Chapitre 9 : Le début d'un grand amour
Cette sensation était tellement agréable. Il se sentait libéré d'un poids qui pesait depuis bien longtemps sur ses épaules. Une énergie revigorante se mit a battre dans ses veines. Les battements de son coeur s'accélérèrent mais son souffle ne changea pas. Il était heureux. Heureux d'avoir enfin eut le courage de lui faire part de ce qu'il ressentait pour elle. Heureux que ses sentiments soient réciproques. Même si il se demandait comme une femme comme elle pouvait aimer un roturier, traître et assassin tel que lui. Malheureusement, ce moment aussi doux qu'apaisant ne dura pas. Un frisson que le jeune assassin connaissait plutot bien, lui parcoura le dos et le sifflement d'une lame atteint ses oreilles.
- Fumier ! Eloigne-toi d'elle !
Agissant plus par reflexe de survit que par sa raison, Altaïr tira le bras de la reine pour la coucher sur ses jambes et leva l'autre bras. Contractant tout le haut de son corps pour stopper l'attaque. Quand la lame entama son avant bras, il serra les dents dans une grimace de douleur. Le jeune homme souffla et leva les yeux vers l'assaillant, qui n'était autre que le jeune frère de la reine.
- C'est elle que tu aurais blessé. Ne lève pas ta lame sans réfléchir...
- Qu...? se surprit Daenerys avant de se relever pour faire sévèrement face a son frère. Archer des Roches Pourpres ! De quel droit oses-tu lever une arme dans l'infirmerie ? Qui plus est sur ta sœur !
- De quel droit se chien pose la main sur toi ? répondit rageusement Archer qui avait réculé a la vue des balafres et du regard de l'assassin.
- Ca ne te regarde en rien !
- Bien évidemment que ça me regarde ! D abords tu autorise un assassin au château et maintenant ça ! Tu ne mérite pas le trône et lui... Il mériterait qu on lui tranche la gorge !
- Sors d'ici, Archer; ordonna Daenerys avec colère.
Son frère la regarda avec aussi de colère avant de faire volte face. Il lança un regard haineux a Altaïr avant de quitter la pièce, laissant entrer le médecin qui s'excusa auprès pour ne pas avoir réussi a empêcher le prince d'entrer. Sans surprise, la reine ne lui en voulut pas et partit chercher de quoi soigner l'entaille que la lame qu'Archer avait causée sur le bras de l'assassin. Ce dernier ce laissa calmement faire, ne se plaignant pas de la douleur.
- J'ai été naïve… Nous aurions dus aller dans mes appartements; s'excusa-t-elle envers l'assassin.
- Ne vous excusez pas. J aurais dus y penser moi aussi; la contre dit-il en fermant les yeux.
- Tu peux te lever ? lui demanda-elle une fois qu'elle eut fais un noeud pour que la bande tienne sur son bras.
- Je... je ne sais pas; répondit Altaïr en regardant le sol, caignant que des vertiges l'empêchent encore de se lever et de marcher.
- Tu veux essayer ?
Pour toute réponse, il s'appuya sur le lit pour se redresser. Une fois debout, il ouvrit les yeux. Aucun vertige a son grand soulagement, il tenait parfaitement debout. La reine sourit et lui prit calmement la main pour qu'il l'a suive. Un peu surprit, l'assassin n'eut d'autre choix que de lui emboîter le pas en lui demandant ou elle l'emmenait.
- Dans mes appartements; lui répondit simplement la reine en le guidant les couloirs.
Couloirs qui le mirent rapidement mal a l'aise alors qu'il regardait la démarche de la reine. Si légère qu'il avait l'impression qu'elle ne touchait pas le sol ou bien qu'elle ne faisait que l'effleurer. Durant tout le trajet jusqu'a la chambre de la reine, Altaïr ne la quitta pas des yeux. Pouvait-il vraiment s'approprier cette femme ? La faire sienne ? Il n'en était pas vraiment sur. Il sortit de ses pensées quand elle ouvrit la porte pour rentrer dans ses appartements. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'endroit était plutôt simple, semblant moins luxueux que le reste du château. Seuls sont lit à baldaquin et son bureau étaient à quelques endroits dorés. Le reste de la pièce restait des plus banal aux yeux des nobles.
Nerveux, l assassin entra dans la pièce et regarda autour de lui et sentit l ambiance changée instantanément. La décoration simple le mettait un peu plus a l aise. Mais n empêche que savoir qu il s agissait des lieux intimes de la reine suffisaient a le rendre nerveux.
- Etes vous certaine que je puis rester ici...? Il s agit de vos appartement…
- Personne ne vient ici, tu ne risque rien; le rassura la reine en se tournant vers lui. Et si je t'ai mené ici, c'est que tu peux y rester.
- Je ne m attendez pas a ce que vois teniez autant a un roturier tel que moi.
- Cela te surprend autant que ça ? Pourtant je ne suis qu'une femme ordinaire.
- Non Majesté. Vous êtes une reine.
- Plus maintenant; le corrigea-t-elle en se tournant pour poser sa couronne sur le bureau pour revenir vers lui. Maintenant, en cet instant, je ne suis plus reine, juste une femme éprit d'un homme. Tu n'as donc plus besoin de me vouvoyer.
Torse nu depuis son arrive a l infirmerie, l assassin la regarda faire et finit par sourire. Changeant de comportement pour s approcher et poser ses mains sur les hanches de Daenerys. Délaissant sa carapace d'assassin et de serviteur de la reine pour le visage d'un homme heureux d'être en compagnie de la personne pour qui son coeur bas. La regardant avec tendresse et malice qu'il n'avait adressé a aucune personne de ce monde. C'était un regard qu'il arborait pour la première fois de sa vie. Et il devait avouer que cela lui faisait tout de même un peu bizarre.
- On en étions nous ?
- Tu étais en train de m'embrasser; lui rappela Daenerys en lui souriant avec autant de tendresse et de malice.
L'assassin sourit calmement et se baissa pour poser ses lèvres sur celle de Daenerys. Gardant ses mains sur les hanche fines de la jeune femme, et fermant les yeux. Découvrant ce côté faible de lui même, Altaïr se laissa enivrer par ce baiser. Les lèvres de Daenerys étaient si douces et chaudes. C'était un pur bonheur. Un moment de transe qui l'emportait complètement ailleurs et lui avait et faisait oublié tout le reste, au péril de beaucoup de chose pour un assassin dans son genre. Mais sur le moment, tout ça lui était bien égal. Il l'a sentit répondre avec fermeté. Surement pour lui montrait qu'elle était heureuse qu'il accepte en fin qu'il y ait quelque chose entre eux. Qu'il cesse de faire semblant de la considérer comme une reine et rien d'autre. Il sentit les mains fines de la jeune femme se glisser dans ses cheveux alors qu'il passait ses propres mains dans son dos pour la rapprocher de lui. Il trembla et leva les épaules quand elle lui chatouilla la nuque avec malice et glissa sa deuxième sur son torse.
- Qu'es-tu en train de faire de moi...Daenerys...; parvint a souffler l'assassin entre ses lèvres.
- Rien; ricana la reine. Je ne fais que te taquiner. C'est toi qui réagit.
- Je veux dire... Tu m'as changé...je ne me reconnais plus depuis un certain temps...
- A vrai dire... Moi non plus; lui avoua la reine.
- Toi non plus ?
- Je ne me reconnais plus.
Puis elle lui scella les lèvres d'un baiser fougueux, l'empêchant d'apporter toute réponse. Altaïr ne la rejeta pas, bien au contraire, il se tut et ferma les yeux pour mieux apprécier ses lèvres. Il savait qu'il ne pourrait rester prêt d'elle en permanence, cela se trouverait être bien trop risqué pour elle. Alors il profitait a fond de cet instant. Il sourit quand il sentit ses dents lui mordiller la lèvre inférieure mais bascula en arrière. Elle sétait resseré contre lui et il avait fait un pas en arrière, manque de chance, le lit de la reine était la et lui fit perdre l'équilibre. Il se retrouva allongé sur le dos et Daenerys couché sur lui. Elle avait lachée ses lèvres et le regardait d'un air amusé.
- Je ne pensais pas pouvoir te déstabiliser à ce point…
- Cette situation est toute nouvelle pour moi; souffla l'assassin en posant sa tête sur le lit.
- Elle l'est pour moi aussi; lui dit Daenerys en caressant doucement sa joue.
- Tu sais qu'on ne devrait pas...?
- Je sais; lui répondit elle en se baissant pour poser ses lèvres sur la joue du balafré, sur ses cicatrices. Mais je suis la reine. Aucune lois ne me l'interdit.
- Tu était attristé en les voyant tout a l'heure. (un frisson parcouru la cicatrice qu'elle avait touché)
- Oui. Elles abîment ton visage, c'est dommage. Mais d'un autre côté cela te donne un côté guerrier féroce.
- Tu aimes ça ?
- Mhn… Oui. Mais évite de terminer entièrement balafré, s'il te plaît.
- Héhé...; ricana-t-il en se grattant la nuque. Tu n'as vus que mon visage.
- Je dis cela pour le visage; lui rappela-t-elle avant d'arborer un sourire quelque peu aguicheur. Mais dois-je comprendre un double sens à tes paroles ?
- J... non je voulais juste dire que...; bégailla le jeune assassin en cherchant ses mots. Je n'en ai pas que sur le visage.
- Je peux les voir ? lui demanda la jeune femme en effectuant des cercles sur son torse d'un doigt.
- Euh...
- En retour je te laisserai voir les miennes.
Les joues de l'assassin virèrent au rouge tomate aux paroles de la reine. Et quand il se rendit compte des images assez osées qui traversaient son esprit.
- Qu-qu-que quoi ? C-c'est pas un peu tôt ?
- C'est à toi de voir. Fait ton choix.
- Toi, ça n'a pas l'air de te déranger; remarqua Altaïr en plissant les yeux.
- Cela fait trois ans que l'on se connais et à peine un peu moins que je me demandais si je t'attirait. Ça ne me dérange donc pas le mois du monde.
Silencieux, Altaïr la regarda un moment. Puis il finit par fermer les yeux et leva la tête, dévoilant une première marque sur son cou, sous son oreille droite. Il s'agissait d'une marque au fer rouge représentant une espère d'oeil de félin, sur laquelle avait été déposé de la poudre de charbon pour lui donner une couleur noire. Daenerys frôla la marque du bout des doigts avant de se pencher vers lui pour poser ses lèvres dessus, comme pour le guérir bien qu'elle savait que c'était impossible.
- La confrérie est gravée sur et en moi a tout jamais. C'est pour cela que ses valeurs restent importante pour moi même si j'ai trahit le crédo; lui expliqua l'assassin pour lui faire comprendre qu'il s'agissait du sceau qui avait fait de lui un assassin.
Ensuite, il lui demanda de se redresser et fit de même quand elle obéit. Une fois qu'il fut assit, elle pouvait voir deux autres cicatrice. La première était sur son épaule gauche et la seconde traversait son dos de son épaule gauche a son flanc droit. Surprise par l'importance de ses marques de guerre qu'il garderait a vie, Daenerys déposa un baiser sur sa mâchoire en lui demandant comment cela était arrivé. Calme, Altaïr lui expliqua que la petite qu'il avait a l'épaule avait été causé par un moment d'inatention lors d'une mission alors qu'il travaillait encore pour la confrérie. Alors que celle de son dos, tout comme les marques de son visage, étaient l'oeuvre d'Aguilar durant leur nombreux affrontements. La reine lui demanda ensuite si il en avait d'autre. La réponse fut oui. L'assassin avait une autre cicatrice a la cuisse. Cette dernière, il l'avait eut a sa rencontre avec son aigle, Airgear. Leur débuts avaient été difficiles.
Par la suite, Daenerys décida de lui montrer la sienne. Ce qui, bien sur, fit rougir l'assassin, peu habitué a ce genre de situation. Ce comportement fit ricaner la reine qui baissa les bretelles de sa robe avec un sourire légèrement aguicheur. Juste au dessus de son fin corset, une petite cicatrice tachait sa peau satinée. N'impporte quel homme se serait arrêté sur la poitrine de la jeune femme, mais Altaïr l'ignora royalement et effleura la cicatride du bout des doigts.
- Comment ?
- Une chute lorsque j'étais petite. C'était lors de l'un de mes premiers cours d'équitation. Je suis tombé et une pierre m'a laissé cette marque.
- Sur un si joli corps...; murmura l'assassin avec un air peiné.
- Je n'ai pas la prétention de me dire si belle.
Tout doucement et sans lui faire mal, Altaïr la poussa avec délicatesse pour l'allonger sur le lit et se mettre au dessus d'elle. Un sourire que lui même ne connaissait pas, étira ses lèvres. Ce sourire était accompagné d'un regard ardant de désir. Un regard qu'il plongea dans les yeux de flamme de la reine ou il y vit vivre l'étincelle de l'amour mais aussi celle de l'envie. Un main posée sur la hanche de la jeune femme, il admirait ce regard.
- Le mystérieux Altaïr ne tombe pas sous le charme de n'importe qui, Votre Majesté.
- Je pourrais dire la même chose; lui répondit la reine en posant ses sur les pectoraux du jeune homme.
Silencoeux, il l'a regarda encore un moment dans les yeux. Encrant chacune des nombreuses couleurs qui composaient ses iris dans son esprit a tout jamais. Puis il se baissa pour plonger son visage dans son en posant sa main libre sur sa joue. Depuis le temps que son coeur ne battait plus que pour elle, il l'avait enfin pour lui seul. Il pouvait enfin la toucher, la sentir et entendre sa voix. Elle n'était plus un rêve éphémère, un mirage. Daenerys, la reine, allait lui appartenir corps et âme.
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