Chapitre 2 : Comportement étrange

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A nouveau seul dans les ruelles sombres de la cité, Altaïr débuta ses recherches au sujet des meurtres et disparitions. Surprenant des conversations dans les rues dans l'espoir d'en récolter quelques informations. Mais peu de personnes parlaient de tout ceci. Certainement effrayés a l'idée d'y passer aussi. Au bout d'un certain moment a épier les conversation, il s'arrêta pour réfléchir non loin de deux personnes âgées qui discutaient a la belle étoile. Les yeux dans le vague et la main au menton, il ne repéra pas le serpent qui glissa de la rigole et vint s'entourer autour des jambes de l'un des deux anciens. Bien évidemment, comme tout homme normal, celui ci se mit a hurler en voyant le reptile monter sur sa jambe pour venir lui siffler au visage. Réaction qui fit lâcher un juron a notre assassin qui s'éloigna pour éviter d'être repéré. Durant ce temps, une flèche, tirée d'une arbalète, transperça sans mal le crâne de l'homme que le serpent avait visé. Altaïr s'éloignait de la scène quand un autre serpent entièrement noir tomba d'une gouttière pour atterrir sur son épaule. Il s'arrêta et le regarda, surprit mais pas tellement effrayé. Voir pas du tout d'ailleurs étant donné qu'il l'attrapa pas la queue et le laisser pendre devant lui alors qu'il sifflait de colère.


Un mamba noir, rien que ça. Que fais-tu la ? Fit l'assassin alors que le serpent ne cessait de lui siffler au visage. Rho... ca va. C'est toi qui m'est tombé sur l'épaule alors cesse de siffler ainsi. Je sais que tu es un animal sauvage et que tu fais ce que...


La tête levée et la langue sortie du reptile le coupa dans ses paroles. Survinrent ensuite des bruits de pas alors qu'il lâchait sans brutalité l'animal. Un homme apparu alors devant lui. Retrouvant un sérieux plat, le balafré regarda le nouveau venu. Habillé tout de noir, celui ci restait muet alors que le mamba rampait vers lui pour monter sur son épaule.


C'est la soirée des retrouvailles... mon frère... ; entama Altaïr en regardant faire l'animal. Il s'agit de ton acolyte.

… Pas vraiment. Disons... Qu'on se ressemble.

Un vipère et un mamba, assez en effet ; ironisa le balafré.

Un rat et un aigle ; se défendit son interlocuteur en le regardant de ses yeux vert. Vous ne vous ressemblez guère.

Tu parles d'Airgear ? Répondit-il en regardant l'aigle bleu et noir posé sur son épaule droit depuis sa sortie du château. Il a voulu me chasser mais je l'ai amadoué. Pour un rat, je suis plutôt fière de moi.

… Tu me semble plutôt bien repus pour un rat.

Et toi poins assez pour un serpent assoiffé de sang.

Je m'en sors plutôt bien.

Moi ? Que t'amène-t-il a cette conclusion ?

L'ancien que tu as assassiné d'un carreau en pleine tête il y a quelques minutes ; fit-il remarquer en roulant des yeux.

Mais qui te fait croire qu'il s'agissait de moi ? Demanda le jeune homme dans un sourire machiavélique.

Me fais pas ce sourire. Tu n'as jamais été le membre le plus discret de la confrérie. Nous savons tout deux qu'Ayla est passée maître dans cette art. Pas toi.

Dit-il alors que tout le monde sait que tu es l'assassin au service de la reine...

Je n'ai jamais eu l'intention de le nier. A la Confrérie particulièrement.

Mais plusieurs villageois commencent à savoir que la reine a un chien assassin qui rassasie sa soif de meurtre ; fit remarquer Aguilar non sans une once rancœur.

Tsss... ; souffla Altaïr. Je ne tue pas par pure plaisir. J'ai peut être trahit la confrérie mais toi tu as bafoué ses valeurs. Nous sommes tous les deux des traîtres.

J'ai certes bafoué les valeur de notre fratrie, mais je n'ai pas renié ma marque.

Celle la ? Questionna le balafré en portant une main a son visage pour retirer son foulard et sortir sa capuche en tendant le cou, dévoilant une marque gravée au fer rouge dans son cou sous son oreille droite. La marque ressemblait a un œil félin. Je ne les pas reniée. La confrérie reste la seul famille que j'ai connue. Mais, l'oiseau finit toujours par quitter le nid. Et pas toujours pour prendre le chemin que souhaiterais ses aînés. J'ai choisis le mien. Et je remercie nos frères et Père pour m'avoir tout apprit.

Tu dois choisir ton camp ; le mit en garde le jeune homme vêtu de noir alors qu'un autre serpent venait le rejoindre.

Je sais ; lui répondit calmement Altaïr en haussant les épaules.


Sur ses mots froids, Aguilar fit demi tour et s'en alla dans les ombres de la cité sous les yeux calmes de son ancien frère. Ce dernier se savait grandement menacé par celui qui avait autrefois été celui en qui il avait le plus confiance. Quel dommage que personne ne puisse comprendre son choix. Silencieux, il souffla et reprit le chemin du château. Il n'apprendrait rien de plus cette fois, alors autant aller se coucher. L'assassin avait élu domicile sous le toit de l'une des tours du château. Se contentant largement d'une poutre pour faire un petit somme, après avoir refusé l'offre d'une chambre au château par la reine. Arrivé, il s'installa alors qu'Airgear prenait place sur une poutre plus petite. Plutôt content d'avoir rencontré ceux qui avaient été ses amis les plus proches, Altaïr ferma les yeux et somnola jusqu'à s'endormir. La lune traça son chemin jusqu'à laissé sa place au soleil. Les premiers rayons servirent de doux réveil au balafré qui se leva et remit sa capuche et son foulard. Il leva les yeux vers la poutre où se trouvait son compagnon volatile et remarqua par son absence qu'il était sûrement partit en chasse pour se nourrir. L'assassin descendit ensuite de la tour et partit attendre devant les portes que la reine soit prête a l'accueillir. Bien évidemment, elle ne se levait pas aussitôt que lui et elle prenait un petit déjeuner. Luxe que le jeune homme ne pouvait s'offrir en tant que renégat. Quand les portiers l'autorisèrent enfin a rentrer, Altaïr ne se fit pas attendre et pénétra l’enceinte du château jusqu'à la salle du trône pour poser un genoux a terre face a celui-ci, tête baissée en signe de respect.


Votre majesté.

Que me vaut cette visite, Altaïr ? La salua la reine en posant les yeux sur lui.

J'ai quelques nouvelles sur vos craintes. Hier soir, j'ai aperçu un homme se faire assassiner. Mais il était trop tard pour intervenir. Par contre, je pense savoir qui est l'auteur de tout ces meurtres.

Qui ? Demanda la souveraine en reprenant du sérieux.

Il s'agirait de l'un des membres de la confrérie d'assassin a laquelle j'ai appartenu. Nous avons grandit ensemble et je le connais bien. Depuis ma trahison, il semble s'être découvert un certain plaisir a tuer et le fait sans aucunes raisons.

Quel est son nom ?

Mamba Noir.

Son véritable nom, Altaïr ; précisa-t-elle.

Avez-vous véritablement besoin de le savoir, votre majesté ?

Oui.

… Son nom est Aguilar ; avoua l'assassin avec déplaisir. Même si il avait quitté la confrérie, divulguer le nom d'un frère restait pour lui comme une deuxième trahison. Aguilar, le Mamba Noir.

Le Mamba Noir... ; répéta la reine en plissant les yeux. Elle connaissait plutôt bien ce nom. Depuis un certain temps, il sortait de la bouche de beaucoup de villageois et de soldats, sonnant comme un sombre requiem.

Je suis coupable de son comportement aberrant et je m'en excuse ; s'imposa Altaïr en gardant la tête baissée.

J'ai du mal a concevoir que tu puisse en être le responsable ; lui répondit la reine dans un regard compatissant.

Aguilar et moi étions très proche au sein de la confrérie... Ma trahison ne lui a pas été supportable. C'est en quittant ma famille que j'ai transformé mon frère en monstre assoiffé de sang ; l'informa l'assassin avant d'ouvrir les yeux en se rendant compte qu'il en avait trop dit, il baissa encore un peu plus la tête. Je ne devrais point vous parler de tout ceci, pardonnez moi.

Ne t'excuses point, Altaïr. Je conçoit que cela doit être dur pour toi de faire ainsi face à ton frère. C'est pourquoi je ne te solliciterais plus a propos de cette affaire.

Personne d'autre que moi ne pourra stopper la folie d'Aguilar ; se brusqua l'assassin en relevant la tête avec sérieux, laissant entrevoir une lueur dans ses pupilles. Une lueur de colère, mais non pas envers quelqu'un. Non, envers lui même.

Mais il reste ton frère.

Je sais depuis bien longtemps qu'Aguilar et moi sommes destinés a nous affronter et nous entre tuer ; déclara le balafré. Sûrement l'une des raisons qui m'a poussée a trahir ma fratrie pour vous rejoindre. Nous mourrons sous les coups de l'un et de l'autre.

Chaque homme a le choix de son destin. S'il ne te convient pas, tu peu le modeler à ta guise.

Il y a certaines brides du destin que l'on ne peut changer, même avec toute la détermination du monde ; cita Altaïr qui ne put réprimer un sourire lourd de sens avant de lever les yeux vers la reine. Je ne suis pas destinée a avoir une longue vie.

C'est bien dommage... ; souffla la reine en faisant un pas vers lui.

… ; surprit, l'assassin resta silencieux en la regardant avant de se rendre compte de son regard et de baisser la tête, honteux, lui tournant le dos. Désolé de vous avoir importuner, votre majesté...


Avant de quitter les lieux sans un mot de plus, ne voulant pas allongé la discussion au vu du tournant quelque peu étrange qu'elle avait prit. La reine le suivit de ses yeux de feu. Cet homme était vraiment mystérieux. Dans sa façon d'être et dans ses paroles. Elle souffla et retourna dans ses appartements.

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