Chapitre 11 : Dorian
Dorian savait l’urgence de la situation. L’état d’Adrien semblait empirer de secondes en secondes. Son souffle rauque était la seule chose qu’ils entendaient au sein de la voiture. Tout le monde se taisait. Malheureusement, il était trop risqué pour eux de se rendre directement au loft. Même s’ils avaient fait attention, il restait possible que certains Zodiaques les aient suivis. Il ne pouvait pas se permettre de les ramener chez eux et de compromettre leur planque. Elle représentait le seul abri qu’ils avaient.
Lorsqu’ils arrivèrent enfin au loft, Dorian ouvrit la voie pour ouvrir la porte à Maxime qui portait Adrien dans ses bras. Il posa le malade sur le canapé du salon et commença à déboutonner sa chemise.
— Vous ne pouvez pas attendre d’être dans une chambre pour faire ça ? demanda Martin avec un certain dégoût dans la voix.
— Ferme-là ! lui ordonna Maxime en ne lui adressant même pas un regard.
Dorian avait du mal à comprendre le jeune Lion depuis peu. Adrien était le premier à lui avoir tendu la main et maintenant il agissait comme s’il lui avait planté un couteau dans le dos, voire pire. Le Scorpion n’eut pas le temps de plus creuser sa pensée quand ses yeux se posèrent sur le torse à présent dénudé d’Adrien. Des veines aussi noir que le charbon ondulait sur ses côtes.
— Je devais vérifier que l’essence de démons n’était pas en train d’atteindre son cœur, expliqua Maxime après un long soupir.
L’énergie démoniaque n’avait peut-être pas poursuivi sa course jusqu’à son cœur pour autant, elle avait gagné beaucoup de chemin. Du côté gauche, le noir remontait jusque sur le sommet de son épaule et retombait jusqu’à son flanc sans vraiment passer par le torse. En revanche, du côté droit, tout son ventre et son pectoral étaient imbibés de cette substance.
— Je vais bien, articula Adrien avant qu’une quinte de toux le saisisse, le forçant à s’arquebouter sur le canapé, et le fasse cracher du sang.
Dorian s’agenouilla de l’autre côté d’Adrien, face à Maxime. Il avait beau faire comme s’il ne s’attachait à personne, il était forcé de reconnaître que ces derniers jours passés en compagnie du Vierge avaient créé un lien entre eux. Il se sentait mal de le voir dans cet état mais aussi bien trop impuissant.
— Qu’est-ce qu’on peut faire pour t’aider ? demanda-t-il.
Il s’adressait autant à Adrien qu’à Maxime. Il espérait que le compagnon de son ami connaisse la marche à suivre. Pour le Scorpion, c’était la première fois qu’il voyait un Vierge autant atteint par l’essence démoniaque. Il savait les conséquences qu’elle pouvait avoir sur eux mais ne les avait jamais vus de ses yeux.
— Malheureusement rien, répondit Maxime alors qu’Adrien était pris d’une nouvelle quinte. On ne peut faire qu’attendre. Il n’existe pas de traitement contre l’énergie démoniaque. Il faut attendre que son corps élimine la substance de lui-même.
— Et ça va durer longtemps ? Il va rester longtemps comme ça ?
— Plusieurs jours au vu de son état actuel. Sa guérison risque d’être longue et douloureuse. Plus cette essence reste en lui, plus elle le rend malade.
— Es-tu en train de me dire qu’il va souffrir de plus en plus ?
Maxime se contenta de hocher de la tête. Dorian tourna les yeux vers Adrien et vit que le Vierge s’était finalement endormi encore à moitié assis sur le canapé. Malgré la douleur, la fatigue avait pris le dessus, il était vidé de toute son énergie. Le Scorpion laissa Maxime l’emmener dans leur chambre et veiller sur lui et sur son rétablissement. Il ne pouvait rien faire d’autre. Il apprécia que Maxime lui promit de le tenir au courant de toute évolution dans la santé de son ami.
À présent seul dans le salon Dorian s’autorisa à souffler un coup. Malgré leur mission réussite, celle d’avoir ramené un démon avec eux, il avait la sensation qu’ils avaient risqué gros et qu’ils avaient perdu encore plus.
D’un coup, son cerveau réfléchit à vive allure. Maxime s’occupait d’Adrien dans leur chambre, il avait vu Martin emmener le démon dans l’une des pièces du fond, pour autant il n’avait pas fait attention à Mélanie. Il ne l’avait pas entendu parler, faire le moindre bruit depuis qu’ils étaient rentrés.
Dorian sentit son cœur s’accélérer dans sa poitrine et ses mains devenir moites alors que de légères fumerolles s’échappaient de ses doigts. Ce n’était pas possible, elle était forcément là. Ils étaient tous les cinq dans la voiture, il en était persuadé. C’était même elle qui avait fermé le coffre de la voiture dans lequel ils avaient mis le corps du démon. Elle était celle qui avait fermé la porte du loft derrière eux. Elle était la dernière à être montée. Enfin… Était-elle montée à leur suite ? Il n’en était plus aussi sûr. Le doute l’envahit. Ce n’était pas possible, pensait-il. Elle était forcément là, avec eux, elle devait toujours l’être. Il ne pouvait en être autrement.
Il courut jusque dans sa chambre, ne prit pas la peine de frapper à sa porte et l’ouvrit en grand. Ses yeux se posèrent instantanément sur la Gémeau assise sur le lit. Il souffla un bon coup, rassuré. Pour autant, il comprit rapidement que quelque chose clochait.
Mélanie portait son casque de musique sur ses oreilles. Or elle ne l’avait presque jamais fait depuis qu’ils étaient ici. La rue était assez calme, très peu de monde se baladait dans ce coin du quartier, alors elle ne devrait pas être gênée par les pensées des humains. Et puis, du seuil de la chambre, il entendait la musique. Il reconnut tout de suite Believer de Imagine Dragon. Il était encore moins normal qu’elle mette le son aussi fort. Presque jamais, lorsqu’ils étaient sortis ensemble elle n’avait eu besoin de s’isoler autant.
Il vint s’agenouiller devant et attendit qu’elle remarque sa présence et qu’elle lève les yeux vers lui. Il lut immédiatement la douleur dans son regard. Il savait quoi faire pour la soulager. Sans un mot, en utilisant la langue des signes, il lui indiqua d’entrer dans sa tête pour se mettre à l’abri.
Il y avait un moment qu’il ne l’avait pas pratiqué mais il n’avait rien oublié. Il l’avait apprise pour elle, pour communiquer avec elle lorsqu’elle avait besoin de se couper du monde.
Il la laissa faire lorsqu’une larme au coin de yeux, elle posa une main délicate contre sa joue. Il sentit ses doigts caresser sa peau. Il ferma les yeux et lui ouvrit son esprit.
Il était étrange au Scorpion de se retrouver dans son espace intérieur. Il y avait un moment que personne n’était venu lui rendre visite. Encore une fois, il fut lui-même impressionné par cet immense espace sans fin. Il n’y avait ni haut ni bas, ni gauche ni droite, ni devant ni derrière. Il y avait seulement des arbres, posés de manière aléatoire, dans un sens ou dans l’autre. La couleur de leurs troncs et de leurs feuillages étaient parfaitement identiques. Ce qui les différenciait était leur taille mais aussi et surtout les petits talismans de couleur qui étaient accrochés à leurs branches.
— Dorian ?
— Je suis là.
Il retrouva Mélanie derrière l’un de ses arbres. Tout en s’approchant d’elle, il fouilla l’horizon des yeux. Il y avait ce son étrange, qu’il ne parvenait pas à reconnaître.
— C’est quoi ce bruit de fond ? demanda-t-il. Je ne me rappelais pas qu’il y était quand tu venais dans ma tête avant.
— Parce qu’il n’y était pas. Il est bien étouffé ici, mais c’est le bruit que j’entend quand un démon n’est pas loin.
— Quoi ? Ce bourdonnement ? Mais pourquoi tu l’entends en ce moment ? Pourquoi je l’entends aussi ? Il y a un démon pas loin du loft ? C’est à cause de lui que tu es dans cet état ?
Mélanie poussa un soupir et s’assit aux pieds d’un arbre dont les quelques breloques illuminèrent le sol de mille couleurs créant un arc-en-ciel de lumière à leurs pieds. Dorian vint s’asseoir à ses côtés tout en prenant soin de ne pas entrer en contact avec elle. Il n’oubliait pas la peur qu’il avait ressenti en ne sachant pas où elle était, ni la douceur de ses doigts contre son visage, pour autant, il ne pouvait se résoudre à faire tomber les barrières. C’était bien trop dangereux.
— Ce n’est pas un démon à proprement parler qu’on entend, seulement son essence, celle présente en Adrien.
— Tu les entends alors qu’ils sont morts ?
— C’est plus compliqué que ça. Ce n’est pas les démons qui émettent ce bourdonnement mais l’énergie qui est en eux, celle qui les anime. Adrien en a absorbé tellement que je continue de la percevoir.
— Je vois.
— Sauf que ça ne s’arrête pas là, continua-t-elle. Cette énergie interfère avec celle de Zodiaque d’Adrien. J’entends à la fois le bourdonnement démoniaque mais aussi ses pensées à lui. Il souffre le martyr. Lorsque le silence de son esprit se rompt, je l’entends hurler. J’ai l’impression qu’il agonise. C’est insupportable. Je ne sais pas comment il fait pour endurer toute cette douleur. Si ça continue comme, je vais devenir folle. Je ne suis pas aussi forte que lui, je ne peux pas faire face à cette souffrance. Elle n’est pas mienne, pourtant je l'entend résonner dans mon esprit comme si elle m’appartenait. Elle est trop puissante et moi beaucoup trop faible.
— Tu as tort. Tu es beaucoup plus forte que tu ne le crois Mélanie. Tu as toujours été la plus forte d’entre nous. Tu vis en permanence avec les pensées des autres, pourtant tu parviens toujours à les différencier des tiennes. Ton pouvoir est une malédiction pour toi, pourtant tu as réussi à en faire un don pour les autres. Ce que tu arrives à faire chaque jour pour ces enfants, au tribunal, c’est immense. Tu les libères, les soignes, les fais se relever. Tu as affronté avec eux tant de drames et de tragédies sans jamais t’arrêter, sans jamais ployer le genou. Alors crois moi, tu es forte. Tu peux surmonter la douleur d’Adrien. Ce n’est pas elle qui t’acculera contre un mur. Cela sera peut être compliqué, peut être que tu auras du mal, peut être qu’il te faudra du temps mais tu y arriveras. Rien ne t’as jamais arrêté et ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer.
— Merci, souffla-t-elle. Je crois que j’avais besoin d’entendre tout ça.
— Je serai toujours là pour toi. Tu le sais, osa-t-il avouer autant à Mélanie qu’à lui-même.
Elle lui sourit et juste ensuite, il la sentit se dégager lentement de sa tête. Lorsqu’il rouvrit les yeux de leur petite balade mentale, il la vit exactement avec le même sourire. Ses traits étaient un peu plus tirés, signe qu’il était plus difficile pour elle de faire face aux pensées d’Adrien ici, mais elle tiendrait bon.
Il était en train de se relever lorsqu’un cri résonna dans tout le loft.
— Ne bouge pas d’ici ! ordonna-t-il à Mélanie.
Il se précipita dans le couloir, prenant bien soin de fermer la porte derrière lui.
— Cela venait du fond, l’avertit Maxime qui arrivait à son encontre.
— Martin, comprit-il.
Les deux hommes se hâtèrent de traverser le couloir. Après la chambre de Mélanie, il ne restait que deux pièces. À droite, la chambre qu’utilisait le Lion et en face de celle-ci la salle de bain. Pourtant fermée, une vive lueur s’échappait de la porte de gauche.
Dorian l’ouvrit mais dut aussitôt s’écarter et détourner le regard. La lumière qu’invoquait Martin était aveuglante. Il lui était impossible de comprendre ce qu’il se passait à l’intérieur sans risquer de perdre la vue.
Il se retrouvait bloqué devant la porte sans pouvoir rejoindre Martin. Dorian tira sur le col de son pull alors qu’il avait l’impression qu’il faisait de plus en plus chaud dans l’appartement.
— Martin ? Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il. Le démon n’était pas mort ?
Il arma sa fumée toxique autour de ses mains prêt à foncer tête baissée malgré la lumière si le danger était bien réel. Maxime de l’autre côté de la porte avait récupéré l’arme de fonction d’Adrien. Dorian se demanda s’il savait qu’elles étaient sans effet sur les démons.
— Si, il est bien mort, confirma le jeune garçon entre deux sanglots qui stupéfièrent les deux hommes.
— Alors qu’est-ce qu’il se passe ? Parle-nous.
— C’est mon père. Ils l’ont changé en démon !
Dorian leva les yeux vers Maxime, incrédule. Cela ne pouvait être vrai. Les Zodiaques pouvaient-ils vraiment devenir des démons ?
— Qu’est-ce que tu racontes ? Comment en es-tu venu à cette conclusion ? demanda Maxime.
— C’est lui ! C’est mon père ! Il a la marque des Lions sur le dos de la main ! s’écria Martin
Dorian était totalement embrouillé devant les révélations de Martin. Il devait parvenir à se ressaisir. Le chagrin et la rage du Lion se faisaient autant entendre dans sa voix que ressentir dans son pouvoir. Sa lumière devenait de plus en plus intense alors que la chaleur devenait suffocante. Bientôt, ils allaient avoir du mal à respirer.
— Il faut que tu te calmes, lui conseilla Maxime. Nous ne sommes sûrs de rien. Il n’est même pas certain que les démons soient des humains, je dois encore faire des tests, tu te souviens ?
— Non ! Je sais que c’est lui. Ils l’ont transformé ! C’est à ça que faisait référence mon oncle. Ils l’ont changé en démon et on l’a tué !
La chaleur ne cessait de croître. Dorian et Maxime étaient maculés de sueur. Ils n’allaient pas pouvoir rester dans cette situation encore longtemps.
— S’il continue ainsi, la chaleur va devenir insupportable et on pourrait bien s’évanouir.
— Je sais, répondit Dorian. Mais on ne peut rien faire. On ne peut même pas entrer dans la salle de bain.
— J’ai des anesthésiants dans mon sac. Si on arrive à lui en injecter un…
— Il en est hors de question ! Et puis pourquoi tu as ça ?
— Les crises d’Adrien peuvent être très violentes. Lorsque l’essence de démons atteint son cœur, la douleur lui est insupportable. On est obligé d’en utiliser le temps qu’il élimine la substance de son corps. On s’est fait avoir une fois, depuis j’en ai toujours avec moi.
Dorian regarda Maxime en fronçant les sourcils. Il ne cautionnait pas du tout cette utilisation mais ne dit rien. Après tout, il avait eu une vague idée de la souffrance que ressentait le Vierge. Et si même par procuration, Mélanie avait du mal à le supporter, il se doutait que des crises plus fortes encore pouvaient amener à des choix un peu plus drastiques.
— On n’utilisera pas ça contre Martin. Je vais lui parler. Je peux le raisonner.
Il vit Maxime hésiter un instant avant de s’éloigner pour leur laisser un semblant d’intimité. Dorian prit une grande inspiration autant pour se remettre les idées aux claires au milieu de ce sauna que pour se donner du courage. Il n’était pas Adrien, il ne savait pas faire de beau discours d’encouragement, encore moins à un jeune Lion dans cet état.
— Martin, j’ai besoin que tu te calmes, tu es plus fort que ça. Tu peux y faire face.
— Mon père est mort ! On l’a tué !
— Ce n’est pas nous qui l’avons tué.
— Bien sûr que si ! Si on n’avait pas mené cet assaut, si on n’avait pas écouté Adrien, il ne serait pas mort !
Dorian réfléchit à toute allure. Si la méthode Adrien ne marchait pas, il allait essayer sa propre technique.
— Martin, tu ne dois pas laisser tes émotions prendre le dessus sur toi. C’est toi qui les contrôle, c’est toi qui contrôle ton pouvoir, pas l’inverse.
— Mais je n’y arrive pas ! s’écria Martin qui n’arrivait pas à se calmer et dont les larmes se faisaient entendre jusque dans le son de sa voix.
— Il va pourtant falloir. Je sais ce que tu ressens d’accord ? Je sais ce que c’est d’être affublé d’un trop plein d’émotions. Je suis passé par là moi aussi. Dans ces moments-là, ton pouvoir ne demande qu’à être libéré, qu’à exploser. Tu ne dois pas le retenir.
— Quoi ?
— Je veux que tu te laisses aller ! Je veux que tu laisse libre court à toute ta puissance. Je veux que tu donnes tout. Je veux que tu ne penses à rien et que tu laisses aller ton pouvoir comme bon lui semble. Laisse-le éclater !
— Je ne peux pas, c’est trop risqué. Si je n’arrive plus à l’éteindre ensuite et si…
— Maintenant ! le coupa Dorian en criant.
Aussitôt, il devint impossible de garder les yeux ouverts. La chaleur augmenta d’un coup. Et finalement, tout s’éteignit. La lumière cessa et la température se calma.
Dorian qui avait l’impression que son corps entier brûlait se risque à jeter un oeil à l’intérieur de la salle de bain. Martin était assis sur le sol appuyé contre la baignoire où le démon, ou du moins ce qu’il en restait, était déposé.
La pièce ne ressemblait plus vraiment à quelque chose. Le tapis comme le rideau de douche avait entièrement brûlé sous le coup de la chaleur. La baignoire et le lavabo d’un blanc originellement parfait suintaient et commençait à fondre à plusieurs endroits alors que le miroir n’était plus que débris et que son cadre en bois s’était effrité.
Dorian se tira jusqu’à l’intérieur et vint s’asseoir face à Martin dont les larmes ne cessaient plus de couler.
— Est-ce que ça va ? demanda-t-il bêtement.
— C’est lui. J’en suis sûr, se contenta-t-il de répondre en reniflant bruyamment.
Dorian regarda d’un peu plus près le démon et comprit pourquoi Martin en était si persuadé. Sur le dos de sa main, le symbole des Lions étaient légèrement visibles. Malgré cette marque reconnaissable entre mille, quelque chose continuait de le faire douter. Il regarda sa propre marque, puis celles de Martin et comprit.
— Ce n’est pas lui Martin. Le symbole des Lions n’est pas sur la bonne main. Nous avons tous notre marque de Zodiaque sur la main droite, or c’est sur la gauche qu’elle est pour le démon. Ce n’est pas ton père. Il est toujours là quelque part, et il attend que son fils vienne le chercher.
Martin regarda à nouveau le démon et une nouvelle salve de larmes lui monta aux yeux et dégoulina le long de ses joues.
— Tu es puissant Martin. Très puissant même, ajouta-t-il en regardant autour de lui. Tu sauras retrouver ton père.
— Tu penses ?
— J’en suis sûr. Mais pour ça, il faut que tu reprennes le contrôle de ton pouvoir et de tes émotions. Tu ne pourras pas toujours laisser ton don exploser comme je t’ai dit de le faire là. C’est une solution occasionnelle, dans les cas d’extrême urgence. Il vaut mieux ne pas trop l’utiliser.
— Comment peux-tu le savoir ?
— Tu n’es pas le seul à avoir des démons. Enfin façon de parler. Je vais t’aider.
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