Le Présentier
— On va vous présentez une série de photos. Vous allez nous désignez, lequel serais d’après-vous le Présentier.
Alvaro m’a abandonné quelque jours plus tard, pour me laisser respirer, reprendre le combat contre, enfin contre moi-même. Roberto lui a proposé de payer l’hôtel, lui aussi désolé de le voir partir mener sa propre bataille.
Celui de revenir à la police, décrire le physique de ce type, son âge, sa tenue et tout les endroits où se terrent le réseau. L’avocate m’a rappelé, il y a deux mois, pour m’annoncer suite à ma demande, que des individus ont été arrêtés au Mexique, au Mali, à Madagascar et même en Allemagne, Italie et Russie.
Grâce à Alvaro, une rapide vaste opération secrète ont été effectués assez rapidement dans le monde pour mettre en cage des infirmiers, chirurgiens, ingénieurs, chercheurs. Cinquante en tout mais le plus important, reste, la libération de deux cent vingt-cinq mineurs et quarante-six adultes.
Des preuves ont été retrouvés dans ces bunkers souterrains, avec des seringues, des carnets, des dortoirs presque propres, des salles de tortures et de classe. Chez le Présentier, qui avait son quartier principale, dans un appartement caché chez Sergio, un coffre avec les copies de son crime commençait il y a plus de trente ans.
Ancien ingénieur militaire, Roman Diageo d’origine mexicaine, d’après les dires de mon revenant, avait vingt-cinq ans, cinq ans de service, quand il fût tombé amoureux des cartels. Il avait donc quitté son job, pour trafiquer de la drogue jusqu’à rencontrer en Espagne, mon oncle.
Se trouvant des ressemblances physiques et ils ont trouvés des points communs. Nicolas l’avait surpris dans une cache en forêt pendant son année sabbatique, avec de la cocaïne. Ils ont dormis là, parler tout la nuit.
Roman déjà avec un pactole de billets, lui proposait de le financer. Mon oncle lui avait raconté son culte de la rose noire. Des disciples, des ombres qui pour rentrer devaient d’abord souffrir pour s’éveiller.
Puis, une fois, cinquante membres, il y aurait leur déesse. L’Elue capable d’écouter, se satisfaire tous les plaisirs et commettre tout les actes par pureté. Une rose qui ne fane jamais, née dans le sang, les cendres et donc aussi la douleur.
Mais, son Elue devrait avoir un cœur. Une reproduction d’un vrai ayant des capacités énormes. Bien qu’il est acheté le brevet à un vieux, il faut du matériel, de l’argent et des collaborateurs. Et si possible, également trouver des médicaments.
Roman fût séduit et imposa son propre désir. Lui, voulait des soldats sans émotions, car il avait bien remarqué dans ses services, l’humain à trop d’émotions, trop d’hésitation sur les stratégies. Eux, aux moins, les fidèles des cartels sont parfait.
De là, le deal. Après une promesse de se revoir à une date précise, tout s’était rapidement mis en place. Roman changea de cap, le Présentier. Lui, gérait les kidnappings, le trafic de traitements, le recrutement pour fabriquer d’ici quarante-cinq ans, des soldats.
Enfants comme me l’avait dit Alvaro. Tout était permis, tout. Et, j’imagine que le nombre de victimes sont au-delà de l’inimaginable. En tout cas, mon oncle préparait son culte, se fournissait en enfants pour là aussi tout se permettre, tout en m’injectant les doses.
Roman voulait trouver au départ l’Elue parmi une sélection stricte de plusieurs gamines refusant que mon oncle propose sa propre famille, ayant peur que cela brise le projet « Eveil 3000 ».
Alvaro avait conclut que le Présentier avait finalement accepté quand mon oncle lui avait présenter son plan en détail. Ce type avait donc tout de ma vie aussi. Mes analyses de santé, copiés, mes deuils, mes étapes avec Sergio.
Oui, entre Alvaro et l’avocate, j’ai pu apprendre tout ça. Je suis resté sans voix, dormant peu et ça me fatigue déjà d’être ici. J’ai déjà du mal à faire correspondre des photos avec mes proches et :
— Il a déjà été arrêté non ? Et Alvaro avait parlé aussi, non ?
— Lors des dernières auditions, vous aviez évoqués le Présentier qui était présent pendant…
Je la coupe pour feuilleter les pages. Ce test étrange m’est revenu aussi limpide qu’avec la psy. Je sais vaguement à quoi ressemble mon oncle. J’ai évoqué qu’ils étaient des sosies.
— Lui !
— Vous en êtes sûr ?
— Si c’est bien lui, pourquoi me faire le test ?
— Pour sincère, ce test permet de confirmer que vous aussi vous l’avez bien vu. Même un instant. Vous une victime comme les autres mais, en attendant que les survivants témoignent, il se peut qu’avec Monsieur Alvaro Porquez, vous soyez les seuls l’ayant vu, ayant parlé avec lui. Il sera aussi interrogé.
— D’accord.
— Vous voulez ajouter quelque chose ? Un détail ?
— M’en rappel plus. Mais, mon ami, il risque la prison ?
— Difficile à ce stade d’établir sa peine. Je ne peux pas non plus vous dire s’il sera assisté. En tout cas, il est plus probable que non, ayant été manipulé, menacé. Donc, si jamais, il y a d’autres preuves contre lui dont il n’a pas mentionné, tout cela peut changer.
— Ma sœur dehors. Pardon, je suis fatiguée, veut rentrer.
Elle comprend et avant de partir, elle me fait signer un document. Adela me récupère et je m’endors avec plaisir pour la première fois chez elle. Roberto ayant démarré une recherche d’emploi, depuis la visite d’Alvaro, le comprend.
J’ai besoin de continuer à cimenter le lien qui fût hémorragique avec elle. Et de comprendre pourquoi, à mon entrée à l’école, j’étais tellement en paix après tant de malheurs. Est-ce la capacité de jouer un rôle ? La danse ? La musique ? Tout ça à la fois sans doute.
Et comprendre surtout, par rapport à Adela, pourquoi jusqu’à qu’elle parte, j’avais plus de lien avec elle qu’avec nos parents ? Pourquoi j’ai suivi sa passion alors que notre mère n’était pas là-dedans ? Se souvient-elle de notre oncle ?
Les moments de bulles racontés avec les albums ne m’ont pas vraiment aguiller. J’ai besoin aussi de toucher, sentir les objets. Pourquoi pas passer du temps chez nos parents ? Le jardin, le grenier, le garage.
Et ma mère, oui, lui parler de mon oncle, du Présentier, de moi. Et mon père, apprendre à en savoir plus que les dominos, la chasse et d’autres passions.
Annotations
Versions