Les trois portes d'un chemin

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Reprenant la tête du groupe, Adam quitta la salle des fresques et s'avança dans un espace plus étroit, un couloir débouchant sur une pièce de transition. Cette dernière, bien plus petite, semblait moins une salle qu'un carrefour stratégique : trois portes massives s'alignaient sur les murs, offrant chacune une direction différente. Une à droite, une à gauche, et une dernière directement face à lui. Leurs imposantes structures, bien qu'usées par le temps, conservaient une aura de mystère et de grandeur.

Face à ces choix, Adam s'arrêta et tourna la tête vers ses compagnons. Dans son regard, un mélange d'hésitation et de recherche de validation. Eamon, croisant les bras dans une posture à la fois détendue et observatrice, lui répondit avec un sourire encourageant :

—Peu importe laquelle tu choisis. Nous explorerons chaque recoin de ce lieu, tôt ou tard. Fais ton choix.

Prenant une profonde inspiration, Adam s'approcha instinctivement de la porte centrale. Quelque chose, une intuition presque instinctive, semblait l'attirer vers cette voie. La porte, plus ornée que les deux autres, portait des inscriptions complexes gravées avec une précision presque surnaturelle. Ces symboles, étrangement familiers malgré leur étrangeté, évoquaient le langage ancien des Esthérian's, bien que leur signification lui échappât totalement.

Il posa une main hésitante sur la surface froide et lisse, espérant répliquer le mécanisme d'ouverture qu'il avait activé à l'entrée du complexe. Mais cette fois, rien. Pas le moindre bruit, pas la moindre vibration. La porte restait muette et immobile, imposante dans son silence. Adam plissa les yeux, cherchant un éventuel panneau de contrôle ou une inscription lumineuse, mais il ne trouva rien.

Un poids invisible semblait émaner de cette porte, un mélange de frustration et de fascination qui oppressait légèrement sa poitrine. Il se recula finalement, secouant légèrement la tête.

— Peut-être qu'elle ne fonctionne plus... ou qu'elle n'est plus alimentée, murmura-t-il, presque pour lui-même. Après un instant d'hésitation, il se tourna vers la porte de droite et, d'un geste, indiqua son intention au reste du groupe.

— Essayons celle-ci.

À peine eut-il fait un pas en avant que la porte réagit. Un bourdonnement léger mais perceptible résonna dans l'air, suivi d'une pulsation énergétique qui semblait vibrer dans les murs eux-mêmes. Lentement, les panneaux massifs commencèrent à s'écarter, glissant avec un bruit métallique légèrement râpeux, trahissant les traces d'usure laissées par des siècles, voire des millénaires d'inactivité.

Un souffle d'air ancien s'échappa de l'ouverture dans un chuintement doux et feutré. Cet air, retenu prisonnier depuis des centaines de milliers d'années, portait une odeur unique, mélange de poussière, de métal et d'un quelque chose d'indéfinissable, presque organique. Lorsque les panneaux atteignirent leur ouverture complète, le bruit des mécanismes s'éteignit, laissant place à un silence lourd, presque sacré.

Adam franchit prudemment le seuil, sa lampe torche toujours à la main. Au moment où son pied effleura le sol de la nouvelle pièce, une réaction immédiate et inattendue se produisit : des lumières, intégrées aux murs et invisibles jusqu'alors, s'allumèrent une à une. Leur cliquetis énergétique créa une vague de lumière chaude et diffuse qui chassa instantanément l'obscurité.

La salle se révéla enfin dans toute sa splendeur. Contrairement aux couloirs sombres et austères qu'ils avaient traversés jusqu'ici, cet espace semblait étrangement accueillant. Au centre de ce vaste espace, bien plus imposant qu'il n'y paraissait de l'extérieur, se dressait une colonne massive, véritable cœur de cette salle énigmatique. Son architecture, à la fois brute et élégante, était parcourue de tubes métalliques et de câbles entrelacés formant un réseau complexe qui semblait presque organique. Une faible lueur bleutée pulsait doucement le long des câbles, comme une circulation d'énergie vivante, projetant des ombres mouvantes sur les murs environnants. Cette lumière délicate créait une atmosphère à la fois apaisante et étrange, un contraste fascinant avec l'austérité technologique de la pièce. Autour du pilier central, quatre consoles de contrôle étaient disposées en croix, encadrant la base de la colonne. Chaque console, incrustée de panneaux tactiles et de commandes holographiques, semblait attendre d'être activée, comme si elle n'avait jamais été abandonnée. Leur disposition soignée et symétrique reflétait une précision presque mathématique, typique de l'esthétique Esthérian. L'ensemble formait un réseau technologique complexe, une véritable fusion d'ingénierie avancée et d'artisanat millénaire. Les murs de la pièce, ornés de motifs géométriques subtils, vibraient faiblement sous l'éclat diffus des lumières murales. Chaque ligne, chaque détail semblait dessiné pour capturer et refléter une harmonie parfaite. Des gravures fines et des reliefs discrets s'entrelacaient, formant un langage visuel qui, bien que cryptique, transmettait une impression d'ordre et de raffinement intemporel.

Eamon, qui avait suivi Adam de près, s'immobilisa en découvrant cette scène. Ses yeux, écarquillés d'émerveillement, parcouraient chaque recoin de la salle avec une fascination presque enfantine. Il s'arrêta un moment sur les câbles lumineux avant de murmurer, sa voix pleine de respect et d'incrédulité :

—C'est... tout simplement incroyable. Même après tout ce temps, cet endroit fonctionne encore. Leur maîtrise technologique dépasse tout ce que nous pouvions imaginer. Sa voix tremblait légèrement, trahissant l'émotion qu'il ressentait face à une telle prouesse.

Kiran, qui l'avait rejoint, plaça ses mains sur ses hanches, sa queue féline battant doucement l'air. Il laissa échapper un long sifflement d'admiration, son regard oscillant entre la colonne centrale et les consoles holographiques.

—Ils savaient ce qu'ils faisaient, c'est sûr. Ces lumières, ces murs, cette colonne... C'est bien plus qu'un système fonctionnel. Il y a une forme d'art ici, une esthétique qu'ils ont intégrée à tout ce qu'ils faisaient.

Zena, plus pragmatique, s'attarda dans les coins de la pièce, scrutant chaque détail avec une curiosité prudente. Elle posa une main sur un des motifs muraux, comme pour en tester la texture, avant de se tourner vers les consoles. Sa voix, calme mais teintée de scepticisme, interrompit l'émerveillement général :

— Si cette pièce s'est allumée à notre arrivée, c'est qu'elle est encore alimentée. Mais par quoi ? Une source d'énergie active après des centaines de milliers d'années... ça défie toute logique.

Adam, toujours silencieux, s'approcha lentement du pilier central, attiré par la douce pulsation bleutée qui émanait des câbles. Les pas d'Adam résonnaient faiblement sur le sol lisse et immaculé de la pièce. À mesure qu'Adam avançait, les consoles s'éveillaient progressivement à sa présence. Les écrans holographiques, jusqu'alors éteints, s'illuminèrent dans un déploiement spectaculaire de lumière et de symboles, projetant une lueur dansante sur les parois de la salle. Soudain, un léger sifflement résonna dans l'air, suivi d'un subtil relâchement de vapeur. Une fine brumisation émanait de la colonne centrale, enveloppant doucement l'espace autour d'elle, comme si le complexe lui-même venait de s'éveiller d'un profond sommeil. Cette réaction semblait presque humaine, comme si la présence d'Adam, ou peut-être sa proximité, avait insufflé une nouvelle énergie au système. Un à un, des symboles complexes et des flux de données mouvants se projetèrent dans l'air, dans une danse lumineuse qui captiva instantanément tout le groupe. Les couleurs chatoyantes des hologrammes baignaient la pièce d'une aura presque mystique, mêlant teintes bleutées et dorées dans une harmonie hypnotique.

Eamon, attiré par cette manifestation technologique inédite, s'approcha d'un des écrans holographiques. Ses mains tremblaient légèrement tandis qu'il examinait les flux de données qui défilaient avec une précision et une complexité incomparables. Chaque détail semblait conçu pour transcender les limites de la compréhension.

—C'est... incroyable... murmura-t-il, sa voix presque éteinte sous l'émotion qui l'envahissait. Il était comme figé, les yeux écarquillés, absorbé par le spectacle qui se déroulait devant lui. Des symboles en rotation, des graphiques tridimensionnels et des lignes de texte dans un dialecte inconnu parsemaient les écrans. Tout semblait contenir un savoir infini, enfoui depuis des centaines de milliers d'années.

Eamon laissa échapper un souffle tremblant avant de reprendre, la voix cassée par l'émotion :

—Toutes ces données... toutes ces informations. Nous pouvons en apprendre tellement plus. La fresque... elle n'était qu'un prélude. Ce qui est devant nous dépasse tout ce que nous pouvions espérer.

Des larmes discrètes commencèrent à glisser sur ses joues, reflet de son émerveillement et de la portée historique de cette découverte. Son émotion était palpable, presque contagieuse. Le reste du groupe, silencieux jusque-là, partageait la même stupeur face à l'ampleur de ce qu'ils avaient sous les yeux. Chacun comprenait que ce moment marquerait un tournant non seulement dans leur expédition, mais dans l'histoire de la recherche sur les Esthérian's.

Zena, touchée par l'intensité de l'instant, s'avança légèrement, les yeux fixés sur les hologrammes qui dansaient dans l'air.

—Tout ceci, Docteur... commença-t-elle, la voix empreinte d'un mélange de respect et de fascination. Mais elle fut rapidement interrompue par Eamon, qui semblait soudain retrouver un éclat d'énergie.

—Oui, Zena, tout ceci est historique, déclara-t-il avec passion. Il balaya l'espace d'un geste large, comme pour englober la magnificence de leur découverte. C'est un tournant dans l'étude des Esthérian's. La bibliothèque découverte sur Mars, bien qu'incroyable en elle-même, a nécessité des décennies de recherches pour être alimentée par l'ingéniosité humaine. Ils ont dû adapter leurs technologies, apprendre à la ranimer, pièce par pièce. Mais ici...

Il marqua une pause, désignant les consoles scintillantes et les données qui affluaient sans interruption. Ses yeux brillaient d'un mélange d'émerveillement et de triomphe.

—Ici, tout fonctionne ! Aucun besoin d'intervention extérieure, aucun effort d'activation de notre part. Cet endroit a été conçu pour défier le temps. Ces systèmes ont survécu intacts, autonomes, pendant des centaines de milliers d'années. C'est tout simplement inimaginable. Une telle prouesse dépasse tout ce que nous pouvions concevoir.

Adam, toujours silencieux, s'approcha d'une autre console. Il tendit la main vers les hologrammes, ses doigts hésitant à interagir avec les symboles qui flottaient dans l'air comme des fragments d'un savoir ancien. Il observa les flux lumineux et complexes, fasciné mais troublé, avant de se tourner vers le docteur Voss.

— Docteur, murmura-t-il, la voix à peine audible dans le calme imposant de la salle. Si tout ici fonctionne encore... pourquoi pas la bibliothèque de Mars ? Pourquoi vouloir préserver cet endroit, et pas les autres ?

Voss, qui s'était plongé dans l'examen minutieux d'une série de données holographiques, releva doucement la tête. Il plissa légèrement les yeux, son expression oscillant entre l'émerveillement et la réflexion.

— Peut-être, répondit-il lentement, choisissant ses mots avec soin, que la survie de ce lieu n'était pas voulue. Ou du moins, pas intentionnelle. Il se pourrait que l'enfouissement progressif de ce complexe ait joué un rôle dans sa préservation... un hasard géologique, ou peut-être une mesure de protection oubliée. Il marqua une pause, son regard se perdant dans les lignes holographiques. Mais cela soulève une autre question... Si cet endroit a survécu par accident, quel rôle avait-il dans leur monde pour qu'il ait été conçu avec tant de soin ?

De longues heures s'écoulèrent. Eamon, immergé dans l'étude des symboles et des données défilant sur les écrans, prenait d'innombrables notes dans son carnet holographique. Sa concentration était presque absolue : il cherchait à comprendre la fonction de ce lieu, à en extraire le moindre fragment d'histoire qui pourrait éclairer le mystère des Esthérian's. Zena et Kiran, eux aussi captivés, scrutaient les projections lumineuses, essayant de deviner leur sens ou leur logique.

Ne comprenant pas grand-chose aux informations complexes affichées devant lui, Adam sentit son esprit vagabonder. Il finit par s'éloigner, ses pas lents et réfléchis résonnant doucement dans la pièce. Attiré par une curiosité irrésistible, il retourna vers le sas aux trois portes qu'ils avaient traversé plus tôt. Intrigué par la porte de gauche, qu'ils n'avaient pas encore explorée, il s'en approcha. La porte s'ouvrit automatiquement à son arrivée, émettant le même bourdonnement et le chuintement métallique que celle qu'ils avaient empruntée auparavant. L'évacuation de l'air ancien emplit à nouveau ses oreilles d'un souffle étrange. En franchissant le seuil, Adam fut immédiatement frappé par l'atmosphère de cette pièce. Contrairement aux espaces précédents, cette salle ne présentait ni consoles, ni dispositifs technologiques apparents. Elle était d'une austérité fascinante, presque dérangeante. Alors qu'il s'avançait prudemment, les lumières s'allumaient doucement, révélant les détails de l'endroit à mesure qu'il progressait. La pièce se dévoila peu à peu. Au centre, une série de rangées de sièges, disposées avec une précision méticuleuse, s'étendaient devant lui. Il compta six rangées, chacune comportant cinq fauteuils, tous orientés dans la même direction. Leur disposition impeccable suggérait qu'ils avaient été conçus pour offrir une vue optimale sur quelque chose d'important, quelque chose qui devait captiver l'attention de ceux qui s'y asseyaient. Intrigué, Adam continua d'avancer. Une lumière douce et chaude émanant du plafond s'intensifia progressivement, éclairant davantage la salle. Il s'approcha du centre de la pièce et comprit enfin ce vers quoi les fauteuils étaient tournés. Devant lui se dressait une immense vitre, occupant tout le mur opposé. Son épaisseur impressionnante et sa teinte légèrement fumée lui conféraient une allure imposante, presque intimidante. Adam s'avança jusqu'à la vitre, ses mains venant se poser délicatement contre la surface froide et lisse. Il plissa les yeux, essayant de distinguer ce qui se trouvait de l'autre côté. Au travers de cette barrière de verre, une autre pièce, bien plus vaste, se dévoila partiellement. Contrairement au reste du complexe, cet espace semblait presque vide, dépouillé. Les murs étaient nus, et l'ensemble de la salle semblait baigné dans une obscurité oppressante.

Mais en son centre, un objet singulier attira immédiatement l'attention d'Adam. Une chaise — ou peut-être un trône — trônait seule, comme une relique oubliée. Son architecture était unique, d'une élégance presque dérangeante.

— Qu'est-ce que c'est... ? Murmura-t-il pour lui-même, sa voix se perdant dans l'immensité du silence qui régnait dans la pièce.

Malgré la pénombre ambiante, Adam distingua clairement les contours du fauteuil. Celui-ci semblait avoir été conçu pour épouser parfaitement la morphologie d'un corps humanoïde. Sa surface, faite d'un matériau lisse et légèrement irisé, donnait l'impression de pouvoir s'adapter à la silhouette de quiconque s'y installerait. À mesure qu'il l'observait, une étrange sensation d'attrait mêlée d'appréhension l'envahit.

De fins câbles serpentaient le long du sol, connectant le fauteuil aux murs environnants. Ces câbles, semblant presque vivants, semblable à d'innombrable serpents jonchant le sol. Ils formaient un réseau complexe, insinuant que le fauteuil n'était pas un simple siège, mais un élément central dans un système bien plus vaste et énigmatique.

Adam s'approcha davantage, son regard captivé par les détails subtils de l'objet. Les matériaux utilisés, sans doute issus d'une technologie avancée, reflétaient faiblement la lumière ambiante, créant un jeu d'ombres et de reflets hypnotiques. Chaque angle révélait une nouvelle facette de sa conception, sophistiquée et visiblement expérimentale. Les contours fins et ergonomiques semblaient conçus pour une expérience spécifique, bien que son objectif exact restât un mystère.

Malgré lui, Adam ne pouvait détourner les yeux de l'énigmatique fauteuil. L'objet semblait l'appeler, son design étrange et ses câbles serpentant au sol créant une fascination presque hypnotique. Mais, avec un effort conscient, il parvint à s'extraire de l'emprise mentale qu'il ressentait et décida de retourner auprès de ses compagnons pour partager sa découverte.

Cependant, alors qu'il quittait la pièce, une petite voix dans sa tête le suppliait de faire demi-tour, de revenir et de s'approcher davantage de cet artefact. En passant devant la porte fermée qui lui interdisait l'accès à ce mystérieux espace, il s'arrêta un instant, la main presque posée sur la surface froide, avant de reprendre son chemin.

Lorsqu'il retrouva Kiran et Zena, il remarqua qu'ils étaient toujours plongés dans les hologrammes, absorbés par leur tentative de déchiffrer les symboles complexes.

— Alors, du nouveau ? Demanda-t-il d'un ton léger, ignorant que ses amis n'avaient même pas remarqué son absence.

Kiran, frustré, soupira longuement.

—Toujours rien, c'est du charabia. Ces Esthérian's devaient avoir un cerveau en orbite pour créer une langue aussi incompréhensible !

— Pareil, ajouta Zena en s'étirant pour soulager la raideur de ses épaules. J'ai l'impression que ma tête va exploser.

Eamon, lui, était toujours absorbé par ses notes, griffonnant frénétiquement tout en murmurant des bribes de réflexion à voix basse.

— De mon côté, j'ai trouvé quelque chose, déclara Adam en interrompant leurs frustrations. Venez voir !

Intrigués par cette annonce, Kiran et Zena échangèrent un regard avant de se lever. Une pause bienvenue dans leur travail fastidieux ne pouvait que leur faire du bien, et la promesse d'une découverte leur redonna un semblant d'énergie. Sans plus attendre, ils suivirent Adam, laissant Eamon seul, profondément concentré sur ses analyses.

En arrivant dans la salle découverte par Adam, Kiran et Zena furent frappés par l'atmosphère singulière du lieu. Les rangées de fauteuils, parfaitement alignées, évoquaient une salle d'observation ou de réunion, mais quelque chose dans la disposition des sièges et l'immense vitre teintée créait un sentiment de malaise.

Sans se retenir, Kiran s'installa sur l'un des fauteuils.

— Enfin un peu de confort ! Plaisanta-t-il, bien que son ton trahissait un léger trouble.

Zena, plus prudente, observa la vitre. Derrière elle, l'obscurité semblait presque tangible, mais elle distingua l'objet central qu'Adam avait mentionné : le fauteuil isolé, entouré de câbles.

— C'est étrange, murmura-t-elle. Tout le complexe est encore actif, mais cette porte-là... et cette pièce... on dirait qu'elles sont déconnectées. Pourquoi ?

— Peut-être une avarie, suggéra Adam en observant la porte close. Ou peut-être qu'elle a été isolée intentionnellement.

Kiran, le regard fixé sur la vitre, plissa les yeux pour mieux distinguer le fauteuil au loin.

—Eamon pourra sûrement nous éclairer. Il semble comprendre une partie de la langue Esthérian.

Zena secoua lentement la tête.

—Ce fauteuil... et ces sièges qui l'entourent... Elle frissonna légèrement. Cet endroit me met mal à l'aise. On dirait une salle d'observation ou... peut-être une salle de test. Et ce fauteuil... ça ressemble à un dispositif médical.

Une tension palpable s'installa dans la pièce. L'absence totale de vie ou de bruit, combinée à l'apparente inertie du fauteuil, créait une atmosphère oppressante. Ce dernier semblait presque attendre, immobile, comme un prédateur silencieux.

Adam, silencieux, sentait une étrange force l'attirer vers la pièce interdite. Son esprit était assailli par un mélange de curiosité irrépressible et de crainte sourde. Chaque fibre de son être semblait le pousser à entrer, à s'asseoir, à comprendre.

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