son coeur. Les deux chanteurs s'avancèrent vers le centre de la pièce en débutant le refrain. Ne s'y opposant nullement, captivés pas leur voix, tous reculèrent pour leur laisser place. Seul leur deux voix et la musique animaient désormais la pièce et Altaïr s'était mit a chanter avec envie, heureux qu'elle l'accompagne. Il l'a fixait dans les yeux maintenant qu'ils se tenaient face a face au centre. L'assassin prit la main de la reine et haussa le ton de sa voix sur l'une des phrases avant de la faire danser sur le solo de musique. Puis il l'amena contre lui et reprit le chant, harmonisant leur deux voix dans un accord parfait. Plongeant l'assistance dans une transe et oubliant qui était vraiment celle avec qui il chantait. Détail qui lui revint quand la chason s'arrêta enfin. Tout sourire jusqu'a maintenant, il le perdit et s'éloigna de la reine sous les applaudissements et les cris joyeux du publique. Ce rendant compte de son erreur, Altaïr sortit du centre et retourna prêt de la porte en se tenant la tête. Le mur lui servit d'appuit alors que tous l'ignoraient a nouveau. Tous. Pas exactement. Une main légère se posa sur son épaule et le fit sursauter.
- Tout va bien ? s'enquit la reine qu'il avait reconnu au touché.
- Excusez moi, Votre Majesté. Je me suis laissé emporté; s'expliqua Altaïr sans lever le regard vers elle, honteux de s'être aussi facilement laissé aller.
- Pourquoi t'excuses-tu ?
- Pour ce qui vient de se produire. Je n'aurais pas dus.
- En quoi est-ce mal ? Nous n'avons fait que chanter; tenta de le rassurer la reine bien que cela n'avait aucun effet sur l'assassin.
- Excusez-moi; dit il sur un ton bas avant de s'éloigner d'elle pour sortir de la bâtisse par une petite porte qui servait surement en cas d'évacuation d'urgence.
Cette action fut réalisée a contre coeur mais il avait besoin de prendre l'air, l'ambiance de la soirée lui étant trop dure a supportée et encore plus maintenant qu'il avait fait cette erreur. Et pourtant, alors qu'il se laissait glisser contre le mur jusqu'a être assit et retira son masque et son foulard, le visage heureux et souriant de la reine lui revint a l'esprit. Ses yeux remplis de tendresse quand ils s'étaient rapprochés l'un de l autre pour chanter a l'unisson les paroles du refrain. Ses mouvements gracieux et sûblime quand elle s'était mise a danser sous ses yeux. Sa voix douce et puissante qui s'était si bien harmonisée avec la sienne. Ses yeux avaient brillés de bonheur en le regardant. Comment oublier ça ? Un moment pareil, il ne pourrait jamais l'effacer de la mémoire. C'était impossible. Plus le temps passait. Plus les jours défilaient et plus elle devenait une vérible obsession. A quoi bon lutter ? Il était tombé amoureux de la reine. Son cœur ne battait que pour elle. A chaque fois qu'il était loin d'elle, il se sentait vide. Il avait froid. Et la voir, entendre sa voix, lui réchauffait le cœur. Il ne pouvait plus se passer d'elle. Silencieux, le jeune homme se mit a fixer la lune qui se reflétait dans ses pupilles. Deux choix se présentaient a lui : Tenter quelque chose et la mettre en danger. Ou rester loin d'elle et se détruire lui même a petit feu. La deuxième option lui paressait personnellement la plus raisonnable mais il ne savait pas si il y parviendrais.

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