Chez la psy

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Oui, j'ai accepté le rendez-vous plus pour savoir vraiment qui je suis et ne pas me mélanger avec toutes les facettes vu de ma mère. Et pourtant, là, je donnerais tout pour briser la fenêtre pour courir le plus loin possible !

— Bonjour Luna Arenalez. Je suis contente de te rencontrer, tu sais quand je te vois, j’ai l’impression de revoir ta mère. Elle était bien sûr dans un autre état et était là pour d’autres problèmes. Néanmoins, si tu es ici c’est que le passé de ta mère est ressortie. Marta m’a raconté tout ce qu’il s’est passé. Il paraît que la menace court mais elle est moins important, elle s’essouffle.

— Je vais bien.

Elle n’est pas convaincu et le note de suite sur son carnet sur ses genoux. Mon souffle indique une autre pensée, elle fronce les sourcils, n’est pas dupe.

— Si tu as accepté d’être ici, est-ce pour rassurer tes proches ou plus pour toi ?

— J’en sais rien. Tout va trop vite ! Je veux dire, à mes onze ans, mon père a un cancer, une amie de ma mère est réapparue avec une histoire de rose, je ne sais pas quoi et ma mère allait recevoir un nouveau cœur. Et puis, mon parrain Alvaro forme un couple à mes parents ! Ma mère était parti un an l’an dernier, elle nous apprit avoir accouché de jumeaux ! Tout le monde pardonne même moi ! J’ai vu Manuel et Izan pour la première fois, il y a deux semaines. Ma mère avait tant de secrets, j’avais déjà à onze ans, forcé pour connaitre son histoire. Elle fût opéré avec son cœur unique test il y a quelque temps, une fuite de donnée, du harcèlement, elle s’était renfermée, mon père a chutait et moi j’ai cherché à tout regrouper jusqu’à tomber…Enfin, elle vous a tout dit mais ce n’est pas forcément les images d’elle qui m’a fait du mal, pas que ça ! Non, je devais parlé à la direction après mes amis, j’ai préféré attendre… En fait, j’avais honte de voir ma mère qui m’avait parlé de force, de promesse de rester pour moi, pour les autres, fuir. C’est horrible mon geste pour attirer l’attention ! Le pire ? Tout cela avait fonctionner ! Je suis là pourquoi ? Peut-être remettre les choses à plat, qui-suis-je ? J’ai reproduit ma mère, alors qu’on n’a pas beaucoup de points communs !

….

Elle lâche ses mots sans respirer. Marta avait fait pareil. J’ai une version jeune de cette dernière, physique, comportement. Je pense qu’en creusant plus, Luna va changer de regard sur elle-même.

— Parles moi de ton enfance. Comment c’était avec tes proches ?

— Bien.

— Mais encore ?

Elle hausse les épaules, voyant sans doute que mes questions n’ont pas d’utilité.

— Mon parrain Alvaro joue depuis ma naissance, le rôle de clown.

— C’est intriguant que tu parles de lui. Tu as du mal a évoqué le passé avec tes parents ?

— Si je parles de ça, j’aurais fait un hommage. Maman a beau avoir un cœur inspiré de la nature, commence à préparer son témoignage pour faire taire les derniers complots et papa teste aussi des traitements pour ses poumons, il joue avec la mort. Ils sont moins là pour différents raisons, on ne partage plus rien. J’avais pourtant eux des souvenirs avec mon père quand ma mère avait pris un an de vacances seule. Si je parle de mon parrain c’est qu’il me rend le sourire, reste un appuie important, solide. C’était un ami du passé de maman, son ex. Papa m’a parlé qu’à sa mort, il est heureux de savoir qu’Alvaro continuera d’être un deuxième papa. Je joue aux jeux-vidéos parfois avec lui, mange des bonbons en cachette…

— Alvaro Dan, j’avais relu les archives concernant ta mère et elle avait bien parlé de ce garçon. Avec le procès du Présentier, je vois bien que ce jeune homme correspond à tes descriptions. Avant de continuer si tu le désires toujours, sur tes parents, parlons de tes grands-parents et de de ta tante.

— Je connais que les grands-parents maternelles. Ils sont en maison de repos depuis quatre ans au moins. Ils ne se rappellent de rien mais sont dans leur monde de bisounours. Étant enfant unique, j’étais gâté. Des cadeaux aux anniversaires et aux noël. Des vacances au ski, à la plage, la montagne. Je suis plus calme qu’avant.

— Tu étais une enfant hyperactive ?

— Manuella mon amie d’enfance était le contraire. Je veux dire, oui, je bougeais pas mal. Curieuse de tout, faisant du vélo, de l’escalade, du skate enfin tout sports adaptés et surtout autorisé par mes parents ! Je dansais aux fêtes mais ça m’a jamais attiré en passion. Au grand désespoir de ma tante.

Elle rit, sourit, s’agite. Je touche du doigt quelque chose, je sais qu’elle va vouloir enfin parler de ses parents. Normalement, je n’insiste jamais. Sauf que là, au vu du passé de sa mère, des ressemblances troublantes, qu’une volonté de soigner son malheureux geste et de réparer les liens de famille, je dois tout savoir.

Quand sa mère est venue au centre, elle a surpris toute le reste de l’équipe. On n’oublie pas quelqu’un comme elle. Parmi nos quelques anciens patients liés à des sectes étranges, elle, était plus différente.

Surtout parce que ça concernait l’Espagne avec un culte qualifié de secte est dont le terme n’a pas, à ce jour, était bien définit. Elle était une survivante d’une expérience qui à l’époque, on avait juste saisi qu’il y avait eu neuf victimes. Hors, c’était plus sombre que ça.

Thomas avait été sous emprise quand ligne et Irène venait de Madagascar. Elle avait été déjà en soin notamment au Portugal, là où elle avait de la famille. C’est que lors d’une énième rechute, qu’on a accepté son cas.

Après Marta, lors du procès mondial sur le Présentier, on avait prévu de restructuré la cellule pour accueillir quelques jeunes adultes pour soulager les autres centres. Mais, on a fermé finalement l’unité pour garder nos chambres pour nos autres types de pathologie car les victimes qui souhaitent venir, étaient trop peu. Ça aurait été compliqué de continuer à jongler avec l’autres équipe. Le cas de Marta qui avait été en chambre avec les militaires, n’ont a appris les leçons.

Quand j’ai lu et vu ce qui se dit en ce moment sur elle, j’ai remarqué qu’on lui faisait porter le chapeau. Bien que les autres victimes de l’autre branche expérimentale, soit épargné et heureusement, c’était incompréhensible.

Cela me rappelle Erwan avec Paulo qui se sont mis à place des complotistes haineux en concluant qu’ils auraient harceler, inventer des choses sur les noms connus. Personne n’avait donc vraiment de réponse autre que « Elle était l’Elue de tous ».

Et désormais, je pense comprendre. Marta m’avait montré le lien du forum où était allé sa fille. Le Gardien travaille en tant qu’infirmier, connaissaient tout de Marta et à diffuser sa haine. Dans la lumière, bien que diffuse, se propage tout ce qui est possible pour nuire.

Les anciens victimes expérimentales n’est plus à l’ordre du jour, dans le projet de cet homme. Pour lui, c’est la jeune ados, Luna.

— Ta mère dansait après ta naissance ?

— Jusqu’à mes sept ans ou huit ans. Ensemble. Ensuite, c’est la cuisine, la musique, le dessin. Avec ses amputations, elle s’en sort magnifiquement bien !

— C’est tu pourquoi elle a dit stop ?

— Aucune idée.

— Dit moi, je suppose qu’avec ton père, ces d’autres passions non ?

— Il travaillait beaucoup ! Mais lui, il m’accompagnait avec parfois Alvaro pour mes sports.

— Tu sais, j’ai repensé à l’exposition de ta mère et de cet homme malveillant. Je ressens ton angoisse et c’est légitime. Je pense qu’on va l’arrêter, vu qu’on s’est où il travaille mais…

— Ils ont fait des auditions, c’est pas encore ça. Et puis, on me fait passer pour une handicapé mentale avec mon accord, on met des faux documents médicaux. Oui, j’ai la boule au vente et j’ai vite compris que l’homme a préparé deux plans. Un train peut en cacher un autre comme on dit. Heureusement, j’ai finalement infiltré par hasard avant !

— J’ai conclu la même chose. C’était étrange quand ont malveillant d’avoir de la haine sur la victime principale. Revenons à ta mère justement. J’ai noté que tout son passé, elle ne l’a raconté il y a donc trois ans ?

— Oui, avant je posais des questions. Ces cicatrices sont là, intactes. Elle refusait.

— Elle fuyait comme récemment ?

— Elle se cache, elle manie ses mots avec précisions ! J’ai joué comme elle. J’ai de la colère, elle aurait pu se montrer forte, montrer qu’elle va sauver des vies ! Elle a juste continuer à faire du Gaspard le fantôme. Elle sort pas en général. Même son amie Eva ou Anna, rien pigé à cette histoire de suicide, de saut au-dessus du cascade, bref, cette amie disparu ayant connu le Présentier, n’avait pas réussit à la faire changer de couleur ! Elle me disait à chaque fois d’être forte.

— Tu en parlais à qui d’autres de ce forum, de ses images ?

— Mon amie et Léo, mon petit amie. Après, elle m’a protégé d’un monde oublié, je comprends pourquoi ne pas en parler. C’était finit. Je pense que j’ai rien dis pour l’a protégé aussi. J’ai vu des images que même la justice n’avait pas eu accès. Elle sortait à peine de l’opération, elle soutenait mon père malade, donc bon.

— Vous vous êtes toutes les deux préservées. Dit moi, avant ça, il y avait des moments où vous vous êtes pas vraiment parlés ? Des situations de distance ?

— Depuis que j’ai appris que mes parents forment un couple avec Alvaro. On s’était parlé quelques mois plus tard. Non, attendez ! C’était moi qui les laisser tranquille. Je savais leur bonheur, que mon père accordé à ma mère de sortir avec Alvaro. Donc, je vivais ma vie.

— On va s’arrêter là pour le moment Luna. J’ai insisté sur tes parents et plus avec ta mère ca ça confirme que tu as bien des similitudes inconscientes et aussi consciente. Tu as aussi ta propre personnalité et tu as beaucoup de courage. Lors de la deuxième séance, on parlera plus de ton rapport à ces menaces et si tu es d’accord, je parlerais avec l’équipe scolaire dont la psychologue pour préparer ta rentrée dans ce contexte difficile. Enfin, j’aimerais aussi ton accord pour parler seul avec tes parents pour renforcer les liens, leurs permettre de faire face autant sur leurs maladies qu’avec ta situation.

— Et mes demi-frères ?

— C’est d’abord le problème de ta mère. Et puis, il s’agit de toi, eux, sont petits.

— D’accord. En tout cas, honnêtement j’étais à deux doigts de finalement m’enfuir. Je savais depuis pas longtemps que sans m’en rendre compte, j’étais un peu comme ma mère. J’avoue aussi que dans ma chambre, depuis trois ans, j’ai sur mes murs, des photos, des articles de musique, de famille, bref de tout ce qui concerne mes parents. Même mon père, avec ses disques et c’est dommage, cette coupure du temps qu’ils ont eux de ne plus revoir leurs amis d’avant.

Je lui souris juste et sa mère paye la séance depuis le couloir.

— Merci Andréa. Je suis heureuse qu’on se retrouve malgré tout pour prendre soin notre famille. Je ne pensais pas que tout allait ressortir. J’ai préféré le silence pensant que tout allait finir par se taire. Au final, j’ai loupé des moments importants de mises en lumière de ce que le culte voulait faire de moi à l’époque. Ayant toujours un suivi, j’ai eu l’accord des enquêteurs de rapporter tout signe suspect sur le personnel. Disons, qu’ils pensent que je vais repérer des signaux qu’eux-mêmes n’auraient pas vu. Et toi ma fille, je suis vraiment fier de toi. Oui, accepté de creuser ma vrai nature, chercher à me défendre et parler à une psy, c’est incroyable ! J’ai dû moi aussi être pousser par mes parents pour aller bien sauf que je n’avais pas vraiment su qui j’étais. Une danseuse acharnée ? Celle passionné de suivre Adela ? C’est malheureux que ma mémoire ne se souvienne de rien ! L’important, c’est d’en finir avec ce membre, les autres commencent à comprendre que c’est impossible, ridicule et fou ! Si avant, j’étais à deux doigts de sauter du haut d’un toit avant même que tout le monde sache ma maladie, aujourd’hui, tu m’avais sauvé ma vie plus d’une fois. Je ne suis pas une mère parfaite, ni ton super héros. Je fais au mieux et je sais d’avance qu’à la prochaine fugue, je serais pardonné. Tout simplement car mes coups, mes traumatismes, la maladie de ton père, le trio bancale, Eva revenue, ce qu’il se passe et les jumeaux, me perturbent énormément. Je sortais rarement, restant mère au foyer pour me stabiliser. Je ne fais pas exprès de m’en aller, c’est parfois un trop plein émotionnel mais pas un manque d’amour. Je reste malade, vulnérable et je ne te cache pas, que si je parle de ça, c’est que le jour où ton père s’en va, mon monde aura une colonne de moins. Je te demanderais jamais de le remplacer. Même Alvaro. Je veux juste que tu puisses rester toi-même, aussi dynamique que l’était ta mère avant. Tu es capable de ça plus que moi je l’étais. Aujourd’hui, on continue d’avancer et je continuerais de rester une mère entre deux mais avec énormément d’amour. Lors de ma mort, tu seras une grande sœur parfaite, Adela sera à tes côtés.

— Maman…

Elles continuent de s’enlacer, je reste à distance, ne voulant troubler ce moment.

— J’ai toujours des soins à faire pour ma santé mentale. Au fait, pour m’aider, je sais qu’il t’a envoyé le dossier avec mes photos. Non, j’ai besoin de le voir. On va rentrer, tu vas prendre un bon bain et filer au ciné avec papa, Alvaro, Léo et Manuella. Moi, je vais prendre le temps de tout regarder, promis Adela, je l’ai demandé, restera dans le salon. Au moindre signe, elle saura quoi faire. Et puis Andréa, vous acceptez qu’on en parle ensemble ? Les thérapeutes qui me suit pour le cœur ont accepté que je vous retrouve, c’est mieux comme ça pour tout le monde.

— Avec plaisir Marta. Merci aussi pour ce beau discours, on aura des éléments à discuter aussi avec Roberto. Je vous laisse rentrer tranquillement, à bientôt Luna. Cet échange fût instructif.

— Merci à vous de m’écouter, vous avez aidé ma maman, j’ai confiance en vous pour m’aider à me retrouver.

Je les suis encore dans l’émotion, les yeux rivés dans le couloir jusqu’à qu’elles passent de l’autre côté du couloir. Sur mon bureau, je prends le temps de boire mon thé pour mieux reposer mon cerveau après tant de détails.

Le dossier de Luna se remplis déjà un peu, je le termine à peine après une heure et demie quand ma collègue consœur de l’autre service, m’invite manger à l’extérieur. Je suis plus fatiguée que d’habitude, elle le remarque et c’est au café dans son propre bureau, que je prend conseil. J’en ai finalement eu plus besoin que je ne le pensais.

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