Fuite en avant
Ma faim me pousse à voler un pomme dans un champs et une bouteille d’eau dans un petit marché. Les rares gens que je croise me remarquent étrangement et je viens me souvenir que ma tenue est digne d’une pute. En plus, je n’ai aucune chaussure…
Par chance, j’ai jeté le flingue dans une poubelle en sortant de la foret. Le petit village ne me dit rien jusqu’à qu’au loin, mon estomac se retourne. Dans la foule, payant une salade à un vendeur, mes parents.
Je m’approche en douceur, je veux les serrer dans mes bras, leur demander pardon… Ils s’en vont, le panier plein et je reconnais notre village. Maintenant, ils s’en vont fatiguées vers la boulangerie. Je me cache dans une ruelle, en larme, les bras croisées. Ils ne vont pas me reconnaitre, c’est sûr…
— C’est bon ma chérie, tu penses qu’on a tout ?
— Coucou.
Mon père retient ma mère qui a faillit tomber. Les traits sont vraiment usés, j’en m’en veux et pourtant, ils semblent ne pas m’en vouloir. Le sac à terre, elle prend mes joues pour vérifier que c’est bien réelle. Mon cœur de fer semble s’animer, je la repousse en douceur ayant chaud.
— Ma puce, on sait tout. On t’en voudra jamais tu sais et on…
— Non…vous ne savez rien maman…
— Ta sœur nous a raconté les derniers mois et son entrée dans ce truc-là. Si tu es ici, c’est que tu as pu fuir. On va rentrer au chaud ma chérie et les dénoncer.
— Papa…je…oubliez moi mais surtout ne vous tuez pas pour moi. Nicolas tire les ficelles, l’argent, le succès et moi, sa créature.
— Marta, jamais on ira aussi loin et tu es là, ça n’arrivera pas. Tu es en sécurité.
— Pardonne moi maman, je suis ne plus déjà de ce monde.
Je la repousse plus violemment et j’en suis triste. Elle souffre, ils souffrent, j’aurais pu partir dès leurs premières recommandations. J’en paye les conséquences…ils sauront aussi que j’ai tué un homme bon, lui aussi avait tendu sa main. Tout ce que je touche, meurt.
Je cours le plus loin possible, pique cette fois-ci un vélo et m’en vais voir ma sœur. L’école est risqué, j’attends la nuit. Je retrouve l’adresse du cardiologue, la police s’affaire déjà. Me dénoncer ? C’est tentant, je lutte à nouveau.
Enfin, la lune m’appelle et je reviens devant l’immeuble où j’ai partagé des rares derniers moments dans son nouvel appartement. Je sonne, elle sort en peignoir, elle aussi surprise, je la coupe en vitesse :
— Ne reviens plus au club, ne reviens plus dans ma vie. Ne reviens plus me sauver, vous devez rester en vie pour moi. Adieu ma sœur, jamais je t’oublierais.
….
— Marta ?! Attend !
Elle s’en va en courant et disparait à vélo dans les rues de Madrid. Mes parents m’ont téléphoner, dans l’après-midi m’informant qu’elle était de retour. Et l’avocate en fin de soirée pour me dire que le médecin est morte d’un traumatisme crânien chez lui, sans doute la veille.
Il est vingt-trois heure quand ma sœur a sonné. Je ne pensais pas qu’elle viendrais. On l’a poussé oui, à tuer. L’avocate a demander une réunion urgente supposant que la police penserais que Marta serait la suspecte numéro un. Dû au procès.
…
— Quelle idiote.
— Où est-elle l’incapable ?
Mon cigare enfume les ordinateurs de contrôles dans sa cave. Je sais lire l’être fragile mais pas les données cardiaques et de géolocalisation. Chez lui, c’et digne des plus grands génies du mal.
Il voulait la parfaite Elue pour qu’elle prenne le sang des membres. Moi, je veux une épouse docile, muette pour me soulager, avoir des enfants pour une autre grandeur. En attendant, je me penche pour écouter Nicolas.
— Elle était vers sa sœur à Madrid et maintenant, elle a du prendre un vélo ou une voiture pour revenir vers le ruisseau d’Ana. Aucune nouvelle de la mallette ?
— Elle va prendre plus cher que la valise dans l’eau. On s’en fiche maintenant des preuves, il est mort pas forcément comme prévu certes. Pour moi, il faut la punir sévèrement. Minuit n’a pas sonné, elle n’est pas au club. Il faut agir non ?
— Ho que oui. Bon, téléphone à Nick et Akim, je prépare la camionnette.
Les membres sont les plus brutaux et crétins. Si des métiers de renoms côtoient des autres moins prestigieux, on a permis d’intégrer deux anciens gardes de corps.
— Je viens avec vous ?
— Je reste dans la base, je vais aussi préparer la sous-cave. La proie s’est stoppée.
Le temps qu’ils arrivent, quinze minutes sont passés. Nicolas est revenu surveillé les données tout en annonçant :
— Vous serez cagoulés, vous la choperais telle une bête, c’est ce qu’elle est. Amusez vous à la frapper si vous souhaitez. Sergio va vous conduire. Toi, Sergio, garde le téléphone en haut-parleur, je vais te guider pour la prendre. En route.
— On revient ici ?
— Oui Akim.
….
Les voitures défilent, chaque roues me font penser à la police voir eux…. Je n’ai respecté aucune consigne et je préfère mourir seule que sur leurs coups. Faut que je partes, rester ici est un piège, j’ai tourné en rond.
Alors je ralentis malgré tout, m’enfonçant dans la campagne, à travers champs. Et soudain, des phares. Je crois reconnaître Sergio qui parle au téléphone. Un sourire diaboliquement se dessine. J’hurle de toute mes forces avant de faire demi-tour.
Manque de bol, le camion fonce sur moi et je me cogne contre un arbre. Le moteur tourne autant que mon crâne, mon nez saigne un peu. Les portières s’ouvrent et deux hommes cagoulés me saisit pour me jeter derrière.
Sergio redémarre en trombe, je n’ai aucune idée de comment ils m’ont trouvés. Je ne peux avoir de puce qui m’a tracé ? Si ? Je me relève, les deux me frappent pour m’évanouir. Une triple idiote ! Vouloir protéger les miens ok mais ma vie ?! Milles fois j’aurais pu demander à des passants aussi ! La peur de tout et ma façon de gérer seule mes problèmes me conduisent dans leurs gueulent ! C’est mieux come ça remarque…une simple balle et terminer…Car mourir seule avec une machine est impossible.
— Là, retirer son manteaux, elle ne le mérite plus. Menottez là.
Nicolas, de la terre ou du sable, mon corps à genoux, mains dans le dos. Il relève mon menton par sa canne. Une faible lumière éclaire ce lieux lugubre. Où suis-je ?
— La cible est éliminée hors tu ne portes pas son sang et tu as jeté les preuves. En plus, tu as préférer pleurer chez ta famille et ne pas respecté la consigne de rentrer au club. Chut, tu n’es plus digne d’être l’Elue. Tu es un échec, ton cerveau possède des failles, des restes d’émotions qu’on va briser. On pourrait te tuer hors, tu le sais qu’on aime pas être tachée. Tu reverras la lumière mais pas avant de retirer tout ce qu’il te reste. Je te laisse en cadeau pour mes bons soldats puis avec ton mari, on va bien s’occuper de toi.
Il rit pendant que ces brutes profitent de ma position. Mon oncle fume son cigare assis et heureux. Sergio le rejoint et dès qu’ils ont partis, il caresse mon crâne et libère mes poignets pour les placer devant. Nicolas se lève et bloque ma main gauche par sa chaussure.
Sergio prend sur une petite table une lame pour s’agenouiller du côté droit, écarter mes doigts et sectionner les mêmes que la gauche.
— Tu as perdue ma chérie. Tu pensais te libérer de nous, tu vas subir de belles autres punitions, le temps nécessaire. Avec tes autres doigts du congélateur, un jolie paquet cadeau sera envoyé à ta sœur demain matin. Personne ne va mourir autre que ta valeur. On t’a servie de la confiance, tu as rapidement intégrer cette race humaine. Vous payez toutes les deux.
— Nettoie ta chose et qu’elle dors menotté contre le mur. J’ai à faire.
C’est une fois la main bandée et attachés assise par les lourdes chaines au poignet, que je me sens. Quelqu’un d’autre. Marta, celle passionnée par la danse, passionner par Roberto, sociale, me manque.
Sergio me place un tissu pour la bouche et prend un rasoir pour me rendre chauve. Mes larmes n’y changent rien. Combien de temps dans cette prison ?
…..
C’est en ouvrant ma porte à six heure, pensant à ma sœur revenu, que j’ai vu un petit carton. Mon angoisse a doublé et la réunion avec l’avocate tient en début d’après-midi.
J’ouvre à reculons avant de presque tomber dans les pommes. Quatre doigts ont ongles sales. Et un mot :
« Elle était parfaite, tu l’as détruite. Voilà ce qu’il en coûte de ne pas l’écouter. Ne cherche pas les ombres, plus personne n’existe. Ta sœur est entre de très bonnes mains, promis, on te l’a rendra. Presque entière »
La police est la première étape, je n’ai que toucher le carton. Ensuite, affronter les cours à deux mois de la fin, c’est une autre histoire. Je m’en veux, j’aurais jamais dû m’infiltrer à nouveau.
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