Chapitre 7 : A l'unisson
L'air frai de la nuit et la lumière apaisante de l'astre lunaire parvinrent a apaiser un peu l'assassin qui ne la quittait pas des yeux. La boule de cristalle se reflétait dans ses pupilles noires et faisait briller ses iris turquoise. Lui qui avait pensé venir en ces lieux qu'il n'appréciait pas pour veiller sur la reine et rechercher d'éventuels indices sur l'employeur de son frère, il n'avait effectué rien de cela et avait même commis une erreur. Les envies incontrôlées de son jeune âge le poussait a commettre des actes insouscients que son ancien mentor n'aurait jamais commis. Le jeune assassin en venait même a se demander si il n'avait pas fait erreur en quittant la Confrérie. Peut être aurait-il mieux fallut qu'il y reste. Mais il était trop tard aujourd'hui. En tant que traître, la Confrérie avait pour devoir de le tuer. Ses frères et soeurs le menaçaient jours après jours. Et si il venait a se présenter devant eux, ils lui trancherait la gorge sans hésitation. Il sourit. Après tout, ainsi, la reine ne serrait plus en danger. Non. Il ne fuyait pas depuis trois ans pour se rendre. Même si son esprit était chamboulé, son honneur était intacte et il lui était hors de question de ce rendre comme un lâche. Pourtant, une autre chose était certaine, il ne voulait pas mettre en danger cette femme. Il ne voulait pas lui apporter de problème. Alors quoi ? Quitter la ville ? Quitter cette cité qui l'a vu grandir. Qui l'a habrité durant des années ? Pour aller ou ? Cette idée était stupide. Si il voulait la protéger, il devait se faire oublier. Oublier de tous. Oublier d'elle. Mais quelque chose au fond de lui l'en empêchait. Il ne pouvait imaginer la voir avec un autre. Un bourgeoi malhonnête qui ne ferait que profiter de sa richesse et de son titre. Qui sait. Un Hideos qui la maltraîterait et lui ferait du mal. Qui profiterait de son corps pour satisfaire ses besoins primaires. Et qui profiterait pour donner a ses semblables un avantages pour le conquête. Non. Il ne pouvait laisser faire ça. Il restait un assassin et n'avait pas oublier les valeurs qui régissaient sa vie et son devoir en tant qu'ancien membre de la Confrérie. Les Hideos étaient ses ennemis et ils devaient les empêcher de parvenir a leur fin. La mort coule dans ses veines. Il a été élevé pour tuer. Pour faire couler le sang. Comment un homme qui n'a jamais connus l'amour de ses parents. Qui est toujours resté froid et distant envers les autres sauf avec son frère. Comment un homme comme lui pouvait tomber sous le charme d'une femme ? Qui plus est, d'une reine. Altaïr secoua la tête pour se sortir ses questionnements de son esprit. Il devait retourner a l'intérieur et continuer ses recherches tout en jouant les gardes du corps. Un jeux bien idiot d'ailleurs. Enfin. Il se leva et s'apprêta a remettre son masque pour rentrer quand un chant parvient a ses oreilles. La voix était douce, mieilleuse et apaisante, en harmonie avec la lune. Mais son ton était triste, désespéré. L'assassin l'avait sans mal reconnue. C'était Daenerys. En restant dans l'ombre du mur, il risqua un regard et la vit. Elle était assassise sur les marches de l'entrée, la tête levée vers la lune, lui chantant ses paroles pleines de chagrin. Sa robe avait prit une teinte différente sous l'éclat cristallin. Et elle brillait d'autant plus. Touché par son chant et sa voix, l'assassin se laissa de nouvau glisser le long du mur pour finir assit, tout en levant la tête vers le ciel pour ce mettre a chanter lui aussi.
"Frêle
Comme la montagne de corps qui s amoncèlent.
Quand la nuit et le sang s entremêlent.
Tel
Un aigle qui étend ses serres pour vous chasser,
Et vous faire voir l enfer d une éternité.
J ai posé les yeux sur robe de crystal.
Elle m'à arrache quelques souffles, quelques râles.
Quel
Est celui qui lui jettera la première pierre ?
Celui la mérite de goûter à mon fer.
O Dieu Cerbère !
Oh ! Laisse moi rien qu une fois !
Risquer ma vie pour éviter son trépas.
Frêle
Le feu illumine pourtant ses prunelles.
Pour détourner ma lame du repos éternel.
Qui a soufflé à mon oreille cet appel ?
Pour me guider vers la lumière du soleil.
Elle porte en elle le pêché originel,
Le poids du temps et du passé pèsent sur elle
Celle
Qu on prenait pour une fille de roi, une moins que rien,
Semble soudain tenir mon cœur entre ses mains.
O vices-héros !
Oh ! Laissez moi rien qu une fois !
Mettre ma lame au service de sa voix.
Frêle
Avec son regard qui vous ensorcelle.
Plongé dans des tourments, des craintes de jouvencelles.
Mais je ne peux que la rêver, la désirer.
Sous son masque aux milles couleurs de l aquerelle.
Oh ! J en implore aux grands guerriers des terres brûlées !
Pourquoi le monde est-il emplit de cruautés ?
Quel
Est l homme qui ne tenterait pas milles exploits
Pour finalement ce reposer entre ses bras ?
Oh ! Fleur de Lys !
Je ne suis pas homme de roi.
Je ne pourrais jamais atteindre son émoi.
J ai posé mes yeux sur sa robe de crystal.
À quoi me sert encore d aiguiser ma lame ?
Quel
Est celui qui ne se jetterais pas à terre,
Pour lui ouvrir le chemin vers l eternel ?
O Dieu Cerbère !
Oh ! Laisse moi une dernière fois !
Graver son nom au fer blanc sur mon bras."
L'assassin chanta aux ciel. Chanta aux dieux. A ceux qui l'on privé d'une vie heureuse entouré d'une famille et de personnes qu'il aime. Il chanta a la cruauté qui n'était autre que le meilleur mot pour qualifier son existence. Quand son chant fut terminé et qu'il entre-ouvrit les yeux, précédemment fermés, Altaïr se releva et s'éloigna de la demeurre pour retourner en ville. Il ne pouvait plus se montrer au bal. Son coeur était brisé et sa prison de glace se renforça encore. Il le sentait. Il avait froid et la solitude l'accueillait a bras ouverts. Toujours aussi sombre et glaciale.
De retour dans les rues sombres de la cité, il erra de nouveau. Mais cette fois, sans but. Sans motivation. Sans envie. Telle une âme en peine en quête du repos éternel. Un fantôme cherchant a passer de l'autre côté. Peut être le pensait-il vraiment. Peut être la mort serait la meilleure solution a ses problèmes. Là haut, prêt de Cerbère, au moins, il ne se sentirait plus seul. Il serait libérer de ses tourments et de ses craintes. De ses chaînes qui l'emprisonnaient. Il serait loin de la menace continuelle de ses frères et soeurs. Loin d'Aguilar qui le pardonnerait peut être si il mourrait. Et loin des responsabilité qui l'incombe a propos des Hideos. Tous ses problèmes disparaîtrait et la reine finirait par l'oublier. Les épaules pitoyablement affaissées et le regard dépourvu de la lueur que leur octroyaient habituellement l'envie de vivre, les rues sombres lui paraîssait plus menacantes, plus sombres et ténèbreuses que d'habitude. Et pourtant, il ne ressentit aucune méfiance. Il ne se mit pas sur ses gardes. De toutes façons, il n'avait aucune arme sur lui. Si quelqu'un l'attaquait, que ce soit un membre de la Confrérie, un Hideos, ou même Aguilar, il n'avait aucun moyen de se défendre. Ses sens étaient éteint. Il n'entendait plus rien. Ne voyait plus rien. Et ne sentait plus rien. Le claquement d'un volet ne le fit même pas réagir. Il marchait lentement, la démarche décomposée. Prêt a tomber a la moindre bousculade. Mais quand il vit une ombre fondre sur lui a toute vitesse, ses reflexes de survit le firent réagir et il fit volte face pour faire face a son assaillant. Mais trop tard, il ne pouvait plus esquiver. Une douleur lancinante le fit trembler de toute part alors que la lame de son agresseur pourfendait son flanc. Le sang coula alors qu'il amenait sa main a la blessure en serrant les dents. La silhouette avait sortit sa lame et s'était reculée, prête a attaquer a nouveau. Altaïr respirait fort et leva les yeux vers l'ombre.
- Bon sang... je pensais... que tu en aurais pour plus longtemps avec ta blessure... Aguilar…; articula le jeune homme souffrant.
- Je suis un serpent. Le venin de mes frères et sœurs et comme un antidote pour moi; le répondit son frère qui sourit en remarquant le regard éteint de celi qu'il haïssait, riant sadiquement. Et bien ? Tu as finalement accepté la mort ?
- La mort ne m'a jamais effrayée...mon frère...
A peine eut-il finit de parler qu'Aguilar repartit a l'attaqua et le percuta sur le poitrail de plein fouet avec un puissant coup d'épaule. N'ayant pas bouger, Altaïr prit le choc a pleine puissance et ouvrit grand les yeux en crachant une gerbe de sang avant de tomber a la renverse. Il ne voulait pas se battre. Pas maintenant. Pas contre lui. Ses yeux se fermèrent quand son dos percuta lourdement les dalles de la rue, le faisant de nouveau cracher du sang. Le souffle coupé, il charcha a reprendre sa respiration jusqu'a ce qu'il sente le pied de son frère sur son poitrail pour le bloquer au sol. L'assassin ouvrit un oeil pour le regarder en serrant les dents. Il vit la frustration modeler le visage d'Aguilar.
- Bas-toi; lança-t-il avec véhémence.
- Pourquoi faire ? souffla Altaïr. Te blesser a nouveau ? Je n'ai aucune armes sur moi et aucune envie ni raison de me battre contre toi...
Le Mamba se redressa et rangeant sa lame en le regardant avec pitié. Croyant être épargné, Altaïr ne put etenir un gémissement de douleur quand le poing d'Aguilar frappa sa blessure fraichement ouverte. Il se plia en deux en se tenant le flanc, qui ne cessait de saigner. Il entendit son frère lui dire qu'il était pitoyable et ne put qu'approuver ses paroles. Le jeune homme n'avait même pas les reflexes au moins de se défendre. Il laissait tout ses points vitaux a la merci de son assaillant. Si il le voulait, il pouvait le tuer sans attendre. Mais il semblait que ce comportement indigne d'un assassin mettait en colère Aguilar. Altaïr vit luire ses yeux de colère avant qu'il ne se remette a le frapper. Lui donnant des coups toujours plus violents au visage et sur le torse. L'entaillant régulièrement avec sa lame secrète. Tout en le traitant d'incapable. De mauviette. De traitre. Toutes les injures existante en ce monde passèrent ses lèvres pour atteindre l'assassin qui ne se défendait guère. Il subissait. Prenant les coups d'Aguilar comme la punission qu'il méritait pour toutes les erreurs qu'il avait commises. Chaque coups, chaque entailles auraient du lui faire mal. Mais il ne ressentit presque rien, acceptant son sort en sachant très bien qu'il allait finir par le tuer si il continuait. D'ailleurs, sa vue c'était brouillée et il fixait le ciel sans le voir. Cessant tout mouvement. Le corps endolori et anesthésié a force de prendre des coups. Remarquant ca, son adversaire lui asséna un ultime coup dans la mâchoire et se releva. Il récupéra son arme et disparu dans l'ombre, laissantAltaïr pour mort. Ce qui n'était pas loin de la vérité. Le jeune homme était couvert de sang, et ça n"taot point celui d'Aguilar. Son flanc saignait encore a flot et ses balafres au visage c'était rouvertes. D'énormes hématomes tachaient sa peau de plus. Il avait aussi plusieurs fractures dont une ou deux cotes. Son regard terne n'avait pas quittait le ciel bleu marine de la nuit. La, au moins, il était hors d'état de commettre d'autres erreurs. Mais, au fond de lui, il savait que la mort ne viendrait pas le prendre ce soir la. Cloué au sol, son esprit n'avait jamais été aussi vide tandis que ca respiration faiblissait d'heure en heure et que sa peau palissait peu a peu. Après plusieurs heures, Altaïr bougea difficilement et se releva en s'appuyant contre le mur pour marcher. Chancelant, il n'était pas difficile de le faire tomber alors qu'il se tenait le flanc. Pourtant, n'était pas parfaitement conscient de ce qu'il faisait et prit, sans vraiment le savoir, la direction du château.
Un garde entra dans la salle du trône et s'inclina devant la reine pour la prévenir qu'elle était attendue au portes, sans attendre. Celle-ci se leva en hâte et suivit le garde dans le grand couloir qui menait aux portes. La, l'autre garde ouvrit la porte et la reine retint un cri d'effroit. Altaïr leva faiblement les yeux vers elle avant de perdre l'équilibre pour s'effrondrer sur elle en prononçant difficilement "Votres Majesté". Elle le rattrapa en manquant de tomber sous son poid. L'odeur du sang lui envahit alors les narines et elle sentit le liquide écarlate indispensable a la vie couler sur l'une de ses mains. Elle sentit aussi la respiration et le poul faible de l'assassin qui était au bord de l'inconscience.
- Altaïr... Mon dieu... Que c'est-il passé ?
- ...A...guilar...; fut le seul mot qu'il put prononcer avant de céder a l'inconscience.
- Aidez-moi a le porter jusqu'a l'infirmerie; ordonna la reine. Il a besoin de soin d'urgence.
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