Le Miroir

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J’ai fuis, je n’ai jamais changé. Préférant amplifier les complots pour ne pas témoigner et faire taire le monde par la seule puissance de mon silence. Et pendant que le monde se déchire, pendant que Roberto reste malade, je tuais aussi à petit feu ma propre fille !

Je suis une mère indigne ! Respectant même pas les promesses d’être à ses côtés ! Je suis là, devant elle, mon sang, mon visage, ma peine, ma haine et mes larmes. Je me revois dans le même état, bien que j’avais treize ans.

— Ma puce, mon bébé. Réveilles toi ma princesse, ma lune, ma lumière.

Je lui touche son visage blanc même son bras est froid.

— Ma chérie, prends l’air, un café et repose toi, je prends le relais.

Il me masse les épaules, embrasse ma tête. Je sais que je ne vais pas obéir. Et puis, il est autant fatiguée que moi.

— Qu’est-ce qu’on louper hein ? Il a suffit que l’école nous appel il y a trois jours. Elle s’était volontairement caché pour mettre son plan en action ! Manuella nous a dit qu’elle voulait nous parler et pourtant, elle n’a rien avoué ! C’est de ma faute mon amour, je n’ai rien assumer !

— Luna te ressembles c’est sûr, à force de tout cacher. Elle a voulu nous préserver vu nos états. En tout cas, elle avait déjà préparé le terrain avec l’école.

— Non, non. On aurait tout su bien avant ! Comment elle a réussit à s’infiltrer dans ce groupe de détraquée hein ?! Pourquoi aucun ancien membres ont été arrêtés ?! Et les anciens personnels qui m’ont opéré en dernier ?! Ils ont participer à une tentative de meurtre !

….

Son agitation interpelle deux infirmiers. Elle continue d'accuser à tort et à raison, s’accroche à Luna et refuse de quitter la chambre. De force, on y arrive à l’emmener dans une autre chambre pour qu’elle prenne du recul.

J’hésite à rester mais on me demande de la laisser se reposer. Désemparé, je repasse voir Luna. Je suis sortie le jour de l’annonce, j’aurais ne jamais revenir… Il a suffit que notre bébé craque pour nous soigner.

On s’est bien qu’elle ne l’a sans doute pas fait exprès. Elle a trop vu, trop endurée, elle avait sans doute peur de nos possibles remontrances. Au moins, elle est vivante, son foie va se réadapter.

— Papa ?

Ses paupières s’ouvrent, me rappelant son premier jour. Voir celui de sa mère. D’ailleurs, elle semble l’a chercher, je lui sers sa main gauche, retenant mon bonheur :

— Maman se repose elle aussi. Elle est à côté. Comment tu te sens ? On a tous su et sache que ce c’est déjà pas sympa d’imiter ta mère, certes c’était le jour de son treizième anniversaire et chez ses parents. L’adoration de tes parents va trop loin ma lune.

Son gloussement est un bon point pour un super papa. Elle me demande un câlin, je ne peux lui refuser.

— Pardon papa, j’ai eu peur de donner de l’attention ! Pourtant Manu avait avec Léo insister pour que j’aille voir la directrice ! Sauf que je voulais d’abord te voir ! Et puis, j’ai demandé du temps, pour mettre des mots, mieux me préparer ! Je te le jures ! Et d’un coup, j’ai flipper, je me suis rappeler oui comment maman avait fait pour attirer votre attention ! Je suis une horrible gamine ! Maman est en dépression à cause de ce Gardien ! C’est lui, l’infirmier qui s’est occupé deux fois de maman ! Et toi papa ? Tu as repris des couleurs, ce n’est quand même pas ce qui s’est passé ces derniers temps qui t’a fait du mal ?!

— Respire ma puce, tu es pardonnée et puis non, tu n’es pas responsable de rien.

— Alors, je ne serais pas punis ?

— Jamais. Ce sont eux, qui le seront.

— Je veux pas que mon cas soit diffuser, je veux du privée, je veux tous vous protéger et j’ai une idée.

— Laquelle ?

— Il faut que la police se fasse passer pour un membre et invente n’importe quoi pour qu’il stoppe leur horrible plan ! Par exemple, dire que je suis handicapé !

….

Ma nièce finit sa tisane sous le plaid dans sa chambre. Avec ses parents et Alvaro, on se relais pour lui apporter autant le soutien, qu’une écoute et bien sûr de quoi manger. On respecte sa solitude si besoin.

Son choix du respect de sa vie privée fût aussi honorer au maximum. L’affaire est en cours depuis deux mois, Manuella lui donne les devoirs avec Léo entre deux parties de jeux.

Si cette première nouvelle est déjà dur à encaisser, ça ne l’ai pas moins d’apprendre finalement l’existence de jumeaux ! Sa mère pensait subir une leçon de morale, ça n’a pas manqué avant de me radoucir.

« Bon, tu n’as plus neuf ans, tu as eu déjà une vie difficile et c’est déjà très bien que tu puisse bientôt les faire venir. Ce n’est pas à moi d’en juger. Luna devra l’apprendre et nos parents aussi. Mais pour ça, je te laisserais gérer. Ils s’appellent comment ? Tu as des photos ? »

Ils ont déjà un an et ressemblent vraiment à leur mère. Marta avait prévu un premier entretien avec le centre d’accueil dans une semaine, elle pensait décaler pour être plus près de Luna et pourtant, là, ce soir :

— Tata, j’ai deux demi-frères, jumeaux. Maman radote que le monde doit lui en vouloir. Mais elle répare à merveille et je lui dois un cadeau.

— Luna, c’est fort gentil à toi mais ne te prives pas de quelque chose.

— Je pars avec papa aussi. J’ai envie de les voir. J’ai perdu vite pied pour qu’elle-même se rend compte que dans le monde, elle a des gens qui l’admirent ! D’ailleurs, ça se tasse, l’école aussi concernant les rumeurs. Au prochain rendez-vous, on pourra les ramener, ça te dis de venir ?

— Tu es vraiment le sosie de ta mère toi dans toute sa splendeur !

Elle pose sa tasse pour se jeter en larme heureuse.

— Je l’admire tellement que je reproduit tout ! J’aimerais danser ! Tu pourras m’entraîner ? Oublions cette tentative ! J’accepte de reprendre l’école et même rencontrer Andréa, l’ancienne psy de maman du centre ! Tu vois, je suis elle, je réfléchis qu’après !

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