Le retour Part I

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La vie semble donnait une autre couleur quand on s’en va pour soi. Enfin, disons que le début de mon périple avait démarré par une consolidation d’une amitié puis s’en était allé pour apaiser ma conscience d’une dette passé pour se terminer par ce que je regrette déjà et que pourtant, je pense n’avoir pas eu le choix.

Si, j’aurais pu dire que Roberto était bien le père sauf qu’il aurait posé milles questions. Ou même Alvaro ? Non, je fonctionnerais toujours par la fuite, la honte, les regrets et de quoi tout recoller des années après.

En ce moment, je me concentre sur la douceur du foyer. Ma Luna désormais quatorze an, rayonne, elle me cuisine des petits plats simples trouver sur le net. Elle me parle de son Léo, des cours de danse avec Adela, de randonnées avec Alvaro et des soirées films avec papa.

J’aurais dû sourire à son âge, confondant les mots de mes parents, les travaillants pour me tailler en miette. J’aurais dû redanser bien plus tôt. Roberto aussi brille. M’offrant toute sa présence maladive.

« C’est par tes conseils de survies, que je vie ».

Je retiens ces mots chaque secondes surtout quand il est de retour. Le serpent continue de me provoquer, je résiste pour ne pas plonger. Me noyant avec désir dans les yeux d’Alvaro et dans les bras chauds de Roberto.

Pourtant, plus les heures se pressent pour l’opération, plus j’angoisse quand je suis déjà loin à nouveau des miens. Alors, ma sœur me donne des ultimes conseils. Dommage que nos parents soient déjà eux aussi, loin surtout dans leurs esprits. Alzheimer, ils restent quand même heureux en maison de repos, vivant une seconde jeunesse.

Alors, quand on m’endors, je continue de revivre, de porter espoir avec un autre cœur unique aux futurs malades. Et surtout, être de retour une dernière fois pour déposer mes secrets tant que les miens, j’espère pourront sans cesse me pardonner.

….

— Tu dois rien prendre comme médicaments ?! Tu nous fais une blague non ?

— Déjà, elle refuse le champagne note reine ! Elle revient plus lumineuse, magnifique, tu t’attendais à quoi Roberto ?

Quatre mois d’un suivi strict, je relis le protocole pour la millième fois contenant des éléments similaires pour une greffe classique. Luna danse avec Azie, notre chat roux qu’on a offert pour son anniversaire. Adela aide les parents à préparer le dîner dans la cuisine.

Exceptionnellement, on a eu un accord pour leurs sorties pour les fêtes de fin d’années. C’est dur de se rendre compte, qu’on n’a jamais osé en faire la demande, pensant à jamais que la démence les empêcheraient de profiter….

— Moi aussi, je vous rappel que je joue avec la mort. Mon dernier cœur est différent en termes de compositions, de fonctionnement et j’en suis très fier que je contribue à le tester.

— Il y a des différences certes mais il y a aussi des points de comparaisons avec l'autre ?

— Luna ? Vient nous aidez !

— J’arrive tata !

— J’y vais aussi.

— Reste Alvaro, ça te concerne aussi quelque part.

— Vous avez besoin de vous retrouver.

Un claque dans le dos de Roberto, un clin d’œil pour moi et je considère qu’il a finalement raison. J’invite Roberto sur le balcon, il referme derrière et une autre vision me serre la poitrine.

«

— Sur le balcon ! Fesses à l’air mains sur la rambarde !

— Sergio ! Il fait nuit ! J’ai, pardon, j’aurais ne pas lui parler mais pitié !

Il claque le fouet pour le préparer tout en me brisant par sa colère. Je me déteste pour avoir questionner ce membre au club. Il demandait à être écouter, c’était dans le service payé et pourtant, j’ai voulu le connaître. Je suis en apprentissage d’après Sergio.

Il a ma vie et celle des autres entre ses mains. Je ne peux y résister, je dois continuer à me soumettre, pleurer, subir et lutter jusqu’à l’épuisement. Toute manière, je ne me reconnais plus depuis quelques temps.

— Nue ! C’est mieux de préférence pour punir une insolente !

— Pardon, je n’ai rien fait de mal ! Je voulais juste l’écouter ! On ne parlait que de lui !

Il me force à retirer ma robe avant de placer ma laisse pour me tirer dehors. Par chance, il est presque deux heures du matin, toutes les fenêtres sont closes. Je voudrais hurler pour demander de l’aide, il a prévu le coup !

— Mains ici ! Voilà, ta bouche close. Pleurer, je m’en fiche ! Tu se sens humilié là dehors ? Tant mieux, tu dois être sans cesse corriger ! Se taire permet de faire de grandes choses !

Dix de chaque côtés avant que sans que je l’entende, mon oncle se ramène et me ramène à l’intérieur. Devant ses pieds, je continue de me sentir sale.

— Regardes moi ! Tu t’es rendu coupable, tu as été punis. On te donnes toutes nôtre confiance pour ton destin ! Tu es en vie grâce à nous ! Alors, par respect, obéit ! C’est plus dur de subir une peine que de se taire ! Sergio, retire moi tout ça. Toi ma chère, profite de deux jours de repos à l’école, chez ton idiote de mère ou alors où tu veux, l’important loin de nous ! On reviendra sur ce que tu as retenue »

Marta ? Marta ça va ? Une verre d’eau te feras du bien, je vais t’en chercher un…

— Non ! Non, t’embête pas, c’est juste que, des mauvais moments sont revenus.

J’accueille avec plaisir le câlin pleurant une bonne fois tout ce flots d’émotions.

— Peut-être tu devrais en parler au psy qui te suis pour le cœur non ?

— J’y pense. Non, tu vois, je pleure de joie surtout. Comme toi je savoure chaque instant, j’ai peur de ta fin brutal.

— J’ai encore quelques années ma belle. Bon, tu voulais me parler de ce cœur donc.

Il sèche mes joues et je le remercie par un doux baiser avant de caresser ses boucles. Il n’a pas changé sauf sa blancheur.

— Je ne comprends toujours pas pourquoi il a voulu nous laisser mais soit. Bon, en fait, je trouve qu’il y a un seul point commun. C’est puissant, c’est disons, la nature des éléments me contrôle. Ok, je repense à ces fous mais c’est différent. En fait, si, j’ai pensé tout à l’heure avant le flash, pourquoi j’ai besoin de te parler. Je me sens mal de pouvoir vivre des années encore alors que j’aurais jamais dû continuer. Je me sens mal, pour toi, que le cancer soit si brutal, de laisser Luna sans père. Je me sens mal d’être partie pour moi durant un an. Je me sens mal de n’avoir jamais travaillé, m’occupant de tout. Je me sens mal de plus savoir la définition d’un couple à deux pour aller à trois jusqu’à que tu t’en ailles.

— Ne soit pas désoler ma belle. Je suis démuni aussi de te laisser bientôt veuve avec Luna, si jeune. Douze mois pourtant où j’ai su appliquer ta méthode, oui, je le répèterais à jamais. On vit, on meurt entre temps on s’amuse chaque seconde au maximum. Chaque jour est une fête et je suis heureux de me dire, qu’à ma mort, quelqu’un de bon restera pour continuer à de donner de la lumière. Celle que tu mérites. Si tu vie toujours, c’est qu’il y a une raison. Alors, cesse de t’excuser.

— Mon nouveau cœur doit te dire que j’ai couché avec un homme. J’avais dix-huit ans, j’avais fais des shooting pour mon book de danse. Le photographe m’avait proposé pour continuer de gagner ma vie, de coucher avec son fils, on avait le même âge. Il m’avait dit que si je le faisait assez souvent, le rôle de bonne compagnie, il me donnerait des contacts pour rentrée rapidement dans des opéras notamment. J’étais resté deux mois pour les séances et une seule fois sans couché. Cet homme par l’ampleur des procès, surtout le dernier, avait réussi à rentrer en contact avec moi. J’ai accepté de payer disons la dette pour cet homme handicapé mental. Oui, il est vraiment. Il était gentil, respectueux et on a appris à se connaitre. Dix mois ensemble de gite jusqu’à un hôtel et pour terminer dans une maison qu’il a acheté. J’ai accouché de deux jumeaux. Il voulait les garder, rester s’en occuper. J’ai fuis enceinte pour les laisser à l’adoption. Je regrette autant l’acte d’être pardonner que d’avoir abandonner deux pauvres bébés. Je sais, tu peux m’en vouloir mais je suis déjà entrain de rattraper les choses. Luna doit l’apprendre plus tard mais si tu veux m’aider, ne…

Je m’attendais à autre chose, pas des enfants cachés. Même si j’avais à jamais du bon souffle, je ne pourrais lui crier dessus. Je l’a connais par cœur, elle a cru bien faire, prendre l’air loin du train quotidien à milles à l’heures. Et si elle dit vrai sur cet homme, j’ai tellement évolué que finalement, j’ai de la peine pour lui, si vraiment c’est le père.

Je pourrais lui dire que je prends la paternité, je lui dire de s’excuser de sa fuite. Elle cherche d’une regard de chaton, mon pardon divin :

— Maman ! Papa ! Ils ont retrouvés la mémoire ! C’est dingue ! Tout ça à cause de Facebook qui relate que maman est notre sauveuse !

Luna se plante en plein milieu pour défiler des pages étranges. Elle sautille avant de repartir pour écouter les grands-parents. Je rentre dans le salon intrigué :

— Il était un fou mon frère ! J’ai pourtant dis tout ce que je savais sur lui ados ma Luna.

— Un cœur et l’histoire était donc vrai ? Marta, elle où notre fille ? Marta !

Ils s’agitent dans tout les sens, Adela et Alvaro tentent de les calmer. Luna continue d’être fasciné par le téléphone, dire que sa mère n’a pas encore vu la nouvelle déco de sa chambre :

— Stop !

— Mais papa ! On parle d’elle en héroïne ! Elle va sauver des vies ! Regarde là !

Je lui arrache le téléphone pour la tourner en direction de sa mère qui, de dos, se calme elle aussi.

— J’ai connu moi aussi, les futurs théories foireuses, celles qui blessent, le harcèlement et la vie privée exposée ma puce. Personne ne devait à ce jour avant un an, sauf dans les cercles de la science, exposée sa greffe expérimentale. Tu as beau nous admirer, la bombe n’est que le déclencheur d’une guerre.

— Pardon papa, je suis désolé.

— Tu ne pouvais pas savoir. Je vais voir ta mère.

Elle me retient gêné, reprend son bien tout en regardant ses grands-parents qui sont à nouveau assis dans le canapé silencieux. Adela et Alvaro s’avancent aussi vers Marta, je les stoppe en douceur :

— Merci, je vais prendre un peu de temps à nouveau avec elle. Comme j’en ai parlé à Luna, faudra être vigilant sur son stress, la vie privée ect.

— Papi et mamie se souviennent de quelque chose alors tata ?

— Plus rien, la maladie ma chérie n’est pas soignable.

— Un scrabble ça vous dit José et Luisa ?

Alvaro prend le relais, Adela oblige Luna à revenir aux débuts des festivités tout en répondant à voix basse à ses questions. De mon côté, l’air frais me remet les idées en place, je masse les épaules, embrasse son cou :

— Il ne manquait plus que ça…une fuite de donnée. Je ne suis qu’une machine à erreurs sur pattes !

— Pour les enfants, tu le sais bien que je te connais, je sais que tu as fais de ton mieux. On va les ramener à sa mère et peut-être on verra qui s’est le père. Je suis tellement malade que si l’autre était le père, j’accepte avec plaisir une gardée partagée ! Ok, tu souris, mission réussie. L’autre est plus délicate mais moins pire qu’avant, on est une famille soudée, les tempêtes ont les traverses sur des rollers avec des confettis ! Bingo, deuxième mission, aussi réussie ! Aller vient, Luna va te montrer sa nouvelle déco, indice, elle est un poil trop fan de ses parents.

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