Chapitre 2

4 minutes de lecture

La jeune femme attendait patiemment. Replaçant une nouvelle fois son horrible[TC1] mèche vers l’arrière et ajusta la capuche de son sweet. Ne voulant plus faire attendre le serveur, elle commanda les boissons, jouant sur sa voix afin de la faire paraître plus grave. Elle devait jouer son rôle à la perfection. Elle était devenue l’espace d’un instant un ancien gars des rues, qui s’était orienté vers une meilleure voie que le vol.

− Hey, Phil comment vas-tu depuis le temps ? s’exclama l’agent s’asseyant sur la chaise en face de la sienne.

− Pas trop mal et vous Madame ?

Coeur était contente de revoir sa vieille amie.

− Ça va, nous avons eu une dure soirée hier.

L’agent faisait surement référence au corps retrouvé dans la chambre d’hôtel.

- Ah bon, je vous plains. Flic c’est pas le meilleur boulot.

- Il ne faut pas, c’est mon rôle de faire en sorte que les choses se passent mieux. Comme avec toi d’ailleurs. Tu as été au restaurant ?

Cœur avait bien comprit qu’il ne s’agissait pas de restaurant. Elle se devait d’expliquer le problème rencontré à l’hôtel.

- Oui, Vous m’avez envoyé la mauvaise adresse. Elle se ratatina sur sa chaise, les mains dans les poches.

− Impossible, s’écria-t-elle. C’est quelqu’un de confiance qui me la communiquée.

Cœur avait envie de sourire. Carreau jouait également un rôle qui ne lui ressemblait pas du tout. Ses cheveux blond lâcher au vent et son ton d’une extrême douceur ne concordait vraiment pas à la vrai Carreau.

− C’était pas le bon, quand j’y suis allé. Je me suis retrouvée dans un restaurant mais italien. Imaginez ma tête quand j’ai compris que je n’allais pas servir des sushis mais des pizzas. Après ça, j’ai essayé d’expliquer au patron. Il s’est emporté et plusieurs de ses cuisiniers m’ont demandé de sortir. Je crois qu’ils ont pris ma grimace pour de la critique culinaire. Ils m’ont fait sortir à coups de pied aux fesses.

L’agent s’excusa en lui attrapant la main.

− Vous en faites pas, réplica Coeur en posant son autre main afin de récupérer l’objet.

Elle fit mine de chercher ses mouchoirs pour pouvoir placer cette clé USB dans la poche de son baggy. Le serveur arriva juste à ce moment-là pour déposer les boissons. Pour repartir aussi vite mal à l’aise par l’uniforme de l’agent.

− Je vous ai pris un café.

− C’est parfait. Phil ! D’ailleurs, j’ai entendu qu’un bar recherchait de la main d’œuvre. Si tu veux, tu pourrais déposer ton CV? attend.

L’agent pris une serviette et sorti un stylo de sa poche pour y inscrire l’adresse.

− Elle est bonne cette fois ci ? plaisanta Coeur.

− Aussi bonne que mon jeu de carte et dieu seul sait à quel point je les chouchoute. L’agent termina d’un cul sec sa tasse. Je dois y aller Phil, on se reverra une prochaine fois. N’oublie pas de me dire comment aura été ton entretien.

Coeur regarda son amie partir, vu de l’extérieur elle la trouvait rayonnante. Loin de son véritable état d’esprit. Personne ne s’était douté de quoi que ce soit. Il faudrait être fou pour penser que cette agent venait de dévoiler des informations confidentielles à un tueur à gage sous couverture.

Coeur paya les boissons et s’effaça dans le bruit ambiant de la ville. La clé toujours en sa possession et les informations incrustées dans la serviette lui servirait. Elle retourna dans le QJ. Elle ne voulait pas l’abandonner, cette endroit qui l’avait vu grandir.

La femme se recula et observa son œuvre sur le mur de sa chambre. Il était recouvert de punaises, d’image d’immeuble et de fils retraçant le chemin de la personne susceptible d’avoir tué la personne la plus importante de sa vie. Elle avait trouvé grâce au caméra de cette fameuse nuit le visage de l’homme qui tenait une arme. Bien que flou, elle en avait réussi à retracer les grands traits pour dessiner un portrait-robot. A force de recherche un nom était ressorti : Rodrigo. Ce sale type faisait partit d’un cartel.

Elle se hâta à allumer son ordinateur et y inséra la clé. Pressée de voir quelles infos elle allait découvrir. Les premières photos lui rappelaient l’homme qu’elle avait trouvé dans la chambre. Que fait-il là ?

- Malcom Sheldy, Avocat, murmura Cœur.

Le dossier n’était point intéressant. Il ne mentionnait que ses goûts, ses caractéristiques physiques et … sa fille : Carla Sheldy. Elle se souvenait du regard remplit d’espoir de la petite. Elle referma le document pour en ouvrir un autre.

- Voilà ! là ça devient intéressant. Il a été approché, plusieurs fois par le cartel des Mertez, lit-elle. Alors comme ça, ses prédateurs ont approché ma petite souris. Je suppose que tu leur as dit non, s’ils t’ont envoyé leurs hommes.

Le cartel des Mertez n’était pas le plus grand qu’ils soient. Cependant, leur discrétion ainsi que leur façon de fonctionner empêchait qui que se soit de mettre la main dessus.

Joker voulait pour son dernier coup les mettre à terre et il en avait payé de sa vie. Joker avait reçu une demande inconnu pour fournir des informations et les tuer pour un bonus. Cœur était là pour finir ce travail inachevé.

Les informations qu’elle disposait était bien mince. Leur penchant pour la prostitution avait mis leur nom en lumière. Cependant, ces types gardaient la face et se montraient sur leur meilleur jour.

Cœur analysait le reste des maigres informations qu’elle avait. La plupart ne faisait que citer ce qu’elle savait déjà. Il lui fallait un nouveau plan pour approcher ce groupe. Le problème c’est qu’elle ne savait pas où il résidait. La seule piste était ce fameux bar.

Honnêtement, elle n’avait rien à y perdre pensa-t-elle en tapant l’adresse sur internet. Rien ne sortait du lot. Elle souffla. Cette impression de tourner en rond l’énervait sans cesse. Si internet ne donnait rien, elle allait se rendre sur place.

- Bar des lunes prépare toi, répliqua-t-elle.

[TC1]La elle devrait faire mine d’être blesser et partir a l’hopital pour un RDV avec le docteur Delplanque et c’est la que Pique donne les info.

Annotations

Vous aimez lire Alyce ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0