À bout de souffle

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L’avocate sait tout. Les enquêteurs également. Et j’ai su qu’ils en fait, menti. « Marta, ma nièce ? Ho, une gamine qui à toujours cherché de l’attention » « Son cœur est un faux ? Vous êtes tous fous de croire que c’est de moi. Docteur Ortega était le seul responsable »

« Vous avez des preuves pour cette secte ? Et puis, franchement, pour une secte, il faudrait aussi des victimes autre que cette gamine instable. J’étais revenu c’est vrai après des années mais, je voulais la remettre sur le droit chemin. Elle est malade, atteinte de bipolarité. Je n’ai fait que mon devoir d’oncle bienveillant. Et Sergio ? Je ne le connais pas ».

« J’ai rencontré oui Marta Ramos par hasard, dans un bar. Elle m’avait draguée, avant de me forcer à devenir un homme toxique, violent pour s’amuser. Elle est folle, elle avait trompé son mec pour coucher, se droguer, inventer une vie. Ses blessures récentes en captivités ? J’ai traqué ces chiens quand elle fût kidnappée. Je pensais l’avoir enfin retrouvé en Suède, on était allé en Allemagne, fou d’amour, ce n’était pas elle. La sosie est partie. Je n’ai rien à me reprocher ».

— Merde !

Mes jambes flanchent soudainement alors que je commençais à marcher seule dans le couloir via la rambarde sans soutient. Je voulais me chercher un livre dans le grand salon, ma première volonté de sortie sans rien.

Même si, on me dit que je ne pourrais plus tout à fait remarcher Je m’en fiche, mon esprit garde les longues années de danse, imprimer dans ma peau, je suis là. Je me relève à bout de souffle après plusieurs minutes de défis, en sueurs presque en rage.

— Tu comptais t’échapper ma belle ?

Roberto me rattrape au vol alors que je basculais une seconde fois. Mes larmes sont aussi celle de la joie. J’accepte avec plaisir ses mains chaudes et son baiser sur ma tempe. Quatre mois de plus, où je comprends mieux les émotions, les blagues et simplement les paroles.

Il n’y que visiblement la motricité et les futurs étapes d’adaptations avec un futur éducateur pour oui, mes premières sorties. J’ai bien progressé, chaque jour je décide ne plus écouter ma fatigue et les conseils.

Et surtout, pendant que les autres croulent toujours en taule avant leurs jugements, j’ai un nouveau cœur, beau, neuf. Le temps, je le gère, je note sur un mini agenda, je coche et aujourd’hui, c’est son anniversaire. Un mois, où je l’ai.

On n’a voulu me transférer dans un autre lieu de rééducation, j’ai refusé. J’ai mes repères ici. Je sais que je devrais tout quitter après les avoir affrontés. Dehors, j’ai peur oui. Pas des regards sur mes handicaps car je les assumes. Disons, que c’est la manière de m’adapter, d’échanger avec les autres hormis ceux du centre. Les groupes de paroles, ou d’ateliers voir sportives sont composer de survivants. Dehors, je serais juste vivante. Je fuirais les journaux sur l’affaire du Docteur et de son équipe ayant tués des gens, celle concernant le trafic et la parano des médicaments bientôt contrôlé plus efficacement ou encore, ce culte à la con, secte avec des anonymes ombres qui ont témoigner….

— Je te ramène au bercail ?

— Voulais tenter de prendre un livre dans le salon, si c’est loin.

— Tu as beau avoir retrouvé un poids idéal, beau être presque guérie, que dis-tu de ça, te porter là-bas avec un verre d’eau en guise de cadeau de bienvenu pour ma visite en ce dimanche matin ?

— Combien de temps si tu me soutiens à la barre ?

— Dix minutes pour ton rythme. Tu as sans doute déjà marcher quinze, vu que ta chambre est au bout du couloir. Tu as besoin de repos, oui, je sais, tu vas me dire non. Il faut ménager ton bijoux et tes jambes. Le prince charmant est là pour toi.

Je reprends ma respiration, consciente que finalement, mes proches ont la capacité de me faire flancher. Alors, je me laisse une troisième fois tomber, il me porte légèrement. Une sensation rare qui me rappelle nos cours de danses. Mes souvenirs sont peu souvent accessible et quand c’est là, c’est, merveilleux. Enfin, les magnifiques.

Le canapé me fait du bien autant que l’eau fraiche du distributeur. Roberto me propose plusieurs romans, j’en décline plusieurs puis jette mon dévolu sur une BD de Boule et Bill.

— C’est quoi ça ?

Je lui désigne une paire de clés sorti de sa poche de veste, à terre. Il la récupère heureux. Une voiture ? Une moto ? Non, ça ressemble à celle d’une maison….

— Je pensais te faire la surprise, le moment où tu sortiras. Pendant sans doute, tes premiers tests. Tu te souviens que depuis des mois, bien avant, enfin, un peu après tes mauvaises rencontres, j’ai quitté Upa Dance, laissant César et Tania en duo. Je me concentre sur toi, sur nous. J’ai beau avoir une petite somme avec mes derniers albums, j’ai cherché la perle rare. J’ai trouvé une maison de plain-pied, en travaux, avec une piscine couverte, un vaste jardin. Et voilà, je la décorerais avec toi, au fur et à mesure de mes visites. Avec des photos, des magazines et…

Lui aussi me coupe le souffle !

— Je…merci après, j’ai toujours du mal à visualiser l’espace, je…enfin, c’est rare mais je te fais confiance.

Sans réponse, il dépose un délicat baiser. Que dire d’autre ? Ma mémoire brûle, mon cœur bat à nouveau plus fort et après un autre verre d’eau, je demande des photos. Un nouveau chez moi, enfin chez nous. Je pensais vivre chez ma sœur ou mes parents en patientant, bé non. C’est réel, c’est là, c’est touchant. Et je leur hurlerais s’il le faut au procès, dont la date n’est pas fixé malgré mes insistance.

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